Titre : L'Idée ouvrière : journal hebdomadaire paraissant le samedi
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1887-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327882527
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 158 Nombre total de vues : 158
Description : 01 octobre 1887 01 octobre 1887
Description : 1887/10/01 (A1,N4)-1887/10/08. 1887/10/01 (A1,N4)-1887/10/08.
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55454786
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-85206
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
PREMIÈRE ( ANÎJ.ÉE^ N» 4. t ^ js CINQ, -CE- N T I M E S 1' Du !<»• AU 8 QCTOBRE4#87*
L'abondance des < matières,
nous force a remettre, au. >prb-'
chain numéro la , publication,.
d'un article sur le, mutisme du £
« Petit 'rfàvrc » et d'un appel
auxlemmes. , . , ,
L^FNCIIDÈIW
RAON-SUR-PLAINK
Quand( paraîtront! ces lignes le,
nouveau conflit franco-allemand au-
ra probablement eu son issue diplo-
matique. ! (
^'importe, il est bon d'examiner,
le malheureux incident de Raon-sur-,
plaïne et le jugeant sans arrière; pen-
sée nous demander s'il justifie, bient
les cnailleries déroulédistes, et si au'
contraire tout ce tapage n'est pas,
entretenu par la presse .bourgeoise
dans respôir,qu'il redonnera un peu
de vitalité au patriotisme que le bon,
sens du peuple comniënçe à mettre
sur la même ligne que les supersti-
tions religieuses. Nous sommes d'au-
tant mieux à mémo de prononcer
avec impartialité, que nous faisons
nôtre l'aphorisme d'Ernest Renan :
« là ou le socialisme apparait, le pa-
triotisme disparaît. 1 »
Et d'abord n'énrogtstre-t-on pas
journellement des faits qui rappel-
lent par bien des côtés celui qui nous
oc»upe ?
U ne ise passe pas de mois qu'un
soldat on faction, dans nue prison,
un fort, etc., ne tire sur un passant
sans alléguer Simplement}parce que c'est; i
la consigne^: :etde-tirer surun'être humain -rr-cornrr
me sur.;un lapin; w-; si par imprudent
ce .ou 'ignorance, il i s'est mis à làipor^
téedeiSOB fusil. En fouillant les /aïfer
divers de ces dernières années;, nous;
trouverons le récit de l'assassinai;
d'un pauvre diable. Le soldat en ti-. ;
rant faisait son dejjtwr^eni vertu de
ce ^principe ; d'abrutissement • aussi <
monstrueux que bête : l'obéissance
passive! ..:; .A*
Pendant quarante-huit heures,
quelques roublards du radicalisme
font du bruit autour de ce cadavre,
allèguent des, phrases ronflantes sur
le militarisme, partent eu guerre con-
tre l'obéissance passive.... et puis
tout est oublié.... jusqu'à la prochai-
ne.
Ici c'est un français qui est tué par
un soldat français, au lieu de l'être
par un soldat allemand. J'avoue que
pour ce malheureux, aucun de ces
deux modes de passer do vie à tré-
pas, n'est plus avantageux que l'au-
tre.
Dans ces déuxs cas les criminels
ne sont pas les soldats, chez qui*le
service militaire a réveillé les ins-
tincts féroces de l'animal humain* ;'
on leur a donné une. consigne,,- ils la
remplissent, sans atténuer sa bruta?
lité'par leur, raisonnement — ce qui
leur est impossible grape' à leur
manqué d'instruction. Prenons-nous
en aux barbares' institutions qui
barrent* la' route à l'humanité' e\ sur-
tout à ceux qui les incarnent 1 et en
sont comme la ' représentation vi-
vante. Surtout, ,no tombons 1 pas dan$
le piège que nous tendant les abru-
tisseurs patentes du peupte, c'est
«assez de's'dbir'les néfastes institu-
tions qui nous écrasent, sans aller
non» faire tuer pour les défcn lrc.
Supposons maintenant qu'au lieu '
de s'être passe sur la-f routière fran- 1
co-allemande, l'incident do Raon-surj-
plaine se soit déroulé à la frontière
espagnole ou italienne. '
Il eut, c'est indiscutable, ému l'o-
pinion publique. Mais tous eussent
vu dans ce malheureux événement
ce qu'il y a réellement, une absurde
observation de la consigne, et nul
, n'eut sohgé-à -y voir un casus bélliv!
I I Celte*' différence d'interprétation
',, d'un fait idénliqùeiquMl se passé
.ici ou là, n'ést-il pas la preuve évi-'
: dente de la mauvaise foi des politi-
; -queurs et bourgeois; ;et ne vient-il
; .pas appuyer .ce, que nous disions.
\, en commençant? \\ , ', v, !
