Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1932-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juillet 1932 01 juillet 1932
Description : 1932/07/01 (N302). 1932/07/01 (N302).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571590c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
LE NUMERO g 51 CENTIMES.
VENDREDI il 6r JUILLET 1932.
7 e ANNEE. — N° 302.
Organe Régional C J • « •
du Bloc Ouvrier et Paysan ^4TbCl0Tl/
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
RÉDACTION & ADMINISTRATION
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Un an .
Six mois
18 francs
10 francs
323, rue de la République, SQTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. A 218.44
Havre, s’adresser au « Prolétaire
(2 e étage).
»,
Cercle Franklin, Le Havre,
0k
Congés Mondial confra la
£fuerj*e /xnpériaiisfe
Jeunes travailleurs,
travailleuses,
Alerte ! ! !
Déjà la semaine dernière nous avons parlé
du 7 e Congrès de la Jeunesse Communiste,
nous popularisons les décisions prises pendant
ses assises pour la vitalité de notre organisa
tion.
Maintenant, à partir de cette semaine et
de celles qui vont suivre, nous alerterons les
jeunes travailleurs, par la voix du Prolétaire
Normand, sur le manifeste de notre 7 e Con
grès, adressé à la jeunesse laborieuse de
France.
Jetons un rapide coup d’œil sur la situa
tion de la main-d'œuvre juvénile dans notre,
région. Comme les travailleurs et travailleu
ses, nous sommes également victimes de la
crise économique qui ronge le système capi
taliste depuis bientôt trois années, et qui fait
surexploiter les jeunes travailleurs.
Tous les jours, le chômage s’étend, c est
par milliers que l’on compte des jeunes chô
meurs totaux et partiels. Ces derniers mois,
au lieu de constater une amélioration, comme
le prévoyait les politiciens de « gauche »,
comme de « droite », de nouvelles vagues de
jeunes battent le pavé à la recherche de tra
vail .
11 y a aggravation dans le textile, les jeu
nes de la vallée de Maromme et de l’Aus-
treberthe, ainsi que ceux de Rouen, de Saint-
Etienne, d’Elbeuf, en savent quelque chose,
de même que dans la métallurgie, il n’y a
aucune amélioration, seule l’industrie de
guerre travaille à plein rendement.
Depuis l’arrivée au gouvernement des
« gauches », Herriot, Meyer, etc., l’on
constate une attaque renforcée contre les con
ditions de vie du prolétariat.
Ce sont les salaires qui ont été diminués
l’année dernière, que l’on diminue à nouveau
dans le fief radical Marie, cest son ami Ba
din, gros patron du textile, qui diminue ses
ouvriers ; c’est chez Lambart, à Bapeaume,
I fr. 90 de moins par jour ; ce sont les jeu
nes fonctionnaires qui sont menacés de dimi
nution.
Pour les centaines de jeunes chômeurs,
chômeuses, c’est la radiation des listes de
fonds de chômage ; il est vrai que le radical
Meyer, du Havre, ainsi que le socialiste I il-
loy avaient devancé les ordres de Dalimier.
dans leurs villes ou communes ; ainsi qu’à
Barentin et à Elbeuf avec Lebret, les jeunes
chômeurs 11 e touchent rien ; le député maire
radical Métayer bien plus généreux et peut-
être plus à « gauche » leur donne 3 fr. 50
par jour.
Il faut aussi ajouter les dizaines de francs
d’amendes que l’on Vole sur les salaires de
famine des jeunes prolos.
Les chiens de garde, les mouchards des
gros patrons textiles de la vallée de Saint-
Etienne et de Louviers se distinguent souvent
pour ce genre de travail.
Nous ne pouvons conclure ce tableau de
l’exploitation de la jeunesse ouvrière sans
parler également du renforcement de la ra
tionalisation capitaliste dans les usines, les
chantiers qui travaillent encore, il faut pro
duire plus et toujours plus vite.
De pareils ordres ont pour résultat de nom
breux accidents.
La semaine dernière, chez Thaon, un jeu
ne de 14 ans, a eu le bras cassé ; à Port-
Jérôme, un autre a été tué, ainsi qu’à Orcher,
où deux autres furent également blessés.
Comme l’opinion de Marx sur le capitalisme
se justifie lorsqu’il disait : a Les dividendes
du capitalisme sont tout dégouttant du sang
des ouvriers ».
Face a cette situation donnée par le
SYSTÈME CAPITALISTE, NOUS DISONS AUX
JEUNES OUVRIERS ET OUVRIÈRES, ALERTE ! !
II faut réagir, vous défendre, avec
nous qui sommes guidés par le Parti
Communiste, réclamez les revendica
tions QUE LANCE NOTRE MANIFESTE.
Alerte ! ! ! Que chaque jeune proie, qui
souffre, qui est exploité, brimé, qui chôme,
soit membre de l’Internationale Communiste
des Jeunes.
