Titre : La Science à la maison : journal hebdomadaire illustré / [gérant H. Édouard]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Éditeur : Imprimerie du XXe siècleImprimerie du XXe siècle (Le Havre)
Date d'édition : 1916-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32865836p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 août 1916 01 août 1916
Description : 1916/08/01 (A4,N73)-1916/08/31. 1916/08/01 (A4,N73)-1916/08/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5401243q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-66646
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2008
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Une avalanche de questions sur les Confitures. - 294 Lecteurs veulent tenter une petite
industrie.-Le bon Féminisme,-Quelques desiderata, - Doléances d'un futur fabricants de joue's
Mon confiturier m'a valu une abondante correspon-
dance et, comme je m'y attendais, beaucoup de personnes
me mettent en demeure de leur indique]'les meilleures
recettes industrielles, les adressesde marchands de fruits,
de fabricants de pots, ofi peut-on se procurer plusd'un kilo-
gramme de sucre à la fois (maximum imposé par MM. les
épiciers (certains disent même une livre)? Quand pourrâ-
t-on enfin acheter du sucre roux, (cassonades) ?
Plusieurs lecteurs me demandent de leur établir des
devis d'installation pour 50. 100 ou o0<> pots de confiture
à confectionner par jour ; si le ehaullage au gaz est plus
économique qu'au bois, coke ou charbon, si on ne peut
pas faire des confitures sans feu, si les chaudières doivent
être forcement en cuivre rouge, si elles coûteraient moins
cher en aluminium, s'il vaut mieux que le fond soit plan
ou sphérique, si l'on ne pourrait pas utiliser une- chau-
dière de buanderie, si je connais de bons chaudron-
niers, si « l'homme aux barattes » et l'autre qu'il, a si
bien « aiguillé » ne pourraient pas précisément se charger
d'exécuter ces chaudières à bon compte ?' Cinq ou six
réclainent les propres conseils de celui que j'ai donné en
exemple et le nom de son charmant village pour y courir
aussitôt. Enfin un lecteur assidu va jusqu'à me prier de
l'aider à écouler ses produits et pour que je puisse les
juger « de gustu », — car déjà il s'est mis à oeuvre sans
perdre de temps — il m'annonce l'arrivée par colis-postal
de 125 grammes de gelée de. groseilles, dito de cassis,
prunes, abricots et 75 grammes de sirop de IVamboi-es.
Mes quatre enfants qui. je ne sais comment, ont eu con-
naissance de cette lettre s'en pourléchent à l'avance,
mais pour ma part je suis inondé par ce déluge de
questions à qui il faut bien répondre -puisque c'est de
ma faute si tant de braves gens se lancent dans les
confitures.
Ce qui me console, cependant, c'est de n'être pas seul à
pâtir des efiéts de la grande publicité de ce journal
combinée avec cette excellente réaction qui agit en ce
moment sur la plupart de nos compatriotes et les pousse
avec ardeur vers la lutte économique, celle nouvelle
guerre, après l'autre, dans laquelle il faudra aussi à tout
prix vaincre le « made in germany ».
Mon compagnon, dans cette noyade d'un nouveau
genre, est l'annoncier qui, dans le dernier numéro, pro-
mettait « d'indiquer à tous petits travaux inédits, indus-
tries nouvelles pouvant être tentés partout sans quitter
emploi ».
« Je suis litlérallemcnt débordé, écrit-il à notre
Directeur, et ne sais plus comment faire, au milieu de
cette avalanche'de lettres qui me vient de tous cotés,
aussi j'ai pensé à votre journal pour me tirer d'all'aire,
voici mes secrets.; qu'il les fasse connaître à tous ses
lecteurs. »
Et c'est ainsi que, sous le pseudonyme de « Un Indus-
triel en Chambre », La Science à la Maison commence
des aujourd'hui à les publier.
Il n'y a pas que les hommes qui se dressent pour le bon
combat ; une lectrice nous écrit :
(( Je crois qu'il y a eu beaucoup de lecteurs de l'avis
de celui dont vous publiez la lettre. Oui, cette publication
paraissant toutes les semaines comblerai lune lacune, car
il n'existe pas de publication, de ce genre accessible aux
petites bourses et c'est si long d'attendre un mois.
» Ce journal est instructif,. intéressant et moral,
puisqu'il donne le goût du travail.
