Titre : La Science à la maison : journal hebdomadaire illustré / [gérant H. Édouard]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Éditeur : Imprimerie du XXe siècleImprimerie du XXe siècle (Le Havre)
Date d'édition : 1916-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32865836p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 août 1916 01 août 1916
Description : 1916/08/01 (A4,N73)-1916/08/31. 1916/08/01 (A4,N73)-1916/08/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5401243q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-66646
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2008
45
LE FEU NOIR
Roman scientifique et d'aventures inédit, par OAP-NI1M
(SitUf)
— «Te pense surtout que /tous ces rêveurs feraient beau-
coup mieux de suivre comme leurs semblables le commun
chemin tracé en ce bas monde, de moins se sacrifier en
pensimt à leurs fur mes et à leurs enfants; car à quoi
aboutit le plus souvent cette lutte continuelle de leur cer-
veau contre les X de l'ineonnn : à mettre Ja fe n me sur la
paille, à jeter les gosses sur le ] ave et à les envoyer eux-
mêmes au fond d'un cabanon.
— J'en conviens, ce que vous dilcs-là n'est pas rare
malheureusement. Mais l'inventeur, à mon sens, n'en est
que plus admirable; s'il était égoïste, en cflet, il suivrait
votre conseil et prcféreiait les douceurs d'une vie paisible
et calme aux nombreux louimenls de son existence ele
recherches. Non ! qu'importe à ee martyr, rempli d'ahné-
gation. lelriste exemple de se s prédécesseurs, il >eut semer
le germe qu'il a conçu et il le semé au milieu des luttes,
des peines et des moqueries, soutenu parle seul espoir de
cueillir, à son heure, les fruits de son dur travail, lit
ce mbien peu voient l'aube bénie de ce jour tant atlenelu.
Que de laboureurs disparaissent avant la maturité de la
moisson ; néanmoins, elle n'est pas perdue pour cela, c'est
l'humanité toute entière qui la récolte et en profite. Tous
ces infortunés peuvent mesurir à la peine, ils n'en appor-
tent pas moins leur contingent à l'oeuvre universelle et
l'immense édifice des connaissances acquises, bâti ainsi
pierre à pierre, grandit de siècle en siècle pour le plus
granel bien-être ele l'homme.
Méconnaître l'oeuvre des inventeurs, c'estrenicr l'utilité *
des progrès et les bienfaits de la civilisation.
— Je ne vais point jusque-là. Monsieur Onésime, et je
ne méconnaît pas les services glorieux rendus à l'humanité
par des Denis Papin. des Watts, des Voilas, des Fullons,
des Montgolfier, des Dague'rres. des Grammes et tutti
quanti, mais à ceMé de tous ces génies que de légions
d'inconnus, se sont attelés vainement à la solution de
problèmes insolubles et à la poursuite de rêves irréali-
sables.
Croyez-vous que tous ceux-là n'eussent pas mieux fait
de se tenir tranquille. Pour une invention utile, il en est
vingt d'inapplicables, toutes ces piles de dossiers rejetés
par la commission et qui encombre>nt nos placards n'en
sont ils point les témoins irrécusables.
— Qui sait, sergent, parmi tout cela sommeillent peut-
être quelques étincelles géniales auxquelles il ne manque
qu'un souille, un rien pour briller d'une façon éclatante.
Je voudrais être riche, voyez-vous ! pour faire le Mécène
des inventeurs, et je ne comprend pas vraiment que les
lteckl'eller, les Morgand, les Carnegie et autres richis-
simes américains qui. dit-on. ne savent à quoi employer
leurs milliards, ne les utilisent pas à ce noble usage.
— Vous ne tarderiez pas à devenir plus pauvre que
Jeb et tous les milliards du Nouveau-Monde s'englouti-
raient jusqu'au dcrnici dollar dans ces tonneaux des
Danaïdcs que sont les expériences des inventeurs. N'en
n'avons-nous pas tous les jours, ici même, la preuve
comaincante et sans aller chercher plus loin que
dans les communications reçues ce matin, pensez-vous
Monsieur Onésime, que tous les fonds secrets des minis-
tères suffiraient peur la ecnslruclion des 1rois automo-
biles blindés, des deux dirigeables, de la tourelle des
quatre canons, du nouveau type de cuirassé, des deux
sous marins, etc..., que l'on ne us propose. Pai mi tous ces
mémoires que vous venez d'inscrire et auxquels nous
venons d'accuser réception, je ne vois qu'un objet peu
ruineux pris, à la pièce, s'< nlerel : « Le nouveau bouton
inoxydable pour la troupe. » Pour ma part je donne mon
entière approbation a ce nouvel objet, qu'en dites-vous
les armées ele terre — c'est ainsi que le sergent avait cou-
tume d'appeler ses er.marades fiai" opposition aux deux
marins. e< Les armées de mer», absents à ee moment delà
salle. — A'oilà ! qui vous irait bien — plus de tourbi, plus
de ptitience, plus de brosses, plus de.....
