Titre : La Science à la maison : journal hebdomadaire illustré / [gérant H. Édouard]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Éditeur : Imprimerie du XXe siècleImprimerie du XXe siècle (Le Havre)
Date d'édition : 1916-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32865836p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 octobre 1916 01 octobre 1916
Description : 1916/10/01 (A4,N75)-1916/10/31. 1916/10/01 (A4,N75)-1916/10/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5401245j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-66646
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2008
57
« Notre droit est inscrit sur nos épées ! »" répondit le
brenn. Puis, jetant son épée sur la balance, il ajouta :
« Malheur aux vaincus !»
Pour les époques plus récentes, on connaît peu de
mots historiques d'origine étrangère, l'histoire des autres
peuples étant généralement peu connue des Français,
sinon dans ses grandes lignes.
On peut cependant citer, pour l'Angleterre, le mot de
Richard III qui, démonté au cours de la bataille de
Bosworth (i486), continuait à combattre, en criant : « Un
cheval ! mon royaume pour un cheval ! » Puis celui
d'Edouard III à Crécy, le 14 août 1346 : le comte de War-
wiek lui demandant de porter secours à son fils, le Prince
Noir, qui se trouvait en danger au plus fort de la ba-
taille, il répondit qu'il voulait « laisser à l'enfant gagner
ses éperons, et que l'honneur de la journée fut sien !.. »
Pour l'Allemagne, on peut citer le mot du roi de Prusse,
Frédéric le Grand, ce monarque si absolu : « Je laisse
tout dire, pourvu qu'on me laisse tout faire ! » Et cet
autre, si suggestif dans la bouche d'un Allemand : « Piller
n'est pas voler ! » Celui de Guillaume Ier. en 1870, devant
Sedan, en voyant la dernière charge des cavaliers de
Margueritte, il ne put s'empêcher de' s'exclamer : « Ah !.;
les braves gens ! » (Je reviendrai sur le vrai sens de cette
exclamation). Enfin ce mot de Bismarck, en 1871, lors
des négociations pour la paix : « La force prime le
droit ! » On a donné cette variante : « La force crée le
droit !.•», forme atténuée, qui paraît moins en rapport
avec ce que Ton sait du caractère de Bismarck. En 1916,
on retrouve cette dernière forme dans une phrase d'un
article émanant d'un critique d'art de Munich : « Le
vainqueur de demain créera le droit de demain ! » C'est, à
24 siècles de distance, la même idée que celle qu'en des
termes différents, cités plus haut, le brenn énonçait si
brutalement aux Romains. On peut faire la même re-
marque pour le : « Malheur aux Vaincus ! » Lorsqu'en
1871, on objectait aux officiers allemands qu'ils exigeaient
plus qu'ils n'avaient droit de le faire, ils répondaient sim-
plement : a Nous sommes les plus forts ! » AArec plus
d'élégance, La Fontaine a dit : « La raison du plus fort-
est toujours la meilleure ! »
BAULMONÏ,
Capitaine d'Infanterie de Marine
en retraite.
GOURS D'EIiECTRICITÉ IflDUSTRIEliIiE
L'ÉLECTRICITÉ - LE COURANT ÉLECTRIQUE
ous avons vu que, d'après les-
théories scientifiques actuelles,
la matière ne serait que de l'é-
lectricité.
N'allons pas croire pourtant
que la matière est un courant
.„.,,,.- électrique et, par conséquent,
chose fluidique !
Il y a, en effet, une certaine
différence entre l'électi'icité atomique et celle de la na-
ture ou de nos machines.
Quel est donc cette différence '.'
Nous avons vu que les électrons gravitent en foule
autour des ions, dans toute particule de matière.
Si, sous l'influence d'une force quelconque, les corps
renfermant les électrons les laissent échapper à l'attrac-
tion de l'ion, ils partent, tels des bolides, engendrant,
par une vitesse folle et une grande puissance, des vibra-
tions plus ou moins rapides dans un milieu spécial cl;
subtil, qu'ils traversent, et qui remplit aussi bien les
espaces intermoléculaires que les espaces interplané-
taires.
Ce milieu s'appelle : l'éther ; la force considérable de
l'électron : l'énergie.
