Titre : L'Idée ouvrière : journal hebdomadaire paraissant le samedi
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1887-09-24
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327882527
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 158 Nombre total de vues : 158
Description : 24 septembre 1887 24 septembre 1887
Description : 1887/09/24 (A1,N3)-1887/10/01. 1887/09/24 (A1,N3)-1887/10/01.
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5545475z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-85206
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
PREMIÈRE ANNÉE,' N° 3. • C I N..Q ... Ç.JE^IStES Dti24SEPT.AulerOqï.i8^7.;y
Adresser fonds et correspondances à l'ADMI-
■NLSMATEBRùrbMééÙmrïère 25. rue des .
Galions, Le Ilâore, :
Tfous ne saurions trop recommander aux ca- ■
■indritdi'.S'cle nnùs adresser leurs copies pour- le
mardi matin au plus lard ; pour les convoca-
tiprtsel■oemmunicqlions urgentes,.le mercredi.
lin certain nombre de camarades' nous ayant
sotdé l'eiiim dés deux premiers -numéros, ainsi .
que des. uii mnements en timbres poste, nousiioUs
en trouvons actuellement surchargés.
Nous prions donc les amis de nous adresser -
dorénavant leurs, fonda en -mondai-poste ; ceci eh
ne leur occasionnant j)abun grand dérangement,
■nous rendra service. v
Le service de quel jues.numéros à" essai sera fait
à toute personne qui. nous en fera là demande,
ou dont on nous fr.ra parvenir l'adresse.
"'. Peuple, écoute tes vraisamis, ceux
qui ne peuvent te tromper, q,tii veu-
lent te détériore contre ceux qui t'a-
busent !
:;'^ Qui sont ces hqïnmes, ces HO-;
blés, ces bourgeois ?
Nous te Favoris dit déjà, nous te
le redirons encore.'
C'est de ta misère qu'ils sont ri-
ches,'de ta faiblesse qu'ils sont forts,
—- ta m ai erreur les engraisse — com-
prends-tu^ PEUPLE, C'EST DE TA
MAIGREUR QU'ILS SONT GRAS !
Pour qui moissonnez-vous pay-
sans ?
Pour qui commercez-vous bouti-
quiers ?
Pourqui travaillez-vous ouvriers?
Pour eux, non pour vous !
Gens du peuple, que possédez-
vous qui ne leur appartienne ?
"Votre pain, ils le volent !
Votre argent, ils s'en emparent !
"Vos filles et vos femmes ils les ca-
ressent, !
Vous baisez sur vos grabats, le re-
but de leurs alcôves !
Votre liberté.... quel vain mot pour
vous ! — grâce aux exécrables pré-
jugés dont ils ont su brouiller votre
cervelle, vous laissez annihiler ce
bien sacré sans presque réclamer !
C'est ainsi que de bon gré ou de
force ils vous enrôlent comme sol-
dats dans leurs régiments, et sans,
réfléchir, sans vous révolter contre
cette iniquité, vous acceptez cette
honte. Bien plus, par un habile stra-
tagème, à la plupart d'antre vous ils
ont su faire considérer le service mi-
litaire comme; un devoir sacré 1 ;
Pauvre peuple comme l'on t'ex-'
plôite — Tousies devoirs sont pour
toi, tous les. droits sont pour eux ! ;
1 Va, peine et meure pour qu'ils
puissent jouir en. paix !' Et tu aceép- '
tes cela comme, le boeuf, le joug !
Toi qui ne possède d'autre bien
que la vie, ils te font défendl'e au
risque delà perdre, leurs existences,;
leurs propriétés, leurs maisons, leurs
châteaux, leurs' institutions, leurs
femmes, leurs maîtresses, leurs en-
fants — toi qui sur cette planète ne j
possède pas iin; pouce de ïerre, ils'
te forcent à défendre léùrs:p.re|,; leurs î
champs, leurs bois, leurs domaines !
