« Les demandes des recherches par les particuliers seront » motivées et inscrites sur des bulletins qui devront être tout » préparés. Les parties y porteront leurs noms, qualités et » domicile et les signeront. L'autorisation, donnée ;s*il y a » lieu par le secrétaire-général, sera inscrite au dos de chaque » bulletin. Les pièces d'un intérêt privé seront communiquées » seulement aux personnes qui justifieront qu'elles ont qualité » pour en prendre connaissance. Les communications des » pièces aux particuliers auront lieu seulement au bureau, » en présence d'un employé. En règle générale, on ne doit >> communiquer à chaque personne qu'un dossier à la fois. »
Comment, dirons-nous avec M. Aulard/ travailler sans outils? Les livres, les documents nous manquent.
« Vous avez bien dans les archives locales, dans les biblio- » thèques locales, les livres et les documents qui intéresseront » la ville ou le département, et encore ne.les avez-vous pas » tous. Mais les livres et les documents qui se rapportent » soit aux autres régions, soit à l'histoire générale, vous ne » les avez pas et sans ces secours, vos oeuvres sont stériles, » à moins de voyages fatigants et coûteux. »
M. Aulard répond «que pour les documents-manuscrits la » circulation est parfois autorisée d'archives à archives. Vous » n'avez, j'en suis convaincu, qu'à la demander pour obtenir » que cette circulation jusqu'ici exceptionnelle devienne » régulière. Mais, chose curieuse ! Si les documents qui sont » uniques et dont la perte serait irréparable circulent un peu, » les imprimés eux ne circulent pas du tout. La Bibliothèque » Nationale laisse voyager les pièces de son département des » manuscrits ; elle ne laisse pas voyager en province, pour un » séjour dans les autres bibliothèques, les volumes de son » département des imprimés, même ceux si nombreux et si » importants pour nos études, qu'elle possède en double. » Les bibliothèques des villes ne sont pas davantage circu- » lantes ; celles mêmes de vos Sociétés ne circulent guère que » je sache. Or l'histoire contemporaine exige l'usage d'un très » grand nombre de livres pour la moindre recherche. Faute » de ces livres, la production historique est arrêtée ou viciée. » Voilà le mal,-incontestable, évident, auquel il est urgent de )) remédier. Eh bien, si vous restez isolés, jamais vous n'ob- » tiendrez ce remède. »
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