Titre : La Science à la maison et l'industrie en chambre : journal populaire illustré
Éditeur : Imprimerie du XXe siècle (Le Havre)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb45108212t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 521 Nombre total de vues : 521
Description : 01 janvier 1917 01 janvier 1917
Description : 1917/01/01 (A5,N78)-1917/01/31. 1917/01/01 (A5,N78)-1917/01/31.
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5401248s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-66646
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2008
81
La Science à la Maison et L'Industrie en Chambre, 17, rue Voltaire —• Le Havre
téniatique de la Lune de M. Le Morvan, également
dressée à l'Observatoire de Paris, sur plaques ultra-
sensibles au gélatino-bromure, dont de nombreuses
et intéressantes planches ont été déjà publiées.
Elles nous montrent, de ce satellite, sous des
aspects nouveaux, les ombres des montagnes s'é-
tendant à perte de vue dans les vallées et des paysages
mélancoliques d'une étrange et sauvage grandeur.
Au cours de ces dernières années, d'énormes progrès
ont donc été réalisés dans l'art, photographique-astro-
nomique et il n'est pas dit qu'avant peu, nous ne
possédions, en France, un magnifique Atlas plus
complet, plus détaillé de notre soeur la Lune, apte
à mieux nous faire connaître sa topographie ; les
traits de sa surface pleins de vigoureux- contrastes,
ses vastes cirques, la prodigieuse abondance de ses
cratères, ses chaînes de montagnes élevées, ses rai-
nures profondes ; tout cet ensemble bouleversé qui
effre, enfin, à l'observateur, dans un fort télescope,
le plus suggestif et le plus instructif des spectacles !...
Ne sait-on pas déjà, à cette heure, patr rappro-
chements de vues récemment prises, que certains
accidents volcauiques lunaires présentent des res-
semblances parfois bien frappantes avec des accidents
volcaniques terrestres ?...
Que ne nous révéleront pas, dans l'avenir, les
efforts modernes réalisés, les actives recherches entre-
prises — grâce aux merveilleux instruments d'Ob-
servatoires — à la surface de Phoebée, ce monde
malgré tout encore mystérieux, glissant autour de
nous dans la silencieuse limpidité de TEther !...
Au fur et à mesure que les jours s'écoulent, des
horizons nouveaux s'élargissent et la main de la
Science soulève enfin un coin du voile qui obscur-
cissait encore nier les yeux de notre entendement !...
Léon BERTRAND. ;
Membre de la Société Astronomique de France,
LE F^JCTIO? BLEVAGE LUCRATIF
Nous nous sommes adressés, pour traiter cette in-
téressante question, non à un professeur, ni à un
professionnel, mais à un amateur qui n'a acquis
son expérience qu'après plus d'un déboire, maintes
pertes de temps et d'argent. Mieux que tout autre,
il est à même de conseiller ceux qui voudront' le
suivre et de leur- éviter ses propre» insucicès.
J'ai toujours été un fervent ami des bêtes. Mon
eafance s'est passée au milieu d'une demi-douzaine
de chats qui furent mes premiers compagnons de
jeu, avec un minuscule coq de Bantam que j'avais
dressé à quelques exercices ; mais que je ne pus
jamais empêcher — ce fut sa perte ■— d'attaquer
comme un furibond un énorme cochinchinois.
3ïes parents avaient poules, dindons, canards,
pigeons et lapins, autent par fantaisie que
pour le rapport et entretenaient une onéreuse vo-
lière où serins, chardonnerets, tourterelles, cardi-
naux, perruches du Venezuela rivalisaient de cris
et de ahauts, au point d'en assourdir, s'il eût été
possible, une famille de cyprins dorés qui évoluaient
en silence, dans un grand bocal. Je ne fus iamais
plus heureux que lorsque, plus tard, le hasard
voulut que j'eus, chez moi, pendant quelque temps,
des singes, des ours et des tigres que je pus flatter
et prendre-dans mes bras des lionceaux. Enfin, l'un
des rêves de ma vie eût été de posséder un établis-
sement zoologique, tel celui du boche Hagenbeck
ou de pouvoir vivre de mes rentes au sein d'un parc
meublé d'animaux rares comme feu le célèbre doc-
teur Chenu.
C'est dire qu'à l'âge où il est nécessaire d'entre-
prendre quelque chose, j'avais quatre vingt dix-neuf
chances sur cent de me lancer dans l'élevage et
je n'j manquai point, en effet. A la suite de lec-
tures sur les résultats « épatants » obtenus en Amé-
rique par les fermes de volailles, je m'improvisai
aviculteur et éleveur en tous genres.
Avant d'aller plus loin, je prie le lecteur de
m'exeuser de m'attarder ainsi à lui conter mon
histoire, mais c'est à seule fin que mon exemple
lui serve d'enseignement. Je suis certain que le
temps qu'il consacrera à lire cette modeste prose
lui en économisera bien davantage.
