Titre : L'Idée ouvrière : journal hebdomadaire paraissant le samedi
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1887-09-17
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327882527
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 158 Nombre total de vues : 158
Description : 17 septembre 1887 17 septembre 1887
Description : 1887/09/17 (A1,N2)-1887/09/24. 1887/09/17 (A1,N2)-1887/09/24.
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55454645
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-85206
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
'PREMIÈRE ANNÉE,'No 2 CIMQ CENTIMES : Du 17 AU 24 SEPTEMBRE 1887,
..Nos: amis et : correspondants sont
■priés d'adresser leurs envois de fonds
à VADMINISTRATEUR de ridée
Ouvrière 25-, rue des Galions, Le
Havre.
Les camarades sont priés d'adresser
leurs copies pour le mardi matin au
. plus lard ; pour les convocations et
communications urgentes, le mercredi.
Ce numéro étant le dernier que ;
nous adressons à titre gratuit, nous
prions les camarades qui voudraient
recevoir les suivants de bien vouloir
nous adresser le montant de leur
abonnement ou le nombre, d'exemptai-.
■res à leur expédier chaque.semaine, J
• : ••■ Gommfijioii.s '-ne roulons:'pas sur
Vor, les camarades le savent du reste,
nous les prions de nous 1 adresser régu-
lièrement le montant de la vente des
journaux — en mandat poste autant
que possible.
mm—■ ■■■MHHWiiiiwwiSaEflwgja—WIMUIIBII BI—IWI «IWI—
B 0 U L A. N G E R LES
Dès qu'un individu, aussi puis-
sante que soit son activité cérébrale,
se met à la remorque d'un de ses
semblables, se donne un maître,
toute sa clairvoyance d'esprit dispa-
rait; C'est un détraqué, il" vous ra-
conte crôdulomenl; les plus grosses
bourdes, n'est arrêté' par aucune
■ contradiction, perd la not.ionde tous
les enseignements bis toriques.
Tels sont devenus nos radicaux ;
ils pret.entserjnent.jion sur la queue
d'une vache, comme les boudhistes,
— mais sur celle d'un cheval, le beau
cheval /noir de l'Invincible. Dans
toute la bande, à. Laguerre le pom-
pon.
Dans une de ses épi 1res, — qu'on
peut comparer au pavé de l'ours de
La Fontaine, —il reproche au (.raine
sabre Ferron, d'avoir donné à un
de ses copains nomméGalliflet, con-
nu par ses hauts faits sous Paris, le
cordon de grand, officier de la légion
d'honneur. ,
Pour nous qui'tenons en fort mé-
pris toute cette bimbeloterie hono-
rifique et ne comprenons pas qu'un
peuple libre et se-respectant" s'en
accommode, peu nous chaud. Nous .s
laissons tous ces grugeùrs se passer I
réciproquement séné et rhubarbe,
attendant impatiemment après le
: jour où nous pourrons noms débar-
rasser de cette vermine. Si nous en
parlons c'est pour mettre en lu-
mière le manque de logique dont,
font preuve' les radicaux — boulao-
gistes.
Laguerre en reprochant à-Ferron
d'avoir fait .officier. Galliffet, qu'il
qualifie très à propos d'égorgeur de
de Paris, pai't d'une belle indigna-
tion; il est épouvante de telle im-
prudence, et n'a. jamais vu le crime
"récompensé si insolemment. IJ fau-
drait pourtant s'entendre ; Galliffet
n'est pas le seul égorgeur de Paris,
d'autres l'aidaien t dans cette sini stre
besogne. Et l'un de ceux là, c'est
votre idole d'aujourd'hui, Monsieur
Laguerre, le Général Boulanger, qui
n'était alors que le colonel Boulanger.
Et ce que vous avez oublié, c'est
qu'il a descendu, dans l'ignominie
beaucoup plus d'échelons que Gal-
liffet. Celui-ci n'a pas tendu ses
mains fumantes pour recevoir le prix
du sang. G-est ce que ne manqua
pas de faire voire futur ami, Mon-
sieur Laguene.
Monsieur de Galliffet refusa au
mois de Juin 1871, la cravate rouge
de commandeur, ne voulant pas,
disait-!!, d'un trophée ramassé dans
l'horreur d'une guerre civile. Cette
cravate, Boulanger l'accepta avec
empressement et (congratulation, des
mains d'un do ses pareils, le géné-
ral Ladmirault.
