Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1932-08-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 août 1932 05 août 1932
Description : 1932/08/05 (N307). 1932/08/05 (N307).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571595f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
7* ANNEE. — N” 307. *
LE NUMERO j 4« CENTIMES.
VENDREDI 5 AOUT 1932.
Organe Régional
du Bloc Ouvrier et Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
Un an
Six mois
ABONNEMENTS :
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue die la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
Comité d'initiative Régional pour le
congrès mondial contre la guerre impérialiste
composé des 78 organisations adhérentes au comité d’initiative Régional
et au manifeste de Romain ROLLAND et Henri BARBUSSE
SAMEDI 6 AOUT 1932, à 20 II. 30, an CIRQUE de ROUEN
arand meeting central
public et contradictoire
avec le concours probable de :
Vaillant-Couturier Francis Jourdain
des amis de TU.R.S.S.
Jean Ouclos
de l’A.R.A.G
üaarence
des Jeunesses socialistes
du comité national d’initiative
Gitton
de la G G.T.U
Liepetit
des Jeunesses communistes
Victor Engler Paul JVIérat Jean Rivière
de l’CJ.L.
du P U.P
de la 19 e U.R.
le l" loi! au hui
Comme chaque année, Meyer avait mobi
lisé toute sa flicaille ; il y en avait à tous les
coins de rue.
Aux abords du Cercle Franklin, ça pullu
lait : flics en uniforme et en civil attendaient
l’occasion de dérouiller leurs matraques.
Cela n’empêcha pas que, pendant plus
d’une heure, près de 1.000 chômeurs écou
tèrent attentivement les exposés des camarades
Legagneux, pour l’Union locale unitaire et
Bonnefons, pour la C.G. T.U.
Unanimement, ils s’élevèrent contre la guer
re impérialiste et la réunion en plein air (les
salles n’étant pas pour les unitaires) se ter
mina au chant de Y Internationale.
Le soir, en plein cœur de la cité à Schnei
der, une bonne descente de masse permit de
grouper sur la place, 6 à 700 métallos, jeunes,
hommes et femmes qui, pendant une demi-
heure, écoulèrent avec une attention soutenue,
l’exposé du camarade Bonnefons, de la C.
G.T.U.
A la fin de son exposé, notre camarade fut
applaudi par les exploités à Schneider. C’est
la première fois que, dans le fief du marchand
de canons, les ouvriers assistent à un meeting
en plein air.
La journée du Premier août, au Havre, a
été marquée de cette façon par deux bonnes
réunions, dont la dernière en particulier, aura
une portée considérable.
Plus que jamais, il faut engager la lutte
contre les licenciements, contre la diminution
des salaires, contre les brimades à l’usine,
contre la répression.
Contre la guerre impérialiste, pour la dé
fense de l’U.R.S.S.
LittODS pour l’anistle ialt
Sauvons les communistes
Hongrois menacés de la potence
Le fascisme hongrois veut une fois de
plus noyer dans le sang le mouvement ré
volutionnaire qui se développe en Hongrie.
Deux militants de la classe ouvrière, Sal-
laï et Karikas, sont directement menacés de
la potence; d’autres militants qui sont dans
les geôles, 50 du textile de Lodz, Olzanski
et bien d’autres seront à leur tour menacés
si on laisse accomplir ce premier crime au
fascisme de Horthy.
Cette répression violente coïncide avec la
crise du fascisme qui sévit et s’aggrave tous
les jours; en Hongrie 60 % des ouvriers
sont sans travail et sans secours; 50 %
d’ouvriers agricoles chôment et 30 % de
paysans sont livrés à la famine. La petite
bourgeoisie a été ruinée par l’inflation.
C’est devant cette misère qui pousse le
peuple à la révolte que les tortionnaires
hongrois n’hésitent pas à détruire les or
ganisations révolutionnaires, à les couper
des masses en assassinant les meilleurs mi
litants.
En France aussi la -crise se développa et
s’approfondit. La production baisse cons
tamment; le chômage augmente sans cesse.
