Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1932-08-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 août 1932 12 août 1932
Description : 1932/08/12 (N308). 1932/08/12 (N308).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571596v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
7* ANNEE. — N° 308.
LE NUMERO : « CENTIMES.
VENDREDI 12 AOUT 1932.
Organe Régional
du Bloc Ouvrier et Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue die ia République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
ï
.AU OIRQUE DE ROUEN
Telle est la vérité qui sort du procès Gor-
gulof, voyons un peu les. faits.
Le gouvernement de gauche vient de faire
condamner à mort, par les assises de la Sei
ne, l’assassin de Doumer ; il continue, par ce
fait à jouer le même rôle que celui de droite,
c’est-à-dire rendre seul responsable Gorgu-
lof.
Le procureur Dondt-Guigne, qui est au
service du gouvernement, malgré ses grandes
déclarations, a joué à merveille le rôle que
réclamait de lui celui-ci.
Ils veulent faire passer Gorgulof comme
étant le seul responsable ; ils veulent, en le
condamnent à mort, enterrer cette affaire ; ils
veulent faire le silence sur les complices, sur
ceux qui ont armé, ceux qui ont guidé le
bras de T assassin.
Mais nous, nous sommes là, malgré tout
nous dénoncerons les complices de celui qui
a été leur pantin.
Gorgulof a-t-il agi seul, non ! Avant tout
c’est un Russe blanc, une de ces fripouilles
blancs-gardistes, qui dans leurs journaux
comme la Sentinelle, le Tocsin, réclament la
mort des bolcheviks, des agents diplomati
ques, des juifs, le retour du starisme en Rus
sie ; il fait partie de cette gradaille qui est
soutenue par le gouvernement français, qui la
subventionne, l’utilise dans sa iutte contre
l’Union Soviétique et le prolétariat révolu
tionnaire.
Pourquoi Donat-Guigne a-t-il fait le si
lence sur les Miller, Krutchoff, Yakoleff,
etc., les chefs de la tourbe blancs-gardistes,
qui possèdent leur état-major à Paris, jusque
dans la maison du juge Fougery, qui s’occu
pait de l’affaire Gorgulof.
Demander des comptes à Miller, c est de
mander des comptes à l’état-major de l’im
périalisme français ; en demander à Krut
choff, c’est en demander à Chiappe, puisque
celui-ci est à son service d’espionnage.
Demander des comptes aux Yakoleff et
Cie, c’est en demander à Tardieu, Gui
chard, etc., et entre complices on se recon
naît, et c’est pourquoi, nous aussi, comme le
fait Henri Barbusse, nous accusons.
Oui, nous accusons les gardes-blancs rus
ses de préparer une nouvelle guerre, de pré
parer de nouveaux GorguloL
Nous accusons le sinistre Tardieu d’être
le responsable de l’attentat de Doumer.
Nous accusons Chiappe-la-gifle d’avoir
tout fait pour que celui-ci s’accomplisse.
Nous alertons les prolétaires en leur de
mandant de soutenir notre lutte contre ceux
qui veulent les conduire vers une nouvelle
boucherie.
Nous leur disons : les assises de la Seine
en rendant seul responsable Gorgulof du cri
me qu’il a commis, ont acquitté ceux qui en
sont les premiers responsables, les Tardieu,
Chiappe et Cie.
Nous leur demandons de réclamer avec
nous l’arrestation des Miller, Yackoff et
Cie, chefs de l’organisation des blancs-gar
distes,
La dissolution de leur organisation fasciste,
Et pour conclure ce sinistre tableau, la
mise en Haute-Cour
De Tardieu, de Chiappe, Cie.
J. Lepetit.
— _ «s*»-
Appal à tous eaux pi ont subi dos
brutalités à la prison Bonne-Nouvelle
Pour ses articles, qui ne cesseront
pas pour cela, sur « l’odieuse exploi
tation à Bonne-Nouvelle », notre ca
marade Rivière est cité comme témoin
dans une affaire pour coups et blessu
res, instruite par le juge d instruction
Leroy, contre X-.. (X..., c est le nom
du gardien qui a frappé et que notre
camarade n’a pas désigné, pas plus
d’ailleurs que ceux qui ont été frap
pés).
Nous demandons à tous ceux qui ont
été victimes de brutalités à Bonne-
Nouvelle de bien vouloir donner des
renseignements ou les envoyer avec
le maximum de preuves et de témoins,
au 323, rue de la République, à Sotte-
ville-lès-Rouen.
Puisque l’on veut des preuves sur le
brutal régime des prisons, nous en
fournirons.
Sous le signe de l’Unité
2.000 travailleurs affirment leur volonté
de lutte contre la guerre
Ce fut dans l’enthousiasme général
que nos orateurs furent acclamés et
applaudis par la grande majorité de
l’auditoire.
