Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1932-05-27
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 27 mai 1932 27 mai 1932
Description : 1932/05/27 (N298). 1932/05/27 (N298).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45715852
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
LE NUMERO i m CENTIMES.
VENDREDI 27 MAI 1932.
7 8 ANNEE. — N° 298.
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION <& ADMINISTRATION
323, rus do la République, SQTTEVILLE-LES-RQUEN
A cl rester le montant des abonnements et tout fonds au PROLE I AIRE,
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous rensei gnementt concernant Le Havre,
s'adresser au c PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2*
étage).
VIVE
COMMUEE
PARIS !
iiiiiiiiKiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiigsiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiüiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiimii! iiiinmiiiiiiieiimsiiiiiiiiiigmmiiiimmiiiiiiigmmiiiiup
Dimanche prochain, au Père Lachaise, le peuple parisien
manifestera en masse contre les Versaillais d’hier et d’aujourd’hui
Le souvenir de lu Commune de Paris est
resté toujours aussi vivace au cœur du pro
létariat français.
Lcr, traîtres socialistes de 1914 et de tou
jours ont encore (ente, dimanche dernier, de
t’utiliser à leur profit. Sans succès.
Ce que les ouvriers de la région parisienne
vont commémorer au cimetière du Père-La
chaise, c'est me révolution prolétarienne un
moment victorieuse, bouleversant le régime,
ccsi Vhérotsme des Communards défendant
désespérément leurs conquêtes ouvrières,
Ce qu’ils vont faire, c’est clamer leur hai
ne des fusilleurs, des Versaillais et Versail-
laises, de ceux qui ont bâti la République 3°
de la bourgeoisie française sur les cadavres
des ouvriers parisiens, leitr haine de ceux qui
en vivent aujourd’hui, leur haine de ceux en
qui ils reconnaissent encore les Versaillais san
glants.
C’est pourquoi seule, la manifestation com
muniste rassemble les masses ouvrières.
Car les travailleurs peuvent se laisser pren
dre à la démagogie électorale de gauche,
mais ils savent qu’il n y a qu’un parti de la
révolution : le Parti Communiste.
Tous liront les fragments de récit que nous
publions ci-dessous. Ils comprendront par là
toute la signification des mots : classe contre
classe ».
A. C.
o
LE CRIME AU SERVICE DE L’ORDRE
A Versailles, le 28 mai, l’Assemblée Na
tionale assista à une messe d’actions de
grâces. Thiers était le sauveur de la bour
geoisie conservatrice. Quant aux généraux,
ils prenaient leur revanche des désastres
de 70, leur « honneur militaire » était lavé
par le sang français. « Les généraux qui
ont conduit l’entrée à Paris sont de grands
hommes de guerre », telle était la formule
d’absolution que Thiers proclamait devant
l’Assemblée, le 22 mai.
La Commune était vaincue, il fallait la
tuer, faire la saignée, massacrer pour être
tranquille longtemps.
Le 22 mai, Thiers avait déclaré devant
l’Assemblée : « Nous sommes d’honnêtes
gens. Nous n’aurons recours qu’à la loi ! »
AVEC BISMARK
Les bons bourgeois qui attendaient à
Versailles l’heure du retour à Paris, admi
rent toutes les horreurs; les hauts faits des
exécuteurs s’étalaient dans les journaux.
La bourgeoisie trouvait tout naturel le mas
sacre des Parisiens.
A côté des Communards, l’Allemand, lui,
semblait un bon camarade. D’ailleurs, com
me à l’ordinaire, Bismark et Thiers coopé
raient. Les chefs de l’armée allemande fai
saient remettre les fédérés échappés aux
mains clés Versaillais.
LE MASSACRE
Le catalogue des atrocités versaillais:es
est long et varié. Le massacre commença
dès l’entrée des troupes dans Paris. Le 15
juin, la presse parlait encore d’exécutions
au Bois de Boulogne; on ne cessa de tuer
que lorsqu’on craignit d’être empoisonné
par les cadavres.
La troupe fusilla 300 fédérés réfugiés
dans la Madeleine. Elle massacra jusqu’au
dernier 7 à 800 fédérés cernés place du
Panthéon; 147 cadavres s’entassent le long
du mur du père Lachaise.
