Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1899-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1899 01 juillet 1899
Description : 1899/07/01 (A66)-1899/09/30. 1899/07/01 (A66)-1899/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5750460q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 238 —
que le rapprochement ne devienne naturel et atout le moins
extrêmement plausible entre les baies en demi-circonférence
de l'Italie et Celles de l'Hindoustan. L'une et l'autre trônent
comme des reines voluptueusement assises au milieu des flots
qui se font pour elles tièdes, doux et caressants ; ils craignent,
semble-t-il, de briser, de heurter seulement ces courbes harmo-
nieuses où s'est épuisé l'art si simple et si compliqué à la fois
de Nature l'ingénieuse.
Je vous vois sourire de mes comparaisons peut-être inatten-
dues ; mais le moyen de s'en défendre quand elles semblent si
merveilleusement justifiées ? — La. complication augmente à
mesure que nous avançons vers l'est. Nierez-vous l'unité de
plan visible encore, sous les différences d'exécution, dans la
péninsule des Balkans et l'Indo-Chine ! C'est à peine si l'ossa-
ture montagneuse de la presqu'île européenne, sensible dans
les détails de conformation de la Grèce, lui donne un caractère
plus énergique que celui de sa soeur asiatique, s'alanguissant
là-bas sous les régions torrides du Gange et de l'Iraouaddy.
Mais la portion principale fortement et largement rattachée à la
masse continentale.par de puissantes montagnes, se répond dans
les deux continents : .-l'isthme de Corinthe rappelle l'isthme de
Khraw, et la péninsule deMalakka, s'allongeant jusqu'à l'Equa-
teur, n'est qu'une sorte.de Péloponèse d'une manière plus
ductile quia fait effort, semble-t-il, pour séparer à jamais le
golfe du Bengale, de la mer de Chine. Des deux côtés, nous
avons cette chevelure opulente d'îles que le cataclysme du sud-
ouest, décidément bien utile pour essayer d'expliquer un bon
nombre d!intrigants phénomènes, a semées dans les mers
d'alentour. Ici, les Sporades, les Cyclades aux noms harmo-
nieux comme des vers' d'Homère, aux souvenirs merveilleux,
soit dans la fable, soit dans l'histoire ; là, les îles malaises de la
Sonde, où se multiplient les richesses de la végétation tropi-
cale, les Philippines, l'objet des récentes et brutales convoi-
tises des États-Unis, qui, après avoir fait la guerre à l'Espagne
pour l'indépendance de l'île américaine de Cuba, lui enlèvent,
pour lui faire payer les frais de la guerre, l'archipel asiatique
dont Manille était l'opulente capitale. Essayez donc après
cela de soumettre les peuples au règne de la justice et de la
raison t
Et en Amérique, quel est donc le pendant de ces deux près-
que le rapprochement ne devienne naturel et atout le moins
extrêmement plausible entre les baies en demi-circonférence
de l'Italie et Celles de l'Hindoustan. L'une et l'autre trônent
comme des reines voluptueusement assises au milieu des flots
qui se font pour elles tièdes, doux et caressants ; ils craignent,
semble-t-il, de briser, de heurter seulement ces courbes harmo-
nieuses où s'est épuisé l'art si simple et si compliqué à la fois
de Nature l'ingénieuse.
Je vous vois sourire de mes comparaisons peut-être inatten-
dues ; mais le moyen de s'en défendre quand elles semblent si
merveilleusement justifiées ? — La. complication augmente à
mesure que nous avançons vers l'est. Nierez-vous l'unité de
plan visible encore, sous les différences d'exécution, dans la
péninsule des Balkans et l'Indo-Chine ! C'est à peine si l'ossa-
ture montagneuse de la presqu'île européenne, sensible dans
les détails de conformation de la Grèce, lui donne un caractère
plus énergique que celui de sa soeur asiatique, s'alanguissant
là-bas sous les régions torrides du Gange et de l'Iraouaddy.
Mais la portion principale fortement et largement rattachée à la
masse continentale.par de puissantes montagnes, se répond dans
les deux continents : .-l'isthme de Corinthe rappelle l'isthme de
Khraw, et la péninsule deMalakka, s'allongeant jusqu'à l'Equa-
teur, n'est qu'une sorte.de Péloponèse d'une manière plus
ductile quia fait effort, semble-t-il, pour séparer à jamais le
golfe du Bengale, de la mer de Chine. Des deux côtés, nous
avons cette chevelure opulente d'îles que le cataclysme du sud-
ouest, décidément bien utile pour essayer d'expliquer un bon
nombre d!intrigants phénomènes, a semées dans les mers
d'alentour. Ici, les Sporades, les Cyclades aux noms harmo-
nieux comme des vers' d'Homère, aux souvenirs merveilleux,
soit dans la fable, soit dans l'histoire ; là, les îles malaises de la
Sonde, où se multiplient les richesses de la végétation tropi-
cale, les Philippines, l'objet des récentes et brutales convoi-
tises des États-Unis, qui, après avoir fait la guerre à l'Espagne
pour l'indépendance de l'île américaine de Cuba, lui enlèvent,
pour lui faire payer les frais de la guerre, l'archipel asiatique
dont Manille était l'opulente capitale. Essayez donc après
cela de soumettre les peuples au règne de la justice et de la
raison t
Et en Amérique, quel est donc le pendant de ces deux près-
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