Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1932-10-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 14 octobre 1932 14 octobre 1932
Description : 1932/10/14 (N317). 1932/10/14 (N317).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571605c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
7' ANNEE. — N” 317.
LE NUMERO t. 48 CENTIMES.
VENDREDI 14 OCTOBRE 1932.
Organe Régional
du Bloc Ouvrier et Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Froiétaire
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
La population de St-Vigor déjoue les manœuvies
de Bureau et Guillard contre notre camarade Le Gorre
Discréditer les militants révolutionnaires pour
atteindre à travers leur personne les organisa
tions auxquelles ils appartiennent, telle est
la politique des Bureau et Guillard, adver
saires déterminés des ouvriers et petits paysans
et défenseurs des exploiteurs.
Dans le Prolétaire de la semaine dernière
nous avons vu qu’avant même que nos cama
rades Le Corre fussent nommés instituteurs à
Saint-Vigor, la réaction du canton de Saint-
Romain fonda une soi-disant Association de
Chefs de Famille destinée à les combattre.
Nous avons vu comment, en pleine période
électorale, les chefs de cette association ré
clamèrent du préfet et de l’inspecteur d’A-
cadémie le déplacement de nos camarades
et suscitèrent de la part de quelques parents,
relativement à l’enseignement donné par eux,
des plaintes dont une enquête faite par l’ins
pecteur primaire montra toute la fausseté.
N’obtenant pas satisfaction à cause de leur
maladresse, ils jouèrent alors le grand jeu.
Etant tous conseillers municipaux, ils firent
démissionner le Conseil municipal, sauf le
maire qui, malgré leurs pressions répétées, se
refusa dignement à les suivre. Puis, le 20
septembre, ils firent venir le député réaction
naire Bureau chez Dubbc, vice-président de
l’Association. Là, pendant 2 heures, M. le
rapporteur du budget de la marine de guerre
put palabrer devant les 11 démissionnaires
du Conseil. Le 29 septembre, en compagnie
du conseiller général Guillard (gros exploi
teur ieïiien et directeur de 1 conscience de
l’Echo de Saint-Romain), ils se rendirent
à la préfecture et à l’inspection académique.
Enfin, le 2 octobre, par voie de tracts et du
Journal de Fécamp (parce que c’est à Fé-
camp, dans la 3 e circonscription du Havre que
notre Parti a obtenu le plus de voix), ils 1 an-
cèrent le mot d’ordre de grève scolaire pour
le 3 octobre.
Et bien, malgré leur agitation fébrile et
le calme observé par nos camarades, leur
grève a échoué lamentablement.
Le jour de la rentrée, i! y eut dans la
classe de Le Ccrre 33 présents sur un effec
tif de 45, et le lendemain 36. Chez sa fem
me, 32 présents sur un effectif de 48, et le
lendemain 36.
>-«•#«*-<-
Un bel exemple de front-unique
Des résultats Immédiats
Les travailleurs de chez « Jaeger »
en grève
Les ouvriers et paysans de Saint-Vigor
n ont pas cédé au chantage, lis n’ont pas ac
cepté de servir de masse de manoeuvre aux
Bureaux, Guillard, Duboc, Lesage, Ha-
quet...
Deux pères de famille qui avaient signé
une plainte contre nos camarades ont envoyé
dès le premier jour leurs enfants à l’école.
N est-ce pas là la preuve évidente qu’ils
avaient été 1 objet d’une pression éhontée ou
qu’ils avaient été trompés ?
Sentant qu ils n ont pas la majorité de la
population derrière eux, les intrigants envi
sagent déjà de retirer leur démission de con
seiller pour se maintenir coûte que coûte con
tre cette majorité.
Les pantins de Bureau ont réclamé une
nouvelle enquête. Celle-ci a eu lieu le 10
octobre. Elle ne fait que confirmer la pre
mière et souligner le ridicule de ceux qui
Font réclamé.
Fait significatif : dans les plaintes articu
lées contre Le Corre on reproche à notre
camarade d avoir dit à ses élèves qu’en cas
de guerre « il 11 e faudrait pas partir ». On
voit là la vraisemblance d’une telle accusa
tion quand on sait que notre Parti est contre
1 objection de conscience !
Pour se venger, les dirigeants de l’Asso
ciation cherchent avec une bonté infinie et
bien chrétienne à atteindre dans leurs moyens
d existence, le maire Thomas, qui est bou
langer, et un petit commerçant qui a envoyé
sa petite ni le en classe. Ils leur ont signifié
qu’ils ne seraient plus leurs clients. Un jour
nalier, odieusement exploité par Duboc, s’est
vu retirer le repos de l’après-midi pour avoir,
contre la volonté de son patron, envoyé sa
petite fille à l’école.
Les Bureau, Guillard, Duboc, Lesage se
disent ennemis de la dictature, mais ils la,
pratiquent... contre les ouvriers ou leurs dé
fenseurs.