HOMMES ET FEMMES
D’innombrables malheureux tombent par
ce qu’ils ont sur leur personne ou dans leur
logement une vareuse, un pantalon de gar
de national. On fait sortir les porteurs de
« godillots » réglementaires, et ils n’ont
plus qu’à s’aligner contre le mur; un mal
heureux est tué parce qu’il est vêtu d’un
tricot rayé de matelot.
Toute femme suspecte est fouillée; mal
heur à elle si l’on découvre un rat-de-cave,
des allumettes, si elle porte une bouteille;
l’huile, l’eau de javel deviennent du pé
trole; brutalisée, la « pétroleuse » est fu
sillée. Des centaines de femmes sont ainsi
assassinées.
LES BLESSES
A Belleville, aucun blessé à terre n’a
obtenu grâce. A l’ambulance de la rue d’Al
lemagne, on commença par un bout de la
salle. A l’ambulance du Séminaire de Saint-
Sulpice, le directeur reçoit la visite d’un
capitaine. L’officier prétend que l’on a tiré
sur ses hommes, blesse d’un coup de revol
ver le docteur qui est ensuite achevé. Deux
ambulanciers sont tués alors qu’ils por-
talent des morts; les balles de chassepot et
les baïonnettes fouillent les lits.
Un officier ayant été blessé par une balle
venue on ne sait d’où, sept aides-pharma
ciens sont exécutés à P ambulance du Jardin
des Plantes.
LA MORT DE VARLiN
L’exécution de Varlin est une véritable
synthèse d’horreurs. Un curé le dénonce,
un officier l’arrête, la foule le promène,
l’assomme, le dépose sanglant devant le
mur de la rue des Rosiers; les soldats l’a
chèvent avec des fusils qui partent mal;
son bourreau lui vole sa montre.
Les soldats arrêtent Millière Le général
de Cissey, en train de dîner, décide sa mort.
Millière est agenouillé de force entre deux
colonnes du Panthéon et fusillé.
JUSTICE
Pas de jugement; on ne peut fournir de
preuves, ni témoins, p&s d’avocat; souvent
même l’interrogatoire fait défaut.
A l’entrée de la Roquette, un chef de
bataillon toise ceux que l’on amène, puis
avec un signe de tête, il dit: « A droite »,
ou « à gauche ». Ceux de gauche sont fu
sillés.
On trouve des raffinements, on impose
l’amende honorable, l’agenouillement, le
salut aux églises, la fusillade sur un tas
d’ordures.
AVEC L’ABSOLUTION
A la caserne Lobau, les pelotons d’exécu
tion ont devant eux des « fournées »; ils
tirent par surprise dans le tas, abattent
ceux qui restent debout, pourchassent à
coups de füsil ceux qui essaient de fuir;
il y a de véritables ruisseaux de sang dans
lesquels un prêtre patauge en donnant de
rapides absolutions.
Galiffet attend les prisonniers au passa
ge. U choisit ceux qui doivent mourir. Le
28 mai, à Passy, il fait sortir des rangs
ni captifs dont le crime est d’avoir les
cheveux gris. « Vous, vous avez vu juin 48,
vous êtes plus coupables que les autres »,
et c’est leur arrêt de mort...
Pour venger la centaine d’exécutés par la
Commune et les 877 Versaillais tués dans
la lutte, 011 a massacré au moins 20.000
Parisiens...
(D’aptes « La Commune de 187! », par Ialès)
POUR L’AUGMENTATION DES SALAIRES
15c gars du Bâtiment en grève
à Saint-Etienne-du-Rcuvray
La bourgeoisie française accélère scs pré
paratifs de guerre. Partout les travaux stra
tégiques se multiplient. Depuis trois semai
nes ceux de Saint-Etienne, en vue du double
ment de la voie Paris-Le Havre sont ^ en
route. 11 faut aller vite pour permettre F ache
minement rapide du petrole et du matériel de
guerre emmagasiné dans la vallée de Basse-
Seine.
Les travaux sont également une source de
bénéfices imposants pour le gros patronat.
Faire produire vite au meilleur marché pos
sible pour encaisser le plus possible, tel est
le programme des gros exploiteurs comme
Vandewale, le patron de combat que terras
siers et gars du bâtiment de la région pari
sienne connaissent particulièrement.
Spéculant sur la misère des ouvriers engen
drée par le chômage, avec la complicité des
municipalités des environs lui adressant les
chômeurs à l’embauche, Vandewale, avec
l’aide de son sous-verge Ruquier a institué un
tarif unique de famine : 3 francs de 1 heure,
avec, pour amorcer les ouvriers, quelques va
gues promesses d’augmentation rapide qui ne
se sont jamais réalisées.