Les provocations contre les militants ré
volutionnaires sa multiplient parallèlement.
Le gouvernement Herriot-Boncour-Meyer a
peur des réactions des ouvriers et intensifie
la répression. Il traque les militants qui
sont les guidés des ouvriers dans leur lutte
contre le capitalisme fauteur de misère, de
chômage et de guerre.
Il invente des complots, monte des affai
res d’espionnage, inculpe de provocation au
meurtre ceux qui indiquent à la classe ou
vrière comment elle peut et doit se libérer
de ses chaînes.
Le gouvernement de gauche fait voter
une « amnistie » étriquée qui laisse en pri
son et sous le coup des poursuites les mi
litants les plus dévoués à la classe ouvriè
re.
Derrière cette répression la classe ouvriè
re est directement menacée. C’est sa mi
sère qui s’accroît. C’est la guerre que l’im
périalisme prépare. La classe ouvrière ne
doit pas se laisser désarmer, elle doit se
dresser pour défendre et arracher ceux qui
78 organisations composent
la comité d’initiative régional
contre la guerre impérialiste
Devant l’approfondissement incessant de la
crise économique qui ne cesse d’aggraver la
situation des ouvriers et ouvrières, une grande
inquiétude se manifeste même dans les rangs
des travailleurs les moins atteints.
Plus ou moins confusément la certitude
d une grande et proche misère est resseniie ;
l’évidence d’une course effrénée aux arme
ments, entreprise par les gouvernements ca
pitalistes, malgré la S.D.N. et les déclara
tions solennelles de paix, s’impose à tous les
esprits.
Nous avons crié aux masses : la guerre est
certaine, elle vient ; on nous a répondu pen
dant que le sang coulait déjà en Chine :
pensez-vous ; mais aujourd’hui des milieux
les plus confus des foules on répond : c’est
bien possible. Nos arguments pénètrent avec
toute la force que leurs donnent les faits.
Nous rencontrons de plus grandes facili
tés pour constituer des comités d’initiative
contre la guerre impérialiste dans les loca
lités et les régions. Est-ce à dire que dès
lors nous n’avons plus qu’à imposer nos solu
tions, nos mots d’ordre, notre conception dans
ces comités ? Est-ce à dire que nous n’avons
plus qu’à commander et toutes les organisa
tions qui ont répondu sur la base de l’appei
de Romain Rolland et Henri Barbusse, n’ont
plus qu’à obéir.
Il faut combattre énergiquement celle po
sition qui n’est acceptée par personne, verba
lement, mais appliquée par beaucoup de ca
marades, particulièrement au Havre.
Nous devons comprendre que nous ne pou
vons demander à des pacifistes sincères, à
des objecteurs de conscience, à des réformis
tes, d’adopter nos mots d’ordre et méthodes
révolutionnaires.
Présentons sans violence de langage nos
arguments et sachons faire notre profit des
conseils et propositions apportées par les dif
férents délégués des organisations.
Nous sommes persuadés que nos moyens
de lutte sont les meilleurs ; notre tâche c’est
de persuader les ouvriers ; mais nous ne de
vons jamais oublier que nous sommes, nous
les syndiqués unitaires, les porte-drapeaux de
l’unité pour la lutte contre la misère et la
guerre. Jean RlVIERE.
/Vwvvwwvvvvwvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvw
la défendent des griffes de l’impérialisme et
du fascisme. Il faut que tout le prolétariat
fasse entendre sa voix pour arracher l’am
nistie totale et se solidarise avec le proléta
riat hongrois pour sauver nos camarades
menacés de mort.
DENISEAU.
Secours ouvrier International
Nous recevons le télégramme suivant :
Ministre Justice Budapest Hongrie
Nous protestons énergiquement contre pour
suites Conseil de guerre pour délit opinions
Sallai et Karif^as Stop.
Opinion française s’émeut et se révolte con
tre danger de mort qui menace.
Romain ROLLAND,
Henri BARBUSSE.
— >-«•••-<-
Lecteurs et amis
du “ Prolo ”
Alerte !