Un seul incident, d’ailleurs regretta
ble, se produisit lorsque le camarade
Engler prit la parole et ne put conti
nuer son exposé qu’après une interven
tion du camarade Rivière auprès du
public. Paul Mérat, délégué du P.U.
P. fut mieux écouté, mais nos camara
des Lepetit, au nom du P.C. et des
J.C., Jean Rivière, au nom de la 19 fi
U. R., Francis Jourdain, au nom de la
Ligue anti-impérialiste, Grandet, délé
gué de la C.G.T.U., et Jean Duclos,
au nom de l’A.R.A.C., recueillirent
l’approbation de tous et furent écoutés
dans le plus grand silence.
C’est là un fait important que le
Comité d’initiative, en quelques jours
de temps, avec le minimum de maté
riel, a pu réunir au cirque une si nom
breuse assistance.
Mais ce n’est pas suffisant. Le Co
mité d’initiative contre la guerre a
beaucoup à faire pour conquérir la
masse des travailleurs sans distinction
de tendance de notre région rouennai-
se et les dresser dans un bloc compact
contre la guerre qui vient et qui est là.
La grande faiblesse qui se dégage
c’est que le Comité d’initiative n’a pas
jusqu’ici assez extériorisé ses travaux,
et mené une action pas assez vigou
reuse. Il faut dans les jours qui vien
nent et qui précèdent le congrès mon
dial que toutes les organisations adhé
rentes au Comité d’initiative contre la
guerre s’efforcent de tous côtés d’élar
gir le cercle du front unique de la
classe ouvrière qui s’est manifesté sa
medi au Cirque de Rouen. En organi
sant des comités locaux et des mee
tings dans les principaux centres, en
alertant les ouvriers jusque dans les
usines, en liant à la lutte contre la
guerre les revendications immédiates
des masses laborieuses. Ce n’est que
dans la mesure où nous saurons réali
ser ce travail que nous saurons forger
le front uni de tous les ouvriers que
nous aurons vraiment oeuvré à soulever
la vague de fond nécessaire qui fera
reculer l’impérialisme assassin.
«
La contre-offensive ouvrière
Grève générale des mineurs Belges
Grève générale des pêcheurs Bretons
Grève de Fougère et rassemblement
partout des ouvriers et ouvrières pour la lutte
1 10.000 gueules noires tenaient le patro
nat belge en échec depuis 5 semaines. Tout
fut mis en œuvre pour briser le front-uni ci
menté par la misère et la volonté commune
de lutter. Les chefs réformistes ont conclu
un pacte de famine avec les magnats du char
bon, ils ont retiré de la lutte les ouvriers des
autres industries — comme Jouhaux en 1920
— ils ont demandé la reprise momentanée du
travail pour engager les pourparlers, ils ont
tenté de diviser les ouvriers en organisant
d’innombrables referendums, ils ont essayé de
faire accepter les proposition du ministère du
Travail. Le bloc est resté compact pour la
lutte.
L’armée, la police, la gendarmerie ont
aggravé leur terreur. Le nombre des grévis
tes était encore en augmentation. Des luttes
héroïques ont eu lieu ; des barricades en haut
desquelles des femmes de mineurs tenaient
fermement leur drapeau rouge, étaient éle
vées.
Nouvelle méthode, par le silence de toute
la presse y compris celle des chefs syndicaux
réformistes, par la réduction des secours de
chômage, par la suppression des réunions de
grève et de syndicats, le bloc patronal-réfor-
miste veut imposer les conditions du capita
lisme en jetant les mineurs dans la détresse
matérielle et l’isolement moral.
Malgré la misère, les mineurs ont imposé
lundi à leurs chefs réformistes, la grève gé
nérale dans les mines belges. Ce bel exem
ple de combativité, de ténacité ne doit pas
seulement faire naître de l’admiration dans
notre région, mais il doit surtout faire naître
l’esprit de solidarité matérielle et effective,
xxx
Les pêcheurs bretons entrent également en
lutte. Le front de grève est très étendu ; le
nombre des militants est des plus restreints.
Patronat, policiers, gouvernement, police,
tout est ligué contre les marins-pêcheurs
étreints par une grande misère et que le dé
veloppement de l’industrie de la pêche entre
les mains de ■ quelques gros capitalistes qui
cherchent à s’en emparer rejettera nombreux
dans le chômage. Et les caisses de chômage
ne sont point constituées. Les sardines se ven
dent à un prix tel que les pêcheurs ne peu
vent plus vivre. Ils luttent au milieu de toutes
ces difficultés dans cette sombre situation, des
manifestations ont eu lieu dans diverses loca
lités.
A Saint-Guenolé, les gardes mobiles vou
lurent barrer la route à 2.000 manifestants.
Après une bagarre, le terrain est resté aux
manifestants.
Nos syndicats des ports doivent organiser
la solidarité avec leurs camarades bretons, ils
doivent préparer leur propre lutte.
