Titre : La Science à la maison : journal hebdomadaire illustré / [gérant H. Édouard]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Éditeur : Imprimerie du XXe siècleImprimerie du XXe siècle (Le Havre)
Date d'édition : 1916-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32865836p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juillet 1916 01 juillet 1916
Description : 1916/07/01 (A4,N72)-1916/07/31. 1916/07/01 (A4,N72)-1916/07/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54012429
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-66646
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
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QXJE FAIRE ?
La publication d'une lettre en amène aussitôt des
légions d'autres. Parmi toutes celles que m'a valu la
prose si suggestive du brave « Aiguillé », je ne puis
malheureusement en transcrire ici qii'une seule, me
réservant, d'ailleurs, de revenir sur les autres, car pres-
que toutes sont fort intéressantes par les idées qu'elles,
remuent et toutes, sans exception, très encourageantes
pour la Direction de ce journal, dont elles apprécient
pleinement le but. Preuve nouvelle qu'il ne fait pas
fausse route et qu'il comble réellement une lacune.
L'auteur de la lettre ci-dessous ne m'en voudra pas,
je l'espère, de la publier in-e;r.teaso ; elle exprime si
bien la pensée et les demandes de tant d'autres lecteurs
qu'elle méritait de passer la première.
« Votre journal m'a tombé sous les yeux, dans la
vitrine d'un marchand de journaux et comme je suis
?amateur de tout ce qui est science industrielle surtout,
je me suis empressé de l'acheter.
» Celui-ci m'a beaucoup intéiessé, comme rédaction
simple et pratique et comme prix ; mais je lui re-
proche de ne pas paraître plus souvent (au moins tous
les quinze jours).
» Je comprends très bien qu'en ce moment la colla-
boration doit être très restreinte, mais ne croyez-vous
pas qu'après les hostilités ce serait un grand élément
de propagande en vue de la défense et le développe-
ment des petites industries en France, que de le faire
paraître tous les quinze jours et même le prix augmenté
de 10 à 20 et 25 centimes même.
» Les petits patrons et amateurs, l'ouvrier même,
sont bien à la. portée de cette dépense, je suppose,
et cela faciliterait votre tâche.
» Votre article 1' « Aiguillage », du numéro 71,
est de mon avis.
» Quelles que soient vos vues pour l'avenir, je con-
sidère que votre journal, pour l'instant même est bien
placé pour faire oeuvre de propagande anti-boche et
anti-neutre~bocli,e...
» Vous vous feriez l'écho des petites industries privées
de chambre ou petites usines, qui peuvent se créer,
par suite des besoins de demain.
» Pour ma part, retiré de la pharmacie, petit l'en-
tier et aimant tout ce qui a trait à l'industrie méca-
nique, de préférence, je ne .cherche, pour après la
guerre, qu'à être éclairé, initié dans une branche à
exploiter chez moi, à la campagne (presque en faubourg
d'une grande ville), sous forme d'un petit atelier ou
d'une petite usine.
» Si je puis disposer et hasarder quelques sous, quel
est l'ami qui ne demandera pas mieux, ensuite, que
devenir, avec moi, un associé, qu'il soit par exemple
ou notaire, ou gros propriétaire, ou gros bonnet de
l'endroit, etc. Alors, la grosse affaire survient pour
le pays. Mais, voilà le hic ? Quoi faire ? Q.uolle
branche . ? Qu'est-ce qui peut se commencer petite-
ment ? J'espère que. la lecture de vos aneieoines séries
m'ouvriront la voie à suivre, ou bien, vos conseils par-
ticuliers.
» Vous verrez i'oeuvre de propagande qu'il y aurait à
faire par votre journal ; car j'ai l'audace (excusez-
moi de vous poser la- question), mais combien d'autres,
dans le genre de celui de 1' a aiguillage », n'osent
pas, ne pensent pas et ouvriraient les yeux...
» C'est le moment, je crois, plus que jamais, car
la lutte ne .sera pas finie lorsque les armes seront à
bas, et c'est, j'en suis sûr, aussi votre avis. »
Il m'est facile de répondre, point pour point, à mon
honorable correspondant.
D'abord, ce ne sont pas les collaborateurs qui nous
manquent pour augmenter notre périodicité. ]\"otre ser-
vice de rédaction actuel pourrait, s'il en était besoin,
assurer la copie d'un journal scientifique quotidien de
vingt pages.