0
Notre journal de classe traverse en
ce moment une crise financière assez
sérieuse. Les abonnements ont ten
dance à baisser, ce qui s’explique à
cause de la crise. De nombreux abon
nés nous écrivent qu’ils ne peuvent
renouveler leur abonnement, vu qu ils
ne travaillent pas ou n’ont pas d’ar
gent. Les abonnés constituent l’appui
le plus solide du Prolétaire, donc cet
appui a tendance à fléchir et par là
même menace la vie de notre journal
de classe.
11 faut que chacun comprenne que
l’heure est grave; que dans notre ré
gion la disparition de notre organe
serait la pire des catastrophes et poul
ie sauver, il faut que chacun s’impose
d’une façon urgente de nouveaux sa
crifices.
Il faut que toutes les organisations
révolutionnaires qui sont représentées
aux yeux des masses par le Prolétaire
Normand organisent au plus vite la
diffusion de notre journal par la vente
directe ; organisent des fêtes ou go
guettes au profit du journal ; des sous
criptions afin de faire au plus vite ren
trer des fonds.
Nous faisons appel à toutes les ini
tiatives. La somme la plus minime,
répétée des centaines de fois, permet
tra à notre Prolo la continuation de la
lutte.
La Rédaction.
Ceux qui ont tué Doumer
0 |
Le 6 mai, à la veille du second 1 tour de
scrutin pour les élections législatives, Gor- j
guloff, un Russe-blanc, abattait le président 1
de la République, Paul Doumer, de plu
sieurs coups de revolver. Dans quel but ?
L’assassin lui-même l’affirme.
« Le seul salut, le dernier salut, c’est la ’
guerre. Peu importe quelle guerre, à l’inté- 1
rieur ou à l’extérieur. La guerre et seulement
la guerre ! Voilà le salut unique pour tous
les émigrés russes dispersés dans tout le mon
de entier.
« La guerre, c’est la fin du pouvoir bo! «
chevik et la paix, c’est la fin de l’Europe,
C’est la fin du monde et pour cela : Vive
la guerre ! C’est notre salut ».
Quelque temps après, il déclarait :
« J’ai commis mon attentat pour forcer la
France à lutter contre I Union soviétique »
Voilà les buts poursuivis par Gorguloff
et ses complices, car Gorguloff n’a pas agi
seul ; derrière lui se cachent toutes les orga
nisations de gardes-blancs tolérées et sous la
direction du général Miller et qui sont en
liaison avec la police, entretenues et payées
par l’impérialisme français. Derrière Gorgu
loff, se cachent ceux qui montent et organi
sent les complots, les affaires d’espionnage et
laissent parader en armes ceux qui veulent
abattre l’U.R.S.S. Ce que l’assassinat de
Doumer devait hâter. Ils furent aidés dans
cette besogne par tous les moyens dont di-
pose la bourgeoisie pour chiororformer le
peuple. Toute la presse au service de la bour
geoisie voulut faire croire que Gorguloff était
un agent bolchevik. Il s agissait de dresser
l’opinion publique contre la Russie des so-
viels. Il fallait préparer le nouveau Saraje
vo qui servit si bien la bourgeoisie en 1914,
pour déclancher la guerre mondiale. II s’agis
sait, ce coup-là, de déclancher la guerre
antisoviétique et de détourner au second tour
de scrutin les travailleurs du Parti commu
niste français.
Celui qui fut l’exécuteur de ce projet nions-1
tiueux et dont Doumer fut victime, vient de
comparaître devant les assises de la Seine.
Mais ceux qui ont armé son bras et qui
sont les vrais responsables du crime sont res
tés dans l’ombre.
On veut faire croire au peuple qu’ainsi
1 affaire est close. Non, Messieurs les bour
geois, nous continuerons à dénoncer CEUX QUI
ont tué Doumer.
Dans une lettre retentissante : J’accuse »,
Henri Barbusse porte des faits irréfutables
que nous reprendrons la semaine prochaine.
Deniseau.