Certes .Laguerre vous devriez avoir
assez de bon. sens pour comprendre
combien plus est odieuse la conduite
,monstrueuse de voire ami, mise en
I parallèle avec celle de GalilTet. II. y
a en ire ces deux attitudes, un abime.
11 y a dix-sept ans d'écoulés, il. y a
} le sang lavé, les colères atténuées,
i Après dix- sept ans, le prix du sang
n'a plus sa fade saveur. Dorénavant, i
ne réveillez pas de tels souvenirs, j
vous no convaincrez pcrsomve. Pour
tous les citoyens justes et clairvo-
yants, le général Boulanger ne sera
jamais qu'un massacreur du peuple.
• Peut-être direz-vousque de même
ou'on commet .'.les fautes à tout âge,
I à tout âge aussi on peufs'eh/rëpën-
tir. Nous l'accordons.
Ainsi, vous, vous n'ayez pas tou-
jours été radical et bouîangiste,vous
fûtes autrefois un ad-mirateui* pas-
sionné de ririimonde Thiers, qu'au-
jourd'hui vous qualifiez selon ses
mérites. Vous . étiez: paraît-il, à la
pantalonnade faite le 3 septembre
1878 à l'église Notre Dame;, un an
après la mort de Foutriquet, un des
commissaires de bonne volonté qui
étaient chargés de placer ses innom-
brables amis.
Vous étiez aussi le 3- août 1879, à
Nancy à l'inauguration de la statue
de celui que -Vous qualifiez de libé-
rateur du territoire. Vous y étiez
comme délègue de la jeunesse fran^
çaise des écoles. ; •
Nous n'imiterons pas vos anciens
amis les opportunistes, et ne vous
imputerons pas à crime ces erreurs
de jeunesse; Allez sans cesse de l'a-
vant, nous ne vous reprocherons pas
votre passé ; devenez révolution-
naire (sans ambition) nous ne- vous
refuserons pas la main sous prétexte
que vous avez été bouîangiste. Si à
tout homme qui marche^ ceux qui
l'ontprôcédé dans cette voie, jetaient
la pierre, nul ne serait indemne. A
un titre quelconque nous avons tous
erré, plus ou moins. Pour ne citer
qu'un fait, la plupart d'entre nous
avons été élevés dans les supersti-
tions chrétiennes, mais nos yeux se
sont ouverts, et délaissant nos stu-
pides croyances, nous sommes de-
venu s matérialistes.
Peut-on oublier le passé de Bou-
langes- aussi facilement quele vôtre'?
Non. Ce qu'il a et que vous n'avez
pas, c'est cette cravate teinte du
sang des fédérés, qu'il s'est bien
gardé de jeter à la face *de ceux qui
lui en oui. tait cadeau. Il porte or-
gueilleusement à. son cou le prix du
sang ; c'est avec cette cravate que
nous le pendrons au pilori de i'his-
j toire. Pour toujours il porte indélé-
! bilemeni, marqué au front, le stig-
' maie des bourreaux : c'est un. as-
sassin du Peuple !
i -—-Vïï*-—-
..Nos: amis et : correspondants sont
■priés d'adresser leurs envois de fonds
à VADMINISTRATEUR de ridée
Ouvrière 25-, rue des Galions, Le
Havre.
Les camarades sont priés d'adresser
leurs copies pour le mardi matin au
. plus lard ; pour les convocations et
communications urgentes, le mercredi.
Ce numéro étant le dernier que ;
nous adressons à titre gratuit, nous
prions les camarades qui voudraient
recevoir les suivants de bien vouloir
nous adresser le montant de leur
abonnement ou le nombre, d'exemptai-.
■res à leur expédier chaque.semaine, J
• : ••■ Gommfijioii.s '-ne roulons:'pas sur
Vor, les camarades le savent du reste,
nous les prions de nous 1 adresser régu-
lièrement le montant de la vente des
journaux — en mandat poste autant
que possible.
mm—■ ■■■MHHWiiiiwwiSaEflwgja—WIMUIIBII BI—IWI «IWI—
B 0 U L A. N G E R LES
Dès qu'un individu, aussi puis-
sante que soit son activité cérébrale,
se met à la remorque d'un de ses
semblables, se donne un maître,
toute sa clairvoyance d'esprit dispa-
rait; C'est un détraqué, il" vous ra-
conte crôdulomenl; les plus grosses
bourdes, n'est arrêté' par aucune
■ contradiction, perd la not.ionde tous
les enseignements bis toriques.