Alerte ! En avant pour la lutte directe
contre le régime de famine, de misère, de
guerre, pour notre affranchissement total à
l’exemple de la Révolution Russe de 1917.
(A suivre)
L appel de Romain Rolland et
d’Henri Barbusse, en faveur de la lutte
contre la guerre impérialiste et pour
la défense de la Russie soviétique fut
entendu dans le monde entier.
Des diverses catégories de la classe
laborieuse, et particulièrement du sein
des masses organisées et des plus ex
ploitées, des échos enthousiastes ré
pondent.
C’est une indication nette de la hai
ne que la guerre impérialiste inspire
aux travailleurs manuels et intellec
tuels, de l’usine et des champs; c’est
également une preuve non moins cer
taine de la puissance de rayonnement
et de l’augmentation de l’attraction
que les Républiques soviétiques exer
cent sur le monde du travail.
Nos organisations doivent veiller à
ce que l’horreur de la guerre impéria
liste ne se transforme pas en palabres
pacifistes où tout travail pratique con
sisterait à crier sa haine en des phra
ses sentimentales et creuses.
Il faut partout que notre conception
de lutte contre la guerre, de désagréga
tion de l’armée bourgeoise, de renver
sement du régime capitaliste absolu
ment nécessaire pour instaurer la paix
sur le monde, triomphe.
Il faut que nos Unions locales, sui
vant l’exemple de Barbusse et Romain
Rolland constituent des comités d’ini
tiatives, en accord avec les organisa
tions d’avant garde.
11 faut faire appel aux diverses orga
nisations de bases qui groupent de
Sur les traces de Coty
,- 0
Comment “ Vérités ” la feuille
des chefs autonomes, informe
les ouvriers
S’il y a des gens qualifiés pour se taire, ce
sont bien les quelques chefs autonomes qui,
pour le malheur du mouvement ouvrier ha-
vrais, se « cramponnent » avec désespoir aux
postes de direction de V Union locale autono
me du Havre,;
En bons anarchos qu’ils son! ou préten
dent être, ces gens se cabrent « contre toute
dictature ». A tout venant ils clament : « Pas
de politique ».
Ils se flattent de posséder le monopole de
la vérité.
Se targuent d’être indépendants. Oh.
mais ! et se drapent enfin dans leur dignité
de syndicalistes ultra-purs.
Ces gens nous ont bassement insultés, ils
ont mêlé leurs voix au concert contre-révolu
tionnaire organisé contre nous par toutes les
fractions de la bourgeoisie.
A ces insultes nous allons répondre. Nous
allons démasquer ces « syndicalistes indépen
dants » naturellement, pas par de simples
affirmations qui ne coûteraient que la peine
de les faire, mais par des faits, puisés dans
l’histoire quotidienne et vieille déjà de plu
sieurs années, du « syndicalisme indépendant,
apolitique, démocratique et autonome ha-
vrais ».
Nous déclarons d’abord que nous ne con
fondons nullement la demi-douzaine de chefs,
avec les camarades, autonomes de la base,
foncièrement sincères et fermement convain
cus que l’autonomie seule est profitable au
syndicalisme.
Dans cette affirmation, nul ne verra de
flatterie, nous connaissons fort bien ces cama
rades, nous les avons vus à l’œuvre et nous
serions prêts le cas échéant, malgré nos di
vergences de vues à militer avec eux.
Nous savons d’autre part que ces camara
des, pour l’avoir déclaré eux-mêmes, ne por
tent pas en odeur de sainteté les chefs dont
nous avons causé plus haut. Pour reprendre
leur propre expression : « Ils tolèrent parce
qu’ils en ont besoin ». L’atmosphère dans
laquelle l’avant-dernière assemblée générale
s’est déroulée le prouve amplement.
nombreux ouvriers, et également aux
adhésions individuelles.
Et toujours notre conception doit
être largement expliquée et fermement
défendue.
Nous devons examiner les industries
essentielles qui doivent envoyer un dé
légué à Genève. Nous devons collec
ter les fonds pour perettre l’envoi de
ces délégués.
Notre travail ne sera pas terminé. Le
retour des délégués permettra une lar
ge popularisation des travaux du Con
grès de Genève et en même temps la
préparation d’un large congrès pour
notre région que notre Commission
Exécutive a fixé en septembre et qu’el
le proposera au Comité d’initiative ré
gional .
Toutes nos U. L., tous nos syn
dicats, toutes les organisations d’avant-
garde du prolétariat doivent se met
tre très sérieusement au travail.
Jean Rivière.
SYNDICAT DES P. T. T. UNITAIRE
DU HAVRE
Réunis en assemblée mensuelle le 19-6"32,
la section des P. T, T- Unitaires du Havre
répond à l’appel des intellectuels, Henri Bar
busse, Romain Rolland et du Comité cons
titué à leur initiative, en adhérant au con
grès mondial contre la Guerre.
A l’heure actuelle, il n’est pas ds problème
plus angoissant et qui intéresse davantage
l’humanité.