U Htm Uniras 11 prit
Voilà ce que le régime capitaliste
offre à ceux qui travaillent ou à ceux
qui sans travail n’ont pas de pain. En
Amérique du Sud, là où le capitalis
me jette à la mer des millions de sacs
de café, il faut créer de nouveaux dé
bouchés afin d’écouler les stocks.
Quoi de mieux qu’une bonne petite
guerre.
C’est pour en arriver à ces fins que
la bourgeoisie du Paraguay et de Boli
vie cherche à dresser les prolétaires de
ces deux pays les uns contre les au
tres.
Mais alors, me direz-vous, et la S.
D. N. qu’estee qu’elle fait, pourquoi
est-elle faite? C’est vrai, il y a la S.
D. N. qu’est-ce qu’elle fait, pourquoi
veut la paix que par des paroles; elle
met la guerre hors la loi, mais ia pré
pare, elle la laisse faire avec joie en
Mandchourie, demain en Bolivie, en
Situation en Allemagne
Front unique dans l’action
des
ouvriers socialistes et communistes
La Section Allemande de l’Interna
tionale Communiste vient de rempor
ter une éclatante victoire.
Le principal point dominant cette
victoire, c’est la réalisation du front
unique dans l’action des ouvriers so
cialistes avec les communistes.
Plus de 5 millions d’électeurs ont
fait confiance à notre parti frère d’Al
lemagne qui gagne 12 sièges et enre
gistre un gain de 700.000 voix alors
que la social-démocratie en perd
800.000 sur les élections de 1930.
Irrité de cette victoire, le fascisme
que Hindenburg, « l’élu de la social-
démocratie », a poussé au pouvoir,
multiplie ses actes de terrorisme con
tre les syndicats et le parti communis
te. Allant même assassiner à domicile
les militants et les ouvriers anti-fascis
tes.
Contre ces actes, contre le fascisme
en général, le parti communiste alle
mand a su créer un véritable courant
de masse et la classe laborieuse voit
en lui le seul rempart contre la « peste
brune ».
Il est utile de signaler aux travail
leurs de iF rance que la social-démocra
tie d Allemagne, après avoir fait élire
le « Maréchal président » a repoussé
le front unique que préconisait le par
ti communiste contre le fascisme.
Voici comment la « Dépêche de
Rouen », journal de gauche, reproduit
les faits. Le lendemain des élections
elle déclare en gros caractères : « Les
véritables vainqueurs sont les commu
nistes ». Le 2 août elle répète l’appel
au « calme sérieux » lancé par le gou
vernement de Von Papen, et le 3 août
elle nous montre Hitler assez bon en
fant, près à se montrer conciliant.
N’est-ce pas là une manoeuvre pour
tromper les ouvriers en leur donnant
T illusion que « Hitler et le gouverne
ment des barons » sont prêts à arrêter
cette sorte de répression sanglante.
Nous, nous disons que la bourgeoi
sie allemande tentera par tous les
moyens d’enrayer et d’abattre la pous
sée révolutionnaire qui croit en Alle
magne.
Par tous les moyens qui lui seront
possibles et utilisables, elle essayera
d’influencer les masses et de les dé
tourner de la voie libératrice sur la
quelle elles se sont engagées.
Qu’il est de notre devoir immédiat
de manifester notre solidarité envers
le prolétariat allemand en le soutenant
dans sa lutte contre le fascisme. En
luttant contre notre propre impérialis
me et contre le traité de Versailles, en
nous inspirant et en suivant l’exemple
des communistes d’Allemagne. En
réalisant le front unique.
Deniseau.
attendant qu’elle embrase le monde
entier.
Camarade, si tu veux lutter contre
la guerre, répond à l’appel d’Henri
Barbusse et de Romain Rolland; en
voie ton adhésion au Comité d’initia
tive Régional, à M. Billoquet, Bourse
du Travail, à Rouen.
iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiRiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiRiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiinisiiisiisiHiiiiii iiirirrrrirrrrrrriirrrrrrrrrrirrrriiiiiiiririirirrrirrriiirririiiiiiiiiiiu
Contre la Guerre impérialiste !
