Titre : La Science à la maison : journal hebdomadaire illustré / [gérant H. Édouard]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Éditeur : Imprimerie du XXe siècleImprimerie du XXe siècle (Le Havre)
Date d'édition : 1916-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32865836p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 septembre 1916 01 septembre 1916
Description : 1916/09/01 (A4,N74)-1916/09/30. 1916/09/01 (A4,N74)-1916/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54012444
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-66646
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2008
49
Sciences Induistielles
LE ©XJOPtE]
Longtemps nos ancêtres ont sucré leurs boisson» avec
du miel.
Le sucre, bien que retiré presque exclusivement de la
canne à sucre, fut connu depuis l'Antiquité en Orient.
La canne fut cultivée en Chine. Le sucre était obtenu
en exposant au soleil le suc de canne.
Les conquêtes d'Alexandre le firent connaître aux
Grecs.
En lJan 627, la culture de la canne se répandit en Ex-
trême-Orient ; le suc était alors bouilli dans des vases
plats et la masse refroidie était versée dans des sacs que
Ton comprimait avec des pierres. En 750, la culture de.
la canne occupait la partie la plus fertile du delta. Vers
840, le sucre fut introduit au Japon. Il ne fut connu en
Europe qu'au moment des croisades.
Ce fut en Egypte que le raffinage du sucre fut perfec-
tionné ; l'épuration du jus par la chaux et les cendres
végétales, la séparation du sucre solide d'avec le sirop
p.-tr égouttage et claircage semble y avoir pris naissance.
Kn 1493, Christophe Colomb, à son second voyage,
iitroduisit la canne à sucre à Saint-Domingue ; mais la
véritable production du sucre en Amérique ne date que
de 1566.
En 1550. on tenta l'acclimalion de la canne en Pro-
vence; mais, après des efforts in fructueux, on abandonna
cette culture, ce qui mit en valeur les plantations des
Antilles.
A cette époque, la plus grande partie du sucre améri-
cain était l'affiné en Europe.
A la fin du XV]> siècle, l'Allemagne possédait des
raffineries à Dresde et à Augsbourg.
Au XVIIIe siècle, les raffineries françaises de Nantes,
Bordeaux. Orléans et Le Havre avaient acquis un grand
développement et nos raiTmés étaient estimés et recher-
chés surtout en Angleterre.
Survint 1806 avec le blocus continental. On chercha
alors à remplacer en Europe le sucre américain par des
substances analogues. Seul, le sucre de betterave acquit
de l'importance.
Déjà, en 160o. Olivier de Serres avait signalé la pré-
sence du sucre dans la betterave.
En 1747, Margraff, chimiste allemand, conseillait aux
paysans prussiens de se livrer à la culture de la bette-
rave pour en retirer le sucre. Achard, chimiste, d'origine
française, poursuivit à Caulsdorfi*, près Berlin, la culture
de toutes les plantes sucrées et présenta, en 1799. à Fré-
déric-Guillaume III le premier échantillon du sucre de
betterave. Le sucre lui revenait à 0 fr. 05 le kilog.
En France, le sucre de betterave ne s'implanta que
difficilement. On commença d'abord par Je sirop de rai-
sin qui donnait un sucre incristallisable ; aussi ne pou-
vait-il être un concurrent sérieux pour le sucre de bette-
rave.
Ce fut en 1809 et 1911 que Delessert conduisit enfin
l'industrie sucrière dans une phase pratique.
Le 18 janvier 1912, Napoléon rendait un décret concer-
nant la fabrication du sucre de betterave.
Les événements de 1814 bouleversèrent l'industrie
nouvelle. Les produits coloniaux parurent à nouveau
dans nos ports et les usines françaises ne purent rou-
vrir leurs portes qu'après le vote d'une surtaxe sur les
sucres étrangers.
Actuellement la sucrerie de betterave prend une place
de plus en plus importante, grâce aux perfectionnements
apportés non-seulement dans la fabrication, mais aux
sélections des graines, études poursuivies grâce aux tra-
vaux de Vilmorin, Desprez et Mette.
Les Etats européens étendent leur culture betteravière,
mais les Etats-Unis l'adoptent eux aussi et tendent à pro-
duire tout Je sucre nécessaire à leur consommation.
COURS D'EUECTRIGITÉ IfîOUSTRIEliIiE
PRÉFACE
andis (pie la sanglante lutte
l'ait rage dans nos tranchées
et que nos soldats défen-
dent, avec, le plus pur
héroïsme, la cause du droit
et. de la liberté, d'autres
hommes, des civils, qui com-
battent sur ini autre terrain,
ont senli qu'une lutte aussi
âpre, bien que plus pacifique,
devait pour le bien et la
liberté industrielle de la
France, s'ensuivre sans dé-
lais pour le pays entier et
dans chaque branche en par-
ticulier.
Nul n'ignore non plus que
maintes grandes découvertes de notre siècle et de notre
défense, sont, pour la plupart dues à des amateurs.
il est donc nature! de penser à utiliser les talents épars
de ceux qui ont un goût pour les choses d'ordre scienti-
fique et plus spécialement pour la partie électrique.
Mais (pie laut-il pour utiliser ces ressources précieuses?
Des connaissances techniques sérieuses aux ouvriers
inlelli .eitts. des moyens pratiques et accessibles à ceux
qui. munis d'un bagage scientifique suffisant, ne savent
trop comment l'utiliser
C'est donc là ce que je vais tâcher, de mon mieux, de
vous indiquer à vous, amis lecteurs, qui voudrez bien me
faire l'honneur de lire les articles qui suivront.
