Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1920-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1920 01 juillet 1920
Description : 1920/07/01 (A87)-1920/09/30. 1920/07/01 (A87)-1920/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5783461w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 167 —
naux comme dans les exploitations privées, on s'empressa
d'adopter les machines de Benjamin Normand.
En dix ans environ, cent quinze au moins de ces machines-
outils furent employées en divers endroits.
Notre illustre concitoyen a consacré toute sa carrière d'ingé-
nieur à l'étude et au perfectionnement de la construction
navale.
Il se distingua dans la navigation à voiles, et, vers 1860, il
fournit les plans de la goélette Jacmel, appelée à transporter
des marchandises du Havre aux Antilles et vice versa. Cette
goélette, dont les qualités nautiques furent remarquables, « a
» résisté seule à un ouragan sur rade foraine au milieu d'autres
» navires désemparés, et est revenue au Havre sans avaries. »(1)
Mais le plus beau titre de gloire de Benjamin Normand fut
l'heureuse application, qu'il fit à la navigation, des machines à
détente successive. Toute sa vie, il s'est préoccupé d'alléger les
machines marines, d'augmenter les vitesses sans nuire à la
sécurité, et a montré quelle relation intime liait le perfection-
nement du navire à celui de la machine. Il a inventé les types
à double et à triple expansion.
Il avait tourné d'abord son attention vers les moteurs à air
chaud; mais, ne parvenant pas de ce côté à des résultats
satisfaisants, il avait forcément abandonné cette voie si
difficile.
Il s'attacha avec plus de succès à l'étude de l'emploi de la
vapeur dans la machine de Woolf.
Machine de Woolf. — Cette machine date du commencement
du XIXe siècle. Watt, le premier, avait, vers 1764, songé à uti-
liser la vapeur par expansion, mais en arrêtant l'introduction
de la vapeur avant la fin de course du piston, et un contempo-
rain de Watt, nommé Jonathan Hornblower, avait imaginé de
faire détendre la vapeur dans des cylindres séparés. Arthur
Woolf reprit l'idée de Hornblower et en réussit la mise en
pratique. Dans ses premières machines, il employait deux
cylindres dans lesquels la vapeur se rendait successivement
(1) Emile Evers. Mémoires de la Société des ingénieurs civils de France.
Augustin et Benjamin Normand. Octobre 1911.
naux comme dans les exploitations privées, on s'empressa
d'adopter les machines de Benjamin Normand.
En dix ans environ, cent quinze au moins de ces machines-
outils furent employées en divers endroits.
Notre illustre concitoyen a consacré toute sa carrière d'ingé-
nieur à l'étude et au perfectionnement de la construction
navale.
Il se distingua dans la navigation à voiles, et, vers 1860, il
fournit les plans de la goélette Jacmel, appelée à transporter
des marchandises du Havre aux Antilles et vice versa. Cette
goélette, dont les qualités nautiques furent remarquables, « a
» résisté seule à un ouragan sur rade foraine au milieu d'autres
» navires désemparés, et est revenue au Havre sans avaries. »(1)
Mais le plus beau titre de gloire de Benjamin Normand fut
l'heureuse application, qu'il fit à la navigation, des machines à
détente successive. Toute sa vie, il s'est préoccupé d'alléger les
machines marines, d'augmenter les vitesses sans nuire à la
sécurité, et a montré quelle relation intime liait le perfection-
nement du navire à celui de la machine. Il a inventé les types
à double et à triple expansion.
Il avait tourné d'abord son attention vers les moteurs à air
chaud; mais, ne parvenant pas de ce côté à des résultats
satisfaisants, il avait forcément abandonné cette voie si
difficile.
Il s'attacha avec plus de succès à l'étude de l'emploi de la
vapeur dans la machine de Woolf.
Machine de Woolf. — Cette machine date du commencement
du XIXe siècle. Watt, le premier, avait, vers 1764, songé à uti-
liser la vapeur par expansion, mais en arrêtant l'introduction
de la vapeur avant la fin de course du piston, et un contempo-
rain de Watt, nommé Jonathan Hornblower, avait imaginé de
faire détendre la vapeur dans des cylindres séparés. Arthur
Woolf reprit l'idée de Hornblower et en réussit la mise en
pratique. Dans ses premières machines, il employait deux
cylindres dans lesquels la vapeur se rendait successivement
(1) Emile Evers. Mémoires de la Société des ingénieurs civils de France.
Augustin et Benjamin Normand. Octobre 1911.
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