prière que je viens de dire, il entreprend son grand ouvrage : « Matthieu Damalric, natif de la Ville de Luhèl en bas Lah^ guedoc, a trouvé fort à propos de dédier un petit livre au Roi de France, dont le présent écrit servira de minute (de brouik lop)j pour ensuite être mis au net, et le faire relier en veau »• Ce n'est pas tout : il faudra porter le volume et, pour cela, rentrer en France. L'inspiré ne redoute rien : «..:. lequel livre sera,mis eh mains propres. dudit roi par ledit Damàlry. ïçeiui s'assure, par la ferme et vive foi que Dieu lui a donnée, qu'il pourra partir hardiment de la présente ville de Genève (pour Versailles, naturellement), lorsque l'heure destinée à cela sera venue». ..." :-'■-'.'
Quel sera le contenu de cette révélation? Damalric ne je dit pas encore. Nous voyons seulement qu'il s'agit de faire le bon- heur «de tout ce qui est en la terre universelle». Il exposera au Roi les moyens à prendre pour arrêter la «juste colère de l'Éternel », c'est-à-dire pour faire cesser la guerre; européenne et la persécution de France.
Malheureusement, une nouvelle épreuve s'abat sur notre inspiré. Au moment où il était arrivé à Genève, l'Europe pro- testante était dans une violente effervescence. La ligue d'Augsr bourg, formée contre l'absolutisme de Louis XIV, ligue à laquelle s'étaient joints le Pape et l'empereur d'Autriche, appar raissait aux Protestants français chassés de chez eux par la révocation de l'édit de Nantes comme une arme dont Dieu se servirait contre la France catholique. L'Angleterre déposant son roi catholique Jacques II, appelait à elle le prolestant Guillaume d'Orange pour «restaurer» chez elle «laliberté ». Le célèbre pasteur Jurieu, à Rotterdam, découvrait dans, la Bible l'annonce d'un triomphe définitif de la Réforme pour le printemps de 1689. Il liait naturellement l'expédition de Guil- laume d'Orange à cette promesse. Le prince d'Orange faisait appel à tous les Protestants français réfugiés dans les provinces unies qui voudraient lui prêter le secours de leur bras. De là Hollande et de Londres on adressait le même appel à la Suisse et à Genève. Au début de 1689, on vit donc partir de cette der- nière ville jusqu?à quatre ou cinq cents volontaires eh une semaine. Genève, qui souffrait de l'abondance des «réfugiés» pauvres* encourageait ces enrôlements, si peut-être même elle ne les imposait pas. Le '4? février 4689; nous voyons iBamàlritf
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93.13%.
Société havraise d'études diverses Société havraise d'études diverses/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Société havraise d'études diverses" or dc.contributor adj "Société havraise d'études diverses")
Facebook
Twitter