Titre : L'Idée ouvrière : journal hebdomadaire paraissant le samedi
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1887-10-08
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327882527
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 158 Nombre total de vues : 158
Description : 08 octobre 1887 08 octobre 1887
Description : 1887/10/08 (A1,N5)-1887/10/15. 1887/10/08 (A1,N5)-1887/10/15.
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5545479m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-85206
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
PREMIÈRE ANNÉE, N° 5.
C I N,0: .''G.E. N,:TIM:|:S
Du 8 AU 15 OGTOB^|i§87^;,
L'abondance des matières,
nous force a remettre au pro-
chain numéro la publication
d'un article sur les arrestations
et le bagne Godin de Guise.
APPEL
AUX F ,E M M E S
A toutes les époques, dans tous
les pays, partout où nos regards
s'arrêtent, l'influence de là femme
et l'éducation des entants avec ses
conséquences bien des fois funestes
sur le développement humain, s'im-
pose à nos yeux. Que de tristes pa-
ges l'histoire nous apprend-elle par
là ! Combien d'élans populaires, de'
révoltes acharnées contre toute es-
pèce de tyrannie ont subi les contre-
choc de* la réaction, fortifiés par
leurs victimes, la'femme et l'enfant.
Aussi les gouvernements de tou-
tes nuances en bonne conscience
des faits, déploient-ils un zèle par-
ticulier. Quant à l'éducation, ils
distribuent, falsifient, tournent et
retournent les conséquences humai-
nes suivant leurs avis et leurs inté-
rêts ; ils imprègnent les cerveaux
des enfants de tels préjugés et sot-
tises, qu'arrivés à un certain âge
toute lutte contre reste absolument
nulle. Et plus un pays est soi-disant
libre, plus ces existences d'abmtis-
sement, deviennent nuisibles, et
plus nombreuses sont les victimes
de ces tartufes modernes. L'éduca-
tion devient alors un vil métier, à
la merci du premier venu étant as-
sez aisé pour payer despptsrie-yin,
et installer les ustensiles nécessai-
res. La concurrence que ces exploit
teurs se font, entre eux, les trucs
qu'ils emploient pour assurer une
nombreuse clientèle, ne font, qu'a-
vilir complètement autant que pos-
sible l'esprit mobile des 'enfants: Un
■malplus désastreux encore, si on
considère que les Impressions .de
cet âge poursuivent, généralement
l'homme jusqu'au tombeau. Com-
ment se peuHl donc que, jusqu'à
aujourd'hui nous ayons négligé le
moment le plus important de là vie??
n'est-ce pas ridicule et triste en
même temps de nons mettre à se-
mer au moment où nos ennemis
récoltent déjà ?
On dira peut-être qu'il faut d'a-
bord émanciper les parents et que
c'est à eux d'élever les enfants dans
nos principes. Certes, mais la lutte
pour l'existence est généralement si ■
dure, que la plupart des citoyens,.
surtout les femmes, ont à peine le
loisir de suivre le progrès des idées
eux-mêmes ; bien moins encore, de
l'imprégner à leurs enfants.
Élevés dans tous les préjugés de
leur époque-depuis leur jeunesse,
Inexistence surchargée de soucis
matériels, comment doivent-ils
s'approprier les connaissances les
plus vulgaires, de ,lâ pédagogie ?
comment retrouver dans, ces amas
d'hypocrisie et de mensonges les
faibles rayons de la vérité '? et même,
avec le plus grand savoir et la meil-
leure volonté, la tâche dépassera
bien des fois leurs forces. Plus l'en-
fant est intelligent, plus son ima-
gination est vive, qu'il faut cons-
tater que plus il est sujet aux im-
pressions du dehors, il faut le gui-
der, et c'est là où la vipère bour-
geoise commence son oeuvre de cor-
ruption. Qui n'avait déjà l'occasion
d'observer les effets déplorables
de fables et d'histoires d'enfant,
aussi bien que la morale jésuite des
livres d'école. Quel amas de faux
et ridicule empoisonne cette âme
flexible qui reste estropiée pour
toujours, incapable désormais d'un
jugement ou d'une réflexion natu-
relle. Y a-t-il un champ plus vaste,
plus nécessiteux, pour une propa-
gande dont l'importance n'est pas
même à prévoir !