Nous espérons que de cette grande mani
festation du 28 juillet à Genève, sortiront
des directives pratiques et non sentimenta
les de lutte contre la guerre.
L’amnistie conçue
par les gauches
A Paris et dans de nombreuses loca
lités de province les perquisitions se
multiplient, suivies de nombreuses ar
restations.
Fout comme Poincaré-Tardieu en
1929, le gouvernement de gauche
Herriot-Boncour-Chautemps veut mon
ter un nouveau complot.
La police au service de la bourgeoi
sie a arrêté notre camarade Gautier
pour une affaire de soi-disant espion
nage, atteinte à la défense nationale.
Notre camarade Costentin est sous
la menace de deux ans de prison.
Arrestations de nos camarades Fe-
nat, de R. Guyot, des Jeunesses, de
Philippe, rédacteur à F « Humanité »,
de Onof, secrétaire du Secours Ouvrier
International.
La bourgeoisie veut par là empêcher
la riposte de la cAsse ouvrière contre
les préparatifs de guerre.
La riposte des travailleurs doit être
vigoureuse. Ils répondront aux mesu
res de guerre d’Herriot-Boncour en
adhérant en masse au Congrès Mon
dial Ouvrier-Paysan.
Denise au.
Ce soir là, la discorde qui régnait depuis
longtemps s’est traduite avec éclat et publi
quement au grand dam de Tic Jean qui ne
pouvait rien contre, malgré sa démagogie ha
bituelle et ses envolées oratoires boursouf-
flées.
Là encore ce n’est que par le jeu du res
pect « de la démocratie syndicale » que,
envers et contre l’assentiment de plusieurs
milliers de syndiqués, deux secrétaires précé
demment jetés par dessus bord ont été « re
pêchés » sans pression (?!) aucune sur l’as
semblée.
Les chefs autonomes tic font pas de poli
tique ? Et allons donc ! !
A part celle de Meyer, peut-être n en
font-ils pas.
(Lire la suite en 4° page ).
Le « Prolétaire »
chez les paysans de Normandie
O—
Notre journal de classe, le Prolétaire Nor
mand, a trop longtemps délaissé la paysanne
rie pauvre qui fait cependant partie intégrante
du prolétariat. Or c’est à la campagne que
nous trouvons actuellement le prolétariat le
plus exploité, qui groupe dans notre région
des milliers d’ouvriers agricoles, de paysans
mixtes ou ruinés.
Dans la plupart des cas, les ouvriers adul
tes gagnent 12 francs par jour pendant que
les jeunes eux gagnent à peine 10 francs, et
encore pas toujours. C’est pour ce salaire que
ces prolos, pour gagner très chichement une
croûte, triment des étoiles du matin aux étoi
les du soir, pendant 12 et 15 heures par jour.
En admettant même qu’ils soient nourris,
et encore il faut voir comment, ils sont dou
blement exploités, car pour une nourriture
que le patron ne paye pas trop cher, il arrive
à faire travailler sa terre presque pour rien.
Supposons un père de famille qui a sa fem
me et deux enfants à nourrir en plus de sa
nourriture qu’il prend chez le patron, com
ment peut-on supposer qu’il subvienne aux
besoins de sa famille avec un pareil salaire
et au prix actuel de la vie.
Pendant que le koulak, le gros proprié
taire, seigneur féodal d’aujourd’hui, empoche
des bénéfices énormes, se promène en auto et
va flâner quand bon lui semble sur les pla
ges de la Manche ou de l’Océan.
D’autre part, on assiste à une autre tragé
die.
Dans notre belle Normandie tant vantée
par la Dépêche et le Journal 1 de Rouen, nous
assistons à la presque liquidation totale des
petits propriétaires, ceux-ci ruinés par la crise,
souvent même endêtés, sont obligés de ven
dre leur coin de terre au seigneur féodal qui
évidemment profite de l’occasion pour l’ac
quérir à un prix très bas.
Le petit propriétaire d hier devient domes
tique de seigneur, ouvrier d’usine, voire mê
me chômeur et sans le moindre secours. Voi
là dans quelle extrême misère est plongé le
proléftriat de la campagne normande. Il est
de notre devoir d’aller vers lui, de lui faire
voir et comprendre que seule une bonne
organisation peut faire reculer le seigneur
dans son domaine et le libérer du joug qui
l’oppresse.
Camarade paysan, si cet article te plait,
si tu le trouves juste, écris tes peines et ce
que tu aspires au Prolétaire Normand, 323, rue
de la République, Sotteville. Nous nous" fe
rons un plaisir de le publier dans la mesure
où nos moyens nous le permettront.
Camarade ouvrier de l’usine, si tu veux
vaincre, il faut gagner à toi les paysans ;
dans ce but, fais un petit sacrifice avec un
timbre de 10 centimes, envoie le Prolo que
tu viens de lire, à un gars de la campagne
dont tu peux connaître l’adresse, tu rendras
un grand service au Prolo et tu prouveras aux
ouvriers paysans que tu es prêt à lutter ensem
ble des revendications communes pour l’issue
révolutionnaire de la crise.
