Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1896-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1896 01 juillet 1896
Description : 1896/07/01 (A63)-1896/09/30. 1896/07/01 (A63)-1896/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57504896
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 861 —
ministère de l'Intérieur, celui-ci les faisait examiner par la
Commission de l'Instruction publique, où siégeaient de Tracy,
Garât, Daunou, Lagrange et Darcet; puis il les renvoyait au
professeur avec quelques observations. Voierpar exemple ce
que le ministre de l'Intérieur, Quinette, écrivait au sieur
Gaudin, professeur de législation à l'Ecole Centrale d'Epinal,
le 30 thermie!or an vu (17 août 1799) : « Citoyen, jeme suis fait
remettre sous les yeux votre lettre du 21 vendémiaire (12 octo-
bre 1798) dernier, avec vos cahiers dictés à vos élèves pendant
l'an. vi... Je vous dirai que je suis très fâché que vous établissiez
formellement que, sans l'immortalité de l'âme et les peines
et lés récompenses dans une vie à venir, les lois naturelles ne
seraient'pas obligatoires. Elles le seraient et elles le sont de
par l'autorité de la nature qui est telle qu'un homme huit
toujours à son bonheur réel! quand il agit contre les vrais prin-
cipes de la saine morale. D'ailleurs, comme enfin ce dogme
d'une vie à venir n'est pas susceptible d'une démonstration
rigoureuse, appuyer uniquement sur lui toutes nos obligations
c'est faire reposer toute la morale sur une base incertaine. Je
vous exhorte au contraire à faire bien voir aux jeunes gens
que leur bonheur en ce monde dépend de l'accomplissement de
leurs devoirs et de leur obéissance aux avertissements dé la
raison. »
Le même ministre, Quinette,, écrivait à un professeur de
grammaire générale de Pau : « Citoyen, j'ai reçu votre lettre
du 18 fructidor dernier (lor sept.) et avec elle les cinq cahiers qui
y sont joints. Je les ai communiqués au Conseil de l'Instruc-
tion publique. Le Conseil a vu cet ouvrage avec beaucoup
d'intérêt. Cependant il a donné lieu à quelques réflexions dont
je dois vous faire part. Premièrement, le Conseil a regretté que
vous ayez donné à votre traité d'idéologie la forme du Traité
des Sensations de Condillac... Secondement, on croit qu'il
serait convenable, pour bien des motifs, de ne pas parler de
la prétendue preuve que donne Condillac de l'immortalité de
l'âme et de l'incompatibilité de la pensée et de l'étendue dans
une même substance et de ne pas entrer dans les détails des
perfections de l'Être Suprême. Ce sont choses qui dépas-
sent nos moyens de connaître et qui ne pourront jamais être
susceptibles de bonnes démonstrations. Or, le caractère
de la nouvelle métaphysique est- et doit être de ne traiter
ministère de l'Intérieur, celui-ci les faisait examiner par la
Commission de l'Instruction publique, où siégeaient de Tracy,
Garât, Daunou, Lagrange et Darcet; puis il les renvoyait au
professeur avec quelques observations. Voierpar exemple ce
que le ministre de l'Intérieur, Quinette, écrivait au sieur
Gaudin, professeur de législation à l'Ecole Centrale d'Epinal,
le 30 thermie!or an vu (17 août 1799) : « Citoyen, jeme suis fait
remettre sous les yeux votre lettre du 21 vendémiaire (12 octo-
bre 1798) dernier, avec vos cahiers dictés à vos élèves pendant
l'an. vi... Je vous dirai que je suis très fâché que vous établissiez
formellement que, sans l'immortalité de l'âme et les peines
et lés récompenses dans une vie à venir, les lois naturelles ne
seraient'pas obligatoires. Elles le seraient et elles le sont de
par l'autorité de la nature qui est telle qu'un homme huit
toujours à son bonheur réel! quand il agit contre les vrais prin-
cipes de la saine morale. D'ailleurs, comme enfin ce dogme
d'une vie à venir n'est pas susceptible d'une démonstration
rigoureuse, appuyer uniquement sur lui toutes nos obligations
c'est faire reposer toute la morale sur une base incertaine. Je
vous exhorte au contraire à faire bien voir aux jeunes gens
que leur bonheur en ce monde dépend de l'accomplissement de
leurs devoirs et de leur obéissance aux avertissements dé la
raison. »
Le même ministre, Quinette,, écrivait à un professeur de
grammaire générale de Pau : « Citoyen, j'ai reçu votre lettre
du 18 fructidor dernier (lor sept.) et avec elle les cinq cahiers qui
y sont joints. Je les ai communiqués au Conseil de l'Instruc-
tion publique. Le Conseil a vu cet ouvrage avec beaucoup
d'intérêt. Cependant il a donné lieu à quelques réflexions dont
je dois vous faire part. Premièrement, le Conseil a regretté que
vous ayez donné à votre traité d'idéologie la forme du Traité
des Sensations de Condillac... Secondement, on croit qu'il
serait convenable, pour bien des motifs, de ne pas parler de
la prétendue preuve que donne Condillac de l'immortalité de
l'âme et de l'incompatibilité de la pensée et de l'étendue dans
une même substance et de ne pas entrer dans les détails des
perfections de l'Être Suprême. Ce sont choses qui dépas-
sent nos moyens de connaître et qui ne pourront jamais être
susceptibles de bonnes démonstrations. Or, le caractère
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