Alors que les gendarmes sévissent avec
sauvagerie contre les « prolos » quand ceux-
ci se mettent en grève contre leur patron
rapace, bien que prévenus, ils n’ont pas en
core fait leur apparition dans Saint-Vigor.
L abbé Haquet et ses complices Duboc,
Lesage peuvent dormir tranquilles sur leurs
deux oreilles. Quant à Bureau et Guillard,
n en parlons pas.
Pour chasser cette tourbe politicienne et
défendre les camarades qui sont poursuivis
par leur vindicte, réalisons dans tous les do
maines le front uni pour l’action.
La nanti i la guerre
Chez Schneider h Harflenr
La vigilance des ouvriers ne doit pas s’at
ténuer un seul instant.
Pendant que des milliers d’ouvriers chô
ment, souffrent de la misère ainsi que leurs
femmes et leurs enfants, chez Schneider,
USINE DE GUERRE, on travaille à plein
rendement.
Au montage, au décolletage, les ouvriers
font 10 heures par jour. La raison ?
En ce moment on fabrique des canons de
105, et 4 obusiers pour le Japon. On parle
de 6 batteries.
Pour la Pologne :
On fabrique des canons de 105.
14 batteries d’une part et 10 batteries
d’autre part, dont 8 batteries déjà ont été
expédiées
PI us 1Ô batteries de 155.
Pour la France de Herriot-Meyer-BIum-
Boncour, 28 batteries de 75.
Pour l’Argentine :
Schneider fabrique des 75, des 105, des
155.
Pour le Brésil :
On travaille fébrilement à une commande
de 20.000 obus.
Ces chiffres n’ont guère gesoin de com
mentaires.
Ils indiquent aux ouvriers de toutes ten
dances qu’il est grand temps qu’ils s’organi
sent.
Ouvriers, socialistes, confédérés, autono
mes, anarchistes, chrétiens et sans parti, sans
perdre de temps, sur la base du manifeste
d Amsterdam, tous dans vos comités de lutte
contre la guerre impérialiste.
4 U POINTE DU COUTEAU
Le front unique à Tilloy
DANS LES JUPONS
Travailleurs,
il faut arracher
l'amnistie générale
S Pour tous les lutteurs contre la z
S guerre impérialiste et contre la guer- «j»
Z re rie rapine coloniale
| il faut arracher à la répression |
Z Albert COSTENTIN, condamnés
S sur un faux policier, poursuivi sous Z
Z le régime Tardieu, condamné sous le Z
Z ministère de gauche Herriot-Boncour S
Z qui cependant avaient promis l’am- Z
Z nistie. S
■j» Darius LE CORRE, poursuivi pour S
S avoir dénoncé les préparatifs de guer- Z
S re du gouvernement et avoir indiqué Z
~ la voie du prolétariat en cas de con- z
S flit. Traqué par la réaction blanche z
“ de St-Vigor-d’Imonville.
S®
£ PASCALLINI, douanier autonome ™
Z du Havre,
— Victime de la provocation et du «■
•jjj mensonge. —
jjjjj C A R N, révoqué des douanes, pour £
S avoir fait des démarches pour aller £
£ au congrès d’Amsterdam.
S II faut arracher aux griffes imperia- Z
S listes tous ceux qu’elle a enfermés et Z
Z mis dans l’illégalité pour avoir lutté Z
S contre la guerre.
Z LUTTER CONTRE LA REPRES- E
Z SI O N C’EST LUTTER CONTRE S
s la guerre. i
Mies aspects iis la misère
AU HAVRE
lW»HBismgBiaiBI»lBlHB|B|B|iiaiBIBII>
Depuis le 7 octobre, les travailleurs de chez
« Jaeger », industrie parisienne, sont en grè- j
ve. Imitant nos camarades du textile de Oissel, 1
sans distinction de tendance, d’opinion et d’or. ;
ganisation, ils réalisèrent un large front uni- !
que ; un comité de grève fut nommé, un cahier
de revendications élaboré et la grève est dé- 1
clanchée.
Au 3 e jour de grève, après avoir tenu dans
l’usine même, des résultats sont atteints : j
1° La Direction a accepté la discussion
avec le personnel ;
2° Elle a accordé 1 heure et demie au
lieu d’une heure pour le repas de midi et le
pointage, de midi supprimé ;
3° Fourniture de bleus, de tabliers pour
les vernisseurs, décapeurs, nickeleurs ;
4° Suppression de l’intégration du temps
de nettoyage pour les régleurs ;
5° Fourniture de lait bouilli pour les bi
joutiers, nickeleurs, décapeurs, polisseurs ; j
6 ,J Abrogation des heures pour aller aux |
W.-C. pour les employés.
Les ouvriers sont décidés à arracher plus :,
empêcher toute diminution de salaire. Un tel j
front unique, qui doit servir d’exemple pour
tous les travailleurs, peut permettre ce résul
tat supplémentaire.