» A. l'heure où nos sommes, où de tous côtés on nous
découvre les richesses naturelles de notre belle France,
je crois qu il se produira une activité immense après la
guerre.
» Ce ne sont p is seulement les hommes qui cherche-
ront à se créer des situations, niais les femmes aussi
deviendront entreprenantes.
» J'essaierai d'être du nombre. J'ai trois enfants à
élever (je ne puis compter sur mon mari, il n'a pas été
bien aiijiilUë, le café l'intéresse trop pour qu'il pense à
l'avenir de ses enfants). Quand mes affaires seront réglées
je reprendrai mon petit avoiret j'essaierai d'entreprendre
quelque chose. J'espère que votre journal m'y aidera,
qu'il me montrera une voie. »
L'un des 204 amateurs de la petite industrie à domi-
cile nous expose en même temps ces quelques desiderata :
« La lecture de votre journal m'a'vivemont intéressé et
j'approuve de grand creur le but que vous poursuivez.
» D'abord au point, de vue moral et ensuite par l'ému-
lation que vous donnez à tous vos lecteurs en'leur dévoi-
lant un tas de petites industries qu'ils ne soupçonnaient
certainement pas.
» Le seul reproche que l'on pourrait vous adresser est
de.ne pas paraître plus souvent que vous ne le faites.
» Votre publication gagnerait beaucoup à être heb-
domadaire.
» Elle se répandrait bien plus et le lecteur y prendrait
plus de goût.
» Si vous voulez m'en croire, remplacez le feuilleton
par une boite aux lettres où les lecteurs se fourniraient
des renseignements.
» Elargissez votre cadre électricité, apprenez à vos lec-
teurs le moyen d'embellir, à peu de irais, leur intérieur,
leur maison, leur jardin.
■ » Vous ferez une ouivre saine et d'une haute moralité.
» Vous retiendrez l'ouvrier chez lui et il désertera les
funestes « zinc* ».
» Et lorsque l'heure de, la victoire aura sonné, vous
serez sûr d'avoir de fidèles lecteurs.
» ,1e nous serais très reconnaissant si vous vouliez bien
m'adresser tous renseignements utiles au sujet des deux
entrefilets parus page 2 du n° 72, concernant l'indication
de petits travaux inédits, industries nouvelles chez soi et
au sujet des renseignements concernant l'élevage des
poules, lapins, etc. »
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Une avalanche de questions sur les Confitures. - 294 Lecteurs veulent tenter une petite
industrie.-Le bon Féminisme,-Quelques desiderata, - Doléances d'un futur fabricants de joue's
Mon confiturier m'a valu une abondante correspon-
dance et, comme je m'y attendais, beaucoup de personnes
me mettent en demeure de leur indique]'les meilleures
recettes industrielles, les adressesde marchands de fruits,
de fabricants de pots, ofi peut-on se procurer plusd'un kilo-
gramme de sucre à la fois (maximum imposé par MM. les
épiciers (certains disent même une livre)? Quand pourrâ-
t-on enfin acheter du sucre roux, (cassonades) ?
Plusieurs lecteurs me demandent de leur établir des
devis d'installation pour 50. 100 ou o0<> pots de confiture
à confectionner par jour ; si le ehaullage au gaz est plus
économique qu'au bois, coke ou charbon, si on ne peut
pas faire des confitures sans feu, si les chaudières doivent
être forcement en cuivre rouge, si elles coûteraient moins
cher en aluminium, s'il vaut mieux que le fond soit plan
ou sphérique, si l'on ne pourrait pas utiliser une- chau-
dière de buanderie, si je connais de bons chaudron-
niers, si « l'homme aux barattes » et l'autre qu'il, a si
bien « aiguillé » ne pourraient pas précisément se charger
d'exécuter ces chaudières à bon compte ?' Cinq ou six
réclainent les propres conseils de celui que j'ai donné en
exemple et le nom de son charmant village pour y courir
aussitôt. Enfin un lecteur assidu va jusqu'à me prier de
l'aider à écouler ses produits et pour que je puisse les
juger « de gustu », — car déjà il s'est mis à oeuvre sans
perdre de temps — il m'annonce l'arrivée par colis-postal
de 125 grammes de gelée de. groseilles, dito de cassis,
prunes, abricots et 75 grammes de sirop de IVamboi-es.