Deniseau.
>-*»««►-<- ■
LE JEU DE Lt RÉAGTI01
La paille et la poatre
0——
Voici quelques exemples irréfuta
bles pris dans les dernières élections,
où l’on peut facilement se rendre
compte comment le Parti Socialiste et
les Radicaux savent mêler leurs votes
aux votes réactionnaires.
Paris (7 e arrondissement) : Lerolle,
démocrate populaire comme Facques,
est élu par le retrait de la candidature
du socialiste Sanlaville.
Paris (IO 0 arr.) : le triste affairiste
organisateur de spectacles à saloperies
çontre-révolutionnaires Oscar Dufren-
ne est élu par le désistement du 9ocia*
te Grossein.
Paris (11° arr.): Besset, Alliance
Démocratique, comme Blonde], est
i élu contre le communiste Frot, parce
que 2.500 voix cartellistes sont passées
sur son nom au ballottage.
| Paris (11 0 arr.): Malingre, Alliance
pour le castes le Sotteville
Le pupiste Gautier, battu aux dernières
élections, a démissionné. La préfecture a fixé
les élections au 10 juillet. En face de Gau
tier et de Tilloy, notre parti présente un can
didat : notre camarade Jean Rivière.
Gautier sera de nouveau le candidat de
Rosquin-Bîondel et de Kuhlmarm. Gautier
est en minorité dans le canton, mais sa can
didature ne vise qu’à retirer des voix qui de
vraient aller au candidat communiste pour les
entraîner par des manœuvres habiles au can
didat des soi-disant gauches, Tilloy.
Gautier au Conseil Général, faisait « l’u
nité prolétarienne ». Répression, chômage,
amnistie, tout le laissait indifférent. Il dési
rait aussi ardemment que le préfet calotin,
la symbolique unanimité.
Gautier, maire, impose l’achat d’outils aux
chômeurs à qui il donne du travail et quand
ceux-ci ne peuvent les acheter il les raye du
fonds de chômage.
Gautier, maire, s’associe à la campagne
des Kuhlmann-Perchot, de l’académie et du
gouvernement, pour faire chasser l’instituteur
Le Corre de Oissel.
Gautier, militant de « l’unité prolétarien
ne », assiste impassible à la diminution des
salaires des ouvriers et ouvrières de sa loca
lité sans tenter—la, moindre organisation de
lutte,
Gautier et Tilloy suivent le même chemin.
Tilloy, maire, supprime les allocations de
chômeurs ; refuse de recevoir les délégations
qui ne sont pas d’accord avec sa politique.
La police à Tilloy arrête nos distributeurs
de tracts.
Tilloy, socialiste, comme Gautier, de
F « unité prolétarienne », refuse de laisser
quêter les grévistes de Pont-de-FArche dans
sa localité, se faisant les auxiliaires du pa
tronat affameur, des briseurs de grève, se
montrant ainsi sous leur véritable jour : enne
mis de la classe ouvrière.
Filloy et Gautier sont les dignes membres
de ces partis dont les représentants au Par
lement participent à la politique de diminu
tion des salaires, de chômage et de guerre.
Face à ces deux représentants de la bour
geoisie, notre camarade Rivière défendra le
programme de classe du Parti Communiste :
Lutte contre la diminution des traitements
des fonctionnaires et des ouvriers des services
publics ; contre la diminution des salaires, la
rationalisation, les licenciements ; contre la
guerre impérialiste, la répression ; pour les
7 heures avec même salaire qu’en 8 ; pour
les 12 francs par jour aux chômeurs ; pour
l’amnistie intégrale.
Devant l’aggravation de la crise économi
que entraînant une misère toujours plus gran
de pour les travailleurs, devant la guerre
imminente, les mots d’ordre de notre Parti
se vérifient absolument justes et les ouvriers
du canton de Sotteville adopteront nos solu
tions et voteront classe contre classe pour
Jean Rivière, cheminot révoqué, emprisonné
6 mois à Bonne-Nouvelle au droit commun
pour son action en faveur des chômeurs.
iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii*
Démocratique, comme Blondel, est
élu contre le communiste condamne
Ferrât, parce que 1.000 voix cartellis
tes se sont portées sur son nom au bal
lottage.
Paris (13 e arr.): pour permettre au
réactionnaire Tardieu de l’U.R.D.
comme Anquetil, de passer contre le
communiste Monjauvis, le radical de
gauche Corcos, Ligue des Droits de
l’Homme, se maintient au second
tour. Le mauvais coup ne réussit pas.
Mais 1.200 voix socialistes vont sur
son nom et 400 voix socialistes sur le
nom de Tardieu.
Paris (15° arr.) : Boucheron, ultra-
réac. de concentration républicaine, est
élu à 300 voix de majorité contre le
communiste Timbaules parce que
• .200 voix cartellistes ne se portent
pas sur le nom du communiste.
