Titre : L'Idée ouvrière : journal hebdomadaire paraissant le samedi
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1887-11-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327882527
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 158 Nombre total de vues : 158
Description : 05 novembre 1887 05 novembre 1887
Description : 1887/11/05 (A1,N9)-1887/11/12. 1887/11/05 (A1,N9)-1887/11/12.
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5545517v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-85206
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
PREMIÈRE ANNÉE, N° 9.
CI N Q ..Ê,ip» T I M E S
Du Di» 12Nov.1887.;
LE PETIT HAVRE NE RÉPONDRA RAS!
Par suite d'abondance decopitt.nous
nous voyons dansi'obligaUon de repor-
ter au prochain numéro la publication
d'un article d'Honîleur et d'Armentiô-
res.
IIIIII!lllllllll!lll!lll!!ll!!ll!llll!llli!IIIIIIIIIIIIIIi!il!llllllllllll!lin!>lll!!l!IIIO
Salle Hélène (rue Hélène) Dimanche
6 Novembre a 10 h. du matin
GRAND
M EET I NG
PUBLIG & CONTRADICTOIRE
-Organisé pai les groupe» Révolution-
naires chi Havre
Ordre du jour : La Grise Ouvrière.
Entrée : 25 Centimes
LES ■'
PARLEMENTEURS
Les adroits faiseurs qui de par
l'inconscience du peuple s'intitulent
ses représentants, viennent de se
réatteler à la besogne. Jolie besogne
que la leur, toute de tripotages, d'in-
trigues, de concussions ; les derniers
scandales sont unléger apperçu des
hontes et des turpitudes qui cons-
tituent leur élément — un coin du
voile a été seul soulevé — ils vi-
vent là comme le.... poisson dans
l'eau.
Au dessus d'eux qui se sont bap-
tisés pouvoir législatif, et émanant
d'eux, il y a le pouxoir exécutif.
Comme beaucoup de syllabes ron-
flantes, ces palabies n'ont que de la
sonorité. C'est de la poudre à jeter
aux yeux.
Le pouvoir exécutif ! Une dou-
zaine d'individus plus retors que
leurs confrères et les dominant de
toute leur roublardise canaille, voi-
là ce que c'est. A leurs côtés un
mannequin vivant, qui leur sert de
bouclier et de tête de turc, sorte de
plein de soupe, mis là en vertu de sa
crasseuse imbécililé et dont toute
lonction actne se limite à signer do
sa griffe, des paperasses sans les lire.
Et c'est cette trmité ausbi crapule
qu'idiote qui préside aux dcstinées
d'un peuple. Autrefois il y avait une
autre trinité, le père.,' le hls et l'es-
prit ; les pommes eulteè de nos pè- i
res l'ont tuée. Espérons que fatigués
.des hâbleries des jiôuVuuux dieux,
les fils trouveront dés porrimes pour*
leur casser le nez, et apprendront à
Bipasser d'eux..,* <
11 est tout dé même étrange que'
ces bonshommes qui se prétendent
indispcnsablesànotrebonheur, puis-
sent sans que nous en souffrions
chômer des mois entiers. A vrai
dire ils ne partent sans avoir l'air
de prendre quelques précautions ;
ils nomment des commissions qui
la plupart du temps oublient de sié-
ger — mais l'impoi tant est quelles
soient élues.
En outre ils se reposent sur le
pouvoir exécutif qui naturellement
n'abat pas plus de besogne pour ce-
la, ses membres montent en slee-
ping carr, usent et abusent dés bil-
lets, de circulation, vont s'empiffrer
â des banquets, y prononcent des
discours et laissent la galère voguer
comme elle peut.
Ce n'est pa&nous qui,, convaincus
de la totale inutilité de l'état et du
mal qu'il no'us cause, nous plain-
drons d'il manque d'assiduité de ses
membres. Ils ne pourraient agir de
plus excellente manière pour dé-
montrer le bien fondé de nos théo-
ries et faire naître dans l'esprit des
prolétaires l'idée que nous expo-
sons. Le vaste organisme politique
n'est qu'une superfétation monstru-
euse, dont le rôle essentiel peut
être comparé à celui d'une pieuvre
colossale aspirant par ses innom-
brables tentacules le sang du peuple.
Dans une société d'hommes libres
et égauXjim gouvernement n'aurait
pas lieu d'exister,' ne se Cômprcri- ■
cirait même pas. Si aujourd'hui il
pèse sur nous et nous écrase, c'est
que nous subissons non i.euloment
son joug, mais en ouliv, celui d'une
classe exploilrice qui ne vit que de
rapines.
Ou pour mieux dire, la classe
bourgooifeo et capitaliste n'est pas
indépendante du gouvernement^
mais fait corps avec elle. Le pouvoir
donrte sa sanction morale à son ex-
Îuoitation et si le respect bète do la
oi qu'il a inculqué-dans l'esprit du"
peupLe-ne suffit pas 1 à lui faire res-
pecter les privilèges de ses maîtres,
il s?tous prêts des hommes sortis
du peuple qu'il envoie massacrer les
révoltés.
Si donc, nous avons à coeur d'être
libres il nous faut non seulement
supprimer l'exploitation économique
faire rendre gorge aux capitalistes,
reprendre les instruments de travail
et les propriétés terriennes qu'ils
détiennent injustement ; mais en-
core nous débarrassant du préjugé
qui nous fait considérer l'êtât comme
ne servant qu'à protéger les indivi-
dus, alors qu'il ne sert qu'à rendre
plus profonde leur oppression et
apprendre à nous passer de lui,
comme nous avons appris à nous
passer de dieux.