Mes quatre enfants qui. je ne sais comment, ont eu con-
naissance de cette lettre s'en pourléchent à l'avance,
mais pour ma part je suis inondé par ce déluge de
questions à qui il faut bien répondre -puisque c'est de
ma faute si tant de braves gens se lancent dans les
confitures.
Ce qui me console, cependant, c'est de n'être pas seul à
pâtir des efiéts de la grande publicité de ce journal
combinée avec cette excellente réaction qui agit en ce
moment sur la plupart de nos compatriotes et les pousse
avec ardeur vers la lutte économique, celle nouvelle
guerre, après l'autre, dans laquelle il faudra aussi à tout
prix vaincre le « made in germany ».
Mon compagnon, dans cette noyade d'un nouveau
genre, est l'annoncier qui, dans le dernier numéro, pro-
mettait « d'indiquer à tous petits travaux inédits, indus-
tries nouvelles pouvant être tentés partout sans quitter
emploi ».
« Je suis litlérallemcnt débordé, écrit-il à notre
Directeur, et ne sais plus comment faire, au milieu de
cette avalanche'de lettres qui me vient de tous cotés,
aussi j'ai pensé à votre journal pour me tirer d'all'aire,
voici mes secrets.; qu'il les fasse connaître à tous ses
lecteurs. »
Et c'est ainsi que, sous le pseudonyme de « Un Indus-
triel en Chambre », La Science à la Maison commence
des aujourd'hui à les publier.
Il n'y a pas que les hommes qui se dressent pour le bon
combat ; une lectrice nous écrit :
(( Je crois qu'il y a eu beaucoup de lecteurs de l'avis
de celui dont vous publiez la lettre. Oui, cette publication
paraissant toutes les semaines comblerai lune lacune, car
il n'existe pas de publication, de ce genre accessible aux
petites bourses et c'est si long d'attendre un mois.
» Ce journal est instructif,. intéressant et moral,
puisqu'il donne le goût du travail.
» A. l'heure où nos sommes, où de tous côtés on nous
découvre les richesses naturelles de notre belle France,
je crois qu il se produira une activité immense après la
guerre.
» Ce ne sont p is seulement les hommes qui cherche-
ront à se créer des situations, niais les femmes aussi
deviendront entreprenantes.
» J'essaierai d'être du nombre. J'ai trois enfants à
élever (je ne puis compter sur mon mari, il n'a pas été
bien aiijiilUë, le café l'intéresse trop pour qu'il pense à
l'avenir de ses enfants). Quand mes affaires seront réglées
je reprendrai mon petit avoiret j'essaierai d'entreprendre
quelque chose. J'espère que votre journal m'y aidera,
qu'il me montrera une voie. »
L'un des 204 amateurs de la petite industrie à domi-
cile nous expose en même temps ces quelques desiderata :
« La lecture de votre journal m'a'vivemont intéressé et
j'approuve de grand creur le but que vous poursuivez.
» D'abord au point, de vue moral et ensuite par l'ému-
lation que vous donnez à tous vos lecteurs en'leur dévoi-
lant un tas de petites industries qu'ils ne soupçonnaient
certainement pas.
» Le seul reproche que l'on pourrait vous adresser est
de.ne pas paraître plus souvent que vous ne le faites.
» Votre publication gagnerait beaucoup à être heb-
domadaire.
» Elle se répandrait bien plus et le lecteur y prendrait
plus de goût.
» Si vous voulez m'en croire, remplacez le feuilleton
par une boite aux lettres où les lecteurs se fourniraient
des renseignements.
» Elargissez votre cadre électricité, apprenez à vos lec-
teurs le moyen d'embellir, à peu de irais, leur intérieur,
leur maison, leur jardin.
■ » Vous ferez une ouivre saine et d'une haute moralité.
» Vous retiendrez l'ouvrier chez lui et il désertera les
funestes « zinc* ».
» Et lorsque l'heure de, la victoire aura sonné, vous
serez sûr d'avoir de fidèles lecteurs.
» ,1e nous serais très reconnaissant si vous vouliez bien
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entrefilets parus page 2 du n° 72, concernant l'indication
de petits travaux inédits, industries nouvelles chez soi et
au sujet des renseignements concernant l'élevage des
poules, lapins, etc. »
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