Pour ces trois francs de 1 heure, il faut tra
vailler 8 heures dans la boue et l’eau de Sei
ne. Dans les autres chantiers, on met 12
hommes pour manipuler les rails de 12 mè
tres. Vandewale n’en veut que neuf. Spé
cialiste ou non, manoeuvre, ferrailleur ou ci
mentier, tarif unique : 3 francs. A prendre
ou à laisser, telle est la réponse de Vande-
wale aux revendications des ouvriers !
Vendredi soir, deux compagnons délégués
par leurs camarades, demandent de la rallon
ge au patron. Le directeur Lcstmde les met
à la porte immédiatement !
Ces méthodes fascistes ont fait déborder
le mécontentement des ouvriers. Samedi, ce
fut la grève et tous les chantiers de Saint-
Etienne sont déserts depuis ce jour.
Tous ensemble, jeunes mousses gagnant
1 fr. 50 de l’heure, Portugais et Espagnols
« prêtés » par la Fonderie à l’entreprise,
vieux compagnons déjà trempés dans les lut
tes passées, se sont dresses dans un front uni
que de combat, contre leur cynique exploi
teur.
Dès le premièr jour de grève, adhésions de
masse au Syndical unitaire. Les gars de Saint-
Etienne ont compris que leur faiblesse ini
tiale venait du manque de développement de
leur syndicat.
Ils veulent 4 francs de l’heure et 3 francs
pour les mousses. Leurs revendications sont
légitimes. Les petites revendications établies,
chantier par chantier, sont indispensables.
Les gars de Saint-Etienne doivent obtenir
satisfaction. Il leur faut être vigilants. Des
piquets de grève de masse leur assureront la
victoire.
Les comités de chômeurs ont été alertés
par la 19” Union régionale. La Fédération
unitaire du Bâtiment et le Syndicat de Rouen
également. Pas d’embauche nouvelle sur les
chantiers Vandewale ! Mardi soir les tra
vailleurs de Saint-Etienne sont venus nom
breux dans un meeting intersyndical apporter
leur appui aux grévistes.
La combativité des ouvriers du bâtiment,
soutenue par les travailleurs de Kuhlmann,
de la Fonderie et par les cheminots, doit faire
plier rapidement Vandewale et Ruquier et
leur faire retirer les tarifs de famine qu ils
veulent appliquer dans leurs chantiers.
VVVVVVVVVVWVVVVVWVY/VVVYVVY/VWVVVVYM/VVVWVVWVVV
Quand vous avez lu votre a Prolétaire »,
ne le déchirez pas!
DONNEZ-LE A UN AMI !
Jean Rivière est libre
Jean Rivière sort de prison.
La bourgeoisie fait payer cher la lutte que
nos organisations syndicales mènent en per
manence contre les crimes du régime.
Jean Rivière vient de subir six mois de pri
son au droit commun.
Métayer, qui l’a fait emprisonner a voulu
donner des gages suffisants au gros patronat
de Rouen et priver les chômeurs d’un chef
capable de les conduire sûrement dans leurs
luttes pour leurs revendications.
Métayer a reçu sa récompense : les bour
geois l’ont envoyé au Parlement. 11 y sera le
digne pendant de son complice en répression,
le maire radical du Havre, Meyer, le fusil-
leur et le matraqueur d’ouvriers.
Briser la lutte des chômeurs, s’appuyer
sur les agents que la bourgeoisie entretient
au sein de la classe ouvrière et faire triom
pher la politique de corruption et de fausse
philanthropie parmi les masses affamées, tel
a été le programme de la grande bourgeoisie
rouennaise.
On doit dire qu’en raison de l’altitude des
chefs minoritaires de Rouen, les desseins de
la bourgeoisie ont pu en partie se réaliser.
Mais pas complètement. Le inhage de la
grande philanthropie bourgeoise s’est évanoui.
Les chômeurs de Rouen s’écartent de plus
en plus des chefs qui les ont engagés dans la
voie de la capitulation et de la passivité. Le
repas du chômeur ne peut nourrir que quel
ques centaines parmi les milliers de victimes
de la crise. La mendicité organisée ne rend
plus.
Et les chômeurs ont faim.
Ils se retournent vers les lutteurs de la
C.G.T.U. Ils comprennent qu’on ne peut
attendre de la bourgeoisie que ce que l’on
est capable de lui arracher.