Tous au Cirque , Samedi 6 Août
LE NUMERO j 4« CENTIMES.
VENDREDI 5 AOUT 1932.
Organe Régional
du Bloc Ouvrier et Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
Un an
Six mois
ABONNEMENTS :
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue die la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
Comité d'initiative Régional pour le
congrès mondial contre la guerre impérialiste
composé des 78 organisations adhérentes au comité d’initiative Régional
et au manifeste de Romain ROLLAND et Henri BARBUSSE
SAMEDI 6 AOUT 1932, à 20 II. 30, an CIRQUE de ROUEN
arand meeting central
public et contradictoire
avec le concours probable de :
Vaillant-Couturier Francis Jourdain
des amis de TU.R.S.S.
Jean Ouclos
de l’A.R.A.G
üaarence
des Jeunesses socialistes
du comité national d’initiative
Gitton
de la G G.T.U
Liepetit
des Jeunesses communistes
Victor Engler Paul JVIérat Jean Rivière
de l’CJ.L.
du P U.P
de la 19 e U.R.
le l" loi! au hui
Comme chaque année, Meyer avait mobi
lisé toute sa flicaille ; il y en avait à tous les
coins de rue.
Aux abords du Cercle Franklin, ça pullu
lait : flics en uniforme et en civil attendaient
l’occasion de dérouiller leurs matraques.
Cela n’empêcha pas que, pendant plus
d’une heure, près de 1.000 chômeurs écou
tèrent attentivement les exposés des camarades
Legagneux, pour l’Union locale unitaire et
Bonnefons, pour la C.G. T.U.
Unanimement, ils s’élevèrent contre la guer
re impérialiste et la réunion en plein air (les
salles n’étant pas pour les unitaires) se ter
mina au chant de Y Internationale.
Le soir, en plein cœur de la cité à Schnei
der, une bonne descente de masse permit de
grouper sur la place, 6 à 700 métallos, jeunes,
hommes et femmes qui, pendant une demi-
heure, écoulèrent avec une attention soutenue,
l’exposé du camarade Bonnefons, de la C.
G.T.U.
A la fin de son exposé, notre camarade fut
applaudi par les exploités à Schneider. C’est
la première fois que, dans le fief du marchand
de canons, les ouvriers assistent à un meeting
en plein air.
La journée du Premier août, au Havre, a
été marquée de cette façon par deux bonnes
réunions, dont la dernière en particulier, aura
une portée considérable.
Plus que jamais, il faut engager la lutte
contre les licenciements, contre la diminution
des salaires, contre les brimades à l’usine,
contre la répression.
Contre la guerre impérialiste, pour la dé
fense de l’U.R.S.S.
LittODS pour l’anistle ialt
Sauvons les communistes
Hongrois menacés de la potence
Le fascisme hongrois veut une fois de
plus noyer dans le sang le mouvement ré
volutionnaire qui se développe en Hongrie.
Deux militants de la classe ouvrière, Sal-
laï et Karikas, sont directement menacés de
la potence; d’autres militants qui sont dans
les geôles, 50 du textile de Lodz, Olzanski
et bien d’autres seront à leur tour menacés
si on laisse accomplir ce premier crime au
fascisme de Horthy.
Cette répression violente coïncide avec la
crise du fascisme qui sévit et s’aggrave tous
les jours; en Hongrie 60 % des ouvriers
sont sans travail et sans secours; 50 %
d’ouvriers agricoles chôment et 30 % de
paysans sont livrés à la famine. La petite
bourgeoisie a été ruinée par l’inflation.
C’est devant cette misère qui pousse le
peuple à la révolte que les tortionnaires
hongrois n’hésitent pas à détruire les or
ganisations révolutionnaires, à les couper
des masses en assassinant les meilleurs mi
litants.
En France aussi la -crise se développa et
s’approfondit. La production baisse cons
tamment; le chômage augmente sans cesse.
Les provocations contre les militants ré
volutionnaires sa multiplient parallèlement.