Tels sont devenus nos radicaux ;
ils pret.entserjnent.jion sur la queue
d'une vache, comme les boudhistes,
— mais sur celle d'un cheval, le beau
cheval /noir de l'Invincible. Dans
toute la bande, à. Laguerre le pom-
pon.
Dans une de ses épi 1res, — qu'on
peut comparer au pavé de l'ours de
La Fontaine, —il reproche au (.raine
sabre Ferron, d'avoir donné à un
de ses copains nomméGalliflet, con-
nu par ses hauts faits sous Paris, le
cordon de grand, officier de la légion
d'honneur. ,
Pour nous qui'tenons en fort mé-
pris toute cette bimbeloterie hono-
rifique et ne comprenons pas qu'un
peuple libre et se-respectant" s'en
accommode, peu nous chaud. Nous .s
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réciproquement séné et rhubarbe,
attendant impatiemment après le
: jour où nous pourrons noms débar-
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parlons c'est pour mettre en lu-
mière le manque de logique dont,
font preuve' les radicaux — boulao-
gistes.
Laguerre en reprochant à-Ferron
d'avoir fait .officier. Galliffet, qu'il
qualifie très à propos d'égorgeur de
de Paris, pai't d'une belle indigna-
tion; il est épouvante de telle im-
prudence, et n'a. jamais vu le crime
"récompensé si insolemment. IJ fau-
drait pourtant s'entendre ; Galliffet
n'est pas le seul égorgeur de Paris,
d'autres l'aidaien t dans cette sini stre
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votre idole d'aujourd'hui, Monsieur
Laguerre, le Général Boulanger, qui
n'était alors que le colonel Boulanger.
Et ce que vous avez oublié, c'est
qu'il a descendu, dans l'ignominie
beaucoup plus d'échelons que Gal-
liffet. Celui-ci n'a pas tendu ses
mains fumantes pour recevoir le prix
du sang. G-est ce que ne manqua
pas de faire voire futur ami, Mon-
sieur Laguene.
Monsieur de Galliffet refusa au
mois de Juin 1871, la cravate rouge
de commandeur, ne voulant pas,
disait-!!, d'un trophée ramassé dans
l'horreur d'une guerre civile. Cette
cravate, Boulanger l'accepta avec
empressement et (congratulation, des
mains d'un do ses pareils, le géné-
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Certes .Laguerre vous devriez avoir
assez de bon. sens pour comprendre
combien plus est odieuse la conduite
,monstrueuse de voire ami, mise en
I parallèle avec celle de GalilTet. II. y
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11 y a dix-sept ans d'écoulés, il. y a
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i Après dix- sept ans, le prix du sang
n'a plus sa fade saveur. Dorénavant, i
ne réveillez pas de tels souvenirs, j
vous no convaincrez pcrsomve. Pour
tous les citoyens justes et clairvo-
yants, le général Boulanger ne sera
jamais qu'un massacreur du peuple.
• Peut-être direz-vousque de même
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I à tout âge aussi on peufs'eh/rëpën-
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Ainsi, vous, vous n'ayez pas tou-
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jourd'hui vous qualifiez selon ses
mérites. Vous . étiez: paraît-il, à la
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1878 à l'église Notre Dame;, un an
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Vous étiez aussi le 3- août 1879, à
Nancy à l'inauguration de la statue
de celui que -Vous qualifiez de libé-
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çaise des écoles. ; •
Nous n'imiterons pas vos anciens
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votre passé ; devenez révolution-
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refuserons pas la main sous prétexte
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tout homme qui marche^ ceux qui
l'ontprôcédé dans cette voie, jetaient
la pierre, nul ne serait indemne. A
un titre quelconque nous avons tous
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tions chrétiennes, mais nos yeux se
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venu s matérialistes.
Peut-on oublier le passé de Bou-
langes- aussi facilement quele vôtre'?
Non. Ce qu'il a et que vous n'avez
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gardé de jeter à la face *de ceux qui
lui en oui. tait cadeau. Il porte or-
gueilleusement à. son cou le prix du
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nous le pendrons au pilori de i'his-
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