Titre : La Science à la maison : journal hebdomadaire illustré / [gérant H. Édouard]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Éditeur : Imprimerie du XXe siècleImprimerie du XXe siècle (Le Havre)
Date d'édition : 1916-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32865836p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 septembre 1916 01 septembre 1916
Description : 1916/09/01 (A4,N74)-1916/09/30. 1916/09/01 (A4,N74)-1916/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54012444
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-66646
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2008
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leurs proches ou de leurs concitoyens ; elles devinrent
un mot historique. *
Les auteurs grecs et les auteurs latins nous ont con-
servé une certaine quantité de mots historiques. Tous ne
présentent pas, de nos jours, un égal intérêt, mais on
peut se borner à n'en citer qu'un nombre restreint ; la
traduction d'ailleurs leur enlevant une grande partie de
la beauté quïls ont dans leur langue d'origine. « Tra-
duttôre, traditore ». Voici quelques-uns de ces mots :
Léonidas avait été chargé de défendre les Thermopyles
contre l'armée des Perses. Au moment d'engager l'action,
le roi de Perse lui envoya un message, le sommant de
rendre les armes : « Viens les prendre ! » répond Léoni-
das, puis s'adressant à ses soldats : « Ce soir, nous sou-
perons chez Pluton ! » 11 les avertissait ainsi qu'ils allaient
tous combattre jusqu'à la mort, pour défendre le poste
qui leur était confié.
L'armée dés Perses était, disait-on, si nombreuse
que. de ses (lèches, elle obscurcirait l'éclat du soleil.
Tant mieux, répondit un Spartiate, nous nous battrons
à l'ombre ! ».
Gàton -l'Ancien disait, au §énat de Rome : « Si vous
' voulez la paix, préparez la guerre ! » et il terminait tous
ses discours par ces mots : « Voilà ce que je pense, et, en
outre, qu'il faut détruire Carthage ! »
On blâmait Cornélie, la mère des Gracques, de la sim-
plicité de ses vêtements ; elle répondit, en montrant ses
deux fils : « Voilà mes joyaux ! »
Au milieu d'une tempête, César dit à son pilote ef-
frayé : « Pourquoi as-tu peur ? Tu portes César et sa
fortune; ! »
Le même César lut soupçonné de vouloir rétablir la
royauté à Rome ; une conspiration se forma contre lui ;
l'un des conjurés rencontrant Brutus, que César avait
comblé de faveurs, lui dit : « Tu dors, Brutus, et Rome
est dans les fers ! » Brutus se joignit aux conjurés, qui
assaillirent César au milieu du Sénat. César se défendait,
lorsquapercevant Brutus parmi ceux qui le frappaient, il
dit tristement : «. Toi aussi, Brutus !» et il se laissa frap-
per sans plus de résistance.
Néron, disant en mourant : « Qualis artifex perso ! »
qui. traduit, perd toute sa valeur : « Quel artiste périt en
moi ! »
Machiavel, dans ses « 1 ensées diverses », rapporte que
Trajan, ayant donné la charge de Préfet du Prétoire à
Lucinius, lui ceignit l'épéeen disant : « Je te donne cette
épée pour me défendre si je suis bon empereur, et me
tuer si je suis méchant ! »
Horace, dans son O 'e2, livre III, déclare aux jeunes
guerriers romains : « Dulce pro patria mori ! » « Il est
doux de mourir pour sa patine !»
(A suivre).
BAULMONT
Capitaine. d'Infanterie de Marine
en retraite.
L'AUSTRALI E
Découverte des Mines d'Or.. — Répercussion sur l'immigration et les besoins des Colons
Acclimatation du Gibier européen.— Introduction du Lapin et ses conséquences
Vers l'anée!820, une
révolution économique
s'était produite en Aus-
tralie: les bruits répan-
dus depuisquelques mois
sur l'existence de gîtes
aurifères venaient d'ê-
tre confirmés par les
d é c o u v e r t e s d e M.
Hammond Margraves,
qui promettait des ri-
chesses incalculables
aux explorateurs heu-
reux du. sol australien .
Aussitôt, comme il était
à prévoir, de toutes les
arties de l'univers, on
"e précipita vers les
lines d'or. Ce l'ut une
;ourse folle aux pépites.
Nous passons sur les
onséquenecs d'un tel
véherncjiilj ce pourrait
tre la niaLière d'une
tude particulière fort
itéressante. La seule
à retenir pour nous est
la diflusion de la ri-
chesse : avec celle-ci
arrivaient les besoins
des peuples civilisés, le
goût du luxe.et, notam-
ment, le désir de se
ménager des distrac-
tions somptueuses, des
passe-temps .agréables,
copiés sur ceux de l'an-
cien monde. Quel'passe-
temps l'eut emporté sur
la chasse qui.en offrant
un aliment à l'adresse
et à l'agilité dune race
vigoureuse, permettait
aussi l'étalage d'une
prodigalité d'autant plus
impatiente de se pro-
duire qu'elle était toute
neuve !