Après les grèves du Nord, celles du tex
tile d’Angleterre et de Pologne, celles-ci
indiquent une volonté bien nette, un courant
sérieux de regroupement, de front-uni et de
lutte.
Les mêmes symptômes de batailles pro
chaines se montrent dans notre région : 300
ouvriers et ouvrières du textile à Oissel, le
4 août, animés d’un bel esprit d’unité ; 70
ouvriers du bâtiment à Port-Jérôme, décidés
à faire du bon travail ; regroupement des tra
vailleurs du bâtiment de Sottevil’e, de Saint-
Etienne, de Rouen ; reprise des adhésions
aux cheminots du Havre, etc...
Camarades militants, syndiqués, au travail
d’organisation avec toutes nos forces, prépa
rons les batailles en organisant sérieusement
les ouvriers et les ouvrières sur la base des
revendications immédiates.
Jean RlVlÈRE.
-■
SaüVor)? K ap iM§
Notre camarade doit passer devant
la cour martiale le 10 août, à Misko-
da, où les vaillants Sallaï et Fust ont
comparu; l’on en connaît le verdict.
Les bandes de Hprthy ne reculeront
pas devant un nouvel assassinat si les
organisations révolutionnaires et la
classe ouvrière tout entière ne luttent
pas contre ces criminels dont les mains
sont encore rouges du sang de nos frè
res ouvriers hongrois qui se défendent
contre leurs oppresseurs.
Camarades, pas une réunion sans
son ordre du jour pour Karikas, victi-
la cil
»
~o-
Le Journal de Rouen, sur de longues co
lonnes, explique à qui veut bien le croire,
avec un cynisme particulier : Où nous mène
la crise présente ?
Disons tout de suite que la crise présente
mène 1 ensemble de la classe ouvrière à la
misère et à la guerre.
Premier point : les antagonismes entre
impérialistes ne cessent de s’accroître malgré
les nombreuses conférences, les divers pays
impérialistes avec des dirigeants de toutes
nuances, ne peuvent s’entendre. Par l’inter
médiaire de la S.D.N. ils ne sont d’accord
que sur un point : préparer la guerre anti
soviétique et abattre le socialisme qui s’édi
fie victorieusement en U.R.S.S.
C’est pour cela que les différents pays ca
pitalistes se sont empressés de repousser les
propositions concrètes de désarmement faites
par le délégué de l’Union. Soviétique, le ca
marade Litvinof.
C est pour cela que les pays capitalistes,
malgré la misère et le chômage continuent à
prélever des sommes formidables sur les tra
vailleurs pour fabriquer du matériel de guer
re, et dans ce sens la France n’est pas au
dernier rang.
I inie l’illusion que la France échappera
à la crise. Le Journal de Rouen essaye bien
de la réhabiliter cette illusion, mais il n’y
parvient pas. En effet, ses exposés suent la
peur de la bourgeoisie en face la crise qui
s’étend, et il essaye de préparer le terrain.
11 essaye de faire comprendre à ceux qui
déjà crèvent la faim qu’ils doivent encore
s imposer de nouveaux sacrifices. Prévoyant
sans doute un déficit énorme pour le budget
de 1933, il dit ouvertement que de nouveaux
sacrifices seront demandés, et il note : « Il
faudra rompre carrément chez nous, comme
on l’a fait ailleurs, avec T idéologie marxis
te ». Qu’est-ce que cela signifie ? si non la
préparation d’une politique d’oppression anti
ouvrière et l’acheminement vers le fascisme
ouvert comme on le fait en Allemagne et un
peu partout. Pour confirmer ceci je relève
encore un passage : « Le salut de la France
tout court, une fois assuré par une rupture
complète avec le socialisme, partout généra
teur d’illusions, de surenchères et de ruines,
nos dirigeants n’en auront que plus, d’auto
rité pour faire prévaloir dans les < conférences
internationales les solutions de mesure et d’é
quilibre que réclame la crise présente ».
Qu’est-ce que cela signifie ? si non de
mettre dans l’illégalité les organisations révo
lutionnaires- et ainsi permettre aux bourgeois
de digérer tranquillement la crise aux frais
des travailleurs en imposant à ceux-ci la mi
sère et la guerre anti-soviétique, et au prix
d’une nouvelle boucherie, faire une nouveau
partage du monde au profit des coffres-forts
et des marchands de canons.
Voilà les solutions que les dirigeants dont
parle le Journal de Rouen veulent préparer
en secret en imposant la dictature ouverte.
Toute la classe ouvrière doit combattre et
combattra, en faisant le front unique, de telles
solutions.
Ne nous laissons pas prendre au dépourvu,
sur la base de l’usine et partout préparons et
formons le bloc des ouvriers qui seul peut
arrêter ces cyniques desseins.