,;' Ce que cherché'rtt ridsè'Aploitèiîrs,,
! ' c'est parun habile dénydjtf.r enrayer,
"',■ ; les idées d'érir^GipaHiôti qui von t'en'
, se dévelbpptfh 11 rapidtemenl; ' au sein1*
i des masses affamées. Pas' de Tneil-!
leur moyen que' de 1 ! faire 1 Vibrer lir
[ corde patriotique, attiser des ran-
cunes, réveiller de vieilles haines,
et par ce moyen faire perdrevau pro-
létariat la notion de ses intérêts. Les
peuples sont faits pour ses donner
la main, leurs aspirations sont iden-
tiques et leurs ennemis sont les
mômes. , ,,
Déjouons donc, ces machiavéli-
ques projets, prouvons à nos maî-
tres que dorénavant nous ne vou-
lons plus être dupes et proclamons
bien haut que nous n'attendons iqu'
une occasion pour prendre notre re-
vanche mais pas sur les alle-
mands. ' x[
, Le Bourgeois pour nous voilà l'en-
nemi, qu'il soit françaisou allemand.
' Et afin qu'on ne nous lance pas
dans une Aventure dont- les- suites"
ne peuvent être prévues et qui ferait
coûter des;flots de sang,.disons.4er*
mafïifrrtfâ njos mailres qtfe àouaw
fusons de les suivre, no- voulant pas
porter les armes contre des hommes
dont le seul crime est d'être nés un
peui plus à l'Ouest que nous., h i i '
Qu'ils sachent que s'ils- déclarent;
la guerre À nos.voisins nous la fe-
lonsâ hos ennemiset quetnous set
rons d'autant plus sans pitié que c'est
a ouxeme nous devrons l'invasion.'
1 Quant au peuple allemand, il sau^
ra lui aussi quand le moment serai
venu courir sus à ses «bourgeois et
leur faire rendre gorge. ■ ni, su
Cette besogne t d'assainissement
accomplie, allemands et français ne
seront plue exposés à s'entrégorger
pour satistaire.les caprices de quel-
ques douzaines de scélérats.
PRINCIPES D'UN RÉVOLTÉ
'■■>.:■■ -"■■'-—>■-: -,-■
■ Inédit-
; ', AÏioïb, Iràiiailléûri vile en; braves':''■'.
CcirÀbètièfisjiôur{'égalité.'' - -i' •''! >
Plwdt rtis;dertiaîtri* iii
• ; Forgeons pourïtusfàilibeitVfv ; ;;.f! ,}>;■
Hélas ! que h s trav-tilleurs souffrent
ltans ce inonde ci/, as sei vis ■ '"'..
Jjes fruits dé làtr labèui 1 s'ttngbvffrtnt' j
Dans-u\<-4ii>fff4Hhd«»~tnneaiiSi"-'-'
! " Toujwr*,, v^çl^vts^t^atne-mmr.;,,t
Tiiè't lé >ort"dès travailleurs";
Bientôt, grâce à la lumière,
ils chaliront leurs rniiraiikurs.
L'abondance des < matières,
nous force a remettre, au. >prb-'
chain numéro la , publication,.
d'un article sur le, mutisme du £
« Petit 'rfàvrc » et d'un appel
auxlemmes. , . , ,
L^FNCIIDÈIW
RAON-SUR-PLAINK
Quand( paraîtront! ces lignes le,
nouveau conflit franco-allemand au-
ra probablement eu son issue diplo-
matique. ! (
^'importe, il est bon d'examiner,
le malheureux incident de Raon-sur-,
plaïne et le jugeant sans arrière; pen-
sée nous demander s'il justifie, bient
les cnailleries déroulédistes, et si au'
contraire tout ce tapage n'est pas,
entretenu par la presse .bourgeoise
dans respôir,qu'il redonnera un peu
de vitalité au patriotisme que le bon,
sens du peuple comniënçe à mettre
sur la même ligne que les supersti-
tions religieuses. Nous sommes d'au-
tant mieux à mémo de prononcer
avec impartialité, que nous faisons
nôtre l'aphorisme d'Ernest Renan :
« là ou le socialisme apparait, le pa-
triotisme disparaît. 1 »
Et d'abord n'énrogtstre-t-on pas
journellement des faits qui rappel-
lent par bien des côtés celui qui nous
oc»upe ?
U ne ise passe pas de mois qu'un
soldat on faction, dans nue prison,
un fort, etc., ne tire sur un passant
sans
la consigne^: :et
me sur.;un lapin; w-; si par imprudent
ce .ou 'ignorance, il i s'est mis à làipor^
téedeiSOB fusil. En fouillant les /aïfer
divers de ces dernières années;, nous;
trouverons le récit de l'assassinai;
d'un pauvre diable. Le soldat en ti-. ;
rant faisait son dejjtwr^eni vertu de
ce ^principe ; d'abrutissement • aussi <
monstrueux que bête : l'obéissance
passive! ..:; .A*
Pendant quarante-huit heures,
quelques roublards du radicalisme
font du bruit autour de ce cadavre,
allèguent des, phrases ronflantes sur
le militarisme, partent eu guerre con-
tre l'obéissance passive.... et puis
tout est oublié.... jusqu'à la prochai-
ne.