Or. comme de milliers et de millions d'atomes jail-
lissent sans ees?ft des électrons sans no.nbre.nous sommes
environnés de forces vibratoires différentes par leur
cmplitude, leur longueur ou leur fréquence et, par consé-
quent, perceptibles ou non à nos sens accordés pour cer-
taines ondes bien définies.
Mais que ces forces, à 32 vibrations par seconde, s'ap-
pellent : le son ; à 750 trillions : la lumière, ou à 34 mil
liards : les ondes électriques, ce n'en est pas moins tou-
jours de l'énergie; force naturelle et infinie qui agit sur
tous les inondes de l'univers.
Tout n'est donc en définitive que mouvement, et nous
définirions l'électricité en disant qu'elle est, suivant les
circonstances et le milieu, une manifestation de l'énergie,
si l'on pouvait définir cette chose qui, ainsi que nous
l'avons vu. engendre elle-même l'énergie des électrons.
L'électricité atomique est par conséquent une force la-
tente ou, si vous aimez mieux, cachée.
L'électricité naturelle, ainsi que celle de nos machines,
est au contraire celle même force en mouvement.
Nous définirons donc le courant électrique en disant
que c'est un mouvement de l'énergie Iraiïsporlable le long;
d'un (il métallique.
Or. le mouvement d'une force ne peut donner nais-
sance qu'à une nouvelle force et', comme il serait très
difficile d'établir une théorie au moyen de cas données,
on a supposé que l'énergie, l'énergie électrique plus spé-
cialement, était un lluide, lequel mis en mouvement don-
nait naissance au courant, électrique.
Bien que conventionnelle, cette théorie est fort utile
comme nous verrons. Lie Volt.
(Tous droits de reproduction el de Lradu.clion reserves).
Les Industries Oliimiqueb et la portée de tous
LA FABRICATION DU SAVON
(Suite)
(Voir le N" 73, pHtvc ÏA.\
Le savon préparé comme nous l'avons dit n'est pas
pur, il contient un excès de glycérine et se troim- sou-
vent coloré par les impuretés qui ■existent dans ]a. soude-,
ordinairement du fer et du soufre. Pour le purifier,
on sépare le savon du liquide et on le fait fondre rloxr
(••muent dans une nouvelle lessive faible contenant un
peu de sel marin (sel de cuisine ordinaire). Le savon
ferrugineux n'étant pas soliible dans la. lessive à cette
température se précipite et tombe au. fond. On n'a
plus alors qu'à recueillir le savon pur et à le couler
dans en planchettes de bois réunies par des vis, afin de
« Notre droit est inscrit sur nos épées ! »" répondit le
brenn. Puis, jetant son épée sur la balance, il ajouta :
« Malheur aux vaincus !»
Pour les époques plus récentes, on connaît peu de
mots historiques d'origine étrangère, l'histoire des autres
peuples étant généralement peu connue des Français,
sinon dans ses grandes lignes.
On peut cependant citer, pour l'Angleterre, le mot de
Richard III qui, démonté au cours de la bataille de
Bosworth (i486), continuait à combattre, en criant : « Un
cheval ! mon royaume pour un cheval ! » Puis celui
d'Edouard III à Crécy, le 14 août 1346 : le comte de War-
wiek lui demandant de porter secours à son fils, le Prince
Noir, qui se trouvait en danger au plus fort de la ba-
taille, il répondit qu'il voulait « laisser à l'enfant gagner
ses éperons, et que l'honneur de la journée fut sien !.. »
Pour l'Allemagne, on peut citer le mot du roi de Prusse,
Frédéric le Grand, ce monarque si absolu : « Je laisse
tout dire, pourvu qu'on me laisse tout faire ! » Et cet
autre, si suggestif dans la bouche d'un Allemand : « Piller
n'est pas voler ! » Celui de Guillaume Ier. en 1870, devant
Sedan, en voyant la dernière charge des cavaliers de
Margueritte, il ne put s'empêcher de' s'exclamer : « Ah !.;
les braves gens ! » (Je reviendrai sur le vrai sens de cette
exclamation). Enfin ce mot de Bismarck, en 1871, lors
des négociations pour la paix : « La force prime le
droit ! » On a donné cette variante : « La force crée le
droit !.•», forme atténuée, qui paraît moins en rapport
avec ce que Ton sait du caractère de Bismarck. En 1916,
on retrouve cette dernière forme dans une phrase d'un
article émanant d'un critique d'art de Munich : « Le
vainqueur de demain créera le droit de demain ! » C'est, à
24 siècles de distance, la même idée que celle qu'en des
termes différents, cités plus haut, le brenn énonçait si
brutalement aux Romains. On peut faire la même re-
marque pour le : « Malheur aux Vaincus ! » Lorsqu'en
1871, on objectait aux officiers allemands qu'ils exigeaient
plus qu'ils n'avaient droit de le faire, ils répondaient sim-
plement : a Nous sommes les plus forts ! » AArec plus
d'élégance, La Fontaine a dit : « La raison du plus fort-
est toujours la meilleure ! »
BAULMONÏ,
Capitaine d'Infanterie de Marine
en retraite.