{A suivre) DENISEAU.
me du capitalisme et du fascisme; dé
nonçons à la classe ouvrière tous les
crimes commis par les assassins du
gouvernement hongrois, soutenu par
notre gouvernement de gauche.
Luttons pour l’amnistie totale à tous
les emprisonnés civils et militaires qui
peuplent les prisons des gouverne
ments à dictature fasciste comme cel
le des gouvernements de la II e Inter
nationale, comme celui d’Herriot; en
voyons ces ordres du jour au quai
d’Orsay, à T ambassade hongroise.
Adhérons en masse au Secours
Rouge International, seule organisa
tion qui lutte pour les victimes du ca
pitalisme contre tous les assassins de
la classe ouvrière du monde entier.
Henry.
NOTRE OPINION
Les événements d’Allemagne
Hitler, chef des assassins nazis,
prêt à prendre le pouvoir sous l'œil
bienveillant de la social-démocratie
Avec l’appui du parti socialiste d’Alle
magne et de toute la II e Internationale, Hin-
denburg est élu président du Reich, le 10
avril 1932.
Aussitôt toute la presse socialiste chanta
victoire. Léon Blub dans le Populaire écri
vait : « La route est barrée à tout jamais à
Hitler ».
Or c est le maréchal « moindre mal » qui
a signifié quelque temps après le congé au
gouvernement Bruning, qui est remplacé par
un gouvernement présidé par Von Papen,
composé de barons et de généraux de la
Reichswehr.
Les premiers actes de ce gouvernement
montrèrent ce que visait, en agissant ainsi,
1 ensemble de la bourgeoisie allemande. Ce
fut d abord la levée d’interdiction des sec
tions d’assaut des nazzis. Satisfaction fut don
née à Hitler en décrétant la dissolution du
Reichstag et en fixant les élections générales
au 31 juillet Aussitôt après furent lancés de
nouveaux décrets de famine.
Le parti socialiste et la C.G.T. d’Alle
magne continuèrent à pratiquer vis-à-vis de
Von Papen la même politique intransigeante
que pour Bruning.
Le parti communiste d’Allemagne, avec
1 opposition syndicale révolutionnaire, pré
voyant déjà l’aggravation de la situation,
alerta l’ensemble du prolétariat et lança un
appel au « Front uni rouge », renforcé par
un appel à l’action antifasciste.
Devant la riposte redoutable des ‘ouvriers,
redoubla la fureur des nazzis qui agirent sous
1 œil bienveillant du gouvernement et avec
son aide efficace et sous la tolérance de la
police social-démocrate ils multiplièrent les
provocations et organisèrent les expéditions
punitives.
C’est ainsi que fut organisé l’attentat d’Al-
tona.
Le gouvernement décréta le 18 juillet les
démonstrations en plein air en faisant excep
tion pour Hitler qui devait tenir un meeting
dans un enclos de Berlin. Pendant que la
presse bourgeoise demandait des « mesures
sans ménagements » contre le parti commu
niste allemand. Réclamant des tribunaux
spéciaux allant jusqu’à la condamnation à
mort, en même temps que l’arrestation et la
condamnation sévère des militants du P.C.A.
Le 20 juillet, c’est le coup d’Etat. Par
décret présidentiel, Von Papen est nommé
commissaire du Reich. Le chef socialiste
Otto Braun est destitué. Le bourgmestre
d Essen, le fameux sympathisant nazzi est
nommé sous-commissaire en remplacement du
fameux Severing. Le préfet de police Gres-
zinsky est relevé de ses fonctions, en même
temps qu’est décrété l’état d’exception et le
pouvoir exécutif passé entre les mains du gé
néral de la Reichswer, Von Rundstadt.
Après avoir déclaré qu’ils ne céderaient
qu à la violence, les chefs socialistes adres
sèrent une supplique à Hindenburg d’une
part, et à Von Papen d’autre part, et quit
tèrent leurs bureaux sur simple sommation.
En même temps une proclamation fut
adressée aux ouvriers par le parti socialiste
et la centrale réformiste « pour j les inviter à
garder leur sang-froid et attendre le 31 juil
let, date des, élections pour donner la réponse
qui convient ».
Pendant que dans la rue et dans les usines
le parti communiste allemand organisait le
front uni rouge des ouvriers, l’action anti
fasciste et lançait le mot d’ordre « à la grève
générale »,
La centrale syndicale réformiste interdit la
participation à la grève générale, et tous les
fonctionnaires socialistes et réformistes dé
ployèrent une grande activité pour saboter le
mouvement.
Le journal de la Bourse de Berlin et Von
Rundstadt, dépositaire du pouvoir exécutif,
leur adressèrent aussitôt leurs remerciements
publics.
Dans les jours qui suivirent, c’est le ren
forcement des mesures fascistes, interdiction
de journaux communistes, occupation de la
Maison du P.C.A., qui n’est libérée que
devant la protection des ouvriers.