Travailleurs des produits chimiques, du
textile, du bâtiment, cheminots, fonctionnai
res, membres des syndicats confédérés, auto
nomes, unitaires, menacés de diminution de
salaires, de chômage, de misère et de guerre,
n’est-i! pas possible, malgré vos divergeances
et n’envisageant que vos conditions d’exis
tence et de travail, de réaliser un tel front
unique ? Si, cela est possible, si chaque ca
marade veut comprendre la gravité de l’heure,
la nécessité d’avoir des masses de plus en
plus denses, debout, pour la lutte et parler le
langage qui convient au front unique.
J. Rivière.
XV e ANNIVERSAIRE
DE LA
REVOLUTION RUSSE
Les impérialistes préparent la guer
re, montent des complots, assassinent
pour justifier leur attaque contre l’L T .
R. S. S.;
L’U. R. S. S., seule force la paix.
Les pays capitalistes sèment la mi
sère, la ruine et la guerre.
L’Union soviétique édifie le socia
lisme.
c
TRAVAILLEURS,
Pour fêter le XV e Anniversaire de
la prise du pouvoir par les ouvriers
et paysans russes;
Pour soutenir et défendre le socia
lisme victorieux en U. R. S. S.;
Contre les préparatifs de guerre
anti-soviétique;
Pour la libération de tous les lut
teurs contre la guerre impérialiste.
Assistez aux Meetings du XV 0 An
niversaire qui auront lieu :
Mercredi 26 Octobre, à St-Etienne-
du-Rouvray;
Jeudi 27 Octobre, à Maromme.
Vendredi 28 Octobre, à Darnétal;
Samedi 29 Octobre, à Grand-Que-
villy;
Jeudi 3 Novembre, au Havre;
Vendredi 4 Novembre, à Sotteyille
et à Petit-Quevilly;
Samedi 5 Novembre, à bouviers;
Dimanche 6 Novembre, à Oissel,
Vallée du Caillv, Evreux.
BIBiBIIIIIIIIIBIfllfllBIBIBIBlfllBIBIB!
Le Congrès contre la guerre, ? Peuh !
Vous n allez tout de même pas demander
à Tilloy, patriote avec la peau des autres de j
14 à 18, de participer ou même de ne pas
saboter pareille chose.
Tout le monde sait que Tilloy Eugène fut
pendant la dernière des dernières, préposé au *
maintien du moral branlant de l’arrière et ,
qu’il s’en acquitta à merveille, sans blessure,
rendons-en grâce au bon Dieu de Chasianet . 1
Tout le monde sait que le patriote Tilloy
Eugène n’a pas de plus grande joie\ que de ‘
faire des discours enflammés dans les con
grès\ d’anciens combattants.
Et il est Volontaire pour remettre ça der
rière la bannière Jeanne d’Arc du guignol
Herriot. Dansi les mêmes conditions, natu
rellement.
N’a-t-il pas, avec M. de Luart et M.
Blondel, voté la confiance au gouvernement
actuel ?
Premier geste.
Tilloy va vile. Il est tellement content d’a
voir enfin ramené un 'homme d’esprit (/) au
Conseil Général qui., en raison de ses priva
tions sur ce point, lui fait fête ! On mange
son avoine où on la trouve.
Tilloy fait front unique.
L’autre four, il a appliqué le principe
sfio de la présence.
Il a participé à la séance solennelle d’ou
verture des tribunaux qui ont fonctionné cette
semaine contre Le Corre et qui ont condam
né Rivière, Monneraie, Costentin et aussi tant
de pauvres bougres qui ne s’appelaient pas
Béranger.
Eugène Tilloy, socialiste, qui a manifesté
dans la rue contre la bourgeoisie et sa justice,
mais il y a 20 ans de cela, a fait front uni
que dans les jupons de Monseigneur Dubois
de Mirabelle et de Monsieur le Procureur
Général.
Qui trouvera mieux comme action révolu
tionnaire ?
Tilloy, aux côtés de l’archevêque et du
général Trousson, a fêté la justice ousiri-
carde qui laisse courir les banquiers escrocs
et condamne sans vouloir les entendre et sur
faux témoignages les militants qui dénoncent
ta guerre impérialiste.
Alors, vous, les ouvriers socialistes, les
cheminots, les membres de la section socia
liste, ça vous va, ce genre de collaboration ?
Non, ça ne vous va pas. Vous n’en vou
lez pas. Mais il faut le dire tout haut.
Et il faut dire si nous avons raison de dé
noncer de tels chefs socialistes qui préparent
Pour qui veut se donner la peine d obser
ver et d’interroger, la misère profonde qui
sévit actuellement transpire par tous les pores
de la vie.
Les scènes de la rue sont, à cet égard,
tout à fait caractéristiques Aux abords des
lieux de pointages, à Franklin, à F leurus, le
spectacle qu’offre la masse des chômeurs est
indicatif.
Combien, parmi ces camarades, visages
émaciés, l’air découragés, quelques-uns dé
guenillés, cheveux démesurément longs,- bar
bes mal rasées, qui s’en vont à travers les
rues de la ville tout en dévorant un faméli
que casse-croûte.