. C'est pour leur en, assurer la pai-
sible jouissance que tu ensanglantes
le soi, que tu meures sur les champs;
dé bataille. Bien plus, ÈPOUVAN-'
TABLE IRONIE, TON SANG, TA
CHAIR, TES OS;, TOUTE TA DÉ-
POUILLE EN UN MOT FERTILISÉ
LEURS SILLONS, LES ENRICHIT !
Mort, TU LEUR RAPPORTES EN-
CORE ! Les bourgeois Anglais, qui
n'ont lien à envier aux nôtres, ont
fait ramasser sur lès champs de ba-:
taille des guerres du premier empire,
à Waterloo en tr'autres, les ossements
des soldats qui y avaient perdu la
vie, et s'en sont servis pour EN-
GRAISSER LEURS CHAMPS en y
APPORTANT DU PHOSPHATE HU-
MAIN i
Ta liberté, 0 Paria de l'humanité,
tu la vends pour ne pas mourir de
faim ; pour un semblant de salaire,
pour un maigre morceau de pain,
ils te tiennent enfermé dans leurs
ateliers, dans leurs mines, dans leurs
usines, pendant que lé soleil brille
et qu'il, ferait si boa à vivre libre !
Et vous tous ouvriers, vous hale-
tez de fatigue, enfermés pour la plu-
part dans de tristes et sombres ré-
duits, mangeant peu et vite, ne bu-
vant guère afin qu'ils puissent, ces.
bourgeois se prélasser dans leur fai-
néantise,, repus, gavés, heureux
comme des porcs sacrés à qui bon
fait des offrandes.
0 pauvre peuple, comme ils-t'ont;
toujours berné !
Ne verras-tu donc jamais clair
dans leur jeu ?
Ne sais-tu donc- pas que toutes les
institutions sociales imaginées par
les bourgeois' ont pour but dô te
maîtriser, qu'ils ne pourraient te
contenir si tu connaissais mieux .'ta
force, si tu appréciais plus saine-
ment tes véritables intérêts ?
Non content de les engraisser
comme des idoles, de leur fournir
de quoi se gaver pendant que tu vis
de privations et. de misère, de leur
faire dès filles ponr assouvir leurs
passions, pour les alimenter de chair
à plaisir, c'est encore toi qui fournit
les verges avec lesquelles oh te
fouette;!". ... ■'-~>ri-.'.- ;i-.
Tu fournis, l'armée, elle sort' de
ton sein, les soldats qui Ta compose
sont tes fils,, tes frères, les nevqeux
et cependant... sur le commande-
msnt de ses chefs, tous fils de ces
bourgeois exécrés, celte armée tire
surtoi sanspitiéles jours ou. le coeur
plein de désespoir, affamé, fatigué
de la vie que l'on t'impose, tu te ré-
voltes et réclames ta place au ban-
quet de la vie.
C'est de tes rangs, que sortent les
policiers, les gendarmes qui te met-
tent en prison quant tu oses rele-
ver la'tôie pour demander ta part des
juissanç.es terrestres que les bour-
geois veulent garder pour eux seuls.
C'est encore toi qui fournis les
garde-chasse, les douaniers, les gar-
des-chiourme, etc., —tous gens que
la bourgeoisie entretient pour s'in-
terposer entre toi et la liberté de
jouir des bonnes choses que la na-
ture offre à tous les êtres, mais que
de tout temps le bourgeois a voulu
se réserver pour lui seul.
C'est contré toi et presque pour
ton usage spécial que les bourgeois,
pour tenir par la, terreur, ont ima-
giné les tribunaux et ont bâti d'aussi
nombreuses prisons.
Te parlerai je enfin dé leurs dignes
associés, de ces prêtres qu'ils ont
charhé, sous prétexte de t'appren-
dre la vraie religion, de t'abrutir dès
l'enfance la plus tendre, mieux que
cela môme de t'abrutir par voie
d'hérédité ; en effet, à tire imbu d'i-
dées mystiques liait souvent un fils
Adresser fonds et correspondances à l'ADMI-
■NLSMATEBRùrbMééÙmrïère 25. rue des .