La riposte du prolétariat augmente par des
LE NUMERO : « CENTIMES.
VENDREDI 12 AOUT 1932.
Organe Régional
du Bloc Ouvrier et Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue die ia République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
ï
.AU OIRQUE DE ROUEN
Telle est la vérité qui sort du procès Gor-
gulof, voyons un peu les. faits.
Le gouvernement de gauche vient de faire
condamner à mort, par les assises de la Sei
ne, l’assassin de Doumer ; il continue, par ce
fait à jouer le même rôle que celui de droite,
c’est-à-dire rendre seul responsable Gorgu-
lof.
Le procureur Dondt-Guigne, qui est au
service du gouvernement, malgré ses grandes
déclarations, a joué à merveille le rôle que
réclamait de lui celui-ci.
Ils veulent faire passer Gorgulof comme
étant le seul responsable ; ils veulent, en le
condamnent à mort, enterrer cette affaire ; ils
veulent faire le silence sur les complices, sur
ceux qui ont armé, ceux qui ont guidé le
bras de T assassin.
Mais nous, nous sommes là, malgré tout
nous dénoncerons les complices de celui qui
a été leur pantin.
Gorgulof a-t-il agi seul, non ! Avant tout
c’est un Russe blanc, une de ces fripouilles
blancs-gardistes, qui dans leurs journaux
comme la Sentinelle, le Tocsin, réclament la
mort des bolcheviks, des agents diplomati
ques, des juifs, le retour du starisme en Rus
sie ; il fait partie de cette gradaille qui est
soutenue par le gouvernement français, qui la
subventionne, l’utilise dans sa iutte contre
l’Union Soviétique et le prolétariat révolu
tionnaire.
Pourquoi Donat-Guigne a-t-il fait le si
lence sur les Miller, Krutchoff, Yakoleff,
etc., les chefs de la tourbe blancs-gardistes,
qui possèdent leur état-major à Paris, jusque
dans la maison du juge Fougery, qui s’occu
pait de l’affaire Gorgulof.
Demander des comptes à Miller, c est de
mander des comptes à l’état-major de l’im
périalisme français ; en demander à Krut
choff, c’est en demander à Chiappe, puisque
celui-ci est à son service d’espionnage.
Demander des comptes aux Yakoleff et
Cie, c’est en demander à Tardieu, Gui
chard, etc., et entre complices on se recon
naît, et c’est pourquoi, nous aussi, comme le
fait Henri Barbusse, nous accusons.
Oui, nous accusons les gardes-blancs rus
ses de préparer une nouvelle guerre, de pré
parer de nouveaux GorguloL
Nous accusons le sinistre Tardieu d’être
le responsable de l’attentat de Doumer.
Nous accusons Chiappe-la-gifle d’avoir
tout fait pour que celui-ci s’accomplisse.
Nous alertons les prolétaires en leur de
mandant de soutenir notre lutte contre ceux
qui veulent les conduire vers une nouvelle
boucherie.
Nous leur disons : les assises de la Seine
en rendant seul responsable Gorgulof du cri
me qu’il a commis, ont acquitté ceux qui en
sont les premiers responsables, les Tardieu,
Chiappe et Cie.
Nous leur demandons de réclamer avec
nous l’arrestation des Miller, Yackoff et
Cie, chefs de l’organisation des blancs-gar
distes,
La dissolution de leur organisation fasciste,
Et pour conclure ce sinistre tableau, la
mise en Haute-Cour
De Tardieu, de Chiappe, Cie.
J. Lepetit.
— _ «s*»-
Appal à tous eaux pi ont subi dos
brutalités à la prison Bonne-Nouvelle
Pour ses articles, qui ne cesseront
pas pour cela, sur « l’odieuse exploi
tation à Bonne-Nouvelle », notre ca
marade Rivière est cité comme témoin
dans une affaire pour coups et blessu
res, instruite par le juge d instruction
Leroy, contre X-.. (X..., c est le nom
du gardien qui a frappé et que notre
camarade n’a pas désigné, pas plus
d’ailleurs que ceux qui ont été frap
pés).
Nous demandons à tous ceux qui ont
été victimes de brutalités à Bonne-
Nouvelle de bien vouloir donner des
renseignements ou les envoyer avec
le maximum de preuves et de témoins,
au 323, rue de la République, à Sotte-
ville-lès-Rouen.
Puisque l’on veut des preuves sur le
brutal régime des prisons, nous en
fournirons.
Sous le signe de l’Unité
2.000 travailleurs affirment leur volonté
de lutte contre la guerre
Ce fut dans l’enthousiasme général
que nos orateurs furent acclamés et
applaudis par la grande majorité de
l’auditoire.
