Titre : La Science à la maison : journal hebdomadaire illustré / [gérant H. Édouard]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Éditeur : Imprimerie du XXe siècleImprimerie du XXe siècle (Le Havre)
Date d'édition : 1916-11-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32865836p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 novembre 1916 01 novembre 1916
Description : 1916/11/01 (A4,N76)-1916/11/30. 1916/11/01 (A4,N76)-1916/11/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5401246z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-66646
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2008
69
(2) COMPOTE DE MARRONS (Voir page UL)
(3) LE BROU DE I\UiX
On sait que l'on appelle brou l'enveloppe verte exté-
rieure des noix et ie.us ceux qui (ml épluché seulement
un de ces fruits ont pu apprécier, au dépens^ de la
blancheur de leurs mains, les grandes propriétés colo-
rantes de cette enveloppe. Elles sont mises à profit
dans la teinture dite au brou de noix, constamment
employée dans l'industrie pour foncer la teinte du
chêne et donner au bois blanc l'aspect du noyer.
•Pour préparer cette teinture, on met dans un petit
tonneau ou dans un grand pot de grès les écorces
dont on. dispose et l'on verse dessus une quantité d'eau
suffisante pour les recouvrir. La teinture se dissout
peu à peu dans Tenu et l'on oeuf s'en servir tout en
laissant macérer les enveloppes, car plus elles restent.
plus le liquide se concentre en couleur. Ce que l'on a
tout avantage à obtenir, tu qu'il est toujours facile
de baisser sa teinte, en ajoutant de l'eau pure au mo-
ment de l'emploi. Plus le brou est mur. plus la disso-
lution se jVjù vite. Elle :;ïv\i presque, complète en six
semaines.
La macération étant accompagnée d'une certaine
odeur de putréfaction, on aura soin de laisser Je pot
ou tonneau, munis d'un couvercle, -dans le coin d'une
cour ou tout autre endroits en plein air.
Si les objets à teindre sont de petite dimension, on
les trempe plus ou moins longtemps dans le brou, se-
lon la teinte recherchée, s'ils sont plus grands on
applique la teinture au pinceau en donnant plus ou
moins de couches, ne passant à une autre que lorsque
la, précédente est bien sèche. ' '
(4) L'EAU DE BROU DE NOIX '
On met dans un tonneau moitié de la Jiauteur de
brou de noix; et une quantité moitié moindre de cen-
dre, on recouvre le tout d'eau bouillante et l'on rem-
plit ensuite le tonneau d'eau froide. Employée en arro-
sage cette eau, qui ne fait aucun tort aux plantes,
détruit complètement les pucerons.
LE FEU NOIR
K,oma-n saien.tifiqvi© et d'aventures in<âcâ.it. par OAP-NBM (S"ih>)
Mais M. Onésime, suis même lever les yeux, écarta de
la main le mémoire, que. Si-, sergent lui présentait et conti-
nua à lire une lettre conçue en ces tenues qui. depuis
quelques instants, semblaitl'intéresser au plus haut degré :
Paris, t.") ilëcc;ub!'C ISO!)..
« Monsieur le Ministre,
» J'ai l'honneur d'attirer votre attention sur un nou-
veau mélange chimiqne que j'ai découvert fortuitement.
» Je désigne ce mélange sous le nom de Feu Noir, par-
eequ'il possède, à rencontre de toutes nos connaissances
acquises jusqu'ici sur la lumière, l'étonnante propriété
d'émettre, en brûlant, une flamme noire. Mais, si extraor-
dinaire que puisse paraître cette première anomalie, elle
n'est encore rien comparée à l'ellet stupéfiant produit sur
tous les êtres vivants par la combustion de ce l'eu noir.
Les nombreuses expériences auxquelles je me suis livré,
tant sur ma propre personne que sur des animaux vigou-
reux, me permettent d'affirmer que l'application démon
mélange à l'artillerie et à la pyrotechnie militaire appor-
terait dans les guerres futures, les modifications les plus
radicales. Bien plus, je suis persuadé que. si l'Empire
l'adopte, il n'aura plus rien à craindre désormais, dussent
toutes les armées européennes se coaliser contre lui.
y> L'efl'e! du feu noir es! tel qu'il supprimera d'ailleurs
la 1 guerre en la rendant impossible.
» Je suis tout disposé à livrer mon secret à ma Patrie
et ne demande en retour que la croix de la Légion d'hon-
neur et une rétribution équitable mettant mes jours à
l'abri du besoin.
» J'ose espérer. Monsieur le Ministre, que vous voudrez
bien charger la Commission compétente d'entrer en pour-
parlers avec moi ace sujet et.dans cette attente.je vous prie
d'agréer l'expression de mes plus respectueux sentiments.
» A. Renoih )•>.
P» P.-S.— J'adresse à votre Excellence, en même temps
que cette lettre, une petite boite contenant un échantillon
du mélange ».