Certains, pour la ième fois depuis des
mois se dirigent avec une étincelle d’espoir
vers les usines ou les chantiers en quête d’un
emploi problématique.
D’autres se dirigent vers la jetée, lieu de
promenade qui est pour les Havrais ce que
la Cannebière est aux « gensses » de Mar
seille.
Encore faut-il souligner que cet été, la
flicaille les en. chassait impitoyablement, la
plage n’étant pas faite pour les malheureux.
Les chômeurs'se rabattent maintenant vers
la gare, c’est une attraction nouvelle, cette
mauvaise bâtisse flambant neuf, mais là en
core on les chasse, de même que l’on chasse
les charbonniers du quai Colbert _
Par mesure d’économie, surtout par néces
sité, beaucoup de chômeurs vont à la pêche
à la rocaille, aux moules, aux coques.
Les chômeurs se heurtent au veto de la
municipalité et souvent aux poings des flics
du port autonome.
Il n’est pas rare qu’ils soient par dessus le
marché gratifiés d’une contravention.
Mesure de précaution sanitaire, prétend-on.
Possible, les moules à cause du mazout dont
elles sont imprégnées ne sont pas toujours
saines (les moules de la municipalité qui ont
pondu le décret, sont-elles plus saines ?).
Les « coques », enfouies dans la vase ne
sont pas atteintes par le mazout et ne sont
par conséquent pas empoisonnées.
Pourtant on arrête au pont les chômeurs
qui se sont donnés la peine de les pêcher.
Qu’importe si les gosses mangent du pain sec
à la maison. Fl ic autonome est sans pitié.
Lire la suite en 4 e page.
La répression
fait partie du plan d’attaque
du gouvernement
et de ses préparatifs de guerre
Les travailleurs lui feront échec.
par la front unique
Costentin condamné à 2 ans de pri
son et à 1.000 francs d’amende. Carn,
douanier autonome du Haüre f révo
qué. Le Corre poursuivi et dont le ju
gement est reporté au 20 décembre
grâce à la pression faite par la classe
ouvrière.
Tel est le bilan de la répression dans
cette dernière période dans notre ré
gion.
Pendant que les chefs socialistes er
gotent et tentent de saboter le Congrès
d’/imsterdam et ses mots d ordre, la
bourgeoisie abat ses griffes sur les
meilleurs lutteurs contre la guerre im
périaliste.
N’est-elle pas là la preuve que /’ im
périalisme prépare fébrilement la
guerre anti-soviétique ?
A tout prix, avec mille provoca
tions, elle emprisonne, poursuit les
militants quelle sent dangereux et
quelle craint pour sa sécurité, pen
dant quelle laisse en liberté « les faus
saires du 2 e Bureau », les fabricants de
complots contre-révolutionnaires.
Si la répression sévit chez les fonc
tionnaires, c’est que le gouvernement
de gauche prépare la diminution de
leur traitement.
La Vague de répression féroce qui
sévit actuellement sur les organisa
tions et les militants d’avant-garde
« fait partie intégrante du plan d’atta
que gouvernemental ».
La répression qui sévit actuellement
c’est le prélude de la réduction des
traitejnents de 5 % à 10 %.
C’est l’attaque contre les retraités
anciens combattants.
C’est la suppression des pensions à
faible taux.
C’est la diminution massive des sa
laires.
C’est aussi la radiation du fonds de
chômage et sa réduction.
Pendant qu’on laisse intacts les mil
liards du budget de guerre et de po
lice.
Les travailleurs doivent immédiate
ment réagir en faisant le front unique
sur la base des revendications immé
diates .
Ouvriers socialistes et chrétiens,
inorganisés, confédérés et unitaires,
le Parti Communiste vous appelle à la
lutte commune avec les communistes.
Il faut faire échec aux mesures ra
paces prises par le gouvernement. Il
faut arracher de ses griffes ceux qui
Vous indiquent chaque jour le chemin
de la lutte libératrice.
l’Union sacrée du massacre et fêtent déji
l’Union sacrée de la répression, dans un P a
lais de Justice qui a déjà tant vu de preuves
qu’il n’y a qu’une justice de classe au ser
vice des possédants.
Salsenach.
•ot»
L’U. B. $. S. et la paix
D’autres vous exposeront les réalisations
du plan quinquennal, vous diront l’effort in
cessant d’un peuple immense mû d’une seule
idée, tendant vers un seu 1 but : Piatilefka.
La Révolution est sortie de la guerre. De
puis trois ans les prolétaires s’égorgeaient
sans savoir pourquoi. Les capitalistes eux,
tenaient une conférence sur les Buts de
guerre ? Nous savons depuis quels étaient ces
buts_ Déjà des millions de morts, des pays
entiers ravagés !