VENDREDI il 6r JUILLET 1932.
7 e ANNEE. — N° 302.
Organe Régional C J • « •
du Bloc Ouvrier et Paysan ^4TbCl0Tl/
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
RÉDACTION & ADMINISTRATION
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Un an .
Six mois
18 francs
10 francs
323, rue de la République, SQTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. A 218.44
Havre, s’adresser au « Prolétaire
(2 e étage).
»,
Cercle Franklin, Le Havre,
0k
Congés Mondial confra la
£fuerj*e /xnpériaiisfe
Jeunes travailleurs,
travailleuses,
Alerte ! ! !
Déjà la semaine dernière nous avons parlé
du 7 e Congrès de la Jeunesse Communiste,
nous popularisons les décisions prises pendant
ses assises pour la vitalité de notre organisa
tion.
Maintenant, à partir de cette semaine et
de celles qui vont suivre, nous alerterons les
jeunes travailleurs, par la voix du Prolétaire
Normand, sur le manifeste de notre 7 e Con
grès, adressé à la jeunesse laborieuse de
France.
Jetons un rapide coup d’œil sur la situa
tion de la main-d'œuvre juvénile dans notre,
région. Comme les travailleurs et travailleu
ses, nous sommes également victimes de la
crise économique qui ronge le système capi
taliste depuis bientôt trois années, et qui fait
surexploiter les jeunes travailleurs.
Tous les jours, le chômage s’étend, c est
par milliers que l’on compte des jeunes chô
meurs totaux et partiels. Ces derniers mois,
au lieu de constater une amélioration, comme
le prévoyait les politiciens de « gauche »,
comme de « droite », de nouvelles vagues de
jeunes battent le pavé à la recherche de tra
vail .
11 y a aggravation dans le textile, les jeu
nes de la vallée de Maromme et de l’Aus-
treberthe, ainsi que ceux de Rouen, de Saint-
Etienne, d’Elbeuf, en savent quelque chose,
de même que dans la métallurgie, il n’y a
aucune amélioration, seule l’industrie de
guerre travaille à plein rendement.
Depuis l’arrivée au gouvernement des
« gauches », Herriot, Meyer, etc., l’on
constate une attaque renforcée contre les con
ditions de vie du prolétariat.
Ce sont les salaires qui ont été diminués
l’année dernière, que l’on diminue à nouveau
dans le fief radical Marie, cest son ami Ba
din, gros patron du textile, qui diminue ses
ouvriers ; c’est chez Lambart, à Bapeaume,
I fr. 90 de moins par jour ; ce sont les jeu
nes fonctionnaires qui sont menacés de dimi
nution.
Pour les centaines de jeunes chômeurs,
chômeuses, c’est la radiation des listes de
fonds de chômage ; il est vrai que le radical
Meyer, du Havre, ainsi que le socialiste I il-
loy avaient devancé les ordres de Dalimier.
dans leurs villes ou communes ; ainsi qu’à
Barentin et à Elbeuf avec Lebret, les jeunes
chômeurs 11 e touchent rien ; le député maire
radical Métayer bien plus généreux et peut-
être plus à « gauche » leur donne 3 fr. 50
par jour.
Il faut aussi ajouter les dizaines de francs
d’amendes que l’on Vole sur les salaires de
famine des jeunes prolos.
Les chiens de garde, les mouchards des
gros patrons textiles de la vallée de Saint-
Etienne et de Louviers se distinguent souvent
pour ce genre de travail.
Nous ne pouvons conclure ce tableau de
l’exploitation de la jeunesse ouvrière sans
parler également du renforcement de la ra
tionalisation capitaliste dans les usines, les
chantiers qui travaillent encore, il faut pro
duire plus et toujours plus vite.
De pareils ordres ont pour résultat de nom
breux accidents.
La semaine dernière, chez Thaon, un jeu
ne de 14 ans, a eu le bras cassé ; à Port-
Jérôme, un autre a été tué, ainsi qu’à Orcher,
où deux autres furent également blessés.
Comme l’opinion de Marx sur le capitalisme
se justifie lorsqu’il disait : a Les dividendes
du capitalisme sont tout dégouttant du sang
des ouvriers ».
Face a cette situation donnée par le
SYSTÈME CAPITALISTE, NOUS DISONS AUX
JEUNES OUVRIERS ET OUVRIÈRES, ALERTE ! !
II faut réagir, vous défendre, avec
nous qui sommes guidés par le Parti
Communiste, réclamez les revendica
tions QUE LANCE NOTRE MANIFESTE.
Alerte ! ! ! Que chaque jeune proie, qui
souffre, qui est exploité, brimé, qui chôme,
soit membre de l’Internationale Communiste
des Jeunes.
Alerte ! En avant pour la lutte directe
contre le régime de famine, de misère, de
guerre, pour notre affranchissement total à
l’exemple de la Révolution Russe de 1917.