Le gouvernement Herriot-Boncour-Meyer a
peur des réactions des ouvriers et intensifie
la répression. Il traque les militants qui
sont les guidés des ouvriers dans leur lutte
contre le capitalisme fauteur de misère, de
chômage et de guerre.
Il invente des complots, monte des affai
res d’espionnage, inculpe de provocation au
meurtre ceux qui indiquent à la classe ou
vrière comment elle peut et doit se libérer
de ses chaînes.
Le gouvernement de gauche fait voter
une « amnistie » étriquée qui laisse en pri
son et sous le coup des poursuites les mi
litants les plus dévoués à la classe ouvriè
re.
Derrière cette répression la classe ouvriè
re est directement menacée. C’est sa mi
sère qui s’accroît. C’est la guerre que l’im
périalisme prépare. La classe ouvrière ne
doit pas se laisser désarmer, elle doit se
dresser pour défendre et arracher ceux qui
78 organisations composent
la comité d’initiative régional
contre la guerre impérialiste
Devant l’approfondissement incessant de la
crise économique qui ne cesse d’aggraver la
situation des ouvriers et ouvrières, une grande
inquiétude se manifeste même dans les rangs
des travailleurs les moins atteints.
Plus ou moins confusément la certitude
d une grande et proche misère est resseniie ;
l’évidence d’une course effrénée aux arme
ments, entreprise par les gouvernements ca
pitalistes, malgré la S.D.N. et les déclara
tions solennelles de paix, s’impose à tous les
esprits.
Nous avons crié aux masses : la guerre est
certaine, elle vient ; on nous a répondu pen
dant que le sang coulait déjà en Chine :
pensez-vous ; mais aujourd’hui des milieux
les plus confus des foules on répond : c’est
bien possible. Nos arguments pénètrent avec
toute la force que leurs donnent les faits.
Nous rencontrons de plus grandes facili
tés pour constituer des comités d’initiative
contre la guerre impérialiste dans les loca
lités et les régions. Est-ce à dire que dès
lors nous n’avons plus qu’à imposer nos solu
tions, nos mots d’ordre, notre conception dans
ces comités ? Est-ce à dire que nous n’avons
plus qu’à commander et toutes les organisa
tions qui ont répondu sur la base de l’appei
de Romain Rolland et Henri Barbusse, n’ont
plus qu’à obéir.
Il faut combattre énergiquement celle po
sition qui n’est acceptée par personne, verba
lement, mais appliquée par beaucoup de ca
marades, particulièrement au Havre.
Nous devons comprendre que nous ne pou
vons demander à des pacifistes sincères, à
des objecteurs de conscience, à des réformis
tes, d’adopter nos mots d’ordre et méthodes
révolutionnaires.
Présentons sans violence de langage nos
arguments et sachons faire notre profit des
conseils et propositions apportées par les dif
férents délégués des organisations.
Nous sommes persuadés que nos moyens
de lutte sont les meilleurs ; notre tâche c’est
de persuader les ouvriers ; mais nous ne de
vons jamais oublier que nous sommes, nous
les syndiqués unitaires, les porte-drapeaux de
l’unité pour la lutte contre la misère et la
guerre. Jean RlVIERE.
/Vwvvwwvvvvwvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvw
la défendent des griffes de l’impérialisme et
du fascisme. Il faut que tout le prolétariat
fasse entendre sa voix pour arracher l’am
nistie totale et se solidarise avec le proléta
riat hongrois pour sauver nos camarades
menacés de mort.
DENISEAU.
Secours ouvrier International
Nous recevons le télégramme suivant :
Ministre Justice Budapest Hongrie
Nous protestons énergiquement contre pour
suites Conseil de guerre pour délit opinions
Sallai et Karif^as Stop.
Opinion française s’émeut et se révolte con
tre danger de mort qui menace.
Romain ROLLAND,
Henri BARBUSSE.
— >-«•••-<-
Lecteurs et amis
du “ Prolo ”
Alerte !