Un seul incident, d’ailleurs regretta
ble, se produisit lorsque le camarade
Engler prit la parole et ne put conti
nuer son exposé qu’après une interven
tion du camarade Rivière auprès du
public. Paul Mérat, délégué du P.U.
P. fut mieux écouté, mais nos camara
des Lepetit, au nom du P.C. et des
J.C., Jean Rivière, au nom de la 19 fi
U. R., Francis Jourdain, au nom de la
Ligue anti-impérialiste, Grandet, délé
gué de la C.G.T.U., et Jean Duclos,
au nom de l’A.R.A.C., recueillirent
l’approbation de tous et furent écoutés
dans le plus grand silence.
C’est là un fait important que le
Comité d’initiative, en quelques jours
de temps, avec le minimum de maté
riel, a pu réunir au cirque une si nom
breuse assistance.
Mais ce n’est pas suffisant. Le Co
mité d’initiative contre la guerre a
beaucoup à faire pour conquérir la
masse des travailleurs sans distinction
de tendance de notre région rouennai-
se et les dresser dans un bloc compact
contre la guerre qui vient et qui est là.
La grande faiblesse qui se dégage
c’est que le Comité d’initiative n’a pas
jusqu’ici assez extériorisé ses travaux,
et mené une action pas assez vigou
reuse. Il faut dans les jours qui vien
nent et qui précèdent le congrès mon
dial que toutes les organisations adhé
rentes au Comité d’initiative contre la
guerre s’efforcent de tous côtés d’élar
gir le cercle du front unique de la
classe ouvrière qui s’est manifesté sa
medi au Cirque de Rouen. En organi
sant des comités locaux et des mee
tings dans les principaux centres, en
alertant les ouvriers jusque dans les
usines, en liant à la lutte contre la
guerre les revendications immédiates
des masses laborieuses. Ce n’est que
dans la mesure où nous saurons réali
ser ce travail que nous saurons forger
le front uni de tous les ouvriers que
nous aurons vraiment oeuvré à soulever
la vague de fond nécessaire qui fera
reculer l’impérialisme assassin.
«
La contre-offensive ouvrière
Grève générale des mineurs Belges
Grève générale des pêcheurs Bretons
Grève de Fougère et rassemblement
partout des ouvriers et ouvrières pour la lutte
1 10.000 gueules noires tenaient le patro
nat belge en échec depuis 5 semaines. Tout
fut mis en œuvre pour briser le front-uni ci
menté par la misère et la volonté commune
de lutter. Les chefs réformistes ont conclu
un pacte de famine avec les magnats du char
bon, ils ont retiré de la lutte les ouvriers des
autres industries — comme Jouhaux en 1920
— ils ont demandé la reprise momentanée du
travail pour engager les pourparlers, ils ont
tenté de diviser les ouvriers en organisant
d’innombrables referendums, ils ont essayé de
faire accepter les proposition du ministère du
Travail. Le bloc est resté compact pour la
lutte.
L’armée, la police, la gendarmerie ont
aggravé leur terreur. Le nombre des grévis
tes était encore en augmentation. Des luttes
héroïques ont eu lieu ; des barricades en haut
desquelles des femmes de mineurs tenaient
fermement leur drapeau rouge, étaient éle
vées.
Nouvelle méthode, par le silence de toute
la presse y compris celle des chefs syndicaux
réformistes, par la réduction des secours de
chômage, par la suppression des réunions de
grève et de syndicats, le bloc patronal-réfor-
miste veut imposer les conditions du capita
lisme en jetant les mineurs dans la détresse
matérielle et l’isolement moral.
Malgré la misère, les mineurs ont imposé
lundi à leurs chefs réformistes, la grève gé
nérale dans les mines belges. Ce bel exem
ple de combativité, de ténacité ne doit pas
seulement faire naître de l’admiration dans
notre région, mais il doit surtout faire naître
l’esprit de solidarité matérielle et effective,
xxx
Les pêcheurs bretons entrent également en
lutte. Le front de grève est très étendu ; le
nombre des militants est des plus restreints.
Patronat, policiers, gouvernement, police,
tout est ligué contre les marins-pêcheurs
étreints par une grande misère et que le dé
veloppement de l’industrie de la pêche entre
les mains de ■ quelques gros capitalistes qui
cherchent à s’en emparer rejettera nombreux
dans le chômage. Et les caisses de chômage
ne sont point constituées. Les sardines se ven
dent à un prix tel que les pêcheurs ne peu
vent plus vivre. Ils luttent au milieu de toutes
ces difficultés dans cette sombre situation, des
manifestations ont eu lieu dans diverses loca
lités.
A Saint-Guenolé, les gardes mobiles vou
lurent barrer la route à 2.000 manifestants.
Après une bagarre, le terrain est resté aux
manifestants.
Nos syndicats des ports doivent organiser
la solidarité avec leurs camarades bretons, ils
doivent préparer leur propre lutte.