(A suivre)
L appel de Romain Rolland et
d’Henri Barbusse, en faveur de la lutte
contre la guerre impérialiste et pour
la défense de la Russie soviétique fut
entendu dans le monde entier.
Des diverses catégories de la classe
laborieuse, et particulièrement du sein
des masses organisées et des plus ex
ploitées, des échos enthousiastes ré
pondent.
C’est une indication nette de la hai
ne que la guerre impérialiste inspire
aux travailleurs manuels et intellec
tuels, de l’usine et des champs; c’est
également une preuve non moins cer
taine de la puissance de rayonnement
et de l’augmentation de l’attraction
que les Républiques soviétiques exer
cent sur le monde du travail.
Nos organisations doivent veiller à
ce que l’horreur de la guerre impéria
liste ne se transforme pas en palabres
pacifistes où tout travail pratique con
sisterait à crier sa haine en des phra
ses sentimentales et creuses.
Il faut partout que notre conception
de lutte contre la guerre, de désagréga
tion de l’armée bourgeoise, de renver
sement du régime capitaliste absolu
ment nécessaire pour instaurer la paix
sur le monde, triomphe.
Il faut que nos Unions locales, sui
vant l’exemple de Barbusse et Romain
Rolland constituent des comités d’ini
tiatives, en accord avec les organisa
tions d’avant garde.
11 faut faire appel aux diverses orga
nisations de bases qui groupent de
Sur les traces de Coty
,- 0
Comment “ Vérités ” la feuille
des chefs autonomes, informe
les ouvriers
S’il y a des gens qualifiés pour se taire, ce
sont bien les quelques chefs autonomes qui,
pour le malheur du mouvement ouvrier ha-
vrais, se « cramponnent » avec désespoir aux
postes de direction de V Union locale autono
me du Havre,;
En bons anarchos qu’ils son! ou préten
dent être, ces gens se cabrent « contre toute
dictature ». A tout venant ils clament : « Pas
de politique ».
Ils se flattent de posséder le monopole de
la vérité.
Se targuent d’être indépendants. Oh.
mais ! et se drapent enfin dans leur dignité
de syndicalistes ultra-purs.
Ces gens nous ont bassement insultés, ils
ont mêlé leurs voix au concert contre-révolu
tionnaire organisé contre nous par toutes les
fractions de la bourgeoisie.
A ces insultes nous allons répondre. Nous
allons démasquer ces « syndicalistes indépen
dants » naturellement, pas par de simples
affirmations qui ne coûteraient que la peine
de les faire, mais par des faits, puisés dans
l’histoire quotidienne et vieille déjà de plu
sieurs années, du « syndicalisme indépendant,
apolitique, démocratique et autonome ha-
vrais ».
Nous déclarons d’abord que nous ne con
fondons nullement la demi-douzaine de chefs,
avec les camarades, autonomes de la base,
foncièrement sincères et fermement convain
cus que l’autonomie seule est profitable au
syndicalisme.
Dans cette affirmation, nul ne verra de
flatterie, nous connaissons fort bien ces cama
rades, nous les avons vus à l’œuvre et nous
serions prêts le cas échéant, malgré nos di
vergences de vues à militer avec eux.
Nous savons d’autre part que ces camara
des, pour l’avoir déclaré eux-mêmes, ne por
tent pas en odeur de sainteté les chefs dont
nous avons causé plus haut. Pour reprendre
leur propre expression : « Ils tolèrent parce
qu’ils en ont besoin ». L’atmosphère dans
laquelle l’avant-dernière assemblée générale
s’est déroulée le prouve amplement.
nombreux ouvriers, et également aux
adhésions individuelles.
Et toujours notre conception doit
être largement expliquée et fermement
défendue.
Nous devons examiner les industries
essentielles qui doivent envoyer un dé
légué à Genève. Nous devons collec
ter les fonds pour perettre l’envoi de
ces délégués.
Notre travail ne sera pas terminé. Le
retour des délégués permettra une lar
ge popularisation des travaux du Con
grès de Genève et en même temps la
préparation d’un large congrès pour
notre région que notre Commission
Exécutive a fixé en septembre et qu’el
le proposera au Comité d’initiative ré
gional .
Toutes nos U. L., tous nos syn
dicats, toutes les organisations d’avant-
garde du prolétariat doivent se met
tre très sérieusement au travail.
Jean Rivière.
SYNDICAT DES P. T. T. UNITAIRE
DU HAVRE
Réunis en assemblée mensuelle le 19-6"32,
la section des P. T, T- Unitaires du Havre
répond à l’appel des intellectuels, Henri Bar
busse, Romain Rolland et du Comité cons
titué à leur initiative, en adhérant au con
grès mondial contre la Guerre.
A l’heure actuelle, il n’est pas ds problème
plus angoissant et qui intéresse davantage
l’humanité.
Nous espérons que de cette grande mani
festation du 28 juillet à Genève, sortiront
des directives pratiques et non sentimenta
les de lutte contre la guerre.
