Titre : La Science à la maison et l'industrie en chambre : journal populaire illustré
Éditeur : Imprimerie du XXe siècle (Le Havre)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb45108212t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 521 Nombre total de vues : 521
Description : 01 janvier 1917 01 janvier 1917
Description : 1917/01/01 (A5,N78)-1917/01/31. 1917/01/01 (A5,N78)-1917/01/31.
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5401248s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-66646
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2008
La Science à la Maison et l'Industrie en Chambre, 17, rue Voltaire — Le Havre
78
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A'os voeua:^ pour 1917. — Si. nous avions mima; lutté contre l'Invasion commerciale, hoche.
Utiliic (Vinculquer les goûts scientifiques à la jeunesse et de retenir l'ouvrier à son
foyer. — Ne faites pas fi de deux sous de science
• A l'occasion de cette nouvelle année, nie faisant
l'interprète de l'Administration et des Collaborateurs
de ce journal, je viens présenter à tous ses fidèles
lecteurs, nos voeux les plus sincères pour eux et
leurs familles.
Souhaitant principalement ■— et c'est le désir le
plus cher de tous' les Français et de leurs alliés —
qu'avec l'aide du ciel, les valeureuses armées de
l'Entente qui, depuis vingt-neuf mois, défendent
la cause du droit et de la civilisation, remportent
bientôt la victoire décisive, prélude d'une paix glo-
rieuse et solide que l'insatiable militarisme prussien
•à jamais dompté, ne pourra plus désormais ébranler.
Personne ne conteste plus, maintenant, que nous
payons par la longueur de cette terrible guerre les
■fautes de notre non-préparation antérieure. Non-pré-
paration comme armes et munitions d'abord, mais
aussi non-préparations d'autres genres uniquement
imputables à notre nonchalance, à notre manque
de décision et d'initiative, à notre peur des respon-
sabilités.
Croit-on que, si plus audacieux, plus entreprenants,
plus persévérants aussi à .secouer l'inertie partout où
«lie «'installait et moins imbus de fonctionnarisme,
de la petite place «ûre, nous avions, pendant les
quarante-quatre ans qui ont séparé les deux ruées
allemandes,, lutté sans relâche contre l'industrie d'ou-
tre-Rhin et empêché, par tous nos efforts, l'in-
vasion commerciale qui préparait l'autre, croit-on,
dis-je, que les Boches eussent senti leurs appétits de
conquêtes s'accroître aussi démesurément et auraient
osé nous attaquer ?
Mais, nourris et vêtus en partie par des produits
des fabriques allemandes ; servis, pour la plus
grande part, par des instruments, des machines
« made .in Germany », nous nous laissions aller
à la vie facile du moindre effort, sans aléa, sans
fatigue, mais aussi sans ambition et, bientôt, sans
idéal.
Grâce à Dieu et au prodigieux héroïsme des soldats
de France, la victoire, dont leurs commis-voyogeurs
avaient si bien jeté les bases, a échappé pour toujours
aux empires centraux. Après avoir cru la saisir à
quelques kilomètres de -Paris, ne la recherchent-ils
pas aujourd'hui vainement dans les lointaines plaines
de la Roumanie ? \.
Cependant que les périls que nous avons courus
nous servent de précieux enseig-n eurent pour l'avenir,
particulièreemnt dans l'âpre lutte économique qui sui-
vra fatalement le grand conflit européen et épargnons
à nos enfants nos propres erreurs.
Ah ! les Allemands savaient bien ce qu'ils fai-
saient lorsque, non contents de nuire aux pères,
en fomentant, chez nous, des grèves, dont bénéficiait
leur industrie, ils offraient, en outre, à nos fils et
filles, d'insipides publications destinées à les affadir,
à borner leurs aspirations.
Aussi, parents, puissent ces paroles s'insérer dans
vos têtes comme le coin que j'ai pris pour pseudo-
nyme : persuadez-vous que ce n'est point par l'exclu-
sive lecture de mièvreries et de rigolages en dehors
des heures d'école, que vos enfants s'armeront pour
la lutte, auront chance de trouver le moyen de s'é-
lever selon le rêve de vos vieux jours, au-dessus de
votre condition.