Cependant la ronde sanglante continue, et
les mères voient leurs enfants dévorés. Les
mères doivent sentir leur cœur battre d’a
mour et de reconnaissance pour le peuple
LE NUMERO t. 48 CENTIMES.
VENDREDI 14 OCTOBRE 1932.
Organe Régional
du Bloc Ouvrier et Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Froiétaire
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
La population de St-Vigor déjoue les manœuvies
de Bureau et Guillard contre notre camarade Le Gorre
Discréditer les militants révolutionnaires pour
atteindre à travers leur personne les organisa
tions auxquelles ils appartiennent, telle est
la politique des Bureau et Guillard, adver
saires déterminés des ouvriers et petits paysans
et défenseurs des exploiteurs.
Dans le Prolétaire de la semaine dernière
nous avons vu qu’avant même que nos cama
rades Le Corre fussent nommés instituteurs à
Saint-Vigor, la réaction du canton de Saint-
Romain fonda une soi-disant Association de
Chefs de Famille destinée à les combattre.
Nous avons vu comment, en pleine période
électorale, les chefs de cette association ré
clamèrent du préfet et de l’inspecteur d’A-
cadémie le déplacement de nos camarades
et suscitèrent de la part de quelques parents,
relativement à l’enseignement donné par eux,
des plaintes dont une enquête faite par l’ins
pecteur primaire montra toute la fausseté.
N’obtenant pas satisfaction à cause de leur
maladresse, ils jouèrent alors le grand jeu.
Etant tous conseillers municipaux, ils firent
démissionner le Conseil municipal, sauf le
maire qui, malgré leurs pressions répétées, se
refusa dignement à les suivre. Puis, le 20
septembre, ils firent venir le député réaction
naire Bureau chez Dubbc, vice-président de
l’Association. Là, pendant 2 heures, M. le
rapporteur du budget de la marine de guerre
put palabrer devant les 11 démissionnaires
du Conseil. Le 29 septembre, en compagnie
du conseiller général Guillard (gros exploi
teur ieïiien et directeur de 1 conscience de
l’Echo de Saint-Romain), ils se rendirent
à la préfecture et à l’inspection académique.
Enfin, le 2 octobre, par voie de tracts et du
Journal de Fécamp (parce que c’est à Fé-
camp, dans la 3 e circonscription du Havre que
notre Parti a obtenu le plus de voix), ils 1 an-
cèrent le mot d’ordre de grève scolaire pour
le 3 octobre.
Et bien, malgré leur agitation fébrile et
le calme observé par nos camarades, leur
grève a échoué lamentablement.
Le jour de la rentrée, i! y eut dans la
classe de Le Ccrre 33 présents sur un effec
tif de 45, et le lendemain 36. Chez sa fem
me, 32 présents sur un effectif de 48, et le
lendemain 36.
>-«•#«*-<-
Un bel exemple de front-unique
Des résultats Immédiats
Les travailleurs de chez « Jaeger »
en grève
Les ouvriers et paysans de Saint-Vigor
n ont pas cédé au chantage, lis n’ont pas ac
cepté de servir de masse de manoeuvre aux
Bureaux, Guillard, Duboc, Lesage, Ha-
quet...
Deux pères de famille qui avaient signé
une plainte contre nos camarades ont envoyé
dès le premier jour leurs enfants à l’école.
N est-ce pas là la preuve évidente qu’ils
avaient été 1 objet d’une pression éhontée ou
qu’ils avaient été trompés ?
Sentant qu ils n ont pas la majorité de la
population derrière eux, les intrigants envi
sagent déjà de retirer leur démission de con
seiller pour se maintenir coûte que coûte con
tre cette majorité.
Les pantins de Bureau ont réclamé une
nouvelle enquête. Celle-ci a eu lieu le 10
octobre. Elle ne fait que confirmer la pre
mière et souligner le ridicule de ceux qui
Font réclamé.
Fait significatif : dans les plaintes articu
lées contre Le Corre on reproche à notre
camarade d avoir dit à ses élèves qu’en cas
de guerre « il 11 e faudrait pas partir ». On
voit là la vraisemblance d’une telle accusa
tion quand on sait que notre Parti est contre
1 objection de conscience !
Pour se venger, les dirigeants de l’Asso
ciation cherchent avec une bonté infinie et
bien chrétienne à atteindre dans leurs moyens
d existence, le maire Thomas, qui est bou
langer, et un petit commerçant qui a envoyé
sa petite ni le en classe. Ils leur ont signifié
qu’ils ne seraient plus leurs clients. Un jour
nalier, odieusement exploité par Duboc, s’est
vu retirer le repos de l’après-midi pour avoir,
contre la volonté de son patron, envoyé sa
petite fille à l’école.
Les Bureau, Guillard, Duboc, Lesage se
disent ennemis de la dictature, mais ils la,
pratiquent... contre les ouvriers ou leurs dé
fenseurs.
Alors que les gendarmes sévissent avec
sauvagerie contre les « prolos » quand ceux-
ci se mettent en grève contre leur patron
rapace, bien que prévenus, ils n’ont pas en
core fait leur apparition dans Saint-Vigor.
