Titre : La Science à la maison : journal hebdomadaire illustré / [gérant H. Édouard]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Éditeur : Imprimerie du XXe siècleImprimerie du XXe siècle (Le Havre)
Date d'édition : 1916-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32865836p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 septembre 1916 01 septembre 1916
Description : 1916/09/01 (A4,N74)-1916/09/30. 1916/09/01 (A4,N74)-1916/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54012444
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-66646
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2008
53
LE FEU NOIR
Roman soientifique ©t d'aventures inédit, par O-A-P-I-THl-M:
(Suite)
f « Eh 1 lien. aous ne pensez plus à l'heure, vous autres »,
dit Harseouël, en's'adressant aux armées de terre.
p — C'est vrai, reprit. Olivier en consultant la pendule
placée sur la cheminée, nous allions oublier l'heure de la
soupe — ton! cela c'est la l'a nie du chambardement du
nouveau colon.
f — Quel chambardement ? interrogèrent à la l'ois Mar-
tin et llarscouët.
— Vous le satire;', lanlôl. reprit le sergent en plaisan-
tant, cl l'armée de mer ne risque rien de cracher dans ses
mains puisqu'elle est commandée pour porter toutes les
antiquités du placard numéro trois sous les cintres du
dôme.
| — Autant aller amarrer du lest sur une vergue de grand
cacatois, répondit Harseouël avec un bon rire de marin.
La conversation interrompue ne .l'ut pas reprise et peu
de temps après tout le'-monde laissait la salle pour aller
prendre son repas. Selon 1 habitude M. Bernard sortit le
dernier et ferma la porte, à double tour
p Assitôt revenus l'après-midi, l'artilleur et les marins se
disposèrent, sous sa direction, a effectuer le déménage-
ment du placard.
Cette simple opération, dans laquelle le scigent Olivier
voulait à tout prix yoir un chambardement, se résumait
à en sortir un millier de dossiers avec quelques paquets-
et à transporter le tout, non pas comme il l'avait dit, sous
le dôme doré de l'hôtel, mais dans une pièce de débarras,
située au fond de ce mémo corridor de Metz, sur lequel
s'ouvrait, sous le numéro 2. la porte de la salle de la Com-
mission.
La translation de ces paperasses d'une salle à l'autre
n'allait être qu'un jeu d'enfants pour trois solides gail-
lards tels que Lemoine. Harseouël et .Martin. 11 était pro-
bable, en outre, que ni le sergent.ni le caporal n'auraient
les bronches alî'ectées par cette poussière antique qu'ils
semblaient tant redouter, car il fut reconnu, à première
inspection, qu'elle n'cxislai! que dans leur trop fertile
imagination: la fermeture hermétique de la porte et Je
nombre même des dossiers, qui ne laissaient entre eux
aucun interstice, s'étant opposés à son intrusion. Il
était présumable également que M. Bernard ne serait pas
exposé è. l'action nocive de quelques microbes pathogènes
d'ancien ou nouveau régime.
En somme, une heure à peine sullirait pour remettre
toutes choses en ordre. Les mémoires récents empilés sur
les tables allaient bientôt, se ranger sur les tablettes dudit
placard, en lieu et plaee des anciens et le travail de la
salle n'en subirait aucun arrêt ; ni les multiples lettres
accusant, réception des envois et. l'inscription au numéro
d'ordre; ni celles, non moins nombreuses, informant les
auteurs : « '. . qu'il n'a pas paru à la Commission que leur
invention puisse être appliquée utilement. . ., tout en les
remerciant, etc...)'.; ni enfin, les rarissimes, donnant
l'espoir'd'une adoption ou d'une mise en expérience, ne
parviendraient à leurs destinataires avec un jour de
retard.
Il en eût été ainsi certainement si -M. Bernard, moins
passionné pour les inventions, n'eut pas, dès le début,
arrêté d'un geste les trois déménageurs au moment où ils
empoignaient déjà dossiers et paquets pour les jeter en
vrac dans une grande manne afjfe.ctée à ces sortes de
transports. L'ami des inventeurs nejDouvant résister au
désir de palper, un à. nn, ces malheureux documents
voués à une prochaine destruction, de contempler les
modèles, d'examiner les dessins, de lire enfin les passages
saillants de ces descriptions aussi multiples que variées.
On comprend quelle perturbation un tel examen allait
jeter dans l'opération et conibien de retards il était sus
ceptible d'apporter à sa rapidité.