: Dans une société sans loi, sans
autorité,ioù l'harmonie ne base que
sur la solidarité des individus, l'é-
ducation devient nécessairement le
principal facteur
Il faut pour cela des éléments
qui, appuyés sur les sciences et les
propres expériences, sachent être à
ïlahauteur de leurs immenses de-
voirs. '•' .
Or, supposons que lejp(ur de la
liberté éclaté"; nous avons discuté
le genre de lutte, la consommation;
production bref sont exceptés la'
culture de l'enfance.
El pourtant les fautes' commises
dans les premiers cas quoique très
importantes, peuvent se réparer à
force de solidarité et de l'intelligence
des individus. Mais qui demandons-
nous, qui répondra des conséquen-
ces funestes des faux principes dé
l'éducation V Voilà un des points les
plus importants, et qui doivent nous
préoccuper au moins autant que lés
autres parties de la question' so-
ciale, puisque c'est de là que'dépcnd
le salut de la génération future et
delà révolution. ;
Maisenvain,cherchons nous pour
aller dans la littérature pédagogique,
après des principes qui pourraient
nousservircommé soutien, pour une
éducation libertaire ? nous en avons
. emporté la triste conviction que tout
ce qui était écrit dans ce genre n'est
fait que pour artificier et éloigner
l'homme de la nature, puisqu'an lieu
de détruire les préjugés, ce n'est qu'
après eux que les pédagogues ont
ont ' tâché de modeler l'homme, et
encore, rie s'agit-il dans leurs ouvra-
ges que de la classe dominante ; pas
une ligne qui concerne l'enfant du
peuple. Il faut donc détruire, ren-
verser tous ces systèmes vermoulus,
; pour faire place aux principes nou-
veaux, si une génération digne de
son époque et de la liberté, doit cou-
ronner nos efforts.
Et à qui pareille tâche convient-
elle mienx qu'à la femme ? Or„mal-
gré la propagande très négligée dans
les rangs féminins, il y a bon nom-
bre de citoyennes d'une volonté fer-
me et d'un esprit clairvoyant dont
les efforts sont ou mal employés, ou
complètement paralysés. G'èiï & cel-
lesrlàqueledeyohs'nrippsé de don-
ner l'initiative d'une libre entente,
cherchant les causes émanant dès
résultats utiles dans la pédagogie,
tout en faisant bonne propagande
dans leurs rangs. :
, Certes, nous somm es loin de vou-
loir prescrire la façon de nos idées,
jeequi serait même ridicule; puisque
les conditions locales de chaque dis-
trict réclament une autre façon d'a-
gir quoique les traits principaux et
lebutpeuvent rester les mêmes; et
C I N,0: .''G.E. N,:TIM:|:S
Du 8 AU 15 OGTOB^|i§87^;,
L'abondance des matières,
nous force a remettre au pro-
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d'un article sur les arrestations
et le bagne Godin de Guise.
APPEL
AUX F ,E M M E S
A toutes les époques, dans tous
les pays, partout où nos regards
s'arrêtent, l'influence de là femme
et l'éducation des entants avec ses
conséquences bien des fois funestes
sur le développement humain, s'im-
pose à nos yeux. Que de tristes pa-
ges l'histoire nous apprend-elle par
là ! Combien d'élans populaires, de'
révoltes acharnées contre toute es-
pèce de tyrannie ont subi les contre-
choc de* la réaction, fortifiés par
leurs victimes, la'femme et l'enfant.
