Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1895-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1895 01 avril 1895
Description : 1895/04/01 (A62)-1895/06/30. 1895/04/01 (A62)-1895/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6430252d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
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12-13 mars 1888. S'accompagnant de prodigieuses averses de
neige, sa violence a été en s'accroissant à mesure qu'elle pro-
gressait au Nord. De nombreux naufrages, des retards considé-
rables dans la traversée des steamers, furent la conséquence de
ce déchaînement des éléments. On se souvient que le Teutonic,
paquebot anglais, dont la marche est d'environ 20 milles à
l'heure, subit un retard de quatre jours, ayant été obligé de fuir
devant la tempête ; il en fut de même de La-Gascogne, dont
l'absence de nouvelles remplit d'inquiétude toute notre popu-
lation.
Les glaces obstruèrent l'entrée des baies de la côte orientale
des Etats-Unis. La Delaware, la Chesapeake, l'embouchure de
l'Hubson, furent bloquées et on pût y patiner. Dans la Floride, le
froid et la neige ont occasionné une destruction presque totale
de la végétation, visitant des localités jusqu'alors indemnes. A
l'intérieur des Etats-Unis, dans le Nébraska notamment, les
communications furent interrompues par l'extrême rigueur de
la température et l'amoncellement des neiges.
Cette arrivée tardive du froid, rendue plus cruelle encore par
la douceur de température dont nous avions été favorisés en
décembre, a eu une répercussion fâcheuse sur la mortalité qui,
partout, a subi une recrudescence considérable. Ce sujet étant
particulièrement intéressant, on nous permettra d'en dire quel-
ques mots.
A la fin de l'automne, la mortalité était faible, et cette situation
se continue jusqu'à la deuxième semaine de janvier, oscillant
entre 50 et 60 décès par série hebdomadaire. Suivant la progres-
sion du froid, ce nombre va graduellement croissant, excepté
du 20 au 26 janvier, où il faiblit à 64. Les 6e, 7e et 8* semaines de
l'année comptent respectivement 99, 119 et 120 décès. Puis ce
chiffre siaffaiblit en raison de l'amélioration du régime atmos-
phérique, mais se maintient encore élevé.
Le total des décès en février est de 381, en excédant d'envi-
ron 140 sur la moyenne décennale 1880-89.
Comme toujours en pareille circonstance, ce sont les maladies
inflammatoires des organes pulmonaires qui ont apporté le
plus gros tribut de cet excédent. Tandis que normalement on
ne compte que 53 décès dus à ces affections, en février il y en a
12-13 mars 1888. S'accompagnant de prodigieuses averses de
neige, sa violence a été en s'accroissant à mesure qu'elle pro-
gressait au Nord. De nombreux naufrages, des retards considé-
rables dans la traversée des steamers, furent la conséquence de
ce déchaînement des éléments. On se souvient que le Teutonic,
paquebot anglais, dont la marche est d'environ 20 milles à
l'heure, subit un retard de quatre jours, ayant été obligé de fuir
devant la tempête ; il en fut de même de La-Gascogne, dont
l'absence de nouvelles remplit d'inquiétude toute notre popu-
lation.
Les glaces obstruèrent l'entrée des baies de la côte orientale
des Etats-Unis. La Delaware, la Chesapeake, l'embouchure de
l'Hubson, furent bloquées et on pût y patiner. Dans la Floride, le
froid et la neige ont occasionné une destruction presque totale
de la végétation, visitant des localités jusqu'alors indemnes. A
l'intérieur des Etats-Unis, dans le Nébraska notamment, les
communications furent interrompues par l'extrême rigueur de
la température et l'amoncellement des neiges.
Cette arrivée tardive du froid, rendue plus cruelle encore par
la douceur de température dont nous avions été favorisés en
décembre, a eu une répercussion fâcheuse sur la mortalité qui,
partout, a subi une recrudescence considérable. Ce sujet étant
particulièrement intéressant, on nous permettra d'en dire quel-
ques mots.
A la fin de l'automne, la mortalité était faible, et cette situation
se continue jusqu'à la deuxième semaine de janvier, oscillant
entre 50 et 60 décès par série hebdomadaire. Suivant la progres-
sion du froid, ce nombre va graduellement croissant, excepté
du 20 au 26 janvier, où il faiblit à 64. Les 6e, 7e et 8* semaines de
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ron 140 sur la moyenne décennale 1880-89.
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inflammatoires des organes pulmonaires qui ont apporté le
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