Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1899-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1899 01 juillet 1899
Description : 1899/07/01 (A66)-1899/09/30. 1899/07/01 (A66)-1899/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5750460q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 245 —
d'orientation des massifs montagneux a été pour beaucoup dans
la marche pour ainsi dire opposée de la civilisation en Europe
et en Amérique.
Montons plus haut encore dans l'étude et la comparaison des
deux continents, et tâchons de saisir dans sa simplicité le
rapport par lequel ils diffèrent et dont les divergences que l'on
peut constater à l'envi ne sont que des cas particuliers. La
caractéristique du Nouveau Continent, c'est la simplicité, celle
de l'Ancien, la variété. Prouvons cette assertion et montrons-
en ensuite les conséquences multiples. Il est bien entendu que
nous prenons les choses de haut, comme nous venons de le
dire ; les exceptions de peu d'importance né feront que con-
firmer les généralisations auxquelles nous allons nous livrer.
De minimis non curât proetor, disait le droit romain^ de même lé
géographe philosophe.
' - - ' ' si-';'
Evidemment, quand nous disons que le Nouveau Monde est
simple, comme quand nous avons dit qu'il est tropical, nous
n'avons pas la prétention d'affirmer qu'il se ressemble unifor-
mément dans toutes, ses parties, que la même température y
règne partout. Nous connaissons les froids effrayants de l'Amé-
rique anglaise, les plateaux dû Mexique et ceux formés plus
au sud par les dédoublements des Andes. Il n'en est pas moins
vrai que là tout est merveilleusement adouci. L'immense
plaine de l'es! conserve du nord au sud son même caractère,
sa même physionomie. Pas d'obstacles, pas de divisions trai>
chées, pas de berceau qui semble préparé pour Péclosion et
le développement d'une civilisation particulière. Et déjà il est
facile de voir les conséquences qui découlent d'un pareil état
de choses. En Europe, la nature compliquée du sol inspire
et développe au coeur de chaque peuple un particularisme
jaloux ; les questions de frontières jouent dans la politique
un rôle prépondérant, substituer une chaîne de montagnes
voisine à un fleuve historique, comme limite d'une civilisation
qui compte quinze siècles d'existence, constitue un attentat
qui met en question, pour des siècles, la paix du monde, et
nécessite chez toutes les nations un militarisme qui moissonne,
même en temps de paix, les existences humaines; et prélève
sur les nations appauvries de monstrueux subsides. Ce sont
des sortes de primes d'assurances gigantesques contre les
d'orientation des massifs montagneux a été pour beaucoup dans
la marche pour ainsi dire opposée de la civilisation en Europe
et en Amérique.
Montons plus haut encore dans l'étude et la comparaison des
deux continents, et tâchons de saisir dans sa simplicité le
rapport par lequel ils diffèrent et dont les divergences que l'on
peut constater à l'envi ne sont que des cas particuliers. La
caractéristique du Nouveau Continent, c'est la simplicité, celle
de l'Ancien, la variété. Prouvons cette assertion et montrons-
en ensuite les conséquences multiples. Il est bien entendu que
nous prenons les choses de haut, comme nous venons de le
dire ; les exceptions de peu d'importance né feront que con-
firmer les généralisations auxquelles nous allons nous livrer.
De minimis non curât proetor, disait le droit romain^ de même lé
géographe philosophe.
' - - ' ' si-';'
Evidemment, quand nous disons que le Nouveau Monde est
simple, comme quand nous avons dit qu'il est tropical, nous
n'avons pas la prétention d'affirmer qu'il se ressemble unifor-
mément dans toutes, ses parties, que la même température y
règne partout. Nous connaissons les froids effrayants de l'Amé-
rique anglaise, les plateaux dû Mexique et ceux formés plus
au sud par les dédoublements des Andes. Il n'en est pas moins
vrai que là tout est merveilleusement adouci. L'immense
plaine de l'es! conserve du nord au sud son même caractère,
sa même physionomie. Pas d'obstacles, pas de divisions trai>
chées, pas de berceau qui semble préparé pour Péclosion et
le développement d'une civilisation particulière. Et déjà il est
facile de voir les conséquences qui découlent d'un pareil état
de choses. En Europe, la nature compliquée du sol inspire
et développe au coeur de chaque peuple un particularisme
jaloux ; les questions de frontières jouent dans la politique
un rôle prépondérant, substituer une chaîne de montagnes
voisine à un fleuve historique, comme limite d'une civilisation
qui compte quinze siècles d'existence, constitue un attentat
qui met en question, pour des siècles, la paix du monde, et
nécessite chez toutes les nations un militarisme qui moissonne,
même en temps de paix, les existences humaines; et prélève
sur les nations appauvries de monstrueux subsides. Ce sont
des sortes de primes d'assurances gigantesques contre les
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 90.59%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 90.59%.
- Auteurs similaires Société havraise d'études diverses Société havraise d'études diverses /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Société havraise d'études diverses" or dc.contributor adj "Société havraise d'études diverses")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 17/63
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5750460q/f17.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5750460q/f17.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5750460q/f17.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5750460q
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5750460q
Facebook
Twitter