Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1901-10-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 octobre 1901 01 octobre 1901
Description : 1901/10/01 (A68)-1901/12/31. 1901/10/01 (A68)-1901/12/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57588202
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
- Aller à la page de la table des matières473
- 1er fascicule - 1er trimestre
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 6
- .......... Page(s) .......... 7
- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 11
- .......... Page(s) .......... 17
- .......... Page(s) .......... 27
- .......... Page(s) .......... 37
- .......... Page(s) .......... 85
- 2me fascicule - 2me trimestre
- 3me fascicule - 3me trimestre
- 4me fascicule - 4me trimestre
Froissart avait puisé dans les chroniques de Jean le Bel,
continuent d'admirer le dévouement d'Eustache de Saint-
Pierre. D'autres, tels que M. Henri Vast, Edouard Fournier,
Larousse, le baron Walchenaer, s'appuyant sur les décou^
vertes faites à Londres par notre concitoyen Bréquigny,
infirment les récits du vieux chroniqueur français.
C'est de l'avis des premiers que se range M. Lechevalier,
jaloux de conserver à notre histoire nationale l'un de ses
héros les plus populaires. Assurément, son intention est
louable, mais je crains qu'il ait parfois laissé croire, à l'égard
de M. Vast, à une antipathie où n'existe, en réalité, qu'une
simple divergence d'opinion. Par exemple, cette insinuation
du début étonne, lorsque M. Lechevalier se déclare «persuadé
que M. Vast avait parfaitement raison, attendu qu'il ne saurait
avoir tort. » Regrettons encore que l'ardeur de notre distingué
collègue à défendre son héros Tait entraîné au point d'écrire :
« Quant à ces historiens soi-disant sélects, dont le plus grand
bonheur est de ternir toutes les gloires, ils sont dignes du
mépris tout spécial des éducateurs, parce que pour nous,
l'histoire impartiale doit rester, en somme, une école de haute
moralité. » Un si sanglant reproche ne peut s'adresser
à M. Vast, dont notre collègue ne voudrait pas suspecter
la bonne foi. D'ailleurs, l'histoire, avant d'être un art d'édur-
cation, n'est-elle pas une science? Comme telle, reconnaissons-
lui le droit d'être rigoureuse dans ses conclusions. Et puis, le
dévouement d'Eustache de Saint-Pierre n'est pas tout à fait
nécessaire à la grandeur du culte que nous gardons à la
Patrie et la première préoccupation de l'histoire doit être la
recherche de la vérité.
M. Lechevalier ne dissimule pas sa satisfaction en cons-
tatant que le baron "Walckenaer rectifia plus tard son erreur
et que Bréquigny lui-même, dans une lettre adressée au
maire de Calais, reconnut « que la belle action d'Eustache de
Saint-Pierre, faite pour sauver ses concitoyens, méritait bien
le monument que sa ville natale lui destinait, J)
Après tout, nous ne chicanons point M. Lechevalier sur le
fond de la question et notre critique porte sur la forme seule.
.L'opinion émise par M. Vast ayant servi de prétexte à cette
étude, M. Lechevalier, en dépit de ses intentions qui sont
continuent d'admirer le dévouement d'Eustache de Saint-
Pierre. D'autres, tels que M. Henri Vast, Edouard Fournier,
Larousse, le baron Walchenaer, s'appuyant sur les décou^
vertes faites à Londres par notre concitoyen Bréquigny,
infirment les récits du vieux chroniqueur français.
C'est de l'avis des premiers que se range M. Lechevalier,
jaloux de conserver à notre histoire nationale l'un de ses
héros les plus populaires. Assurément, son intention est
louable, mais je crains qu'il ait parfois laissé croire, à l'égard
de M. Vast, à une antipathie où n'existe, en réalité, qu'une
simple divergence d'opinion. Par exemple, cette insinuation
du début étonne, lorsque M. Lechevalier se déclare «persuadé
que M. Vast avait parfaitement raison, attendu qu'il ne saurait
avoir tort. » Regrettons encore que l'ardeur de notre distingué
collègue à défendre son héros Tait entraîné au point d'écrire :
« Quant à ces historiens soi-disant sélects, dont le plus grand
bonheur est de ternir toutes les gloires, ils sont dignes du
mépris tout spécial des éducateurs, parce que pour nous,
l'histoire impartiale doit rester, en somme, une école de haute
moralité. » Un si sanglant reproche ne peut s'adresser
à M. Vast, dont notre collègue ne voudrait pas suspecter
la bonne foi. D'ailleurs, l'histoire, avant d'être un art d'édur-
cation, n'est-elle pas une science? Comme telle, reconnaissons-
lui le droit d'être rigoureuse dans ses conclusions. Et puis, le
dévouement d'Eustache de Saint-Pierre n'est pas tout à fait
nécessaire à la grandeur du culte que nous gardons à la
Patrie et la première préoccupation de l'histoire doit être la
recherche de la vérité.
M. Lechevalier ne dissimule pas sa satisfaction en cons-
tatant que le baron "Walckenaer rectifia plus tard son erreur
et que Bréquigny lui-même, dans une lettre adressée au
maire de Calais, reconnut « que la belle action d'Eustache de
Saint-Pierre, faite pour sauver ses concitoyens, méritait bien
le monument que sa ville natale lui destinait, J)
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.L'opinion émise par M. Vast ayant servi de prétexte à cette
étude, M. Lechevalier, en dépit de ses intentions qui sont
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