Galions, Le Ilâore, :
Tfous ne saurions trop recommander aux ca- ■
■indritdi'.S'cle nnùs adresser leurs copies pour- le
mardi matin au plus lard ; pour les convoca-
tiprtsel■oemmunicqlions urgentes,.le mercredi.
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que des. uii mnements en timbres poste, nousiioUs
en trouvons actuellement surchargés.
Nous prions donc les amis de nous adresser -
dorénavant leurs, fonda en -mondai-poste ; ceci eh
ne leur occasionnant j)abun grand dérangement,
■nous rendra service. v
Le service de quel jues.numéros à" essai sera fait
à toute personne qui. nous en fera là demande,
ou dont on nous fr.ra parvenir l'adresse.
"'. Peuple, écoute tes vraisamis, ceux
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lent te détériore contre ceux qui t'a-
busent !
:;'^ Qui sont ces hqïnmes, ces HO-;
blés, ces bourgeois ?
Nous te Favoris dit déjà, nous te
le redirons encore.'
C'est de ta misère qu'ils sont ri-
ches,'de ta faiblesse qu'ils sont forts,
—- ta m ai erreur les engraisse — com-
prends-tu^ PEUPLE, C'EST DE TA
MAIGREUR QU'ILS SONT GRAS !
Pour qui moissonnez-vous pay-
sans ?
Pour qui commercez-vous bouti-
quiers ?
Pourqui travaillez-vous ouvriers?
Pour eux, non pour vous !
Gens du peuple, que possédez-
vous qui ne leur appartienne ?
"Votre pain, ils le volent !
Votre argent, ils s'en emparent !
"Vos filles et vos femmes ils les ca-
ressent, !
Vous baisez sur vos grabats, le re-
but de leurs alcôves !
Votre liberté.... quel vain mot pour
vous ! — grâce aux exécrables pré-
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cervelle, vous laissez annihiler ce
bien sacré sans presque réclamer !
C'est ainsi que de bon gré ou de
force ils vous enrôlent comme sol-
dats dans leurs régiments, et sans,
réfléchir, sans vous révolter contre
cette iniquité, vous acceptez cette
honte. Bien plus, par un habile stra-
tagème, à la plupart d'antre vous ils
ont su faire considérer le service mi-
litaire comme; un devoir sacré 1 ;
Pauvre peuple comme l'on t'ex-'
plôite — Tousies devoirs sont pour
toi, tous les. droits sont pour eux ! ;
1 Va, peine et meure pour qu'ils
puissent jouir en. paix !' Et tu aceép- '
tes cela comme, le boeuf, le joug !
Toi qui ne possède d'autre bien
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leurs propriétés, leurs maisons, leurs
châteaux, leurs' institutions, leurs
femmes, leurs maîtresses, leurs en-
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te forcent à défendre léùrs:p.re|,; leurs î
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. C'est pour leur en, assurer la pai-
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Mort, TU LEUR RAPPORTES EN-
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n'ont lien à envier aux nôtres, ont
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vie, et s'en sont servis pour EN-
GRAISSER LEURS CHAMPS en y
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MAIN i
Ta liberté, 0 Paria de l'humanité,
tu la vends pour ne pas mourir de
faim ; pour un semblant de salaire,
pour un maigre morceau de pain,
ils te tiennent enfermé dans leurs
ateliers, dans leurs mines, dans leurs
usines, pendant que lé soleil brille
et qu'il, ferait si boa à vivre libre !
Et vous tous ouvriers, vous hale-
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vant guère afin qu'ils puissent, ces.
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toujours berné !
Ne verras-tu donc jamais clair
dans leur jeu ?
Ne sais-tu donc- pas que toutes les
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les bourgeois' ont pour but dô te
maîtriser, qu'ils ne pourraient te
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ment tes véritables intérêts ?
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C'est de tes rangs, que sortent les
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C'est encore toi qui fournis les
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la bourgeoisie entretient pour s'in-
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C'est contré toi et presque pour
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Te parlerai je enfin dé leurs dignes
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dre la vraie religion, de t'abrutir dès
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