Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1910-01-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 janvier 1910 01 janvier 1910
Description : 1910/01/01 (A77)-1910/03/31. 1910/01/01 (A77)-1910/03/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5754683n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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Mais, sous ce titre ou sous l'autre, l'initiative de ces négo-
ciants qui prétendaient faire leurs affaires eux-mêmes avait
été mal vue par ceux-là surtout qui en auraient dû se consti-
tuer les protecteurs. Les échevins et la Chambre de commerce
de Normandie s'entendirent fort bien pendant longtemps sur
ce sujet. Ces deux corps correspondaient entre eux sur les
questions commerciales, semblant ignorer une association qui,
tout officieuse qu'elle était, n'en représentait pas moins d'une
façon indiscutable les intérêts commerciaux et maritimes de la
place.
Le Comité ne se faisait aucune illusion sur ces dispositions
peu bienveillantes. Il ne paraît pas qu'elles l'aient affecté outre
mesure, et elles ne l'empêchaient pas de donner tant au Havre
qu'à Rouen les informations qui lui paraissaient nécessaires
au bien des affaires de la communauté. La lettre suivante,
écrite par leurs collègues, le 20 mai 1772, aux négociants Du-
val, Blanche et Lemesle, en mission à Paris pour le procès du
prince de Condé, l'établit assez curieusement : « Nous avons
agité la question si on écrirait à la Chambre de commerce de
Rouen. Comme elle ne nous répond pas et qu'elle ne reconnaît
point notre existence, que nous n'avons pu accrocher que
quelques lignes de la main de son procureur-syndic en réponse
aux avis intéressants que nous lui avons fait parvenir, nous
avons pensé qu'il valait mieux ne point lui écrire, puisque notre
manière de signer nos lettres paraît la blesser. Nous ne pou-
vons prendre un autre titre exprès pour elle, mais, pour ne
pas lui laisser ignorer ce qui se passe, notre sieur Lemesle en
écrira à un de ses amis; présentement consul à Rouen, et il
l'informera de ce qui s'est passé. »
Il est piquant de relever, en présence de cette hostilité dé-
daigneuse, la correspondance adressée au Comité par les autres
Chambres de commerce, particulièrement par les consuls de
Nantes, avec lesquels le Havre entretint toujours les relations
les plus cordiales et les plus suivies, par de hauts personnages,
par les ministres mêmes. En raison du développement consi-
dérable pris par le commerce havrais, il paraissait naturel qu'à
défaut d'une organisation légale les négociants se groupassent
pour se soutenir et se défendre. Très souvent, au reste, le titre
exact du Comité n'est pas respecté, du bien on le considère
comme un idiotisme local, car les correspondances portent
Mais, sous ce titre ou sous l'autre, l'initiative de ces négo-
ciants qui prétendaient faire leurs affaires eux-mêmes avait
été mal vue par ceux-là surtout qui en auraient dû se consti-
tuer les protecteurs. Les échevins et la Chambre de commerce
de Normandie s'entendirent fort bien pendant longtemps sur
ce sujet. Ces deux corps correspondaient entre eux sur les
questions commerciales, semblant ignorer une association qui,
tout officieuse qu'elle était, n'en représentait pas moins d'une
façon indiscutable les intérêts commerciaux et maritimes de la
place.
Le Comité ne se faisait aucune illusion sur ces dispositions
peu bienveillantes. Il ne paraît pas qu'elles l'aient affecté outre
mesure, et elles ne l'empêchaient pas de donner tant au Havre
qu'à Rouen les informations qui lui paraissaient nécessaires
au bien des affaires de la communauté. La lettre suivante,
écrite par leurs collègues, le 20 mai 1772, aux négociants Du-
val, Blanche et Lemesle, en mission à Paris pour le procès du
prince de Condé, l'établit assez curieusement : « Nous avons
agité la question si on écrirait à la Chambre de commerce de
Rouen. Comme elle ne nous répond pas et qu'elle ne reconnaît
point notre existence, que nous n'avons pu accrocher que
quelques lignes de la main de son procureur-syndic en réponse
aux avis intéressants que nous lui avons fait parvenir, nous
avons pensé qu'il valait mieux ne point lui écrire, puisque notre
manière de signer nos lettres paraît la blesser. Nous ne pou-
vons prendre un autre titre exprès pour elle, mais, pour ne
pas lui laisser ignorer ce qui se passe, notre sieur Lemesle en
écrira à un de ses amis; présentement consul à Rouen, et il
l'informera de ce qui s'est passé. »
Il est piquant de relever, en présence de cette hostilité dé-
daigneuse, la correspondance adressée au Comité par les autres
Chambres de commerce, particulièrement par les consuls de
Nantes, avec lesquels le Havre entretint toujours les relations
les plus cordiales et les plus suivies, par de hauts personnages,
par les ministres mêmes. En raison du développement consi-
dérable pris par le commerce havrais, il paraissait naturel qu'à
défaut d'une organisation légale les négociants se groupassent
pour se soutenir et se défendre. Très souvent, au reste, le titre
exact du Comité n'est pas respecté, du bien on le considère
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