Après les grèves du Nord, celles du tex
tile d’Angleterre et de Pologne, celles-ci
indiquent une volonté bien nette, un courant
sérieux de regroupement, de front-uni et de
lutte.
Les mêmes symptômes de batailles pro
chaines se montrent dans notre région : 300
ouvriers et ouvrières du textile à Oissel, le
4 août, animés d’un bel esprit d’unité ; 70
ouvriers du bâtiment à Port-Jérôme, décidés
à faire du bon travail ; regroupement des tra
vailleurs du bâtiment de Sottevil’e, de Saint-
Etienne, de Rouen ; reprise des adhésions
aux cheminots du Havre, etc...
Camarades militants, syndiqués, au travail
d’organisation avec toutes nos forces, prépa
rons les batailles en organisant sérieusement
les ouvriers et les ouvrières sur la base des
revendications immédiates.
Jean RlVlÈRE.
-■
SaüVor)? K ap iM§
Notre camarade doit passer devant
la cour martiale le 10 août, à Misko-
da, où les vaillants Sallaï et Fust ont
comparu; l’on en connaît le verdict.
Les bandes de Hprthy ne reculeront
pas devant un nouvel assassinat si les
organisations révolutionnaires et la
classe ouvrière tout entière ne luttent
pas contre ces criminels dont les mains
sont encore rouges du sang de nos frè
res ouvriers hongrois qui se défendent
contre leurs oppresseurs.
Camarades, pas une réunion sans
son ordre du jour pour Karikas, victi-
la cil
»
~o-
Le Journal de Rouen, sur de longues co
lonnes, explique à qui veut bien le croire,
avec un cynisme particulier : Où nous mène
la crise présente ?
Disons tout de suite que la crise présente
mène 1 ensemble de la classe ouvrière à la
misère et à la guerre.
Premier point : les antagonismes entre
impérialistes ne cessent de s’accroître malgré
les nombreuses conférences, les divers pays
impérialistes avec des dirigeants de toutes
nuances, ne peuvent s’entendre. Par l’inter
médiaire de la S.D.N. ils ne sont d’accord
que sur un point : préparer la guerre anti
soviétique et abattre le socialisme qui s’édi
fie victorieusement en U.R.S.S.
C’est pour cela que les différents pays ca
pitalistes se sont empressés de repousser les
propositions concrètes de désarmement faites
par le délégué de l’Union. Soviétique, le ca
marade Litvinof.
C est pour cela que les pays capitalistes,
malgré la misère et le chômage continuent à
prélever des sommes formidables sur les tra
vailleurs pour fabriquer du matériel de guer
re, et dans ce sens la France n’est pas au
dernier rang.
I inie l’illusion que la France échappera
à la crise. Le Journal de Rouen essaye bien
de la réhabiliter cette illusion, mais il n’y
parvient pas. En effet, ses exposés suent la
peur de la bourgeoisie en face la crise qui
s’étend, et il essaye de préparer le terrain.
11 essaye de faire comprendre à ceux qui
déjà crèvent la faim qu’ils doivent encore
s imposer de nouveaux sacrifices. Prévoyant
sans doute un déficit énorme pour le budget
de 1933, il dit ouvertement que de nouveaux
sacrifices seront demandés, et il note : « Il
faudra rompre carrément chez nous, comme
on l’a fait ailleurs, avec T idéologie marxis
te ». Qu’est-ce que cela signifie ? si non la
préparation d’une politique d’oppression anti
ouvrière et l’acheminement vers le fascisme
ouvert comme on le fait en Allemagne et un
peu partout. Pour confirmer ceci je relève
encore un passage : « Le salut de la France
tout court, une fois assuré par une rupture
complète avec le socialisme, partout généra
teur d’illusions, de surenchères et de ruines,
nos dirigeants n’en auront que plus, d’auto
rité pour faire prévaloir dans les < conférences
internationales les solutions de mesure et d’é
quilibre que réclame la crise présente ».
Qu’est-ce que cela signifie ? si non de
mettre dans l’illégalité les organisations révo
lutionnaires- et ainsi permettre aux bourgeois
de digérer tranquillement la crise aux frais
des travailleurs en imposant à ceux-ci la mi
sère et la guerre anti-soviétique, et au prix
d’une nouvelle boucherie, faire une nouveau
partage du monde au profit des coffres-forts
et des marchands de canons.
Voilà les solutions que les dirigeants dont
parle le Journal de Rouen veulent préparer
en secret en imposant la dictature ouverte.
Toute la classe ouvrière doit combattre et
combattra, en faisant le front unique, de telles
solutions.
Ne nous laissons pas prendre au dépourvu,
sur la base de l’usine et partout préparons et
formons le bloc des ouvriers qui seul peut
arrêter ces cyniques desseins.
{A suivre) DENISEAU.
me du capitalisme et du fascisme; dé
nonçons à la classe ouvrière tous les
crimes commis par les assassins du
gouvernement hongrois, soutenu par
notre gouvernement de gauche.