Les chômeurs des autres localités de la ré
gion leur ont montré l’exemple, en particu
lier ceux de Sotteville. Leurs réalisations té
moignent de la valeur des méthodes de no
tre C.G.T.U.
La sortie de Jean Rivière sera marquée
par un nouveau rassemblement des chômeurs
de Rouen pour la lutte contre la bourgeoi
sie, par un afflux de travailleux dans nos
syndicats unitaires.
Jean Rivière reprend sa place à la tête de
l'Union Régionale unitaire. Que ce soit l’oc
casion d’un accroissement de la lutte révolu
tionnaire jamais interrompue.
Et en assistant nombreux aux démonstra
tions populaires de Sotteville et de la vallée
du Cailly, chômeurs et non chômeurs appor
teront à notre camarade libéré des prisons de
la démocratie, le témoignage de leur volonté
de lutte et de leur confiance dans la C.G.
T.U.
R. Barette.
La PRESSE P01RR1EID BALLADï
ou
—O——
« Ce fut une réunion déli
cieuse, où battirent à l’unis
son tous les cœurs ». (Dépê
che de Rouen du 20 mai
1932).
Rouen reçoit vraiment d’intéressantes visi
tes, en ce moment.
Les généraux des Llautes Eludes Militai
res, les fils d’archevêques de la marine, les
appointés de la grande presse bourgeoise in
ternationale.
Ces derniers tenaient un Congrès. Tenez-
vous bien : ils ont examiné le problème de la
lutte contre les fausses nouvelles.
Ce qu’ils ont dû rigoler.
Ceux de l’affaire Koutiépov, de la mort de
Doumer, des massacres du Dniester, etc., etc.
Tous qui gargarisent leurs malheureux lec
teurs de fausses nouvelles, matin et soir.
Un Congrès de bourreurs de crânes qui exa
mine comment on supprimera le bourrage des
crânes.
Autant décider de supprimer toute la près-
ON EMBAUCHE
O —
Y elle est la conclusion prometteuse
de la « Dépêche de Rouen » qui com
mente la situation politique et la po
sition du parti radical-socialiste.
Est-ce pour le terrifiant Comité de
Salut Public de Crutel qu’on embau
che ?
Est-ce pour aplatir, non en paroles,
mais pour de vrai, la noire réaction ?
Il y a quelques semaines, les Wa
gner, Callot et Fournier de la « Dépê
che de Rouen » pourfendaient les
grands capitalistes, fustigeaient leurs
concurrents du « Journal de Rouen »,
Fini, ça.
Le bloc des rouges ou bleus contre
le bloc des blancs, c’est devenu dé
suet, c’est usé.
On concentre,
Herriot est le chef des concentrés .
Le s gens du Cartel ont éké-itop vic
torieux, à leur gré.
Ils ne savent plus que faire de leur
victoire.
Ou plutôt, ils savent trop bien. Mais
ils sont fort empêtrés pour présenter
leur marchandise à leurs électeurs qui
croyaient que c’était arrivé.
La main dans la main, radicaux et
socialistes se bouffent le nez.
A qui prendra le pas sur l’autre. A
qui surtout se défilera et évitera les
conséquences inévitables des catas
trophes prochaines.
Blum torture les phrases pour les
rendre encore plus incompréhensibles
qu’à l’habitude.
Renaudel tempête pour la partici
pation, troun de l’air, troun du minis
tère de l’air.
Paul Faure manœuvre, effrayé par
les expériences socialistes de Belgi
que, Allemagne, Australie, Autriche>
Angleterre.
Lebret fait aboyer le socialiste-
boxeur à éclipses Soudais, laisse en
tendre que s’il ne peut obtenir son pe
sé bourgeoise et de couper le sifflet à Géo
London.
Ces bons journalistes internationaux, à tant
du mensonge, qui fêtent ensemble, après avoir
simulé de s’insulter dans leur presse, qui fê
lent ensemble, après avoir excite chacun les
chauvins de leur pays contre les autres pays.
Métayer présidait le banquet des bourreurs
de crânes : c’était sa place.
