Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1915-10-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 octobre 1915 01 octobre 1915
Description : 1915/10/01 (A82)-1915/12/31. 1915/10/01 (A82)-1915/12/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55698754
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
- Aller à la page de la table des matières403
- 1er fascicule - 1er trimestre
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 6
- .......... Page(s) .......... 6
- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 11
- .......... Page(s) .......... 17
- .......... Page(s) .......... 39
- .......... Page(s) .......... 43
- .......... Page(s) .......... 61
- .......... Page(s) .......... 85
- 2me fascicule - 2me trimestre
- 3me fascicule - 3me trimestre
- 4me fascicule - 4me trimestre
- 307 —
comme si une fête eût été célébrée à bord, mais une fête
silencieuse : les soldats qui repartent ne chantent plus comme
ceux qui arrivent!
La Touques ne transporte pas cette année des touristes à
Trouville. Un projecteur et des petits canons sur sa passerelle,
elle arraisonne tous les bâtiments qui entrent dans la rade du
Havre. ,
J'ai vu, à maintes reprises, des torpilleurs filer entre les
digues et disparaître dans un tourbillon de fumée. A leur
retour, ils convoyaient parfois des bateaux capturés. Je ne sais
combien de prises nous possédons. Un petit voilier allemand
se morfond dans le bassin de la Citadelle; un vapeur autri-
chien, le Bathori, fut amarré pendant plusieurs jours derrière
le bateau de Southampton, — et je me demande encore pour-
quoi nous l'avons relâché?
Dans les derniers jours du mois d'août, un transport se
dirigea lentement vers l'écluse du bassin de l'Eure. Les sol-
dats, tassés sur le pont, ne chantaient point, n'agitaient ni
casquettes, ni mouchoirs. Je m'en étonnais : l'arrivée de ces
nouveaux Anglais contrastait avec celle de leurs devanciers.
Hélas! ce n'étaient point des Anglais que nous amenait le
transport. Je distinguai bientôt des pantalons rouges, des
képis bleus; et j'appris dans la soiréeque le dépôt du 110° régi-
ment d'infanterie avait fui Dunkerque à l'approche des Alle-
mands. J'éprouvai ce jour-là une vive stupeur et, constatant
que nous ignorions tout de la situation, j'en conçus une an-
goisse qui n'est pas encore dissipée.
La semaine dernière, des transports semblables sont arrivés.
Ils amenèrent jusqu'à des marins, des chauffeurs, qui, en
vareuse et en pantalon de treillis, leur sac sur l'épaule, traver-
saient la ville, gauches et malpropres.
D'autres transports sont partis, chargés de soldats anglais,
ou bien de soldats, belges. Les premiers se rendaient à
Saint-Nazaire, les seconds à Anvers. J'avais, en les regardant,
la pénible impression d'un désarroi général; ce va et vient de
troupes montrait clairement le recul de nos armées, l'échec
brutal de tous nos plans.
Hier soir, les feux du Tennessee illuminaient l'avant-port. La
masse imposante du croiseur se dressait fantastique; de mou-
comme si une fête eût été célébrée à bord, mais une fête
silencieuse : les soldats qui repartent ne chantent plus comme
ceux qui arrivent!
La Touques ne transporte pas cette année des touristes à
Trouville. Un projecteur et des petits canons sur sa passerelle,
elle arraisonne tous les bâtiments qui entrent dans la rade du
Havre. ,
J'ai vu, à maintes reprises, des torpilleurs filer entre les
digues et disparaître dans un tourbillon de fumée. A leur
retour, ils convoyaient parfois des bateaux capturés. Je ne sais
combien de prises nous possédons. Un petit voilier allemand
se morfond dans le bassin de la Citadelle; un vapeur autri-
chien, le Bathori, fut amarré pendant plusieurs jours derrière
le bateau de Southampton, — et je me demande encore pour-
quoi nous l'avons relâché?
Dans les derniers jours du mois d'août, un transport se
dirigea lentement vers l'écluse du bassin de l'Eure. Les sol-
dats, tassés sur le pont, ne chantaient point, n'agitaient ni
casquettes, ni mouchoirs. Je m'en étonnais : l'arrivée de ces
nouveaux Anglais contrastait avec celle de leurs devanciers.
Hélas! ce n'étaient point des Anglais que nous amenait le
transport. Je distinguai bientôt des pantalons rouges, des
képis bleus; et j'appris dans la soiréeque le dépôt du 110° régi-
ment d'infanterie avait fui Dunkerque à l'approche des Alle-
mands. J'éprouvai ce jour-là une vive stupeur et, constatant
que nous ignorions tout de la situation, j'en conçus une an-
goisse qui n'est pas encore dissipée.
La semaine dernière, des transports semblables sont arrivés.
Ils amenèrent jusqu'à des marins, des chauffeurs, qui, en
vareuse et en pantalon de treillis, leur sac sur l'épaule, traver-
saient la ville, gauches et malpropres.
D'autres transports sont partis, chargés de soldats anglais,
ou bien de soldats, belges. Les premiers se rendaient à
Saint-Nazaire, les seconds à Anvers. J'avais, en les regardant,
la pénible impression d'un désarroi général; ce va et vient de
troupes montrait clairement le recul de nos armées, l'échec
brutal de tous nos plans.
Hier soir, les feux du Tennessee illuminaient l'avant-port. La
masse imposante du croiseur se dressait fantastique; de mou-
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