Luttons pour l’amnistie totale à tous
les emprisonnés civils et militaires qui
peuplent les prisons des gouverne
ments à dictature fasciste comme cel
le des gouvernements de la II e Inter
nationale, comme celui d’Herriot; en
voyons ces ordres du jour au quai
d’Orsay, à T ambassade hongroise.
Adhérons en masse au Secours
Rouge International, seule organisa
tion qui lutte pour les victimes du ca
pitalisme contre tous les assassins de
la classe ouvrière du monde entier.
Henry.
NOTRE OPINION
Les événements d’Allemagne
Hitler, chef des assassins nazis,
prêt à prendre le pouvoir sous l'œil
bienveillant de la social-démocratie
Avec l’appui du parti socialiste d’Alle
magne et de toute la II e Internationale, Hin-
denburg est élu président du Reich, le 10
avril 1932.
Aussitôt toute la presse socialiste chanta
victoire. Léon Blub dans le Populaire écri
vait : « La route est barrée à tout jamais à
Hitler ».
Or c est le maréchal « moindre mal » qui
a signifié quelque temps après le congé au
gouvernement Bruning, qui est remplacé par
un gouvernement présidé par Von Papen,
composé de barons et de généraux de la
Reichswehr.
Les premiers actes de ce gouvernement
montrèrent ce que visait, en agissant ainsi,
1 ensemble de la bourgeoisie allemande. Ce
fut d abord la levée d’interdiction des sec
tions d’assaut des nazzis. Satisfaction fut don
née à Hitler en décrétant la dissolution du
Reichstag et en fixant les élections générales
au 31 juillet Aussitôt après furent lancés de
nouveaux décrets de famine.
Le parti socialiste et la C.G.T. d’Alle
magne continuèrent à pratiquer vis-à-vis de
Von Papen la même politique intransigeante
que pour Bruning.
Le parti communiste d’Allemagne, avec
1 opposition syndicale révolutionnaire, pré
voyant déjà l’aggravation de la situation,
alerta l’ensemble du prolétariat et lança un
appel au « Front uni rouge », renforcé par
un appel à l’action antifasciste.
Devant la riposte redoutable des ‘ouvriers,
redoubla la fureur des nazzis qui agirent sous
1 œil bienveillant du gouvernement et avec
son aide efficace et sous la tolérance de la
police social-démocrate ils multiplièrent les
provocations et organisèrent les expéditions
punitives.
C’est ainsi que fut organisé l’attentat d’Al-
tona.
Le gouvernement décréta le 18 juillet les
démonstrations en plein air en faisant excep
tion pour Hitler qui devait tenir un meeting
dans un enclos de Berlin. Pendant que la
presse bourgeoise demandait des « mesures
sans ménagements » contre le parti commu
niste allemand. Réclamant des tribunaux
spéciaux allant jusqu’à la condamnation à
mort, en même temps que l’arrestation et la
condamnation sévère des militants du P.C.A.
Le 20 juillet, c’est le coup d’Etat. Par
décret présidentiel, Von Papen est nommé
commissaire du Reich. Le chef socialiste
Otto Braun est destitué. Le bourgmestre
d Essen, le fameux sympathisant nazzi est
nommé sous-commissaire en remplacement du
fameux Severing. Le préfet de police Gres-
zinsky est relevé de ses fonctions, en même
temps qu’est décrété l’état d’exception et le
pouvoir exécutif passé entre les mains du gé
néral de la Reichswer, Von Rundstadt.
Après avoir déclaré qu’ils ne céderaient
qu à la violence, les chefs socialistes adres
sèrent une supplique à Hindenburg d’une
part, et à Von Papen d’autre part, et quit
tèrent leurs bureaux sur simple sommation.
En même temps une proclamation fut
adressée aux ouvriers par le parti socialiste
et la centrale réformiste « pour j les inviter à
garder leur sang-froid et attendre le 31 juil
let, date des, élections pour donner la réponse
qui convient ».
Pendant que dans la rue et dans les usines
le parti communiste allemand organisait le
front uni rouge des ouvriers, l’action anti
fasciste et lançait le mot d’ordre « à la grève
générale »,
La centrale syndicale réformiste interdit la
participation à la grève générale, et tous les
fonctionnaires socialistes et réformistes dé
ployèrent une grande activité pour saboter le
mouvement.
Le journal de la Bourse de Berlin et Von
Rundstadt, dépositaire du pouvoir exécutif,
leur adressèrent aussitôt leurs remerciements
publics.
Dans les jours qui suivirent, c’est le ren
forcement des mesures fascistes, interdiction
de journaux communistes, occupation de la
Maison du P.C.A., qui n’est libérée que
devant la protection des ouvriers.
La riposte du prolétariat augmente par des
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