Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1921-01-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 janvier 1921 01 janvier 1921
Description : 1921/01/01 (A88)-1921/03/31. 1921/01/01 (A88)-1921/03/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5567601h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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L'abbaye de Montivilliers produit annuellement 60 à 70.000
livres de revenu, et elle n'avait pas de dettes en 1763, lors de
la prise de possession de l'abbesse. Les provisions consistaient
en vin, en gros et petit cidre pour une année, en gros bois à
brûler pour une année, en fagots une demi-année, 500 livres
de beurre, etc.
Il restait un obstacle à vaincre : les dignitaires qui avaient
été élues par voie de scrutin n'étaient point disposées à se
prêter aux vues de l'abbesse, cela était gênant, mats elle dépo-
sait celles qui lui déplurent le plus et nomma seule leurs rem-
plaçantes.
D'après les religieuses, l'abbesse avait pour elles un souve-
rain mépris : « Non contente d'en faire le continuel objet de
» ses railleries dans l'intérieur du cloître, elle les expose
» encore au dehors de la risée de la plus vile populace; il paraît
» même que c'est un divertissement pour elle. Tout Montivil-
» liers n'a-t-il pas retenti de l'extravagante mascarade qu'elle
» donna à Gainneville. Maison de campagne où elle était,
» elle fit faire une religieuse en paille avec son voile, la
» guimpe, etc., la fit exposer dans un bois sur le bord du
» chemin de Rouen; quels propos moqueurs accompagnèrent
» la cérémonie, les paysans s'en amusaient, mais les honnêtes
» gens étaient pénétrés d'indignation ».
L'abbesse soutenait, en ce qui concerne la prétendue mas-
carade de Gainneville, que le fait se serait passé ainsi : comme
elle était alors malade, absolument hors d'état de marcher
seule et souvent alitée, elle habitait Gainneville pour avoir
l'air meilleur; or, durant cette absence, autorisée par son
supérieur, sur les conseils de son médecin, le jour vint où
l'Eglise honore saint Germain, dont l'abbesse porte le nom,
une des soeurs de la communauté imagina de lui envoyer une
représentation de religieuse tenant quelques fleurs à la main;
ce petit événement répandit, comme il est naturel de le croire
sur les moments de la journée, plus d'intérêt que de coutume,
mais le bouquet et son support furent posés sur une table dans
la chambre de l'abbesse, et le lendemain il n'en fut plus ques-
tion.
Depuis 1763, dans l'intervalle où l'abbesse était à la campagne
ou en Picardie avec sa famille, disaient les religieuses, elle
L'abbaye de Montivilliers produit annuellement 60 à 70.000
livres de revenu, et elle n'avait pas de dettes en 1763, lors de
la prise de possession de l'abbesse. Les provisions consistaient
en vin, en gros et petit cidre pour une année, en gros bois à
brûler pour une année, en fagots une demi-année, 500 livres
de beurre, etc.
Il restait un obstacle à vaincre : les dignitaires qui avaient
été élues par voie de scrutin n'étaient point disposées à se
prêter aux vues de l'abbesse, cela était gênant, mats elle dépo-
sait celles qui lui déplurent le plus et nomma seule leurs rem-
plaçantes.
D'après les religieuses, l'abbesse avait pour elles un souve-
rain mépris : « Non contente d'en faire le continuel objet de
» ses railleries dans l'intérieur du cloître, elle les expose
» encore au dehors de la risée de la plus vile populace; il paraît
» même que c'est un divertissement pour elle. Tout Montivil-
» liers n'a-t-il pas retenti de l'extravagante mascarade qu'elle
» donna à Gainneville. Maison de campagne où elle était,
» elle fit faire une religieuse en paille avec son voile, la
» guimpe, etc., la fit exposer dans un bois sur le bord du
» chemin de Rouen; quels propos moqueurs accompagnèrent
» la cérémonie, les paysans s'en amusaient, mais les honnêtes
» gens étaient pénétrés d'indignation ».
L'abbesse soutenait, en ce qui concerne la prétendue mas-
carade de Gainneville, que le fait se serait passé ainsi : comme
elle était alors malade, absolument hors d'état de marcher
seule et souvent alitée, elle habitait Gainneville pour avoir
l'air meilleur; or, durant cette absence, autorisée par son
supérieur, sur les conseils de son médecin, le jour vint où
l'Eglise honore saint Germain, dont l'abbesse porte le nom,
une des soeurs de la communauté imagina de lui envoyer une
représentation de religieuse tenant quelques fleurs à la main;
ce petit événement répandit, comme il est naturel de le croire
sur les moments de la journée, plus d'intérêt que de coutume,
mais le bouquet et son support furent posés sur une table dans
la chambre de l'abbesse, et le lendemain il n'en fut plus ques-
tion.
Depuis 1763, dans l'intervalle où l'abbesse était à la campagne
ou en Picardie avec sa famille, disaient les religieuses, elle
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