Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1900-10-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 octobre 1900 01 octobre 1900
Description : 1900/10/01 (A67)-1900/12/31. 1900/10/01 (A67)-1900/12/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5750480g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
- Aller à la page de la table des matières295
- 1er fascicule. - 1er trimestre
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 6
- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 12
- .......... Page(s) .......... 17
- .......... Page(s) .......... 25
- .......... Page(s) .......... 37
- .......... Page(s) .......... 63
- 2me fascicule. - 2me trimestre
- 3me fascicule - 3me trimestre
- 4me fascicule - 4me trimestre
- 248 -
La charité est une tendre mère qui tient les yeux fixés sur
l'enfant qu'elle porte à la mamelle, qui ne songe plus'à elle-¬
même et qui oublie sa beauté pour son amour » (1). ;
Ozanam laissait pressentir cette haute éloquence qu'il sut
atteindre dans sa chaire de la Sorbonne.
Ce jeune homme qui avait l'âme aussi haute, le coeur aussi
bon pour les déshérités, ne pouvait avoir que délicatesse; et ten-
dresse 1 pour samère, et il lui écrit avec une touchante simplicité :
« Moi qui trouvais tant de plaisir et de douceur à revoir chaque
jour réunis autour de moi tous ceux qui me sont chers, qui
avais tant besoin de conseils et d'encouragements, me voilà
jeté sans appuis, sans point de ralliement, dans cette capitale
de l'égoïsme ; qui se met en peine de moi ?»
Il sent, avec bien d'autres, ce vide immense qui saisit, aux
premières heures, le jeune homme sérieux qui débarque à
Paris.
Mais son appel va être entendu, et il ne pourra plus dire :
« qui se met en peine de moi ? » Voilà qu'un sanctuaire
familial va s'ouvrir à lui. Il trouvera là le culte et le respect de
sa religion, le charme exquis des meilleures relations, et même
des conseils et une direction pour ses travaux.
Il écrit à son père : « J'allai rendre une visite d'honnêteté à
M. Ampère, membre de l'Institut, que j'avais vu à Lyon avec
M. Périsse. Après m'avoir fait un accueil très cordial, il
m'adressa quelques questions sur ma situation à Paris, sur le
prix de ma pension ; puis se levant tout-à-coup, il me conduisit
dans une chambre très agréable, occupée jusqu'à présent par
son fils ; et là : « Je vous offre, me dit-il, la table et le logement
chez moi au même prix que dans votre pension, vos goûts et
vos sentiments sont analogues aux miens, je serai bien aise
d'avoir l'occasion de causer avec vous ». (2) Le grand Ampère
offrant à Ozanam, jeune homme de dix-huit ans, la table et le
logement pour avoir ainsi * l'occasion de causer avec lui »,
quel plus bel éloge en peut-on faire t
Il est l'hôte d'Ampère, il jouit de l'intimité charmante de ce
foyer où tout était intelligence et coeur, et où la foi était la
(1) Lettre XXVI, à M. Curnier, Paris, 23 Février 1835.
(2) Lettre VII à son père, Paris, 12 Novembre 1831.
La charité est une tendre mère qui tient les yeux fixés sur
l'enfant qu'elle porte à la mamelle, qui ne songe plus'à elle-¬
même et qui oublie sa beauté pour son amour » (1). ;
Ozanam laissait pressentir cette haute éloquence qu'il sut
atteindre dans sa chaire de la Sorbonne.
Ce jeune homme qui avait l'âme aussi haute, le coeur aussi
bon pour les déshérités, ne pouvait avoir que délicatesse; et ten-
dresse 1 pour samère, et il lui écrit avec une touchante simplicité :
« Moi qui trouvais tant de plaisir et de douceur à revoir chaque
jour réunis autour de moi tous ceux qui me sont chers, qui
avais tant besoin de conseils et d'encouragements, me voilà
jeté sans appuis, sans point de ralliement, dans cette capitale
de l'égoïsme ; qui se met en peine de moi ?»
Il sent, avec bien d'autres, ce vide immense qui saisit, aux
premières heures, le jeune homme sérieux qui débarque à
Paris.
Mais son appel va être entendu, et il ne pourra plus dire :
« qui se met en peine de moi ? » Voilà qu'un sanctuaire
familial va s'ouvrir à lui. Il trouvera là le culte et le respect de
sa religion, le charme exquis des meilleures relations, et même
des conseils et une direction pour ses travaux.
Il écrit à son père : « J'allai rendre une visite d'honnêteté à
M. Ampère, membre de l'Institut, que j'avais vu à Lyon avec
M. Périsse. Après m'avoir fait un accueil très cordial, il
m'adressa quelques questions sur ma situation à Paris, sur le
prix de ma pension ; puis se levant tout-à-coup, il me conduisit
dans une chambre très agréable, occupée jusqu'à présent par
son fils ; et là : « Je vous offre, me dit-il, la table et le logement
chez moi au même prix que dans votre pension, vos goûts et
vos sentiments sont analogues aux miens, je serai bien aise
d'avoir l'occasion de causer avec vous ». (2) Le grand Ampère
offrant à Ozanam, jeune homme de dix-huit ans, la table et le
logement pour avoir ainsi * l'occasion de causer avec lui »,
quel plus bel éloge en peut-on faire t
Il est l'hôte d'Ampère, il jouit de l'intimité charmante de ce
foyer où tout était intelligence et coeur, et où la foi était la
(1) Lettre XXVI, à M. Curnier, Paris, 23 Février 1835.
(2) Lettre VII à son père, Paris, 12 Novembre 1831.
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