Il se peut que ce que je dirai ne coïncide pas
toujours avec certaines réclames, amène quelque»
déceptions, jette un peu de "froid sur l'enthousiasme
des - débutants. Peu importe ; je dois l'entière vé-
rité à mes lecteurs n'ayant pas en vue la, défense
d'une marque, mais celle de leur temps et de leur
bourse- En fin de compte, tous m'en sauront gré.
D'ailleurs, je ne m'en tiendrai point au seul
témoignages de mes propres tentatives ; je citerai,
en outre, d'autres, faits probants venus a ma. con-
naissance, dont chacun pourra, contrôler l'exactitude.
Au surplus, si, parmi ceux qui m'honoreront de
leur attention, quelques personnes pouvaient apporter
d'autres faits susceptibles de confirmer ou même] d'in-
firmer mes assertions, je les accepterai avec plaisir.
N'est-ce pas de la discussion que jaillissent 1«&
lumières ?
Voulant joindre la théorie à la pratique, je com-
mencerai par me procurer quantité de livres pouvant
me documenter sur l'aviculture, la cuniculture (élfe-
vage du lapin), la porciculture, etc. De toute» ces
lectures, il se dégagea pour moi cette impression
que plus d'un auteur n'avait jamais élevé les ani-
maux dont il parlait et se contentait de répéter ce
que d'autres avaient dit avant lui. Cependant, comme
l'on croit facilement ce que l'on désire ardemment,
les chiffres merveilleux cités par les incompétents
m'impressionnèrent plus que les sages réserves for-
mulées par le petit nombre d'auteurs consciencieux
qui me mettaient en garde contre tout emballement
inconsidéré.
Le sort en était jeté. Je louai aussitôt à la cam-
pagne le terrain nécessaire et fis venir de chez divers
fabricants trois couveuses, élevé use, _ gaveuse, avec
tous les accessoires de basse-cour dernier cri : abreu-
voirs syphoïdes, mangeoires à trémie et à fermeture
automatique, etc--. J'allais pouvoir « fabriquer »,
selon le mot des livres, des centaines de poulets, de
canards à la fois et, d'après les chiffres annoncés,
ne pas tarder à faire fortune, surtout que j'entrepre-
nais d'élever, en même temps, des lapins et quelques
porcs, autres filons très vantés.
Je me mis courageusement à la besogne, mais
ne tardai pas à reconnaître que. touchant l'élevage
artificiel principalement, la pratique ne concordait
guère avec la' théorie et qu'il fallait singulièrement
en rabattre sur ses résultats pécuniaires-
La Science à la Maison et L'Industrie en Chambre, 17, rue Voltaire —• Le Havre
téniatique de la Lune de M. Le Morvan, également
dressée à l'Observatoire de Paris, sur plaques ultra-
sensibles au gélatino-bromure, dont de nombreuses
et intéressantes planches ont été déjà publiées.
Elles nous montrent, de ce satellite, sous des
aspects nouveaux, les ombres des montagnes s'é-
tendant à perte de vue dans les vallées et des paysages
mélancoliques d'une étrange et sauvage grandeur.
Au cours de ces dernières années, d'énormes progrès
ont donc été réalisés dans l'art, photographique-astro-
nomique et il n'est pas dit qu'avant peu, nous ne
possédions, en France, un magnifique Atlas plus
complet, plus détaillé de notre soeur la Lune, apte
à mieux nous faire connaître sa topographie ; les
traits de sa surface pleins de vigoureux- contrastes,
ses vastes cirques, la prodigieuse abondance de ses
cratères, ses chaînes de montagnes élevées, ses rai-
nures profondes ; tout cet ensemble bouleversé qui
effre, enfin, à l'observateur, dans un fort télescope,
le plus suggestif et le plus instructif des spectacles !...
Ne sait-on pas déjà, à cette heure, patr rappro-
chements de vues récemment prises, que certains
accidents volcauiques lunaires présentent des res-
semblances parfois bien frappantes avec des accidents
volcaniques terrestres ?...
Que ne nous révéleront pas, dans l'avenir, les
efforts modernes réalisés, les actives recherches entre-
prises — grâce aux merveilleux instruments d'Ob-
servatoires — à la surface de Phoebée, ce monde
malgré tout encore mystérieux, glissant autour de
nous dans la silencieuse limpidité de TEther !...
Au fur et à mesure que les jours s'écoulent, des
horizons nouveaux s'élargissent et la main de la
Science soulève enfin un coin du voile qui obscur-
cissait encore nier les yeux de notre entendement !...