POUR LES DÉTENUS !
Souscription pour l'organisation d'un
Meeting de prolestaion contre les
tortures que subissent les con-
damnés politiques
Les Agitateurs Marco-Madeleinois
. , . 0 fr. 50
Totaux précédents?.?. 1 fr. 60,
Total général,.., 2 fr. 10
CI N Q ..Ê,ip» T I M E S
Du Di» 12Nov.1887.;
LE PETIT HAVRE NE RÉPONDRA RAS!
Par suite d'abondance decopitt.nous
nous voyons dansi'obligaUon de repor-
ter au prochain numéro la publication
d'un article d'Honîleur et d'Armentiô-
res.
IIIIII!lllllllll!lll!lll!!ll!!ll!llll!llli!IIIIIIIIIIIIIIi!il!llllllllllll!lin!>lll!!l!IIIO
Salle Hélène (rue Hélène) Dimanche
6 Novembre a 10 h. du matin
GRAND
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PUBLIG & CONTRADICTOIRE
-Organisé pai les groupe» Révolution-
naires chi Havre
Ordre du jour : La Grise Ouvrière.
Entrée : 25 Centimes
LES ■'
PARLEMENTEURS
Les adroits faiseurs qui de par
l'inconscience du peuple s'intitulent
ses représentants, viennent de se
réatteler à la besogne. Jolie besogne
que la leur, toute de tripotages, d'in-
trigues, de concussions ; les derniers
scandales sont unléger apperçu des
hontes et des turpitudes qui cons-
tituent leur élément — un coin du
voile a été seul soulevé — ils vi-
vent là comme le.... poisson dans
l'eau.
Au dessus d'eux qui se sont bap-
tisés pouvoir législatif, et émanant
d'eux, il y a le pouxoir exécutif.
Comme beaucoup de syllabes ron-
flantes, ces palabies n'ont que de la
sonorité. C'est de la poudre à jeter
aux yeux.
Le pouvoir exécutif ! Une dou-
zaine d'individus plus retors que
leurs confrères et les dominant de
toute leur roublardise canaille, voi-
là ce que c'est. A leurs côtés un
mannequin vivant, qui leur sert de
bouclier et de tête de turc, sorte de
plein de soupe, mis là en vertu de sa
crasseuse imbécililé et dont toute
lonction actne se limite à signer do
sa griffe, des paperasses sans les lire.
Et c'est cette trmité ausbi crapule
qu'idiote qui préside aux dcstinées
d'un peuple. Autrefois il y avait une
autre trinité, le père.,' le hls et l'es-
prit ; les pommes eulteè de nos pè- i
res l'ont tuée. Espérons que fatigués
.des hâbleries des jiôuVuuux dieux,
les fils trouveront dés porrimes pour*
leur casser le nez, et apprendront à
Bipasser d'eux..,* <
11 est tout dé même étrange que'
ces bonshommes qui se prétendent
indispcnsablesànotrebonheur, puis-
sent sans que nous en souffrions
chômer des mois entiers. A vrai
dire ils ne partent sans avoir l'air
de prendre quelques précautions ;
ils nomment des commissions qui
la plupart du temps oublient de sié-
ger — mais l'impoi tant est quelles
soient élues.
En outre ils se reposent sur le
pouvoir exécutif qui naturellement
n'abat pas plus de besogne pour ce-
la, ses membres montent en slee-
ping carr, usent et abusent dés bil-
lets, de circulation, vont s'empiffrer
â des banquets, y prononcent des
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comme elle peut.
Ce n'est pa&nous qui,, convaincus
de la totale inutilité de l'état et du
mal qu'il no'us cause, nous plain-
drons d'il manque d'assiduité de ses
membres. Ils ne pourraient agir de
plus excellente manière pour dé-
montrer le bien fondé de nos théo-
ries et faire naître dans l'esprit des
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être comparé à celui d'une pieuvre
colossale aspirant par ses innom-
brables tentacules le sang du peuple.
Dans une société d'hommes libres
et égauXjim gouvernement n'aurait
pas lieu d'exister,' ne se Cômprcri- ■
cirait même pas. Si aujourd'hui il
pèse sur nous et nous écrase, c'est
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son joug, mais en ouliv, celui d'une
classe exploilrice qui ne vit que de
rapines.
Ou pour mieux dire, la classe
bourgooifeo et capitaliste n'est pas
indépendante du gouvernement^
mais fait corps avec elle. Le pouvoir
donrte sa sanction morale à son ex-
Îuoitation et si le respect bète do la
oi qu'il a inculqué-dans l'esprit du"
peupLe-ne suffit pas 1 à lui faire res-
pecter les privilèges de ses maîtres,
il s?tous prêts des hommes sortis
du peuple qu'il envoie massacrer les
révoltés.
Si donc, nous avons à coeur d'être
libres il nous faut non seulement
supprimer l'exploitation économique
faire rendre gorge aux capitalistes,
reprendre les instruments de travail
et les propriétés terriennes qu'ils
détiennent injustement ; mais en-
core nous débarrassant du préjugé
qui nous fait considérer l'êtât comme
ne servant qu'à protéger les indivi-
dus, alors qu'il ne sert qu'à rendre
plus profonde leur oppression et
apprendre à nous passer de lui,
comme nous avons appris à nous
passer de dieux.
POUR LES DÉTENUS !
Souscription pour l'organisation d'un
Meeting de prolestaion contre les
tortures que subissent les con-
damnés politiques
Les Agitateurs Marco-Madeleinois
. , . 0 fr. 50
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