0
Notre journal de classe traverse en
ce moment une crise financière assez
sérieuse. Les abonnements ont ten
dance à baisser, ce qui s’explique à
cause de la crise. De nombreux abon
nés nous écrivent qu’ils ne peuvent
renouveler leur abonnement, vu qu ils
ne travaillent pas ou n’ont pas d’ar
gent. Les abonnés constituent l’appui
le plus solide du Prolétaire, donc cet
appui a tendance à fléchir et par là
même menace la vie de notre journal
de classe.
11 faut que chacun comprenne que
l’heure est grave; que dans notre ré
gion la disparition de notre organe
serait la pire des catastrophes et poul
ie sauver, il faut que chacun s’impose
d’une façon urgente de nouveaux sa
crifices.
Il faut que toutes les organisations
révolutionnaires qui sont représentées
aux yeux des masses par le Prolétaire
Normand organisent au plus vite la
diffusion de notre journal par la vente
directe ; organisent des fêtes ou go
guettes au profit du journal ; des sous
criptions afin de faire au plus vite ren
trer des fonds.
Nous faisons appel à toutes les ini
tiatives. La somme la plus minime,
répétée des centaines de fois, permet
tra à notre Prolo la continuation de la
lutte.
La Rédaction.
Ceux qui ont tué Doumer
0 |
Le 6 mai, à la veille du second 1 tour de
scrutin pour les élections législatives, Gor- j
guloff, un Russe-blanc, abattait le président 1
de la République, Paul Doumer, de plu
sieurs coups de revolver. Dans quel but ?
L’assassin lui-même l’affirme.
« Le seul salut, le dernier salut, c’est la ’
guerre. Peu importe quelle guerre, à l’inté- 1
rieur ou à l’extérieur. La guerre et seulement
la guerre ! Voilà le salut unique pour tous
les émigrés russes dispersés dans tout le mon
de entier.
« La guerre, c’est la fin du pouvoir bo! «
chevik et la paix, c’est la fin de l’Europe,
C’est la fin du monde et pour cela : Vive
la guerre ! C’est notre salut ».
Quelque temps après, il déclarait :
« J’ai commis mon attentat pour forcer la
France à lutter contre I Union soviétique »
Voilà les buts poursuivis par Gorguloff
et ses complices, car Gorguloff n’a pas agi
seul ; derrière lui se cachent toutes les orga
nisations de gardes-blancs tolérées et sous la
direction du général Miller et qui sont en
liaison avec la police, entretenues et payées
par l’impérialisme français. Derrière Gorgu
loff, se cachent ceux qui montent et organi
sent les complots, les affaires d’espionnage et
laissent parader en armes ceux qui veulent
abattre l’U.R.S.S. Ce que l’assassinat de
Doumer devait hâter. Ils furent aidés dans
cette besogne par tous les moyens dont di-
pose la bourgeoisie pour chiororformer le
peuple. Toute la presse au service de la bour
geoisie voulut faire croire que Gorguloff était
un agent bolchevik. Il s agissait de dresser
l’opinion publique contre la Russie des so-
viels. Il fallait préparer le nouveau Saraje
vo qui servit si bien la bourgeoisie en 1914,
pour déclancher la guerre mondiale. II s’agis
sait, ce coup-là, de déclancher la guerre
antisoviétique et de détourner au second tour
de scrutin les travailleurs du Parti commu
niste français.
Celui qui fut l’exécuteur de ce projet nions-1
tiueux et dont Doumer fut victime, vient de
comparaître devant les assises de la Seine.
Mais ceux qui ont armé son bras et qui
sont les vrais responsables du crime sont res
tés dans l’ombre.
On veut faire croire au peuple qu’ainsi
1 affaire est close. Non, Messieurs les bour
geois, nous continuerons à dénoncer CEUX QUI
ont tué Doumer.
Dans une lettre retentissante : J’accuse »,
Henri Barbusse porte des faits irréfutables
que nous reprendrons la semaine prochaine.
Deniseau.