La ' Cvo portait, en marge, ces mots : a Renvoyé
à la C:e-.i;:i'.-s' '' » Pour le Ministre de la Guerre
et j>;ir <..'i M'-dre, }(> Srrréiaire : Suivait une signa-
ture ;:;■.;:■ • .
En r.utre, griffonnée en travers, se détachait vigou-
,.,.--,,-„ fs.,-!- 01it* 1 -f«n)+ e^lte annota fi or éerit-o £>i]
- '- " s
orayon rouge : OEuvre d'un fou ou d'un mystificateur.
Le mélange, examiiné à la loupe, paraît être du noir
de fumée.
— A. la loupe ! A la loup© ! La belle preuve !
répétaittout haut M. Onésime, en haussant les épaules.
De fait, un simple examen à la loupe d'un mélange
chimique ne laissait pas d'être sujet à caution aux
yeux d'un homme aussi méticuleux que M. Bernard.
Mais cette constatation, si juste fut-elle, n'offrait
plus aucun intérêt et, d'ailleurs, cet inventeur de
1869, ce sieur Renoir, qui offrait justement un soi-
disant feu noir stupéfiant, avait bien les alluresvd'un
facétieux fumiste pour lequel le noir de fumée
paraissait tout indiqué.
Eh bien, M. Bernard semblait lui attacher une
importance considérable à cette vieille feuille de papier
jaunie par le temps- Avait-il donc un motif ?
Il en avait un et un bon, et ce motif, c'était une
petite boîte on bois, la boîte même adressée par
l'inventeur qu'il avait trouvée ficelée sur cette lettre
et qu'il ouvrait, maintenant, tel un reliquaire sacré,
avec d'infinies précautions. Miracle ! la boîte contenait
encore, intact, l'extraordinaire mélange noir, ce
feu stupéfiant qui, au dire de 1/inventeur, devait sup-
primer à jamais les horreurs de la guerre et que
la loupe avait si légèrement baptisé noir de fumée
M. Bernard se refusait à admettre comme péremp-
toire l'affirmation de cette analyse optique ; son
optimiste l'empêchait de/ voir dans Inventeur le
synonyme / de mystificateur et il s'attendait trop à
faire, tôt ou tard, quelques mirifiques découvertes
pour manquer cette occasion de s'assurer, par lui-
même, de la nature de cette poudre.
Procédant avec méthode, il commença, en homme
expert, à sentir le contenu de la boîte, mais cet examen
olfactif ne lui révéla rien. La poudre était iiio^ore ;
était-elle également insipide ? M. Onésime en prit
une pincée et se la mit sur la langue, mais, aussitôt,
il la recracha vivement, car elle possédait une sa-
veur saline très désagréable. Cette seconde constatation
gustative n'indiquait rien qua,nt à, la composition
du mélange, mais elle prouvai', au 'moins', déià
surabondamment qu'il contenait autre chose que du
noir de fumée i/[ S;î,>r1?\-
(2) COMPOTE DE MARRONS (Voir page UL)
(3) LE BROU DE I\UiX
On sait que l'on appelle brou l'enveloppe verte exté-
rieure des noix et ie.us ceux qui (ml épluché seulement
un de ces fruits ont pu apprécier, au dépens^ de la
blancheur de leurs mains, les grandes propriétés colo-
rantes de cette enveloppe. Elles sont mises à profit
dans la teinture dite au brou de noix, constamment
employée dans l'industrie pour foncer la teinte du
chêne et donner au bois blanc l'aspect du noyer.
•Pour préparer cette teinture, on met dans un petit
tonneau ou dans un grand pot de grès les écorces
dont on. dispose et l'on verse dessus une quantité d'eau
suffisante pour les recouvrir. La teinture se dissout
peu à peu dans Tenu et l'on oeuf s'en servir tout en
laissant macérer les enveloppes, car plus elles restent.
plus le liquide se concentre en couleur. Ce que l'on a
tout avantage à obtenir, tu qu'il est toujours facile
de baisser sa teinte, en ajoutant de l'eau pure au mo-
ment de l'emploi. Plus le brou est mur. plus la disso-
lution se jVjù vite. Elle :;ïv\i presque, complète en six
semaines.
La macération étant accompagnée d'une certaine
odeur de putréfaction, on aura soin de laisser Je pot
ou tonneau, munis d'un couvercle, -dans le coin d'une
cour ou tout autre endroits en plein air.
Si les objets à teindre sont de petite dimension, on
les trempe plus ou moins longtemps dans le brou, se-
lon la teinte recherchée, s'ils sont plus grands on
applique la teinture au pinceau en donnant plus ou
moins de couches, ne passant à une autre que lorsque
la, précédente est bien sèche. ' '
(4) L'EAU DE BROU DE NOIX '
On met dans un tonneau moitié de la Jiauteur de
brou de noix; et une quantité moitié moindre de cen-
dre, on recouvre le tout d'eau bouillante et l'on rem-
plit ensuite le tonneau d'eau froide. Employée en arro-
sage cette eau, qui ne fait aucun tort aux plantes,
détruit complètement les pucerons.