Léon BERTRAND. ;
Membre de la Société Astronomique de France,
LE F^JCTIO? BLEVAGE LUCRATIF
Nous nous sommes adressés, pour traiter cette in-
téressante question, non à un professeur, ni à un
professionnel, mais à un amateur qui n'a acquis
son expérience qu'après plus d'un déboire, maintes
pertes de temps et d'argent. Mieux que tout autre,
il est à même de conseiller ceux qui voudront' le
suivre et de leur- éviter ses propre» insucicès.
J'ai toujours été un fervent ami des bêtes. Mon
eafance s'est passée au milieu d'une demi-douzaine
de chats qui furent mes premiers compagnons de
jeu, avec un minuscule coq de Bantam que j'avais
dressé à quelques exercices ; mais que je ne pus
jamais empêcher — ce fut sa perte ■— d'attaquer
comme un furibond un énorme cochinchinois.
3ïes parents avaient poules, dindons, canards,
pigeons et lapins, autent par fantaisie que
pour le rapport et entretenaient une onéreuse vo-
lière où serins, chardonnerets, tourterelles, cardi-
naux, perruches du Venezuela rivalisaient de cris
et de ahauts, au point d'en assourdir, s'il eût été
possible, une famille de cyprins dorés qui évoluaient
en silence, dans un grand bocal. Je ne fus iamais
plus heureux que lorsque, plus tard, le hasard
voulut que j'eus, chez moi, pendant quelque temps,
des singes, des ours et des tigres que je pus flatter
et prendre-dans mes bras des lionceaux. Enfin, l'un
des rêves de ma vie eût été de posséder un établis-
sement zoologique, tel celui du boche Hagenbeck
ou de pouvoir vivre de mes rentes au sein d'un parc
meublé d'animaux rares comme feu le célèbre doc-
teur Chenu.
C'est dire qu'à l'âge où il est nécessaire d'entre-
prendre quelque chose, j'avais quatre vingt dix-neuf
chances sur cent de me lancer dans l'élevage et
je n'j manquai point, en effet. A la suite de lec-
tures sur les résultats « épatants » obtenus en Amé-
rique par les fermes de volailles, je m'improvisai
aviculteur et éleveur en tous genres.
Avant d'aller plus loin, je prie le lecteur de
m'exeuser de m'attarder ainsi à lui conter mon
histoire, mais c'est à seule fin que mon exemple
lui serve d'enseignement. Je suis certain que le
temps qu'il consacrera à lire cette modeste prose
lui en économisera bien davantage.
Il se peut que ce que je dirai ne coïncide pas
toujours avec certaines réclames, amène quelque»
déceptions, jette un peu de "froid sur l'enthousiasme
des - débutants. Peu importe ; je dois l'entière vé-
rité à mes lecteurs n'ayant pas en vue la, défense
d'une marque, mais celle de leur temps et de leur
bourse- En fin de compte, tous m'en sauront gré.
D'ailleurs, je ne m'en tiendrai point au seul
témoignages de mes propres tentatives ; je citerai,
en outre, d'autres, faits probants venus a ma. con-
naissance, dont chacun pourra, contrôler l'exactitude.
Au surplus, si, parmi ceux qui m'honoreront de
leur attention, quelques personnes pouvaient apporter
d'autres faits susceptibles de confirmer ou même] d'in-
firmer mes assertions, je les accepterai avec plaisir.
N'est-ce pas de la discussion que jaillissent 1«&
lumières ?
Voulant joindre la théorie à la pratique, je com-
mencerai par me procurer quantité de livres pouvant
me documenter sur l'aviculture, la cuniculture (élfe-
vage du lapin), la porciculture, etc. De toute» ces
lectures, il se dégagea pour moi cette impression
que plus d'un auteur n'avait jamais élevé les ani-
maux dont il parlait et se contentait de répéter ce
que d'autres avaient dit avant lui. Cependant, comme
l'on croit facilement ce que l'on désire ardemment,
les chiffres merveilleux cités par les incompétents
m'impressionnèrent plus que les sages réserves for-
mulées par le petit nombre d'auteurs consciencieux
qui me mettaient en garde contre tout emballement
inconsidéré.
Le sort en était jeté. Je louai aussitôt à la cam-
pagne le terrain nécessaire et fis venir de chez divers
fabricants trois couveuses, élevé use, _ gaveuse, avec
tous les accessoires de basse-cour dernier cri : abreu-
voirs syphoïdes, mangeoires à trémie et à fermeture
automatique, etc--. J'allais pouvoir « fabriquer »,
selon le mot des livres, des centaines de poulets, de
canards à la fois et, d'après les chiffres annoncés,
ne pas tarder à faire fortune, surtout que j'entrepre-
nais d'élever, en même temps, des lapins et quelques
porcs, autres filons très vantés.
Je me mis courageusement à la besogne, mais
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artificiel principalement, la pratique ne concordait
guère avec la' théorie et qu'il fallait singulièrement
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