Seules les circonstances présentes, en particulier le
prix élevé des matières premières et de la main-d'oeuvre
comme nous le disons a-il leurs (voir notre boîte au:/
lettres) sont les causes immédiates de cette nécessité de
parution éloignée que nous avons plus hâte que n'importe
qui de modifier le plus tôt possible. A tous de nous
y aider. Nous voulons de plus en plus gagner de lecteurs,
mais nous nous défendons d'augmenter le prix de notre
numéro;
Comme nous l'indiquons dans notre but (Vulgariser
les procédés scientifiques en vue de la gronde lutte
économique), tous nos efforts tendront à conseiller, à
encourager tous ceux qui désirent,, par la volonté, le
travail, sortir de leur ornière. Nous combattrons sans
relâche ce manque de décision, cette crainte de res-
ponsabilité qui faisait qu'avant la guerre des milliers
de Français se contentaient d'être des humbles em-
ployés ou ouvriers de patrons Allemands qui, eux, ne
craignaient pas de s'établir chez nous et de faire servir
la. sueur française à l'édification de fortunes souvent
énormes, dont ils pouvaient, ensuite, aller jouir en
paix dans quelques villas fleuries des bords de la
Sprée ou du Weser.
La guerre, heureusement, nous a ouvert les yeux ;
après la victoire, le Boche et tout ce qui en. émanait
sera à remplacer partout et c'est dès maintenant que
ceux, qui" le peuvent doivent s'y a4fcler.
Aujourd'hui, plus que jamais, on a l'air d'oublier
en France ce vieil adage du bonhomme La Fontaine :
« Ce sont les fonds qui manquent, le moins. » On
croit qu'il faut des capitaux formidables pour lancer
une affaire, lutter contre la concurrence, en un mot,
réusir. Erreur ; à part certaines industries qui ré-
clament mi outillage onéreux; il en est une foule
d'autres qui peuvent se commencer en petit avec fouies
chances de succès. Je pourrais citer quantité de grandes
soeitétés qui ont été formées par des promoteurs d'en-
treprises parfis de rien et: voulant, après fortune faite,
se décharger du labeur, tout en. gardant une bonne
part dans l'affaire.
.11 n'est pour ainsi dire pas de petit village où un
homme intelligent, actif et, surtout; sobre, ne puisse
créer une industrie, un commerce ou ajouter quelques
brandies à ceux qu'il axovee déjà. Que. faire ?
demande l'auteur de la lettre et d'autres comme lui.
Que ne pas faire ? je dirai, moi, plutôt, car il me
faudrait un gros vocabulaire pour énumorer tout ce
QXJE FAIRE ?
La publication d'une lettre en amène aussitôt des
légions d'autres. Parmi toutes celles que m'a valu la
prose si suggestive du brave « Aiguillé », je ne puis
malheureusement en transcrire ici qii'une seule, me
réservant, d'ailleurs, de revenir sur les autres, car pres-
que toutes sont fort intéressantes par les idées qu'elles,
remuent et toutes, sans exception, très encourageantes
pour la Direction de ce journal, dont elles apprécient
pleinement le but. Preuve nouvelle qu'il ne fait pas
fausse route et qu'il comble réellement une lacune.
L'auteur de la lettre ci-dessous ne m'en voudra pas,
je l'espère, de la publier in-e;r.teaso ; elle exprime si
bien la pensée et les demandes de tant d'autres lecteurs
qu'elle méritait de passer la première.
« Votre journal m'a tombé sous les yeux, dans la
vitrine d'un marchand de journaux et comme je suis
?amateur de tout ce qui est science industrielle surtout,
je me suis empressé de l'acheter.
» Celui-ci m'a beaucoup intéiessé, comme rédaction
simple et pratique et comme prix ; mais je lui re-
proche de ne pas paraître plus souvent (au moins tous
les quinze jours).
» Je comprends très bien qu'en ce moment la colla-
boration doit être très restreinte, mais ne croyez-vous
pas qu'après les hostilités ce serait un grand élément
de propagande en vue de la défense et le développe-
ment des petites industries en France, que de le faire
paraître tous les quinze jours et même le prix augmenté
de 10 à 20 et 25 centimes même.
» Les petits patrons et amateurs, l'ouvrier même,
sont bien à la. portée de cette dépense, je suppose,
et cela faciliterait votre tâche.
» Votre article 1' « Aiguillage », du numéro 71,
est de mon avis.
» Quelles que soient vos vues pour l'avenir, je con-
sidère que votre journal, pour l'instant même est bien
placé pour faire oeuvre de propagande anti-boche et
anti-neutre~bocli,e...