LE FEU NOIR
K,oma-n saien.tifiqvi© et d'aventures in<âcâ.it. par OAP-NBM (S"ih>)
Mais M. Onésime, suis même lever les yeux, écarta de
la main le mémoire, que. Si-, sergent lui présentait et conti-
nua à lire une lettre conçue en ces tenues qui. depuis
quelques instants, semblaitl'intéresser au plus haut degré :
Paris, t.") ilëcc;ub!'C ISO!)..
« Monsieur le Ministre,
» J'ai l'honneur d'attirer votre attention sur un nou-
veau mélange chimiqne que j'ai découvert fortuitement.
» Je désigne ce mélange sous le nom de Feu Noir, par-
eequ'il possède, à rencontre de toutes nos connaissances
acquises jusqu'ici sur la lumière, l'étonnante propriété
d'émettre, en brûlant, une flamme noire. Mais, si extraor-
dinaire que puisse paraître cette première anomalie, elle
n'est encore rien comparée à l'ellet stupéfiant produit sur
tous les êtres vivants par la combustion de ce l'eu noir.
Les nombreuses expériences auxquelles je me suis livré,
tant sur ma propre personne que sur des animaux vigou-
reux, me permettent d'affirmer que l'application démon
mélange à l'artillerie et à la pyrotechnie militaire appor-
terait dans les guerres futures, les modifications les plus
radicales. Bien plus, je suis persuadé que. si l'Empire
l'adopte, il n'aura plus rien à craindre désormais, dussent
toutes les armées européennes se coaliser contre lui.
y> L'efl'e! du feu noir es! tel qu'il supprimera d'ailleurs
la 1 guerre en la rendant impossible.
» Je suis tout disposé à livrer mon secret à ma Patrie
et ne demande en retour que la croix de la Légion d'hon-
neur et une rétribution équitable mettant mes jours à
l'abri du besoin.
» J'ose espérer. Monsieur le Ministre, que vous voudrez
bien charger la Commission compétente d'entrer en pour-
parlers avec moi ace sujet et.dans cette attente.je vous prie
d'agréer l'expression de mes plus respectueux sentiments.
» A. Renoih )•>.
P» P.-S.— J'adresse à votre Excellence, en même temps
que cette lettre, une petite boite contenant un échantillon
du mélange ».
La ' Cvo portait, en marge, ces mots : a Renvoyé
à la C:e-.i;:i'.-s' '' » Pour le Ministre de la Guerre
et j>;ir <..'i M'-dre, }(> Srrréiaire : Suivait une signa-
ture ;:;■.;:■ • .
En r.utre, griffonnée en travers, se détachait vigou-
,.,.--,,-„ fs.,-!- 01it* 1 -f«n)+ e^lte annota fi or éerit-o £>i]
- '- " s
orayon rouge : OEuvre d'un fou ou d'un mystificateur.
Le mélange, examiiné à la loupe, paraît être du noir
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— A. la loupe ! A la loup© ! La belle preuve !
répétaittout haut M. Onésime, en haussant les épaules.
De fait, un simple examen à la loupe d'un mélange
chimique ne laissait pas d'être sujet à caution aux
yeux d'un homme aussi méticuleux que M. Bernard.
Mais cette constatation, si juste fut-elle, n'offrait
plus aucun intérêt et, d'ailleurs, cet inventeur de
1869, ce sieur Renoir, qui offrait justement un soi-
disant feu noir stupéfiant, avait bien les alluresvd'un
facétieux fumiste pour lequel le noir de fumée
paraissait tout indiqué.
Eh bien, M. Bernard semblait lui attacher une
importance considérable à cette vieille feuille de papier
jaunie par le temps- Avait-il donc un motif ?
Il en avait un et un bon, et ce motif, c'était une
petite boîte on bois, la boîte même adressée par
l'inventeur qu'il avait trouvée ficelée sur cette lettre
et qu'il ouvrait, maintenant, tel un reliquaire sacré,
avec d'infinies précautions. Miracle ! la boîte contenait
encore, intact, l'extraordinaire mélange noir, ce
feu stupéfiant qui, au dire de 1/inventeur, devait sup-
primer à jamais les horreurs de la guerre et que
la loupe avait si légèrement baptisé noir de fumée
M. Bernard se refusait à admettre comme péremp-
toire l'affirmation de cette analyse optique ; son
optimiste l'empêchait de/ voir dans Inventeur le
synonyme / de mystificateur et il s'attendait trop à
faire, tôt ou tard, quelques mirifiques découvertes
pour manquer cette occasion de s'assurer, par lui-
même, de la nature de cette poudre.
Procédant avec méthode, il commença, en homme
expert, à sentir le contenu de la boîte, mais cet examen
olfactif ne lui révéla rien. La poudre était iiio^ore ;
était-elle également insipide ? M. Onésime en prit
une pincée et se la mit sur la langue, mais, aussitôt,
il la recracha vivement, car elle possédait une sa-
veur saline très désagréable. Cette seconde constatation
gustative n'indiquait rien qua,nt à, la composition
du mélange, mais elle prouvai', au 'moins', déià
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