Et. qui sait si. après avoir commencé humblement voire
éducation technique ou pratique, n'arriverez vous pas à
des résultats inespérés, et que ce qui n'avait été pour vous
qu'un délassement au début, ne deviendra, par la suite,
l'instrument de quelque fortune pour le pays et pour
vous.
C'est mon voui le plus sincère.
Lu Volt.
Sciences Induistielles
LE ©XJOPtE]
Longtemps nos ancêtres ont sucré leurs boisson» avec
du miel.
Le sucre, bien que retiré presque exclusivement de la
canne à sucre, fut connu depuis l'Antiquité en Orient.
La canne fut cultivée en Chine. Le sucre était obtenu
en exposant au soleil le suc de canne.
Les conquêtes d'Alexandre le firent connaître aux
Grecs.
En lJan 627, la culture de la canne se répandit en Ex-
trême-Orient ; le suc était alors bouilli dans des vases
plats et la masse refroidie était versée dans des sacs que
Ton comprimait avec des pierres. En 750, la culture de.
la canne occupait la partie la plus fertile du delta. Vers
840, le sucre fut introduit au Japon. Il ne fut connu en
Europe qu'au moment des croisades.
Ce fut en Egypte que le raffinage du sucre fut perfec-
tionné ; l'épuration du jus par la chaux et les cendres
végétales, la séparation du sucre solide d'avec le sirop
p.-tr égouttage et claircage semble y avoir pris naissance.
Kn 1493, Christophe Colomb, à son second voyage,
iitroduisit la canne à sucre à Saint-Domingue ; mais la
véritable production du sucre en Amérique ne date que
de 1566.
En 1550. on tenta l'acclimalion de la canne en Pro-
vence; mais, après des efforts in fructueux, on abandonna
cette culture, ce qui mit en valeur les plantations des
Antilles.
A cette époque, la plus grande partie du sucre améri-
cain était l'affiné en Europe.
A la fin du XV]> siècle, l'Allemagne possédait des
raffineries à Dresde et à Augsbourg.
Au XVIIIe siècle, les raffineries françaises de Nantes,
Bordeaux. Orléans et Le Havre avaient acquis un grand
développement et nos raiTmés étaient estimés et recher-
chés surtout en Angleterre.
Survint 1806 avec le blocus continental. On chercha
alors à remplacer en Europe le sucre américain par des
substances analogues. Seul, le sucre de betterave acquit
de l'importance.
Déjà, en 160o. Olivier de Serres avait signalé la pré-
sence du sucre dans la betterave.
En 1747, Margraff, chimiste allemand, conseillait aux
paysans prussiens de se livrer à la culture de la bette-
rave pour en retirer le sucre. Achard, chimiste, d'origine
française, poursuivit à Caulsdorfi*, près Berlin, la culture
de toutes les plantes sucrées et présenta, en 1799. à Fré-
déric-Guillaume III le premier échantillon du sucre de
betterave. Le sucre lui revenait à 0 fr. 05 le kilog.
En France, le sucre de betterave ne s'implanta que
difficilement. On commença d'abord par Je sirop de rai-
sin qui donnait un sucre incristallisable ; aussi ne pou-
vait-il être un concurrent sérieux pour le sucre de bette-
rave.
Ce fut en 1809 et 1911 que Delessert conduisit enfin
l'industrie sucrière dans une phase pratique.
Le 18 janvier 1912, Napoléon rendait un décret concer-
nant la fabrication du sucre de betterave.
Les événements de 1814 bouleversèrent l'industrie
nouvelle. Les produits coloniaux parurent à nouveau
dans nos ports et les usines françaises ne purent rou-
vrir leurs portes qu'après le vote d'une surtaxe sur les
sucres étrangers.
Actuellement la sucrerie de betterave prend une place
de plus en plus importante, grâce aux perfectionnements
apportés non-seulement dans la fabrication, mais aux
sélections des graines, études poursuivies grâce aux tra-
vaux de Vilmorin, Desprez et Mette.
Les Etats européens étendent leur culture betteravière,
mais les Etats-Unis l'adoptent eux aussi et tendent à pro-
duire tout Je sucre nécessaire à leur consommation.
COURS D'EUECTRIGITÉ IfîOUSTRIEliIiE
PRÉFACE
andis (pie la sanglante lutte
l'ait rage dans nos tranchées
et que nos soldats défen-
dent, avec, le plus pur
héroïsme, la cause du droit
et. de la liberté, d'autres
hommes, des civils, qui com-
battent sur ini autre terrain,
ont senli qu'une lutte aussi
âpre, bien que plus pacifique,
devait pour le bien et la
liberté industrielle de la
France, s'ensuivre sans dé-
lais pour le pays entier et
dans chaque branche en par-
ticulier.
Nul n'ignore non plus que
maintes grandes découvertes de notre siècle et de notre
défense, sont, pour la plupart dues à des amateurs.
il est donc nature! de penser à utiliser les talents épars
de ceux qui ont un goût pour les choses d'ordre scienti-
fique et plus spécialement pour la partie électrique.
Mais (pie laut-il pour utiliser ces ressources précieuses?
Des connaissances techniques sérieuses aux ouvriers
inlelli .eitts. des moyens pratiques et accessibles à ceux
qui. munis d'un bagage scientifique suffisant, ne savent
trop comment l'utiliser
C'est donc là ce que je vais tâcher, de mon mieux, de
vous indiquer à vous, amis lecteurs, qui voudrez bien me
faire l'honneur de lire les articles qui suivront.
Et. qui sait si. après avoir commencé humblement voire
éducation technique ou pratique, n'arriverez vous pas à
des résultats inespérés, et que ce qui n'avait été pour vous
qu'un délassement au début, ne deviendra, par la suite,
l'instrument de quelque fortune pour le pays et pour
vous.
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