Aussi les gouvernements de tou-
tes nuances en bonne conscience
des faits, déploient-ils un zèle par-
ticulier. Quant à l'éducation, ils
distribuent, falsifient, tournent et
retournent les conséquences humai-
nes suivant leurs avis et leurs inté-
rêts ; ils imprègnent les cerveaux
des enfants de tels préjugés et sot-
tises, qu'arrivés à un certain âge
toute lutte contre reste absolument
nulle. Et plus un pays est soi-disant
libre, plus ces existences d'abmtis-
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plus nombreuses sont les victimes
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tion devient alors un vil métier, à
la merci du premier venu étant as-
sez aisé pour payer despptsrie-yin,
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res. La concurrence que ces exploit
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qu'ils emploient pour assurer une
nombreuse clientèle, ne font, qu'a-
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sible l'esprit mobile des 'enfants: Un
■malplus désastreux encore, si on
considère que les Impressions .de
cet âge poursuivent, généralement
l'homme jusqu'au tombeau. Com-
ment se peuHl donc que, jusqu'à
aujourd'hui nous ayons négligé le
moment le plus important de là vie??
n'est-ce pas ridicule et triste en
même temps de nons mettre à se-
mer au moment où nos ennemis
récoltent déjà ?
On dira peut-être qu'il faut d'a-
bord émanciper les parents et que
c'est à eux d'élever les enfants dans
nos principes. Certes, mais la lutte
pour l'existence est généralement si ■
dure, que la plupart des citoyens,.
surtout les femmes, ont à peine le
loisir de suivre le progrès des idées
eux-mêmes ; bien moins encore, de
l'imprégner à leurs enfants.
Élevés dans tous les préjugés de
leur époque-depuis leur jeunesse,
Inexistence surchargée de soucis
matériels, comment doivent-ils
s'approprier les connaissances les
plus vulgaires, de ,lâ pédagogie ?
comment retrouver dans, ces amas
d'hypocrisie et de mensonges les
faibles rayons de la vérité '? et même,
avec le plus grand savoir et la meil-
leure volonté, la tâche dépassera
bien des fois leurs forces. Plus l'en-
fant est intelligent, plus son ima-
gination est vive, qu'il faut cons-
tater que plus il est sujet aux im-
pressions du dehors, il faut le gui-
der, et c'est là où la vipère bour-
geoise commence son oeuvre de cor-
ruption. Qui n'avait déjà l'occasion
d'observer les effets déplorables
de fables et d'histoires d'enfant,
aussi bien que la morale jésuite des
livres d'école. Quel amas de faux
et ridicule empoisonne cette âme
flexible qui reste estropiée pour
toujours, incapable désormais d'un
jugement ou d'une réflexion natu-
relle. Y a-t-il un champ plus vaste,
plus nécessiteux, pour une propa-
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même à prévoir !
: Dans une société sans loi, sans
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sur la solidarité des individus, l'é-
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principal facteur
Il faut pour cela des éléments
qui, appuyés sur les sciences et les
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le genre de lutte, la consommation;
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El pourtant les fautes' commises
dans les premiers cas quoique très
importantes, peuvent se réparer à
force de solidarité et de l'intelligence
des individus. Mais qui demandons-
nous, qui répondra des conséquen-
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ciale, puisque c'est de là que'dépcnd
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éducation libertaire ? nous en avons
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ce qui était écrit dans ce genre n'est
fait que pour artificier et éloigner
l'homme de la nature, puisqu'an lieu
de détruire les préjugés, ce n'est qu'
après eux que les pédagogues ont
ont ' tâché de modeler l'homme, et
encore, rie s'agit-il dans leurs ouvra-
ges que de la classe dominante ; pas
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peuple. Il faut donc détruire, ren-
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; pour faire place aux principes nou-
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son époque et de la liberté, doit cou-
ronner nos efforts.
Et à qui pareille tâche convient-
elle mienx qu'à la femme ? Or„mal-
gré la propagande très négligée dans
les rangs féminins, il y a bon nom-
bre de citoyennes d'une volonté fer-
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les efforts sont ou mal employés, ou
complètement paralysés. G'èiï & cel-
lesrlàqueledeyohs'nrippsé de don-
ner l'initiative d'une libre entente,
cherchant les causes émanant dès
résultats utiles dans la pédagogie,
tout en faisant bonne propagande
dans leurs rangs. :
, Certes, nous somm es loin de vou-
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