Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1918-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1918 01 avril 1918
Description : 1918/04/01 (A85)-1918/06/30. 1918/04/01 (A85)-1918/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5808263m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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conscience droite à la vue d'une misère imméritée, et qui s'ap-
pelle « fraternité ».
Cet argument, d'un caractère peut-être un peu sentimental,
ne paraîtra pas déplacé ici puisqu'il s'agit, en définitive, de
s'appliquer à rétablir sans cesse l'équilibre instable de l'état
social par la diminution de la misère, dans le but final de
donner à la Patrie, avec une prospérité plus grande, une plus
intense vitalité.
C'est ici que nous apercevons mieux l'importance de la mis-
sion des visiteurs du système d'Eberfeld ; empressons-nous de
remarquer qu'il ne s'agit pas là d'une innovation allemande.
La Société Saint-Vincent-de-Paul, constituée à Paris en 1833
par Frédéric Ozanam, exige de ses membres la visite régulière
des pauvres à domicile. La Ligue Fraternelle des Enfants de
France, fondée en 1896 par Mlle Lucie Félix-Faure, dans le but
de créer des liens d'une véritable fraternité entre les entants,
jeunes gens et jeunes filles jouissant de l'aisance et les enfants
pauvres, orphelins ou abandonnés, avait adopté la même
façon de procéder. Il en est de même d'autres oeuvres telles
que : les Dames de la Charité, l'OEuvre maternelle, la Société
protectrice de l'Enfance, la Ligue Havraise contre la Tubercu-
lose, l'Orphelinat des Armées, etc.
Il y a tout lieu de penser qu'une des conséquences, heu-
reuse celle-là, de l'atroce guerre, sera de généraliser davan-
tage encore l'assistance à domicile des pauvres et des malades.
La femme française, dès l'affichage de l'ordre de mobilisa-
tion, a compris que sa place, inter arma caritas, était au che-
vet des blessés et, avec une persévérance que le temps n'a
pas réussi à émousser, elle a trouvé le moyen de partager sa
vie entre le foyer et l'hôpital, ce dernier prenant souvent la
place de certaines futilités d'avant-guerre, telles que le ciné-
matographe ou le thé-tango.
La paix rétablie, cette habitude de dévouement ne sera pas
perdue et il est certain qu'un grand nombre de nos infirmières
voudront continuer leur vie d'apostolat charitable. Il en est
déjà qui se préparent à devenir d'activés monitrices d'hy-
giène, décidées à combattre dans les milieux populaires la
mortalité infantile, la tuberculose et toutes misères sociales
liguées pour la dégénérescence et l'affaiblissement de la race.
conscience droite à la vue d'une misère imméritée, et qui s'ap-
pelle « fraternité ».
Cet argument, d'un caractère peut-être un peu sentimental,
ne paraîtra pas déplacé ici puisqu'il s'agit, en définitive, de
s'appliquer à rétablir sans cesse l'équilibre instable de l'état
social par la diminution de la misère, dans le but final de
donner à la Patrie, avec une prospérité plus grande, une plus
intense vitalité.
C'est ici que nous apercevons mieux l'importance de la mis-
sion des visiteurs du système d'Eberfeld ; empressons-nous de
remarquer qu'il ne s'agit pas là d'une innovation allemande.
La Société Saint-Vincent-de-Paul, constituée à Paris en 1833
par Frédéric Ozanam, exige de ses membres la visite régulière
des pauvres à domicile. La Ligue Fraternelle des Enfants de
France, fondée en 1896 par Mlle Lucie Félix-Faure, dans le but
de créer des liens d'une véritable fraternité entre les entants,
jeunes gens et jeunes filles jouissant de l'aisance et les enfants
pauvres, orphelins ou abandonnés, avait adopté la même
façon de procéder. Il en est de même d'autres oeuvres telles
que : les Dames de la Charité, l'OEuvre maternelle, la Société
protectrice de l'Enfance, la Ligue Havraise contre la Tubercu-
lose, l'Orphelinat des Armées, etc.
Il y a tout lieu de penser qu'une des conséquences, heu-
reuse celle-là, de l'atroce guerre, sera de généraliser davan-
tage encore l'assistance à domicile des pauvres et des malades.
La femme française, dès l'affichage de l'ordre de mobilisa-
tion, a compris que sa place, inter arma caritas, était au che-
vet des blessés et, avec une persévérance que le temps n'a
pas réussi à émousser, elle a trouvé le moyen de partager sa
vie entre le foyer et l'hôpital, ce dernier prenant souvent la
place de certaines futilités d'avant-guerre, telles que le ciné-
matographe ou le thé-tango.
La paix rétablie, cette habitude de dévouement ne sera pas
perdue et il est certain qu'un grand nombre de nos infirmières
voudront continuer leur vie d'apostolat charitable. Il en est
déjà qui se préparent à devenir d'activés monitrices d'hy-
giène, décidées à combattre dans les milieux populaires la
mortalité infantile, la tuberculose et toutes misères sociales
liguées pour la dégénérescence et l'affaiblissement de la race.
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