Et vous, ouvriers, qui ne connaissez que les joies
du cabaret, sachez de même que vous avez des ca-
marades infiniment plus heureux que vous en ceux
dont l'empressement à rentrer à leur foyer atteste
qu'ils ont pu s'y créer occupations et distractions
fort attirantes.
Vous également enfin, favorisés de la fortune, soit
qu'elle vous ait tendu les bras dès le berceau, soit
que vous l'ayez édifiée pierre à p\rre, par votre
travail, ne vous désintéressez pas des oeuvres saines
d'éducation qui font appel à votre obole. Vous trou-
vez sans doute tous les renseignements dont vous
avez besoin dans les nombreux ouvrages que vous
possédez, voust êtes amplement renseignés sur la mar-
che du progrès par les journaux scientifiques que vous
recevez chaque semaine ; mais, peu importe. Donnez
quand même vos deux sous pour faire vivre la modeste
fouille destinée à ceux qui n'ont pas de bibliothèque
technique et ne connaissent que de nom vos luxueuses
publications. Le Coin.
L'INDUSTRIE EÎST CHAMBRE
Quelques conseils préliminaires. — Ceux à qui je m'adresse.
Les articles que je présenterai sous cette rubrique
n'auront pas la. prétention de donner des_leçons aux
professionnels, industriels en chambre, si nombreux
à Paris et dans les grandes villes _ qui fabriquent
avec une habileté consommée une infinité d'objets
d'utilité ou de luxe qui ont porté aux quatre coins
du monde le bon renom de l'industrie française.
A tous ceux-là, depuis le tourneur sur métaux jus-
qu'au fabricant de fleurs artificielles, ce journal n'a
pas d'autre ambition que d'offrir ries recettes, des
tours de main nouveaux, dont ils pourront faire leur
profit.
Mais, à côté de ces praticiens qui connaissent
parfaitement leur métier, en vivent et occupent, même
souvent tout un personnel d'employés, d'ouvriers ou
d'ouvrières, il existe — je l'aurais ignoré que
les nombreuses lettres adressées à ha Science à la
Maison se sevraient chargées de me rapprendre —
une multitude do personnes qui, en dehors de leur
gagne-pain quotidien, désirent s'occuper chez elles
à seule fin île se créer un surcroît de ressources que
justifie la cherté croissante rie la vie. En particulier,
beaucoup de réfugiés qui, loin de leur pays, au-
jourd'hui sous la hotte de l'envahisseur, n'ont pu
retrouver des situations équivalentes à celles qu'ils
y occupaient, sont dans ce cas.
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A'os voeua:^ pour 1917. — Si. nous avions mima; lutté contre l'Invasion commerciale, hoche.
Utiliic (Vinculquer les goûts scientifiques à la jeunesse et de retenir l'ouvrier à son
foyer. — Ne faites pas fi de deux sous de science
• A l'occasion de cette nouvelle année, nie faisant
l'interprète de l'Administration et des Collaborateurs
de ce journal, je viens présenter à tous ses fidèles
lecteurs, nos voeux les plus sincères pour eux et
leurs familles.
Souhaitant principalement ■— et c'est le désir le
plus cher de tous' les Français et de leurs alliés —
qu'avec l'aide du ciel, les valeureuses armées de
l'Entente qui, depuis vingt-neuf mois, défendent
la cause du droit et de la civilisation, remportent
bientôt la victoire décisive, prélude d'une paix glo-
rieuse et solide que l'insatiable militarisme prussien
•à jamais dompté, ne pourra plus désormais ébranler.
Personne ne conteste plus, maintenant, que nous
payons par la longueur de cette terrible guerre les
■fautes de notre non-préparation antérieure. Non-pré-
paration comme armes et munitions d'abord, mais
aussi non-préparations d'autres genres uniquement
imputables à notre nonchalance, à notre manque
de décision et d'initiative, à notre peur des respon-
sabilités.