U Htm Uniras 11 prit
Voilà ce que le régime capitaliste
offre à ceux qui travaillent ou à ceux
qui sans travail n’ont pas de pain. En
Amérique du Sud, là où le capitalis
me jette à la mer des millions de sacs
de café, il faut créer de nouveaux dé
bouchés afin d’écouler les stocks.
Quoi de mieux qu’une bonne petite
guerre.
C’est pour en arriver à ces fins que
la bourgeoisie du Paraguay et de Boli
vie cherche à dresser les prolétaires de
ces deux pays les uns contre les au
tres.
Mais alors, me direz-vous, et la S.
D. N. qu’estee qu’elle fait, pourquoi
est-elle faite? C’est vrai, il y a la S.
D. N. qu’est-ce qu’elle fait, pourquoi
veut la paix que par des paroles; elle
met la guerre hors la loi, mais ia pré
pare, elle la laisse faire avec joie en
Mandchourie, demain en Bolivie, en
Situation en Allemagne
Front unique dans l’action
des
ouvriers socialistes et communistes
La Section Allemande de l’Interna
tionale Communiste vient de rempor
ter une éclatante victoire.
Le principal point dominant cette
victoire, c’est la réalisation du front
unique dans l’action des ouvriers so
cialistes avec les communistes.
Plus de 5 millions d’électeurs ont
fait confiance à notre parti frère d’Al
lemagne qui gagne 12 sièges et enre
gistre un gain de 700.000 voix alors
que la social-démocratie en perd
800.000 sur les élections de 1930.
Irrité de cette victoire, le fascisme
que Hindenburg, « l’élu de la social-
démocratie », a poussé au pouvoir,
multiplie ses actes de terrorisme con
tre les syndicats et le parti communis
te. Allant même assassiner à domicile
les militants et les ouvriers anti-fascis
tes.
Contre ces actes, contre le fascisme
en général, le parti communiste alle
mand a su créer un véritable courant
de masse et la classe laborieuse voit
en lui le seul rempart contre la « peste
brune ».
Il est utile de signaler aux travail
leurs de iF rance que la social-démocra
tie d Allemagne, après avoir fait élire
le « Maréchal président » a repoussé
le front unique que préconisait le par
ti communiste contre le fascisme.
Voici comment la « Dépêche de
Rouen », journal de gauche, reproduit
les faits. Le lendemain des élections
elle déclare en gros caractères : « Les
véritables vainqueurs sont les commu
nistes ». Le 2 août elle répète l’appel
au « calme sérieux » lancé par le gou
vernement de Von Papen, et le 3 août
elle nous montre Hitler assez bon en
fant, près à se montrer conciliant.
N’est-ce pas là une manoeuvre pour
tromper les ouvriers en leur donnant
T illusion que « Hitler et le gouverne
ment des barons » sont prêts à arrêter
cette sorte de répression sanglante.
Nous, nous disons que la bourgeoi
sie allemande tentera par tous les
moyens d’enrayer et d’abattre la pous
sée révolutionnaire qui croit en Alle
magne.
Par tous les moyens qui lui seront
possibles et utilisables, elle essayera
d’influencer les masses et de les dé
tourner de la voie libératrice sur la
quelle elles se sont engagées.
Qu’il est de notre devoir immédiat
de manifester notre solidarité envers
le prolétariat allemand en le soutenant
dans sa lutte contre le fascisme. En
luttant contre notre propre impérialis
me et contre le traité de Versailles, en
nous inspirant et en suivant l’exemple
des communistes d’Allemagne. En
réalisant le front unique.
Deniseau.
attendant qu’elle embrase le monde
entier.
Camarade, si tu veux lutter contre
la guerre, répond à l’appel d’Henri
Barbusse et de Romain Rolland; en
voie ton adhésion au Comité d’initia
tive Régional, à M. Billoquet, Bourse
du Travail, à Rouen.
iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiRiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiRiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiinisiiisiisiHiiiiii iiirirrrrirrrrrrriirrrrrrrrrrirrrriiiiiiiririirirrrirrriiirririiiiiiiiiiiu
Contre la Guerre impérialiste !
Tous au Cirque , Samedi 6 Août
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