L abbé Haquet et ses complices Duboc,
Lesage peuvent dormir tranquilles sur leurs
deux oreilles. Quant à Bureau et Guillard,
n en parlons pas.
Pour chasser cette tourbe politicienne et
défendre les camarades qui sont poursuivis
par leur vindicte, réalisons dans tous les do
maines le front uni pour l’action.
La nanti i la guerre
Chez Schneider h Harflenr
La vigilance des ouvriers ne doit pas s’at
ténuer un seul instant.
Pendant que des milliers d’ouvriers chô
ment, souffrent de la misère ainsi que leurs
femmes et leurs enfants, chez Schneider,
USINE DE GUERRE, on travaille à plein
rendement.
Au montage, au décolletage, les ouvriers
font 10 heures par jour. La raison ?
En ce moment on fabrique des canons de
105, et 4 obusiers pour le Japon. On parle
de 6 batteries.
Pour la Pologne :
On fabrique des canons de 105.
14 batteries d’une part et 10 batteries
d’autre part, dont 8 batteries déjà ont été
expédiées
PI us 1Ô batteries de 155.
Pour la France de Herriot-Meyer-BIum-
Boncour, 28 batteries de 75.
Pour l’Argentine :
Schneider fabrique des 75, des 105, des
155.
Pour le Brésil :
On travaille fébrilement à une commande
de 20.000 obus.
Ces chiffres n’ont guère gesoin de com
mentaires.
Ils indiquent aux ouvriers de toutes ten
dances qu’il est grand temps qu’ils s’organi
sent.
Ouvriers, socialistes, confédérés, autono
mes, anarchistes, chrétiens et sans parti, sans
perdre de temps, sur la base du manifeste
d Amsterdam, tous dans vos comités de lutte
contre la guerre impérialiste.
4 U POINTE DU COUTEAU
Le front unique à Tilloy
DANS LES JUPONS
Travailleurs,
il faut arracher
l'amnistie générale
S Pour tous les lutteurs contre la z
S guerre impérialiste et contre la guer- «j»
Z re rie rapine coloniale
| il faut arracher à la répression |
Z Albert COSTENTIN, condamnés
S sur un faux policier, poursuivi sous Z
Z le régime Tardieu, condamné sous le Z
Z ministère de gauche Herriot-Boncour S
Z qui cependant avaient promis l’am- Z
Z nistie. S
■j» Darius LE CORRE, poursuivi pour S
S avoir dénoncé les préparatifs de guer- Z
S re du gouvernement et avoir indiqué Z
~ la voie du prolétariat en cas de con- z
S flit. Traqué par la réaction blanche z
“ de St-Vigor-d’Imonville.
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£ PASCALLINI, douanier autonome ™
Z du Havre,
— Victime de la provocation et du «■
•jjj mensonge. —
jjjjj C A R N, révoqué des douanes, pour £
S avoir fait des démarches pour aller £
£ au congrès d’Amsterdam.
S II faut arracher aux griffes imperia- Z
S listes tous ceux qu’elle a enfermés et Z
Z mis dans l’illégalité pour avoir lutté Z
S contre la guerre.
Z LUTTER CONTRE LA REPRES- E
Z SI O N C’EST LUTTER CONTRE S
s la guerre. i
Mies aspects iis la misère
AU HAVRE
lW»HBismgBiaiBI»lBlHB|B|B|iiaiBIBII>
Depuis le 7 octobre, les travailleurs de chez
« Jaeger », industrie parisienne, sont en grè- j
ve. Imitant nos camarades du textile de Oissel, 1
sans distinction de tendance, d’opinion et d’or. ;
ganisation, ils réalisèrent un large front uni- !
que ; un comité de grève fut nommé, un cahier
de revendications élaboré et la grève est dé- 1
clanchée.
Au 3 e jour de grève, après avoir tenu dans
l’usine même, des résultats sont atteints : j
1° La Direction a accepté la discussion
avec le personnel ;
2° Elle a accordé 1 heure et demie au
lieu d’une heure pour le repas de midi et le
pointage, de midi supprimé ;
3° Fourniture de bleus, de tabliers pour
les vernisseurs, décapeurs, nickeleurs ;
4° Suppression de l’intégration du temps
de nettoyage pour les régleurs ;
5° Fourniture de lait bouilli pour les bi
joutiers, nickeleurs, décapeurs, polisseurs ; j
6 ,J Abrogation des heures pour aller aux |
W.-C. pour les employés.
Les ouvriers sont décidés à arracher plus :,
empêcher toute diminution de salaire. Un tel j
front unique, qui doit servir d’exemple pour
tous les travailleurs, peut permettre ce résul
tat supplémentaire.
