Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1901-10-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 octobre 1901 01 octobre 1901
Description : 1901/10/01 (A68)-1901/12/31. 1901/10/01 (A68)-1901/12/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57588202
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
- Aller à la page de la table des matières473
- 1er fascicule - 1er trimestre
- .......... Page(s) .......... 5
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- .......... Page(s) .......... 6
- .......... Page(s) .......... 7
- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 11
- .......... Page(s) .......... 17
- .......... Page(s) .......... 27
- .......... Page(s) .......... 37
- .......... Page(s) .......... 85
- 2me fascicule - 2me trimestre
- 3me fascicule - 3me trimestre
- 4me fascicule - 4me trimestre
— 383 —
si grande figure dans le monde religieux de Normandie pen-
dant tout le Moyen-Age et jusqu'à la Révolution? Il est tout
permis de le croire. Toujours est-il qu'il exécuta plus lard ce
projet et son nom a mérité de se trouver à la première page de
cette glorieuse histoire.
Entre temps, les navires des religieux de Jumièges sillon-
naient le fleuve voisin. Peut-être saint Ouen eut-il le bonheur
de voir débarquer à ses pieds ces troupes de captifs que les
richesses accumulées dans les mains de Philibert lui permet-
taient défaire racheter par ses religieux jusque sur. les plages
les plus lointaines. Quelles ne devaient.pas être les effusions
de filiale reconnaissance de ces malheureux chrétiens. qui
avaient connu toutes les horreurs de l'esclavage, quand il leur
était donné de baiser les pieds de l'abbé libérateur qui avait
brisé leurs fers I Avec quelle, joie.ils prenaient place parmi les
serviteurs libres de l'abbaye ! Ou bien, si la culture de la terre
leur agréait, ils recevaient pour le cultiver un champ dont ils
partageaient les fruits avec l'abbé propriétaire. Quand il enga-
geait des ouvriers pour ses travaux, remarque l'auteur de sa
vie, il voulait que la rétribution qui leur était allouée fût plus
considérable que celle qu'avaient coutume de donner les sécu-
liers.
Au cours de ces soins divers, la journée commencée à Rouen
s'était écoulée rapide, et après s'être joint aux moines pour leur
exercice religieux du soir, avoir partagé leur collation frugale,
le prélat bien aimé passa la nuit dans les bâtiments de la jeune .
abbaye.
Bien doux dut être son sommeil, car il lui était donné de
constater par lui-même, de ses yeux, l'avancement de l'oeuvre
capitale qu'il avait entreprise. Il voyait s'établir définitivement
le règne du Christ sur le peuple franc dont il était le fils, sur
ces campagnes normandes pour lesquelles, depuis le grand
jour de son sacre, le 14 mai 641, il se sentait un amour de père.
Le lendemain, au point du jour, après avoir jeté un dernier
regard d'espérance et d'amour sur les légions de ses fils qui
faisaient là l'oeuvre de Dieu, avoir admiré encore le panorama
si calme et si reposant qui fait à Jumièges une merveilleuse
ceinture, Audoenus reprit la route. Laissant le devancer la pe-
tite caravane de clercs qui l'avait accompagné depuis Rouen,
si grande figure dans le monde religieux de Normandie pen-
dant tout le Moyen-Age et jusqu'à la Révolution? Il est tout
permis de le croire. Toujours est-il qu'il exécuta plus lard ce
projet et son nom a mérité de se trouver à la première page de
cette glorieuse histoire.
Entre temps, les navires des religieux de Jumièges sillon-
naient le fleuve voisin. Peut-être saint Ouen eut-il le bonheur
de voir débarquer à ses pieds ces troupes de captifs que les
richesses accumulées dans les mains de Philibert lui permet-
taient défaire racheter par ses religieux jusque sur. les plages
les plus lointaines. Quelles ne devaient.pas être les effusions
de filiale reconnaissance de ces malheureux chrétiens. qui
avaient connu toutes les horreurs de l'esclavage, quand il leur
était donné de baiser les pieds de l'abbé libérateur qui avait
brisé leurs fers I Avec quelle, joie.ils prenaient place parmi les
serviteurs libres de l'abbaye ! Ou bien, si la culture de la terre
leur agréait, ils recevaient pour le cultiver un champ dont ils
partageaient les fruits avec l'abbé propriétaire. Quand il enga-
geait des ouvriers pour ses travaux, remarque l'auteur de sa
vie, il voulait que la rétribution qui leur était allouée fût plus
considérable que celle qu'avaient coutume de donner les sécu-
liers.
Au cours de ces soins divers, la journée commencée à Rouen
s'était écoulée rapide, et après s'être joint aux moines pour leur
exercice religieux du soir, avoir partagé leur collation frugale,
le prélat bien aimé passa la nuit dans les bâtiments de la jeune .
abbaye.
Bien doux dut être son sommeil, car il lui était donné de
constater par lui-même, de ses yeux, l'avancement de l'oeuvre
capitale qu'il avait entreprise. Il voyait s'établir définitivement
le règne du Christ sur le peuple franc dont il était le fils, sur
ces campagnes normandes pour lesquelles, depuis le grand
jour de son sacre, le 14 mai 641, il se sentait un amour de père.
Le lendemain, au point du jour, après avoir jeté un dernier
regard d'espérance et d'amour sur les légions de ses fils qui
faisaient là l'oeuvre de Dieu, avoir admiré encore le panorama
si calme et si reposant qui fait à Jumièges une merveilleuse
ceinture, Audoenus reprit la route. Laissant le devancer la pe-
tite caravane de clercs qui l'avait accompagné depuis Rouen,
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