L’amnistie conçue
par les gauches
A Paris et dans de nombreuses loca
lités de province les perquisitions se
multiplient, suivies de nombreuses ar
restations.
Fout comme Poincaré-Tardieu en
1929, le gouvernement de gauche
Herriot-Boncour-Chautemps veut mon
ter un nouveau complot.
La police au service de la bourgeoi
sie a arrêté notre camarade Gautier
pour une affaire de soi-disant espion
nage, atteinte à la défense nationale.
Notre camarade Costentin est sous
la menace de deux ans de prison.
Arrestations de nos camarades Fe-
nat, de R. Guyot, des Jeunesses, de
Philippe, rédacteur à F « Humanité »,
de Onof, secrétaire du Secours Ouvrier
International.
La bourgeoisie veut par là empêcher
la riposte de la cAsse ouvrière contre
les préparatifs de guerre.
La riposte des travailleurs doit être
vigoureuse. Ils répondront aux mesu
res de guerre d’Herriot-Boncour en
adhérant en masse au Congrès Mon
dial Ouvrier-Paysan.
Denise au.
Ce soir là, la discorde qui régnait depuis
longtemps s’est traduite avec éclat et publi
quement au grand dam de Tic Jean qui ne
pouvait rien contre, malgré sa démagogie ha
bituelle et ses envolées oratoires boursouf-
flées.
Là encore ce n’est que par le jeu du res
pect « de la démocratie syndicale » que,
envers et contre l’assentiment de plusieurs
milliers de syndiqués, deux secrétaires précé
demment jetés par dessus bord ont été « re
pêchés » sans pression (?!) aucune sur l’as
semblée.
Les chefs autonomes tic font pas de poli
tique ? Et allons donc ! !
A part celle de Meyer, peut-être n en
font-ils pas.
(Lire la suite en 4° page ).
Le « Prolétaire »
chez les paysans de Normandie
O—
Notre journal de classe, le Prolétaire Nor
mand, a trop longtemps délaissé la paysanne
rie pauvre qui fait cependant partie intégrante
du prolétariat. Or c’est à la campagne que
nous trouvons actuellement le prolétariat le
plus exploité, qui groupe dans notre région
des milliers d’ouvriers agricoles, de paysans
mixtes ou ruinés.
Dans la plupart des cas, les ouvriers adul
tes gagnent 12 francs par jour pendant que
les jeunes eux gagnent à peine 10 francs, et
encore pas toujours. C’est pour ce salaire que
ces prolos, pour gagner très chichement une
croûte, triment des étoiles du matin aux étoi
les du soir, pendant 12 et 15 heures par jour.
En admettant même qu’ils soient nourris,
et encore il faut voir comment, ils sont dou
blement exploités, car pour une nourriture
que le patron ne paye pas trop cher, il arrive
à faire travailler sa terre presque pour rien.
Supposons un père de famille qui a sa fem
me et deux enfants à nourrir en plus de sa
nourriture qu’il prend chez le patron, com
ment peut-on supposer qu’il subvienne aux
besoins de sa famille avec un pareil salaire
et au prix actuel de la vie.
Pendant que le koulak, le gros proprié
taire, seigneur féodal d’aujourd’hui, empoche
des bénéfices énormes, se promène en auto et
va flâner quand bon lui semble sur les pla
ges de la Manche ou de l’Océan.
D’autre part, on assiste à une autre tragé
die.
Dans notre belle Normandie tant vantée
par la Dépêche et le Journal 1 de Rouen, nous
assistons à la presque liquidation totale des
petits propriétaires, ceux-ci ruinés par la crise,
souvent même endêtés, sont obligés de ven
dre leur coin de terre au seigneur féodal qui
évidemment profite de l’occasion pour l’ac
quérir à un prix très bas.
Le petit propriétaire d hier devient domes
tique de seigneur, ouvrier d’usine, voire mê
me chômeur et sans le moindre secours. Voi
là dans quelle extrême misère est plongé le
proléftriat de la campagne normande. Il est
de notre devoir d’aller vers lui, de lui faire
voir et comprendre que seule une bonne
organisation peut faire reculer le seigneur
dans son domaine et le libérer du joug qui
l’oppresse.
Camarade paysan, si cet article te plait,
si tu le trouves juste, écris tes peines et ce
que tu aspires au Prolétaire Normand, 323, rue
de la République, Sotteville. Nous nous" fe
rons un plaisir de le publier dans la mesure
où nos moyens nous le permettront.
Camarade ouvrier de l’usine, si tu veux
vaincre, il faut gagner à toi les paysans ;
dans ce but, fais un petit sacrifice avec un
timbre de 10 centimes, envoie le Prolo que
tu viens de lire, à un gars de la campagne
dont tu peux connaître l’adresse, tu rendras
un grand service au Prolo et tu prouveras aux
ouvriers paysans que tu es prêt à lutter ensem
ble des revendications communes pour l’issue
révolutionnaire de la crise.