Les représentants de l'artillerie et de la flotte, réduits
à s'entrepasser les dossiers que M. Bernard, leur abandon-
nait après étude ne pouvaient mieux l'aire, pour tromper
les longueurs de l'attente, que de les< regarder aussi, en
quête de quelques curiosités intéressantes
— « Blasés comme nous le sommes par les inventions
modernes, nous allons peut-être, avait dit Lemoine, trou-
ver daîvs ces antiquités des « nouveautés » qui nous chan-
geront uhN peu ».
(A suivre).
LES OCCUPATIONS DTJ MOIS
Sepi.cr..!iïc. second mois des vacances, est encore celui
des bonnes excursions, si le temps continue à s'y montrer
favorable.
Pour Yenlomotogisle. ce mois ollre encore- quelques
Sphinx et Sémérinihcs n.mve- pluies sont précoces, le nombre des papillons décroit
rapidement cl à lu lin du inoison n en voit presque plus.
Lèvent, qui souille souvent, 'fera la joie des amateurs
le cerfs-vol/mls.
A la plage, les jours plmieux seront mis à profit pour
revoir ses captures, les préparer, les cl sscr. On s'occu-
pera de son herbier d'algues et l'on pourra utiliser celles-
ci à l'ornementation d" menus, cartes-postales, etc. Avec
les grandes coquilles on fabrique des balances, encriers,
presse-papiers; avec les petites on agi émcnlo la surface
des plumiers, nécessaires, boîtes diverses.
La ménagera fabrique les dernières confitures, les mar-
melades de poires, les gelées de pommes et de coings. Elle
i
vérifie avec soin les. vêtements dans lesquels les papillons.
des teignes, nombreux en Août, ont pu aller déposer
leurs omis. On recueilleles leuiiles et plantes pour tisanes
et boissons économiques, les mousses sèches et les
fougères pour les matelas, lc^ pommes de pin pour les
foyers.
Au potager, on sème carottes hâtives, cerfeuil, chico-
rées, choux, cresson aléuois, épinards, laitues mâches,
navets hâtifs. Oignons blancs hâtifs et rouges de Niort,
poireaux. On plante l«es fraisiers.
A.ïi verge)-, c'est du o au 10 le meilleur moment pour
la greffe des -boutons à fruits. On arrache la mauvaise
herbe, que les premières pluies font croître avec vigueur.
On cueille les fruits au furet à mesure de leur maturité et
on les place dans le fruitier. Les défectueux et ceux qui
commencent à se gâ-ter sont convertis en marmelades ou
servis au dessert.
Dans le jardin, jloral, on sème toutes les graines qui
figurent aux catalogues des semis d'automne : campa-
nules, coquelicots, godetia, julienne de Mahon, myosotis,
oeillets de Chine, pâquerettes, pavots, primevères, souci..
LE FEU NOIR
Roman soientifique ©t d'aventures inédit, par O-A-P-I-THl-M:
(Suite)
f « Eh 1 lien. aous ne pensez plus à l'heure, vous autres »,
dit Harseouël, en's'adressant aux armées de terre.
p — C'est vrai, reprit. Olivier en consultant la pendule
placée sur la cheminée, nous allions oublier l'heure de la
soupe — ton! cela c'est la l'a nie du chambardement du
nouveau colon.
f — Quel chambardement ? interrogèrent à la l'ois Mar-
tin et llarscouët.
— Vous le satire;', lanlôl. reprit le sergent en plaisan-
tant, cl l'armée de mer ne risque rien de cracher dans ses
mains puisqu'elle est commandée pour porter toutes les
antiquités du placard numéro trois sous les cintres du
dôme.
| — Autant aller amarrer du lest sur une vergue de grand
cacatois, répondit Harseouël avec un bon rire de marin.
La conversation interrompue ne .l'ut pas reprise et peu
de temps après tout le'-monde laissait la salle pour aller
prendre son repas. Selon 1 habitude M. Bernard sortit le
dernier et ferma la porte, à double tour
p Assitôt revenus l'après-midi, l'artilleur et les marins se
disposèrent, sous sa direction, a effectuer le déménage-
ment du placard.
Cette simple opération, dans laquelle le scigent Olivier
voulait à tout prix yoir un chambardement, se résumait
à en sortir un millier de dossiers avec quelques paquets-
et à transporter le tout, non pas comme il l'avait dit, sous
le dôme doré de l'hôtel, mais dans une pièce de débarras,
située au fond de ce mémo corridor de Metz, sur lequel
s'ouvrait, sous le numéro 2. la porte de la salle de la Com-
mission.
