Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1901-10-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 octobre 1901 01 octobre 1901
Description : 1901/10/01 (A68)-1901/12/31. 1901/10/01 (A68)-1901/12/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57588202
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
- Aller à la page de la table des matières473
- 1er fascicule - 1er trimestre
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 6
- .......... Page(s) .......... 7
- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 11
- .......... Page(s) .......... 17
- .......... Page(s) .......... 27
- .......... Page(s) .......... 37
- .......... Page(s) .......... 85
- 2me fascicule - 2me trimestre
- 3me fascicule - 3me trimestre
- 4me fascicule - 4me trimestre
raconte la carrière si merveilleusement remplie d'Amand, en
qui semble se personnifier le prosélytisme, l'ardeur conqué-
rante du catholicisme à cette époque. Il le montre, après son
éducation chrétienne, dans sa noble famille, près de Nantes,
déjà dévoré d'amour pour la.pénitence, les austérités du. cloître
et en même temps pour les courses aventureuses à la conquête,
des âmes. Après quelques années passées dans un monastère
de la petite île d'Oye, près deRhé, il va visiter le tombeau de
saint Martin, le thaumaturge des Gaules, se soumet pendant
quinze ans, en la ville de Bourges, à la discipline de l'évêque
Austregisile, va à Rome d'où manifestement part à cette épo-
que, comme toujours, le mouvement d'expansion de l'Eglise.
Quand il a entendu, au tombeau de Pierre, l'appel qui à son
tour le fait pêcheur d'hommes, il reçoit la bénédiction du
Souverain Pontife et il part pour une mission qui ne s'arrêtera
plus désormais. Il est sacré évêque régionnaire en 628, prêche
dans la Flandre, faisant une première tentative vers ces régions
.du Nord dont le mystère l'attire. Il devait parcourir l'Europe
entière. Il se détourne subitement du travail commencé
pour évangéliser la Corinthie, et les flots bleus du Danube
s'étonnent de la liberté évangélique des paroles de ce gallo-
romain que n'effraie pas la grossièreté des barbares. 11 connaît
les épreuves qui, si elles effraient les lâches, ne font qu'exalter
. les grands, courages. Dagobert le bannit, irrité de l'apostolique
liberté de son langage. Mais que faire pour, arrêter sur les lè-
vres des apôtres la parole frémissante qui va remuer les âmes?
: L'évêque exilé va au Sud porter aux Gascons et aux Navarrais
la bonne nouvelle de l'Evangile. Et c'est Dagobert lui-même
qui, revenu de ses injustes préventions, supplie Amand de
. reprendre le chemin du royaume franc pour baptiser son fils
Sigebert, le futur roi d'Austrasie. Infatigable il remonte vers
le Nord, multiplie les miracles et les monastères dans la région
de Gand. Ce grand homme est l'ami d'Audoenus : il assistait à
la dédicace du monastère de Rebais, cette fondation de notre
évêque vivant encore à la Cour. Leurs relations mêmes de-
. vaient être fréquentes, puisque plusieurs siècles après la mort
de l'un et de l'autre on montrait encore, au célèbre monastère
de saint Amand de Rouen, un autel sur lequel le zélé mission-
naire, avait coutume de célébrer. Il fut fait en 649 évêque de
Maëstricht, mais, dévoré de la fièvre des voyages apostoliques,
qui semble se personnifier le prosélytisme, l'ardeur conqué-
rante du catholicisme à cette époque. Il le montre, après son
éducation chrétienne, dans sa noble famille, près de Nantes,
déjà dévoré d'amour pour la.pénitence, les austérités du. cloître
et en même temps pour les courses aventureuses à la conquête,
des âmes. Après quelques années passées dans un monastère
de la petite île d'Oye, près deRhé, il va visiter le tombeau de
saint Martin, le thaumaturge des Gaules, se soumet pendant
quinze ans, en la ville de Bourges, à la discipline de l'évêque
Austregisile, va à Rome d'où manifestement part à cette épo-
que, comme toujours, le mouvement d'expansion de l'Eglise.
Quand il a entendu, au tombeau de Pierre, l'appel qui à son
tour le fait pêcheur d'hommes, il reçoit la bénédiction du
Souverain Pontife et il part pour une mission qui ne s'arrêtera
plus désormais. Il est sacré évêque régionnaire en 628, prêche
dans la Flandre, faisant une première tentative vers ces régions
.du Nord dont le mystère l'attire. Il devait parcourir l'Europe
entière. Il se détourne subitement du travail commencé
pour évangéliser la Corinthie, et les flots bleus du Danube
s'étonnent de la liberté évangélique des paroles de ce gallo-
romain que n'effraie pas la grossièreté des barbares. 11 connaît
les épreuves qui, si elles effraient les lâches, ne font qu'exalter
. les grands, courages. Dagobert le bannit, irrité de l'apostolique
liberté de son langage. Mais que faire pour, arrêter sur les lè-
vres des apôtres la parole frémissante qui va remuer les âmes?
: L'évêque exilé va au Sud porter aux Gascons et aux Navarrais
la bonne nouvelle de l'Evangile. Et c'est Dagobert lui-même
qui, revenu de ses injustes préventions, supplie Amand de
. reprendre le chemin du royaume franc pour baptiser son fils
Sigebert, le futur roi d'Austrasie. Infatigable il remonte vers
le Nord, multiplie les miracles et les monastères dans la région
de Gand. Ce grand homme est l'ami d'Audoenus : il assistait à
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évêque vivant encore à la Cour. Leurs relations mêmes de-
. vaient être fréquentes, puisque plusieurs siècles après la mort
de l'un et de l'autre on montrait encore, au célèbre monastère
de saint Amand de Rouen, un autel sur lequel le zélé mission-
naire, avait coutume de célébrer. Il fut fait en 649 évêque de
Maëstricht, mais, dévoré de la fièvre des voyages apostoliques,
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