GOURS D'EIiECTRICITÉ IflDUSTRIEliIiE
L'ÉLECTRICITÉ - LE COURANT ÉLECTRIQUE
ous avons vu que, d'après les-
théories scientifiques actuelles,
la matière ne serait que de l'é-
lectricité.
N'allons pas croire pourtant
que la matière est un courant
.„.,,,.- électrique et, par conséquent,
chose fluidique !
Il y a, en effet, une certaine
différence entre l'électi'icité atomique et celle de la na-
ture ou de nos machines.
Quel est donc cette différence '.'
Nous avons vu que les électrons gravitent en foule
autour des ions, dans toute particule de matière.
Si, sous l'influence d'une force quelconque, les corps
renfermant les électrons les laissent échapper à l'attrac-
tion de l'ion, ils partent, tels des bolides, engendrant,
par une vitesse folle et une grande puissance, des vibra-
tions plus ou moins rapides dans un milieu spécial cl;
subtil, qu'ils traversent, et qui remplit aussi bien les
espaces intermoléculaires que les espaces interplané-
taires.
Ce milieu s'appelle : l'éther ; la force considérable de
l'électron : l'énergie.
Or. comme de milliers et de millions d'atomes jail-
lissent sans ees?ft des électrons sans no.nbre.nous sommes
environnés de forces vibratoires différentes par leur
cmplitude, leur longueur ou leur fréquence et, par consé-
quent, perceptibles ou non à nos sens accordés pour cer-
taines ondes bien définies.
Mais que ces forces, à 32 vibrations par seconde, s'ap-
pellent : le son ; à 750 trillions : la lumière, ou à 34 mil
liards : les ondes électriques, ce n'en est pas moins tou-
jours de l'énergie; force naturelle et infinie qui agit sur
tous les inondes de l'univers.
Tout n'est donc en définitive que mouvement, et nous
définirions l'électricité en disant qu'elle est, suivant les
circonstances et le milieu, une manifestation de l'énergie,
si l'on pouvait définir cette chose qui, ainsi que nous
l'avons vu. engendre elle-même l'énergie des électrons.
L'électricité atomique est par conséquent une force la-
tente ou, si vous aimez mieux, cachée.
L'électricité naturelle, ainsi que celle de nos machines,
est au contraire celle même force en mouvement.
Nous définirons donc le courant électrique en disant
que c'est un mouvement de l'énergie Iraiïsporlable le long;
d'un (il métallique.
Or. le mouvement d'une force ne peut donner nais-
sance qu'à une nouvelle force et', comme il serait très
difficile d'établir une théorie au moyen de cas données,
on a supposé que l'énergie, l'énergie électrique plus spé-
cialement, était un lluide, lequel mis en mouvement don-
nait naissance au courant, électrique.
Bien que conventionnelle, cette théorie est fort utile
comme nous verrons. Lie Volt.
(Tous droits de reproduction el de Lradu.clion reserves).
Les Industries Oliimiqueb et la portée de tous
LA FABRICATION DU SAVON
(Suite)
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Le savon préparé comme nous l'avons dit n'est pas
pur, il contient un excès de glycérine et se troim- sou-
vent coloré par les impuretés qui ■existent dans ]a. soude-,
ordinairement du fer et du soufre. Pour le purifier,
on sépare le savon du liquide et on le fait fondre rloxr
(••muent dans une nouvelle lessive faible contenant un
peu de sel marin (sel de cuisine ordinaire). Le savon
ferrugineux n'étant pas soliible dans la. lessive à cette
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plus alors qu'à recueillir le savon pur et à le couler
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