Travailleurs des produits chimiques, du
textile, du bâtiment, cheminots, fonctionnai
res, membres des syndicats confédérés, auto
nomes, unitaires, menacés de diminution de
salaires, de chômage, de misère et de guerre,
n’est-i! pas possible, malgré vos divergeances
et n’envisageant que vos conditions d’exis
tence et de travail, de réaliser un tel front
unique ? Si, cela est possible, si chaque ca
marade veut comprendre la gravité de l’heure,
la nécessité d’avoir des masses de plus en
plus denses, debout, pour la lutte et parler le
langage qui convient au front unique.
J. Rivière.
XV e ANNIVERSAIRE
DE LA
REVOLUTION RUSSE
Les impérialistes préparent la guer
re, montent des complots, assassinent
pour justifier leur attaque contre l’L T .
R. S. S.;
L’U. R. S. S., seule force la paix.
Les pays capitalistes sèment la mi
sère, la ruine et la guerre.
L’Union soviétique édifie le socia
lisme.
c
TRAVAILLEURS,
Pour fêter le XV e Anniversaire de
la prise du pouvoir par les ouvriers
et paysans russes;
Pour soutenir et défendre le socia
lisme victorieux en U. R. S. S.;
Contre les préparatifs de guerre
anti-soviétique;
Pour la libération de tous les lut
teurs contre la guerre impérialiste.
Assistez aux Meetings du XV 0 An
niversaire qui auront lieu :
Mercredi 26 Octobre, à St-Etienne-
du-Rouvray;
Jeudi 27 Octobre, à Maromme.
Vendredi 28 Octobre, à Darnétal;
Samedi 29 Octobre, à Grand-Que-
villy;
Jeudi 3 Novembre, au Havre;
Vendredi 4 Novembre, à Sotteyille
et à Petit-Quevilly;
Samedi 5 Novembre, à bouviers;
Dimanche 6 Novembre, à Oissel,
Vallée du Caillv, Evreux.
BIBiBIIIIIIIIIBIfllfllBIBIBIBlfllBIBIB!
Le Congrès contre la guerre, ? Peuh !
Vous n allez tout de même pas demander
à Tilloy, patriote avec la peau des autres de j
14 à 18, de participer ou même de ne pas
saboter pareille chose.
Tout le monde sait que Tilloy Eugène fut
pendant la dernière des dernières, préposé au *
maintien du moral branlant de l’arrière et ,
qu’il s’en acquitta à merveille, sans blessure,
rendons-en grâce au bon Dieu de Chasianet . 1
Tout le monde sait que le patriote Tilloy
Eugène n’a pas de plus grande joie\ que de ‘
faire des discours enflammés dans les con
grès\ d’anciens combattants.
Et il est Volontaire pour remettre ça der
rière la bannière Jeanne d’Arc du guignol
Herriot. Dansi les mêmes conditions, natu
rellement.
N’a-t-il pas, avec M. de Luart et M.
Blondel, voté la confiance au gouvernement
actuel ?
Premier geste.
Tilloy va vile. Il est tellement content d’a
voir enfin ramené un 'homme d’esprit (/) au
Conseil Général qui., en raison de ses priva
tions sur ce point, lui fait fête ! On mange
son avoine où on la trouve.
Tilloy fait front unique.
L’autre four, il a appliqué le principe
sfio de la présence.
Il a participé à la séance solennelle d’ou
verture des tribunaux qui ont fonctionné cette
semaine contre Le Corre et qui ont condam
né Rivière, Monneraie, Costentin et aussi tant
de pauvres bougres qui ne s’appelaient pas
Béranger.
Eugène Tilloy, socialiste, qui a manifesté
dans la rue contre la bourgeoisie et sa justice,
mais il y a 20 ans de cela, a fait front uni
que dans les jupons de Monseigneur Dubois
de Mirabelle et de Monsieur le Procureur
Général.
Qui trouvera mieux comme action révolu
tionnaire ?
Tilloy, aux côtés de l’archevêque et du
général Trousson, a fêté la justice ousiri-
carde qui laisse courir les banquiers escrocs
et condamne sans vouloir les entendre et sur
faux témoignages les militants qui dénoncent
ta guerre impérialiste.
Alors, vous, les ouvriers socialistes, les
cheminots, les membres de la section socia
liste, ça vous va, ce genre de collaboration ?
Non, ça ne vous va pas. Vous n’en vou
lez pas. Mais il faut le dire tout haut.
Et il faut dire si nous avons raison de dé
noncer de tels chefs socialistes qui préparent
Pour qui veut se donner la peine d obser
ver et d’interroger, la misère profonde qui
sévit actuellement transpire par tous les pores
de la vie.
Les scènes de la rue sont, à cet égard,
tout à fait caractéristiques Aux abords des
lieux de pointages, à Franklin, à F leurus, le
spectacle qu’offre la masse des chômeurs est
indicatif.
Combien, parmi ces camarades, visages
émaciés, l’air découragés, quelques-uns dé
guenillés, cheveux démesurément longs,- bar
bes mal rasées, qui s’en vont à travers les
rues de la ville tout en dévorant un faméli
que casse-croûte.