» Vous vous feriez l'écho des petites industries privées
de chambre ou petites usines, qui peuvent se créer,
par suite des besoins de demain.
» Pour ma part, retiré de la pharmacie, petit l'en-
tier et aimant tout ce qui a trait à l'industrie méca-
nique, de préférence, je ne .cherche, pour après la
guerre, qu'à être éclairé, initié dans une branche à
exploiter chez moi, à la campagne (presque en faubourg
d'une grande ville), sous forme d'un petit atelier ou
d'une petite usine.
» Si je puis disposer et hasarder quelques sous, quel
est l'ami qui ne demandera pas mieux, ensuite, que
devenir, avec moi, un associé, qu'il soit par exemple
ou notaire, ou gros propriétaire, ou gros bonnet de
l'endroit, etc. Alors, la grosse affaire survient pour
le pays. Mais, voilà le hic ? Quoi faire ? Q.uolle
branche . ? Qu'est-ce qui peut se commencer petite-
ment ? J'espère que. la lecture de vos aneieoines séries
m'ouvriront la voie à suivre, ou bien, vos conseils par-
ticuliers.
» Vous verrez i'oeuvre de propagande qu'il y aurait à
faire par votre journal ; car j'ai l'audace (excusez-
moi de vous poser la- question), mais combien d'autres,
dans le genre de celui de 1' a aiguillage », n'osent
pas, ne pensent pas et ouvriraient les yeux...
» C'est le moment, je crois, plus que jamais, car
la lutte ne .sera pas finie lorsque les armes seront à
bas, et c'est, j'en suis sûr, aussi votre avis. »
Il m'est facile de répondre, point pour point, à mon
honorable correspondant.
D'abord, ce ne sont pas les collaborateurs qui nous
manquent pour augmenter notre périodicité. ]\"otre ser-
vice de rédaction actuel pourrait, s'il en était besoin,
assurer la copie d'un journal scientifique quotidien de
vingt pages.
Seules les circonstances présentes, en particulier le
prix élevé des matières premières et de la main-d'oeuvre
comme nous le disons a-il leurs (voir notre boîte au:/
lettres) sont les causes immédiates de cette nécessité de
parution éloignée que nous avons plus hâte que n'importe
qui de modifier le plus tôt possible. A tous de nous
y aider. Nous voulons de plus en plus gagner de lecteurs,
mais nous nous défendons d'augmenter le prix de notre
numéro;
Comme nous l'indiquons dans notre but (Vulgariser
les procédés scientifiques en vue de la gronde lutte
économique), tous nos efforts tendront à conseiller, à
encourager tous ceux qui désirent,, par la volonté, le
travail, sortir de leur ornière. Nous combattrons sans
relâche ce manque de décision, cette crainte de res-
ponsabilité qui faisait qu'avant la guerre des milliers
de Français se contentaient d'être des humbles em-
ployés ou ouvriers de patrons Allemands qui, eux, ne
craignaient pas de s'établir chez nous et de faire servir
la. sueur française à l'édification de fortunes souvent
énormes, dont ils pouvaient, ensuite, aller jouir en
paix dans quelques villas fleuries des bords de la
Sprée ou du Weser.
La guerre, heureusement, nous a ouvert les yeux ;
après la victoire, le Boche et tout ce qui en. émanait
sera à remplacer partout et c'est dès maintenant que
ceux, qui" le peuvent doivent s'y a4fcler.
Aujourd'hui, plus que jamais, on a l'air d'oublier
en France ce vieil adage du bonhomme La Fontaine :
« Ce sont les fonds qui manquent, le moins. » On
croit qu'il faut des capitaux formidables pour lancer
une affaire, lutter contre la concurrence, en un mot,
réusir. Erreur ; à part certaines industries qui ré-
clament mi outillage onéreux; il en est une foule
d'autres qui peuvent se commencer en petit avec fouies
chances de succès. Je pourrais citer quantité de grandes
soeitétés qui ont été formées par des promoteurs d'en-
treprises parfis de rien et: voulant, après fortune faite,
se décharger du labeur, tout en. gardant une bonne
part dans l'affaire.
.11 n'est pour ainsi dire pas de petit village où un
homme intelligent, actif et, surtout; sobre, ne puisse
créer une industrie, un commerce ou ajouter quelques
brandies à ceux qu'il axovee déjà. Que. faire ?
demande l'auteur de la lettre et d'autres comme lui.
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