Ici c'est un français qui est tué par
un soldat français, au lieu de l'être
par un soldat allemand. J'avoue que
pour ce malheureux, aucun de ces
deux modes de passer do vie à tré-
pas, n'est plus avantageux que l'au-
tre.
Dans ces déuxs cas les criminels
ne sont pas les soldats, chez qui*le
service militaire a réveillé les ins-
tincts féroces de l'animal humain* ;'
on leur a donné une. consigne,,- ils la
remplissent, sans atténuer sa bruta?
lité'par leur, raisonnement — ce qui
leur est impossible grape' à leur
manqué d'instruction. Prenons-nous
en aux barbares' institutions qui
barrent* la' route à l'humanité' e\ sur-
tout à ceux qui les incarnent 1 et en
sont comme la ' représentation vi-
vante. Surtout, ,no tombons 1 pas dan$
le piège que nous tendant les abru-
tisseurs patentes du peupte, c'est
«assez de's'dbir'les néfastes institu-
tions qui nous écrasent, sans aller
non» faire tuer pour les défcn lrc.
Supposons maintenant qu'au lieu '
de s'être passe sur la-f routière fran- 1
co-allemande, l'incident do Raon-surj-
plaine se soit déroulé à la frontière
espagnole ou italienne. '
Il eut, c'est indiscutable, ému l'o-
pinion publique. Mais tous eussent
vu dans ce malheureux événement
ce qu'il y a réellement, une absurde
observation de la consigne, et nul
, n'eut sohgé-à -y voir un casus bélliv!
I I Celte*' différence d'interprétation
',, d'un fait idénliqùeiquMl se passé
.ici ou là, n'ést-il pas la preuve évi-'
: dente de la mauvaise foi des politi-
; -queurs et bourgeois; ;et ne vient-il
; .pas appuyer .ce, que nous disions.
\, en commençant? \\ , ', v, !
,;' Ce que cherché'rtt ridsè'Aploitèiîrs,,
! ' c'est parun habile dénydjtf.r enrayer,
"',■ ; les idées d'érir^GipaHiôti qui von t'en'
, se dévelbpptfh 11 rapidtemenl; ' au sein1*
i des masses affamées. Pas' de Tneil-!
leur moyen que' de 1 ! faire 1 Vibrer lir
[ corde patriotique, attiser des ran-
cunes, réveiller de vieilles haines,
et par ce moyen faire perdrevau pro-
létariat la notion de ses intérêts. Les
peuples sont faits pour ses donner
la main, leurs aspirations sont iden-
tiques et leurs ennemis sont les
mômes. , ,,
Déjouons donc, ces machiavéli-
ques projets, prouvons à nos maî-
tres que dorénavant nous ne vou-
lons plus être dupes et proclamons
bien haut que nous n'attendons iqu'
une occasion pour prendre notre re-
vanche mais pas sur les alle-
mands. ' x[
, Le Bourgeois pour nous voilà l'en-
nemi, qu'il soit françaisou allemand.
' Et afin qu'on ne nous lance pas
dans une Aventure dont- les- suites"
ne peuvent être prévues et qui ferait
coûter des;flots de sang,.disons.4er*
mafïifrrtfâ njos mailres qtfe àouaw
fusons de les suivre, no- voulant pas
porter les armes contre des hommes
dont le seul crime est d'être nés un
peui plus à l'Ouest que nous., h i i '
Qu'ils sachent que s'ils- déclarent;
la guerre À nos.voisins nous la fe-
lonsâ hos ennemiset quetnous set
rons d'autant plus sans pitié que c'est
a ouxeme nous devrons l'invasion.'
1 Quant au peuple allemand, il sau^
ra lui aussi quand le moment serai
venu courir sus à ses «bourgeois et
leur faire rendre gorge. ■ ni, su
Cette besogne t d'assainissement
accomplie, allemands et français ne
seront plue exposés à s'entrégorger
pour satistaire.les caprices de quel-
ques douzaines de scélérats.
PRINCIPES D'UN RÉVOLTÉ
'■■>.:■■ -"■■'-—>■-: -,-■
■ Inédit-
; ', AÏioïb, Iràiiailléûri vile en; braves':''■'.
CcirÀbètièfisjiôur{'égalité.'' - -i' •''! >
Plwdt rtis;dertiaîtri* iii
• ; Forgeons pourïtusfàilibeitVfv ; ;;.f! ,}>;■
Hélas ! que h s trav-tilleurs souffrent
ltans ce inonde ci/, as sei vis ■ '"'..
Jjes fruits dé làtr labèui 1 s'ttngbvffrtnt' j
Dans-u\<-4ii>fff4Hhd«»~tnneaiiSi"-'-'
! " Toujwr*,, v^çl^vts^t^atne-mmr.;,,t
Tiiè't lé >ort"dès travailleurs";
Bientôt, grâce à la lumière,
ils chaliront leurs rniiraiikurs.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 81.92%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 81.92%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k55454786/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k55454786/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k55454786/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k55454786
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k55454786