De tous les sports, ce
fut donc tout d'abord le
plus recherché. Encore
fallait-il trouver une
leurs proches ou de leurs concitoyens ; elles devinrent
un mot historique. *
Les auteurs grecs et les auteurs latins nous ont con-
servé une certaine quantité de mots historiques. Tous ne
présentent pas, de nos jours, un égal intérêt, mais on
peut se borner à n'en citer qu'un nombre restreint ; la
traduction d'ailleurs leur enlevant une grande partie de
la beauté quïls ont dans leur langue d'origine. « Tra-
duttôre, traditore ». Voici quelques-uns de ces mots :
Léonidas avait été chargé de défendre les Thermopyles
contre l'armée des Perses. Au moment d'engager l'action,
le roi de Perse lui envoya un message, le sommant de
rendre les armes : « Viens les prendre ! » répond Léoni-
das, puis s'adressant à ses soldats : « Ce soir, nous sou-
perons chez Pluton ! » 11 les avertissait ainsi qu'ils allaient
tous combattre jusqu'à la mort, pour défendre le poste
qui leur était confié.
L'armée dés Perses était, disait-on, si nombreuse
que. de ses (lèches, elle obscurcirait l'éclat du soleil.
Tant mieux, répondit un Spartiate, nous nous battrons
à l'ombre ! ».
Gàton -l'Ancien disait, au §énat de Rome : « Si vous
' voulez la paix, préparez la guerre ! » et il terminait tous
ses discours par ces mots : « Voilà ce que je pense, et, en
outre, qu'il faut détruire Carthage ! »
On blâmait Cornélie, la mère des Gracques, de la sim-
plicité de ses vêtements ; elle répondit, en montrant ses
deux fils : « Voilà mes joyaux ! »
Au milieu d'une tempête, César dit à son pilote ef-
frayé : « Pourquoi as-tu peur ? Tu portes César et sa
fortune; ! »
Le même César lut soupçonné de vouloir rétablir la
royauté à Rome ; une conspiration se forma contre lui ;
l'un des conjurés rencontrant Brutus, que César avait
comblé de faveurs, lui dit : « Tu dors, Brutus, et Rome
est dans les fers ! » Brutus se joignit aux conjurés, qui
assaillirent César au milieu du Sénat. César se défendait,
lorsquapercevant Brutus parmi ceux qui le frappaient, il
dit tristement : «. Toi aussi, Brutus !» et il se laissa frap-
per sans plus de résistance.
Néron, disant en mourant : « Qualis artifex perso ! »
qui. traduit, perd toute sa valeur : « Quel artiste périt en
moi ! »
Machiavel, dans ses « 1 ensées diverses », rapporte que
Trajan, ayant donné la charge de Préfet du Prétoire à
Lucinius, lui ceignit l'épéeen disant : « Je te donne cette
épée pour me défendre si je suis bon empereur, et me
tuer si je suis méchant ! »
Horace, dans son O 'e2, livre III, déclare aux jeunes
guerriers romains : « Dulce pro patria mori ! » « Il est
doux de mourir pour sa patine !»
(A suivre).
BAULMONT
Capitaine. d'Infanterie de Marine
en retraite.
L'AUSTRALI E
Découverte des Mines d'Or.. — Répercussion sur l'immigration et les besoins des Colons
Acclimatation du Gibier européen.— Introduction du Lapin et ses conséquences
Vers l'anée!820, une
révolution économique
s'était produite en Aus-
tralie: les bruits répan-
dus depuisquelques mois
sur l'existence de gîtes
aurifères venaient d'ê-
tre confirmés par les
d é c o u v e r t e s d e M.
Hammond Margraves,
qui promettait des ri-
chesses incalculables
aux explorateurs heu-
reux du. sol australien .
Aussitôt, comme il était
à prévoir, de toutes les
arties de l'univers, on
"e précipita vers les
lines d'or. Ce l'ut une
;ourse folle aux pépites.
Nous passons sur les
onséquenecs d'un tel
véherncjiilj ce pourrait
tre la niaLière d'une
tude particulière fort
itéressante. La seule
à retenir pour nous est
la diflusion de la ri-
chesse : avec celle-ci
arrivaient les besoins
des peuples civilisés, le
goût du luxe.et, notam-
ment, le désir de se
ménager des distrac-
tions somptueuses, des
passe-temps .agréables,
copiés sur ceux de l'an-
cien monde. Quel'passe-
temps l'eut emporté sur
la chasse qui.en offrant
un aliment à l'adresse
et à l'agilité dune race
vigoureuse, permettait
aussi l'étalage d'une
prodigalité d'autant plus
impatiente de se pro-
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