La translation de ces paperasses d'une salle à l'autre
n'allait être qu'un jeu d'enfants pour trois solides gail-
lards tels que Lemoine. Harseouël et .Martin. 11 était pro-
bable, en outre, que ni le sergent.ni le caporal n'auraient
les bronches alî'ectées par cette poussière antique qu'ils
semblaient tant redouter, car il fut reconnu, à première
inspection, qu'elle n'cxislai! que dans leur trop fertile
imagination: la fermeture hermétique de la porte et Je
nombre même des dossiers, qui ne laissaient entre eux
aucun interstice, s'étant opposés à son intrusion. Il
était présumable également que M. Bernard ne serait pas
exposé è. l'action nocive de quelques microbes pathogènes
d'ancien ou nouveau régime.
En somme, une heure à peine sullirait pour remettre
toutes choses en ordre. Les mémoires récents empilés sur
les tables allaient bientôt, se ranger sur les tablettes dudit
placard, en lieu et plaee des anciens et le travail de la
salle n'en subirait aucun arrêt ; ni les multiples lettres
accusant, réception des envois et. l'inscription au numéro
d'ordre; ni celles, non moins nombreuses, informant les
auteurs : « '. . qu'il n'a pas paru à la Commission que leur
invention puisse être appliquée utilement. . ., tout en les
remerciant, etc...)'.; ni enfin, les rarissimes, donnant
l'espoir'd'une adoption ou d'une mise en expérience, ne
parviendraient à leurs destinataires avec un jour de
retard.
Il en eût été ainsi certainement si -M. Bernard, moins
passionné pour les inventions, n'eut pas, dès le début,
arrêté d'un geste les trois déménageurs au moment où ils
empoignaient déjà dossiers et paquets pour les jeter en
vrac dans une grande manne afjfe.ctée à ces sortes de
transports. L'ami des inventeurs nejDouvant résister au
désir de palper, un à. nn, ces malheureux documents
voués à une prochaine destruction, de contempler les
modèles, d'examiner les dessins, de lire enfin les passages
saillants de ces descriptions aussi multiples que variées.
On comprend quelle perturbation un tel examen allait
jeter dans l'opération et conibien de retards il était sus
ceptible d'apporter à sa rapidité.
Les représentants de l'artillerie et de la flotte, réduits
à s'entrepasser les dossiers que M. Bernard, leur abandon-
nait après étude ne pouvaient mieux l'aire, pour tromper
les longueurs de l'attente, que de les< regarder aussi, en
quête de quelques curiosités intéressantes
— « Blasés comme nous le sommes par les inventions
modernes, nous allons peut-être, avait dit Lemoine, trou-
ver daîvs ces antiquités des « nouveautés » qui nous chan-
geront uhN peu ».
(A suivre).
LES OCCUPATIONS DTJ MOIS
Sepi.cr..!iïc. second mois des vacances, est encore celui
des bonnes excursions, si le temps continue à s'y montrer
favorable.
Pour Yenlomotogisle. ce mois ollre encore- quelques
Sphinx et Sémérinihcs n.mve-
rapidement cl à lu lin du inoison n en voit presque plus.
Lèvent, qui souille souvent, 'fera la joie des amateurs
le cerfs-vol/mls.
A la plage, les jours plmieux seront mis à profit pour
revoir ses captures, les préparer, les cl sscr. On s'occu-
pera de son herbier d'algues et l'on pourra utiliser celles-
ci à l'ornementation d" menus, cartes-postales, etc. Avec
les grandes coquilles on fabrique des balances, encriers,
presse-papiers; avec les petites on agi émcnlo la surface
des plumiers, nécessaires, boîtes diverses.
La ménagera fabrique les dernières confitures, les mar-
melades de poires, les gelées de pommes et de coings. Elle
i
vérifie avec soin les. vêtements dans lesquels les papillons.
des teignes, nombreux en Août, ont pu aller déposer
leurs omis. On recueilleles leuiiles et plantes pour tisanes
et boissons économiques, les mousses sèches et les
fougères pour les matelas, lc^ pommes de pin pour les
foyers.
Au potager, on sème carottes hâtives, cerfeuil, chico-
rées, choux, cresson aléuois, épinards, laitues mâches,
navets hâtifs. Oignons blancs hâtifs et rouges de Niort,
poireaux. On plante l«es fraisiers.
A.ïi verge)-, c'est du o au 10 le meilleur moment pour
la greffe des -boutons à fruits. On arrache la mauvaise
herbe, que les premières pluies font croître avec vigueur.
On cueille les fruits au furet à mesure de leur maturité et
on les place dans le fruitier. Les défectueux et ceux qui
commencent à se gâ-ter sont convertis en marmelades ou
servis au dessert.
Dans le jardin, jloral, on sème toutes les graines qui
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nules, coquelicots, godetia, julienne de Mahon, myosotis,
oeillets de Chine, pâquerettes, pavots, primevères, souci..
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