La porte par laquelle était sorti le colonel s'ouvrit à cet
instant et coupa net la parole du sergent. Elle livra pas-
sage non à un officier mais précisément à l'élément mari-
time, Harscouêl et Martin revenant de porter des rapports
aux Ministères.
(à suivre).
B2ST AOUT
IjEJS occupations dtj mois
Pour l'astronome, observations d'étoiles filantes, pas-
sage dans la partie la plus dense de l'essaim des Perseïdes.
Août, mois des vacances, est aussi par excellence celui
des excursions pour tous les naturalistes. Pour l'ento-
mologiste en particulier, c'est le moment d'ajouter à ses
captures des mois précédents quantité de belles espèces
nouvelles : l'Actcea. l'Adonis, l'Amyntas, l'Avion, l'Ata-
lante, le Boetica, l'Hylas, le Lathonia, le Podalirius, le
Prorsa, etc...
C'est l'époque des bains de mer. de la natation, des
promenades au bord de la mer, de la pêche à la crevette
et aux crabes, des bonnes trouvailles pour l'océano-
graphe amateur.
A lanmi.son.malgré la cherté du sucre, que l'on s'efforce
de continuer la confection des confitures partout où les
fruits sont bon marché.
Recueillir les feuilles de tilleuls pour les tisanes d'hi-
ver, les feuilles de figuiers si eflicaces contre les diar-
? liées, celles de hêtres pour la fabrication d'une boisson
économUjiie. Que ceux qui ont quelques notions sur les
vertus des plantes en remplissent les bocaux de leur
pharmacie familiale.
Au potager, on sème : carottes courtes et très courtes,
chicorées, choux express, d'York et Milan hàlif, choux-
Heurs hâtifs, épinards, laitues, mAches,oignons,poireaux,
scorsonère, etc.. .
Au fruitier, on fait les derniers pincements et casse-
ments. On commence à voir les boutons à fruit qui de-
vront produire l'année suivante et l'on peut se rendre
compte ainsi si les opérations d'été ontété bien conduites.
On recueille les fruits au fur et à mesure de leur matu-
rité pour les porter au // uitier,lcH convertir en confitures
ou marmelades.
Dans \c jardin floral, on sème toutes les graines qui
ont besoin de rester plusieurs mois pour germer et celles
dont 011 désire obtenir eles plantes plus vigoureuses et
plus hâtives, telles que : Myosotis, PAquerettes, Pavot
double, Pensée, Primevères, Réséda, Rose Irrmière, Vio-
lette, etc. , .
LE FEU NOIR
Roman scientifique et d'aventures inédit, par OAP-NI1M
(SitUf)
— «Te pense surtout que /tous ces rêveurs feraient beau-
coup mieux de suivre comme leurs semblables le commun
chemin tracé en ce bas monde, de moins se sacrifier en
pensimt à leurs fur mes et à leurs enfants; car à quoi
aboutit le plus souvent cette lutte continuelle de leur cer-
veau contre les X de l'ineonnn : à mettre Ja fe n me sur la
paille, à jeter les gosses sur le ] ave et à les envoyer eux-
mêmes au fond d'un cabanon.
— J'en conviens, ce que vous dilcs-là n'est pas rare
malheureusement. Mais l'inventeur, à mon sens, n'en est
que plus admirable; s'il était égoïste, en cflet, il suivrait
votre conseil et prcféreiait les douceurs d'une vie paisible
et calme aux nombreux louimenls de son existence ele
recherches. Non ! qu'importe à ee martyr, rempli d'ahné-
gation. lelriste exemple de se s prédécesseurs, il >eut semer
le germe qu'il a conçu et il le semé au milieu des luttes,
des peines et des moqueries, soutenu parle seul espoir de
cueillir, à son heure, les fruits de son dur travail, lit
ce mbien peu voient l'aube bénie de ce jour tant atlenelu.
Que de laboureurs disparaissent avant la maturité de la
moisson ; néanmoins, elle n'est pas perdue pour cela, c'est
l'humanité toute entière qui la récolte et en profite. Tous
ces infortunés peuvent mesurir à la peine, ils n'en appor-
tent pas moins leur contingent à l'oeuvre universelle et
l'immense édifice des connaissances acquises, bâti ainsi
pierre à pierre, grandit de siècle en siècle pour le plus
granel bien-être ele l'homme.
Méconnaître l'oeuvre des inventeurs, c'estrenicr l'utilité *
des progrès et les bienfaits de la civilisation.
