Titre : L'Idée ouvrière : journal hebdomadaire paraissant le samedi
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1887-10-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327882527
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 158 Nombre total de vues : 158
Description : 22 octobre 1887 22 octobre 1887
Description : 1887/10/22 (A1,N7)-1887/10/29. 1887/10/22 (A1,N7)-1887/10/29.
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5545498z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-85206
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
PREMIÈRE. ANNÉE, N° 7
c r-N o;, ;è M iïlr im ES
Du;22;ÀU;2d^p^y|È|^|^ _
Nous rappelons a la pressé Bourgeoise et à la population Hâvraise, que nous mettons à leur dïspositiorï
une colonne de notre journal — né pouvant faire plus vu son exiguïté — pour y réfuter nos idées ,
et nos théories. Les articles devront être signés; et seront publiés iii-extënso. '
Nous prions nos amis et dé-
positaires qui ne nous ont pas
encore soldé, de bien vouloir
adresser le produit dé leur vente
â rADMINISTÏtATElïR.
M EETI NG
DE PROTESTATION
Nos amis de la Ligue des Aoti- '
patriotes vont organiser un meeting
& Paris pour protester contre les tor-
tures que nos gouvernants font su-
bir aux détenus politiques. A ce su-
jet ils nous prient d'ouvrir une sous-
cription dans Vidée Ouvrière pour
les aider dans leur propagande.
Nous nous associons aux compa-
gnons de Paris, et Vidée Ouvrière
fait appel à tous les travailleurs
conscients, pour les aider dans ces
justes protestations. Ii n'est pas un
coeur humanitaire, qui ne s'indigne
contre cette façon cynique de se dé-
barrasser des hommes qui ont la
franchise de dire tout haut ce que
tout le monde pense tout bas.
Il faut que tout ce qui se fait
dans l'ombre j entre ces murs infects
et puants, soit porté à la connais-
sance du peuple.
Il faut que le monde entier sache
que dans les prisons de notre soi-
disant république, les détenus poli-
tiques sbfït traités comme autre-
fois l'Inquisition traitait les héréti-
ques. Si le bûcher n'existe plus ni
là torture, nos bons bourgeois ont
inventé d'autres procédés, quiMs^
sent bien .loinderrière'eux les atro-v"
cités des Doges de; Venise, La faim,
la privation d'air, les: tortures
physiques et morales, sont trop
mesquines pour la nouvelle aristo-
cratie financière.
POUR LES DÉTENUS 1
Souscription pour l'organisation d'un
Meeting de protestaion contre les
tortures quesubissent lés con-
damnés politiques
Vidée Ouvrière '. . . . 1 fr.
Une Révoltée ... . Ofr. 10
Une Révolutionnaire consciente
. . Ofr. 25
Total.... lfr.35
Toutes les souscriptions qui nous
seront adressées, nous les ferons
parvenir à la Ligue des Anti-Patri-
otes.
LA CURÉlï
Nous assistons à un bien ignoble
spectacle, depuis que la bourgeoi-
sie préside à nos destinées. Il était
de mode au lendemain de la chute
de l'empire de flétrir lés honteë de
cet infâme régime et de lui opposer
les vertus républicaines. Charlata-
nisme pour faiïe gpber au peuple la
nouvelle pilule. Tout gouvernement
est corrupteur, par ce là seul qu'il
est gouvernement. . *
Comme la République actuelle
n'est rien autre que l'empire, avec
étiquette: différente; un avilissement
moral, une corruption inouïe, une
vergogne sans égale, devait être le
terme logique de son développement.
Ainsi est-il de tous les gouverne-
ments, qu'ils soient de droit divin
où de droit populaire, qu?|ls émanent
; de la sainte ampoule ou du suffrage
universel; tous s'ëhfeïrènt dans la
■fange, > '/■""
Sans remonter au delà du XIXe
siècle, sans rappeler les turpitudes
; du règne de Louis XV qui précédée
: rent la révolution de 1789 et 1893;;
j la demi douzaine de gouvernements
que la France a subis depuis 80 ans
; tous sans exception sont tombés
; sous le haut le coeur de dégoût que
leur crapulerie inspirait au peuple.
■ Aujourd'hui toutes les formes du
gouvernement on t été mises à l'essai";
, toutes sô sont trouvées aussi défee^
! tueuses; entraînant les mêmes maux,
l Déjà la v critique' expérimentale du
' peuple avait réduit a. l'absurde les .
\ gouvernements de forma esBentàëlïfe ,
nient autoritaire, ceux de droit divin
Elus où moins mitigé : la monarchie
ourbonnienne fait rire, les d'Orlé-
ans sont ignobles; les Bonaparte
infâmes. Les partisans de ces fer-
mes antidiluviennes ont des appétits
de grands sauriens qu'ils voudraient
satisfaire, c'est là toutes leurs con-
victions.