Certains, pour la ième fois depuis des
mois se dirigent avec une étincelle d’espoir
vers les usines ou les chantiers en quête d’un
emploi problématique.
D’autres se dirigent vers la jetée, lieu de
promenade qui est pour les Havrais ce que
la Cannebière est aux « gensses » de Mar
seille.
Encore faut-il souligner que cet été, la
flicaille les en. chassait impitoyablement, la
plage n’étant pas faite pour les malheureux.
Les chômeurs'se rabattent maintenant vers
la gare, c’est une attraction nouvelle, cette
mauvaise bâtisse flambant neuf, mais là en
core on les chasse, de même que l’on chasse
les charbonniers du quai Colbert _
Par mesure d’économie, surtout par néces
sité, beaucoup de chômeurs vont à la pêche
à la rocaille, aux moules, aux coques.
Les chômeurs se heurtent au veto de la
municipalité et souvent aux poings des flics
du port autonome.
Il n’est pas rare qu’ils soient par dessus le
marché gratifiés d’une contravention.
Mesure de précaution sanitaire, prétend-on.
Possible, les moules à cause du mazout dont
elles sont imprégnées ne sont pas toujours
saines (les moules de la municipalité qui ont
pondu le décret, sont-elles plus saines ?).
Les « coques », enfouies dans la vase ne
sont pas atteintes par le mazout et ne sont
par conséquent pas empoisonnées.
Pourtant on arrête au pont les chômeurs
qui se sont donnés la peine de les pêcher.
Qu’importe si les gosses mangent du pain sec
à la maison. Fl ic autonome est sans pitié.
Lire la suite en 4 e page.
La répression
fait partie du plan d’attaque
du gouvernement
et de ses préparatifs de guerre
Les travailleurs lui feront échec.
par la front unique
Costentin condamné à 2 ans de pri
son et à 1.000 francs d’amende. Carn,
douanier autonome du Haüre f révo
qué. Le Corre poursuivi et dont le ju
gement est reporté au 20 décembre
grâce à la pression faite par la classe
ouvrière.
Tel est le bilan de la répression dans
cette dernière période dans notre ré
gion.
Pendant que les chefs socialistes er
gotent et tentent de saboter le Congrès
d’/imsterdam et ses mots d ordre, la
bourgeoisie abat ses griffes sur les
meilleurs lutteurs contre la guerre im
périaliste.
N’est-elle pas là la preuve que /’ im
périalisme prépare fébrilement la
guerre anti-soviétique ?
A tout prix, avec mille provoca
tions, elle emprisonne, poursuit les
militants quelle sent dangereux et
quelle craint pour sa sécurité, pen
dant quelle laisse en liberté « les faus
saires du 2 e Bureau », les fabricants de
complots contre-révolutionnaires.
Si la répression sévit chez les fonc
tionnaires, c’est que le gouvernement
de gauche prépare la diminution de
leur traitement.
La Vague de répression féroce qui
sévit actuellement sur les organisa
tions et les militants d’avant-garde
« fait partie intégrante du plan d’atta
que gouvernemental ».
La répression qui sévit actuellement
c’est le prélude de la réduction des
traitejnents de 5 % à 10 %.
C’est l’attaque contre les retraités
anciens combattants.
C’est la suppression des pensions à
faible taux.
C’est la diminution massive des sa
laires.
C’est aussi la radiation du fonds de
chômage et sa réduction.
Pendant qu’on laisse intacts les mil
liards du budget de guerre et de po
lice.
Les travailleurs doivent immédiate
ment réagir en faisant le front unique
sur la base des revendications immé
diates .
Ouvriers socialistes et chrétiens,
inorganisés, confédérés et unitaires,
le Parti Communiste vous appelle à la
lutte commune avec les communistes.
Il faut faire échec aux mesures ra
paces prises par le gouvernement. Il
faut arracher de ses griffes ceux qui
Vous indiquent chaque jour le chemin
de la lutte libératrice.
l’Union sacrée du massacre et fêtent déji
l’Union sacrée de la répression, dans un P a
lais de Justice qui a déjà tant vu de preuves
qu’il n’y a qu’une justice de classe au ser
vice des possédants.
Salsenach.
•ot»
L’U. B. $. S. et la paix
D’autres vous exposeront les réalisations
du plan quinquennal, vous diront l’effort in
cessant d’un peuple immense mû d’une seule
idée, tendant vers un seu 1 but : Piatilefka.
La Révolution est sortie de la guerre. De
puis trois ans les prolétaires s’égorgeaient
sans savoir pourquoi. Les capitalistes eux,
tenaient une conférence sur les Buts de
guerre ? Nous savons depuis quels étaient ces
buts_ Déjà des millions de morts, des pays
entiers ravagés !
Cependant la ronde sanglante continue, et
les mères voient leurs enfants dévorés. Les
mères doivent sentir leur cœur battre d’a
mour et de reconnaissance pour le peuple
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