— Je ne vais point jusque-là. Monsieur Onésime, et je
ne méconnaît pas les services glorieux rendus à l'humanité
par des Denis Papin. des Watts, des Voilas, des Fullons,
des Montgolfier, des Dague'rres. des Grammes et tutti
quanti, mais à ceMé de tous ces génies que de légions
d'inconnus, se sont attelés vainement à la solution de
problèmes insolubles et à la poursuite de rêves irréali-
sables.
Croyez-vous que tous ceux-là n'eussent pas mieux fait
de se tenir tranquille. Pour une invention utile, il en est
vingt d'inapplicables, toutes ces piles de dossiers rejetés
par la commission et qui encombre>nt nos placards n'en
sont ils point les témoins irrécusables.
— Qui sait, sergent, parmi tout cela sommeillent peut-
être quelques étincelles géniales auxquelles il ne manque
qu'un souille, un rien pour briller d'une façon éclatante.
Je voudrais être riche, voyez-vous ! pour faire le Mécène
des inventeurs, et je ne comprend pas vraiment que les
lteckl'eller, les Morgand, les Carnegie et autres richis-
simes américains qui. dit-on. ne savent à quoi employer
leurs milliards, ne les utilisent pas à ce noble usage.
— Vous ne tarderiez pas à devenir plus pauvre que
Jeb et tous les milliards du Nouveau-Monde s'englouti-
raient jusqu'au dcrnici dollar dans ces tonneaux des
Danaïdcs que sont les expériences des inventeurs. N'en
n'avons-nous pas tous les jours, ici même, la preuve
comaincante et sans aller chercher plus loin que
dans les communications reçues ce matin, pensez-vous
Monsieur Onésime, que tous les fonds secrets des minis-
tères suffiraient peur la ecnslruclion des 1rois automo-
biles blindés, des deux dirigeables, de la tourelle des
quatre canons, du nouveau type de cuirassé, des deux
sous marins, etc..., que l'on ne us propose. Pai mi tous ces
mémoires que vous venez d'inscrire et auxquels nous
venons d'accuser réception, je ne vois qu'un objet peu
ruineux pris, à la pièce, s'< nlerel : « Le nouveau bouton
inoxydable pour la troupe. » Pour ma part je donne mon
entière approbation a ce nouvel objet, qu'en dites-vous
les armées ele terre — c'est ainsi que le sergent avait cou-
tume d'appeler ses er.marades fiai" opposition aux deux
marins. e< Les armées de mer», absents à ee moment delà
salle. — A'oilà ! qui vous irait bien — plus de tourbi, plus
de ptitience, plus de brosses, plus de.....
La porte par laquelle était sorti le colonel s'ouvrit à cet
instant et coupa net la parole du sergent. Elle livra pas-
sage non à un officier mais précisément à l'élément mari-
time, Harscouêl et Martin revenant de porter des rapports
aux Ministères.
(à suivre).
B2ST AOUT
IjEJS occupations dtj mois
Pour l'astronome, observations d'étoiles filantes, pas-
sage dans la partie la plus dense de l'essaim des Perseïdes.
Août, mois des vacances, est aussi par excellence celui
des excursions pour tous les naturalistes. Pour l'ento-
mologiste en particulier, c'est le moment d'ajouter à ses
captures des mois précédents quantité de belles espèces
nouvelles : l'Actcea. l'Adonis, l'Amyntas, l'Avion, l'Ata-
lante, le Boetica, l'Hylas, le Lathonia, le Podalirius, le
Prorsa, etc...
C'est l'époque des bains de mer. de la natation, des
promenades au bord de la mer, de la pêche à la crevette
et aux crabes, des bonnes trouvailles pour l'océano-
graphe amateur.
A lanmi.son.malgré la cherté du sucre, que l'on s'efforce
de continuer la confection des confitures partout où les
fruits sont bon marché.
Recueillir les feuilles de tilleuls pour les tisanes d'hi-
ver, les feuilles de figuiers si eflicaces contre les diar-
? liées, celles de hêtres pour la fabrication d'une boisson
économUjiie. Que ceux qui ont quelques notions sur les
vertus des plantes en remplissent les bocaux de leur
pharmacie familiale.
Au potager, on sème : carottes courtes et très courtes,
chicorées, choux express, d'York et Milan hàlif, choux-
Heurs hâtifs, épinards, laitues, mAches,oignons,poireaux,
scorsonère, etc.. .
Au fruitier, on fait les derniers pincements et casse-
ments. On commence à voir les boutons à fruit qui de-
vront produire l'année suivante et l'on peut se rendre
compte ainsi si les opérations d'été ontété bien conduites.
On recueille les fruits au fur et à mesure de leur matu-
rité pour les porter au // uitier,lcH convertir en confitures
ou marmelades.
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