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- TABLE ANALYTIQUE DE L'ANNEE 1895
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formes, mais des idées romaines. C'est avec raison que dit
à ce propos M. Littré : c Le français le plus éloigné du centre
latin fut celui qui l'altéra le plus : je parle uniquement de la
forme, car le fond latin est aussi pur dans le français que dans
les autres idiomes. » Caton l'Ancien, le Censeur, a décrit la
nation gauloise d'un seul trait de plume : « Elle aime passion-
nément deux choses, bien combattre et finement parler. » On
voit bien que le'fond de la nation française est de race gau-
loise profondément modifiée par la conquête romaine. Le
petit nombre des vainqueurs Franks, qui comptaient un peu
plus de 12,000 hommes, étaient comme noyés au-'milieu des
six millions de Gallo-Romains. Le même résultat se reproduisit
encore une fois au xe siècle. La supériorité du côté des Neus-
triens absorba les Normands, derniers envahisseurs barbares,
qui oublièrent bientôt leur propre langue. Un siècle après la
mort du duc Rollon, la Normandie était réputée pour l'élégance
de son français, comme autrefois la Gaule romaine pour l'ex-
cellence de ses rhéteurs. Les Normands, à leur arrivée en
France, se trouvèrent en présence d'une civilisation supérieure
qu'ils embrassèrent d'autant plus facilement qu'ils possédaient
le génie romain pour les affaires, joint aune énergie persis-
tante dans les actes et une hardiesse magnanime dans les
pensées. On les a qualifiés de prosaïques, mais c'est émettre une
opinion erronée. Si l'on n'y rencontre ni les émotions pas-
sionnées, ni l'élan poétique, on remarque une élévation de
caractère, une intelligence pénétrante, une finesse d'esprit qui
les rend capables de tout. Au contraire, ceux qui firent la con-
quête de l'Angleterre se trouvèrent dans ce pays au milieu
d'une civilisation moins avancée. La balourdise des Saxons les
ennuyait :leur manque de système les tourmentait. Toutefois
ils ont implanté le français en Angleterre à l'époque où les croi-
sades, dirigées par les Français, détournaient le monde occi-
dental de la voie qu'il suivait. Dès ce temps le mot frank resta
le nom générique des Européens dans les ports du Levant. De
plus, le premier écrivain véritablement français est Geoffroi de
Villehardouin, qui prit part à la iv° croisade, sujet de son pré-
cieux récit, intitule la Conquête de Constantinôple. A partir de
là, le français se répandit de tous côtés : il pénétra dans la
société et s'empara de l'intelligence européenne, Que de fois
n'a-t-on cité les mots bien connus de Brunetto Latini, maître de
formes, mais des idées romaines. C'est avec raison que dit
à ce propos M. Littré : c Le français le plus éloigné du centre
latin fut celui qui l'altéra le plus : je parle uniquement de la
forme, car le fond latin est aussi pur dans le français que dans
les autres idiomes. » Caton l'Ancien, le Censeur, a décrit la
nation gauloise d'un seul trait de plume : « Elle aime passion-
nément deux choses, bien combattre et finement parler. » On
voit bien que le'fond de la nation française est de race gau-
loise profondément modifiée par la conquête romaine. Le
petit nombre des vainqueurs Franks, qui comptaient un peu
plus de 12,000 hommes, étaient comme noyés au-'milieu des
six millions de Gallo-Romains. Le même résultat se reproduisit
encore une fois au xe siècle. La supériorité du côté des Neus-
triens absorba les Normands, derniers envahisseurs barbares,
qui oublièrent bientôt leur propre langue. Un siècle après la
mort du duc Rollon, la Normandie était réputée pour l'élégance
de son français, comme autrefois la Gaule romaine pour l'ex-
cellence de ses rhéteurs. Les Normands, à leur arrivée en
France, se trouvèrent en présence d'une civilisation supérieure
qu'ils embrassèrent d'autant plus facilement qu'ils possédaient
le génie romain pour les affaires, joint aune énergie persis-
tante dans les actes et une hardiesse magnanime dans les
pensées. On les a qualifiés de prosaïques, mais c'est émettre une
opinion erronée. Si l'on n'y rencontre ni les émotions pas-
sionnées, ni l'élan poétique, on remarque une élévation de
caractère, une intelligence pénétrante, une finesse d'esprit qui
les rend capables de tout. Au contraire, ceux qui firent la con-
quête de l'Angleterre se trouvèrent dans ce pays au milieu
d'une civilisation moins avancée. La balourdise des Saxons les
ennuyait :leur manque de système les tourmentait. Toutefois
ils ont implanté le français en Angleterre à l'époque où les croi-
sades, dirigées par les Français, détournaient le monde occi-
dental de la voie qu'il suivait. Dès ce temps le mot frank resta
le nom générique des Européens dans les ports du Levant. De
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là, le français se répandit de tous côtés : il pénétra dans la
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