Deniseau.
>-*»««►-<- ■
LE JEU DE Lt RÉAGTI01
La paille et la poatre
0——
Voici quelques exemples irréfuta
bles pris dans les dernières élections,
où l’on peut facilement se rendre
compte comment le Parti Socialiste et
les Radicaux savent mêler leurs votes
aux votes réactionnaires.
Paris (7 e arrondissement) : Lerolle,
démocrate populaire comme Facques,
est élu par le retrait de la candidature
du socialiste Sanlaville.
Paris (IO 0 arr.) : le triste affairiste
organisateur de spectacles à saloperies
çontre-révolutionnaires Oscar Dufren-
ne est élu par le désistement du 9ocia*
te Grossein.
Paris (11° arr.): Besset, Alliance
Démocratique, comme Blonde], est
i élu contre le communiste Frot, parce
que 2.500 voix cartellistes sont passées
sur son nom au ballottage.
| Paris (11 0 arr.): Malingre, Alliance
pour le castes le Sotteville
Le pupiste Gautier, battu aux dernières
élections, a démissionné. La préfecture a fixé
les élections au 10 juillet. En face de Gau
tier et de Tilloy, notre parti présente un can
didat : notre camarade Jean Rivière.
Gautier sera de nouveau le candidat de
Rosquin-Bîondel et de Kuhlmarm. Gautier
est en minorité dans le canton, mais sa can
didature ne vise qu’à retirer des voix qui de
vraient aller au candidat communiste pour les
entraîner par des manœuvres habiles au can
didat des soi-disant gauches, Tilloy.
Gautier au Conseil Général, faisait « l’u
nité prolétarienne ». Répression, chômage,
amnistie, tout le laissait indifférent. Il dési
rait aussi ardemment que le préfet calotin,
la symbolique unanimité.
Gautier, maire, impose l’achat d’outils aux
chômeurs à qui il donne du travail et quand
ceux-ci ne peuvent les acheter il les raye du
fonds de chômage.
Gautier, maire, s’associe à la campagne
des Kuhlmann-Perchot, de l’académie et du
gouvernement, pour faire chasser l’instituteur
Le Corre de Oissel.
Gautier, militant de « l’unité prolétarien
ne », assiste impassible à la diminution des
salaires des ouvriers et ouvrières de sa loca
lité sans tenter—la, moindre organisation de
lutte,
Gautier et Tilloy suivent le même chemin.
Tilloy, maire, supprime les allocations de
chômeurs ; refuse de recevoir les délégations
qui ne sont pas d’accord avec sa politique.
La police à Tilloy arrête nos distributeurs
de tracts.
Tilloy, socialiste, comme Gautier, de
F « unité prolétarienne », refuse de laisser
quêter les grévistes de Pont-de-FArche dans
sa localité, se faisant les auxiliaires du pa
tronat affameur, des briseurs de grève, se
montrant ainsi sous leur véritable jour : enne
mis de la classe ouvrière.
Filloy et Gautier sont les dignes membres
de ces partis dont les représentants au Par
lement participent à la politique de diminu
tion des salaires, de chômage et de guerre.
Face à ces deux représentants de la bour
geoisie, notre camarade Rivière défendra le
programme de classe du Parti Communiste :
Lutte contre la diminution des traitements
des fonctionnaires et des ouvriers des services
publics ; contre la diminution des salaires, la
rationalisation, les licenciements ; contre la
guerre impérialiste, la répression ; pour les
7 heures avec même salaire qu’en 8 ; pour
les 12 francs par jour aux chômeurs ; pour
l’amnistie intégrale.
Devant l’aggravation de la crise économi
que entraînant une misère toujours plus gran
de pour les travailleurs, devant la guerre
imminente, les mots d’ordre de notre Parti
se vérifient absolument justes et les ouvriers
du canton de Sotteville adopteront nos solu
tions et voteront classe contre classe pour
Jean Rivière, cheminot révoqué, emprisonné
6 mois à Bonne-Nouvelle au droit commun
pour son action en faveur des chômeurs.
iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii*
Démocratique, comme Blondel, est
élu contre le communiste condamne
Ferrât, parce que 1.000 voix cartellis
tes se sont portées sur son nom au bal
lottage.
Paris (13 e arr.): pour permettre au
réactionnaire Tardieu de l’U.R.D.
comme Anquetil, de passer contre le
communiste Monjauvis, le radical de
gauche Corcos, Ligue des Droits de
l’Homme, se maintient au second
tour. Le mauvais coup ne réussit pas.
Mais 1.200 voix socialistes vont sur
son nom et 400 voix socialistes sur le
nom de Tardieu.
Paris (15° arr.) : Boucheron, ultra-
réac. de concentration républicaine, est
élu à 300 voix de majorité contre le
communiste Timbaules parce que
• .200 voix cartellistes ne se portent
pas sur le nom du communiste.
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