Restait une autre forme de gou-
vernement, le parlementarisme. Les
amis du peuple, (d'ailleurs bourgeois)
qui rêvaient de faire son bonheur et
ne cherchaient que le leur, prônè-
rent ce système ; il leur permettait
de jouir autant qu'an autre en y à*
joutant l'inestimable avantage d'être
totalement les maîtres ; à la richesse
qu'ils détenaient précédemment ils
ajoutaient le pouvoir5 tous leurs
voeux étaient réalisés. '
Dès lors disaient-ils, avec ce puis^
sant levier, le suffrage universel;
plus n'est besoin au peuple de re-,
courir à ses muscles pour se; faire
! rendre justice. La route de l'huma-
nité au lieu d'être couverte dé ron^
ces et.d'épines, sera un grand bou-
leyaçd tout macadamisé, peut-être
même pavé en bois;
Mais combien la réalité devait-être
différente de ce mensonge intéressé
que lés farceurs du libéralisme fai-
saient bonacement avaler au peuplé !
Nous le savons aujourd'hui.
Depuisdi* sep antvno^s assis-
c r-N o;, ;è M iïlr im ES
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Nous rappelons a la pressé Bourgeoise et à la population Hâvraise, que nous mettons à leur dïspositiorï
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et nos théories. Les articles devront être signés; et seront publiés iii-extënso. '
Nous prions nos amis et dé-
positaires qui ne nous ont pas
encore soldé, de bien vouloir
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M EETI NG
DE PROTESTATION
Nos amis de la Ligue des Aoti- '
patriotes vont organiser un meeting
& Paris pour protester contre les tor-
tures que nos gouvernants font su-
bir aux détenus politiques. A ce su-
jet ils nous prient d'ouvrir une sous-
cription dans Vidée Ouvrière pour
les aider dans leur propagande.
Nous nous associons aux compa-
gnons de Paris, et Vidée Ouvrière
fait appel à tous les travailleurs
conscients, pour les aider dans ces
justes protestations. Ii n'est pas un
coeur humanitaire, qui ne s'indigne
contre cette façon cynique de se dé-
barrasser des hommes qui ont la
franchise de dire tout haut ce que
tout le monde pense tout bas.
Il faut que tout ce qui se fait
dans l'ombre j entre ces murs infects
et puants, soit porté à la connais-
sance du peuple.
Il faut que le monde entier sache
que dans les prisons de notre soi-
disant république, les détenus poli-
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fois l'Inquisition traitait les héréti-
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là torture, nos bons bourgeois ont
inventé d'autres procédés, quiMs^
sent bien .loinderrière'eux les atro-v"
cités des Doges de; Venise, La faim,
la privation d'air, les: tortures
physiques et morales, sont trop
mesquines pour la nouvelle aristo-
cratie financière.
POUR LES DÉTENUS 1
Souscription pour l'organisation d'un
Meeting de protestaion contre les
tortures quesubissent lés con-
damnés politiques
Vidée Ouvrière '. . . . 1 fr.
Une Révoltée ... . Ofr. 10
Une Révolutionnaire consciente
. . Ofr. 25
Total.... lfr.35
Toutes les souscriptions qui nous
seront adressées, nous les ferons
parvenir à la Ligue des Anti-Patri-
otes.
LA CURÉlï
Nous assistons à un bien ignoble
spectacle, depuis que la bourgeoi-
sie préside à nos destinées. Il était
de mode au lendemain de la chute
de l'empire de flétrir lés honteë de
cet infâme régime et de lui opposer
les vertus républicaines. Charlata-
nisme pour faiïe gpber au peuple la
nouvelle pilule. Tout gouvernement
est corrupteur, par ce là seul qu'il
est gouvernement. . *
Comme la République actuelle
n'est rien autre que l'empire, avec
étiquette: différente; un avilissement
moral, une corruption inouïe, une
vergogne sans égale, devait être le
terme logique de son développement.
Ainsi est-il de tous les gouverne-
ments, qu'ils soient de droit divin
où de droit populaire, qu?|ls émanent
; de la sainte ampoule ou du suffrage
universel; tous s'ëhfeïrènt dans la
■fange, > '/■""
Sans remonter au delà du XIXe
siècle, sans rappeler les turpitudes
; du règne de Louis XV qui précédée
: rent la révolution de 1789 et 1893;;
j la demi douzaine de gouvernements
que la France a subis depuis 80 ans
; tous sans exception sont tombés
; sous le haut le coeur de dégoût que
leur crapulerie inspirait au peuple.
■ Aujourd'hui toutes les formes du
gouvernement on t été mises à l'essai";
, toutes sô sont trouvées aussi défee^
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l Déjà la v critique' expérimentale du
' peuple avait réduit a. l'absurde les .
\ gouvernements de forma esBentàëlïfe ,
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ans sont ignobles; les Bonaparte
infâmes. Les partisans de ces fer-
mes antidiluviennes ont des appétits
de grands sauriens qu'ils voudraient
satisfaire, c'est là toutes leurs con-
victions.
Restait une autre forme de gou-
vernement, le parlementarisme. Les
amis du peuple, (d'ailleurs bourgeois)
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ne cherchaient que le leur, prônè-
rent ce système ; il leur permettait
de jouir autant qu'an autre en y à*
joutant l'inestimable avantage d'être
totalement les maîtres ; à la richesse
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ajoutaient le pouvoir5 tous leurs
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Dès lors disaient-ils, avec ce puis^
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courir à ses muscles pour se; faire
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même pavé en bois;
Mais combien la réalité devait-être
différente de ce mensonge intéressé
que lés farceurs du libéralisme fai-
saient bonacement avaler au peuplé !
Nous le savons aujourd'hui.
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