Croit-on que, si plus audacieux, plus entreprenants,
plus persévérants aussi à .secouer l'inertie partout où
«lie «'installait et moins imbus de fonctionnarisme,
de la petite place «ûre, nous avions, pendant les
quarante-quatre ans qui ont séparé les deux ruées
allemandes,, lutté sans relâche contre l'industrie d'ou-
tre-Rhin et empêché, par tous nos efforts, l'in-
vasion commerciale qui préparait l'autre, croit-on,
dis-je, que les Boches eussent senti leurs appétits de
conquêtes s'accroître aussi démesurément et auraient
osé nous attaquer ?
Mais, nourris et vêtus en partie par des produits
des fabriques allemandes ; servis, pour la plus
grande part, par des instruments, des machines
« made .in Germany », nous nous laissions aller
à la vie facile du moindre effort, sans aléa, sans
fatigue, mais aussi sans ambition et, bientôt, sans
idéal.
Grâce à Dieu et au prodigieux héroïsme des soldats
de France, la victoire, dont leurs commis-voyogeurs
avaient si bien jeté les bases, a échappé pour toujours
aux empires centraux. Après avoir cru la saisir à
quelques kilomètres de -Paris, ne la recherchent-ils
pas aujourd'hui vainement dans les lointaines plaines
de la Roumanie ? \.
Cependant que les périls que nous avons courus
nous servent de précieux enseig-n eurent pour l'avenir,
particulièreemnt dans l'âpre lutte économique qui sui-
vra fatalement le grand conflit européen et épargnons
à nos enfants nos propres erreurs.
Ah ! les Allemands savaient bien ce qu'ils fai-
saient lorsque, non contents de nuire aux pères,
en fomentant, chez nous, des grèves, dont bénéficiait
leur industrie, ils offraient, en outre, à nos fils et
filles, d'insipides publications destinées à les affadir,
à borner leurs aspirations.
Aussi, parents, puissent ces paroles s'insérer dans
vos têtes comme le coin que j'ai pris pour pseudo-
nyme : persuadez-vous que ce n'est point par l'exclu-
sive lecture de mièvreries et de rigolages en dehors
des heures d'école, que vos enfants s'armeront pour
la lutte, auront chance de trouver le moyen de s'é-
lever selon le rêve de vos vieux jours, au-dessus de
votre condition.
Et vous, ouvriers, qui ne connaissez que les joies
du cabaret, sachez de même que vous avez des ca-
marades infiniment plus heureux que vous en ceux
dont l'empressement à rentrer à leur foyer atteste
qu'ils ont pu s'y créer occupations et distractions
fort attirantes.
Vous également enfin, favorisés de la fortune, soit
qu'elle vous ait tendu les bras dès le berceau, soit
que vous l'ayez édifiée pierre à p\rre, par votre
travail, ne vous désintéressez pas des oeuvres saines
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possédez, voust êtes amplement renseignés sur la mar-
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quand même vos deux sous pour faire vivre la modeste
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L'INDUSTRIE EÎST CHAMBRE
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Les articles que je présenterai sous cette rubrique
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professionnels, industriels en chambre, si nombreux
à Paris et dans les grandes villes _ qui fabriquent
avec une habileté consommée une infinité d'objets
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du monde le bon renom de l'industrie française.
A tous ceux-là, depuis le tourneur sur métaux jus-
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pas d'autre ambition que d'offrir ries recettes, des
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profit.
Mais, à côté de ces praticiens qui connaissent
parfaitement leur métier, en vivent et occupent, même
souvent tout un personnel d'employés, d'ouvriers ou
d'ouvrières, il existe — je l'aurais ignoré que
les nombreuses lettres adressées à ha Science à la
Maison se sevraient chargées de me rapprendre —
une multitude do personnes qui, en dehors de leur
gagne-pain quotidien, désirent s'occuper chez elles
à seule fin île se créer un surcroît de ressources que
justifie la cherté croissante rie la vie. En particulier,
beaucoup de réfugiés qui, loin de leur pays, au-
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