Se sont bien tapé la cloche ensemble, en
famille, coeurs battant à l’unisson, le midi
à l’Hôtel de la Couronne, le soir au Restau
rant de la Cathédrale, en vrais repas du
chômeur, Lemaire, de la « Dépêche » et
Jean Lafond du « Journal de Rouen », Wa
gner, de la « Dépêche » et André Lafond,
du « Journal de Rouen », l’ineffable mora
liste Fournier, de la « Dépêche » et Mossieu
de Bergevin, du « Journal de Rouen ».
Tous ces patriotes ont gueuletonné avec les
« sales boches » de l’Agence Wolf.
Les orateurs après boire se congratulèrent
vineusement, célébrant, ces vertueux pognon-
nisles, le rôle « moral » qu’ils jouent en ce
bas monde.
L’un d’entre eux fut très applaudi pour
avoir prôné l’union pour « l’œuvre commu
ne ».
L’oeuvre commune : servir le maître.
Ln bons aboye.urs.
Et le lendemain, toute la presse nationale
et internationale se remettait à mentir, à men
tir.
Et « Journal de Rouen » et « Dépêche »
reprenaient les hostilités, en digérant la biture
commune...
VENDREDI 27 MAI 1932.
7 8 ANNEE. — N° 298.
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION <& ADMINISTRATION
323, rus do la République, SQTTEVILLE-LES-RQUEN
A cl rester le montant des abonnements et tout fonds au PROLE I AIRE,
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous rensei gnementt concernant Le Havre,
s'adresser au c PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2*
étage).
VIVE
COMMUEE
PARIS !
iiiiiiiiKiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiigsiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiüiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiimii! iiiinmiiiiiiieiimsiiiiiiiiiigmmiiiimmiiiiiiigmmiiiiup
Dimanche prochain, au Père Lachaise, le peuple parisien
manifestera en masse contre les Versaillais d’hier et d’aujourd’hui
Le souvenir de lu Commune de Paris est
resté toujours aussi vivace au cœur du pro
létariat français.
Lcr, traîtres socialistes de 1914 et de tou
jours ont encore (ente, dimanche dernier, de
t’utiliser à leur profit. Sans succès.
Ce que les ouvriers de la région parisienne
vont commémorer au cimetière du Père-La
chaise, c'est me révolution prolétarienne un
moment victorieuse, bouleversant le régime,
ccsi Vhérotsme des Communards défendant
désespérément leurs conquêtes ouvrières,
Ce qu’ils vont faire, c’est clamer leur hai
ne des fusilleurs, des Versaillais et Versail-
laises, de ceux qui ont bâti la République 3°
de la bourgeoisie française sur les cadavres
des ouvriers parisiens, leitr haine de ceux qui
en vivent aujourd’hui, leur haine de ceux en
qui ils reconnaissent encore les Versaillais san
glants.
C’est pourquoi seule, la manifestation com
muniste rassemble les masses ouvrières.
Car les travailleurs peuvent se laisser pren
dre à la démagogie électorale de gauche,
mais ils savent qu’il n y a qu’un parti de la
révolution : le Parti Communiste.
Tous liront les fragments de récit que nous
publions ci-dessous. Ils comprendront par là
toute la signification des mots : classe contre
classe ».
A. C.
o
LE CRIME AU SERVICE DE L’ORDRE
A Versailles, le 28 mai, l’Assemblée Na
tionale assista à une messe d’actions de
grâces. Thiers était le sauveur de la bour
geoisie conservatrice. Quant aux généraux,
ils prenaient leur revanche des désastres
de 70, leur « honneur militaire » était lavé
par le sang français. « Les généraux qui
ont conduit l’entrée à Paris sont de grands
hommes de guerre », telle était la formule
d’absolution que Thiers proclamait devant
l’Assemblée, le 22 mai.
La Commune était vaincue, il fallait la
tuer, faire la saignée, massacrer pour être
tranquille longtemps.
Le 22 mai, Thiers avait déclaré devant
l’Assemblée : « Nous sommes d’honnêtes
gens. Nous n’aurons recours qu’à la loi ! »
AVEC BISMARK
Les bons bourgeois qui attendaient à
Versailles l’heure du retour à Paris, admi
rent toutes les horreurs; les hauts faits des
exécuteurs s’étalaient dans les journaux.
La bourgeoisie trouvait tout naturel le mas
sacre des Parisiens.
A côté des Communards, l’Allemand, lui,
semblait un bon camarade. D’ailleurs, com
me à l’ordinaire, Bismark et Thiers coopé
raient. Les chefs de l’armée allemande fai
saient remettre les fédérés échappés aux
mains clés Versaillais.
LE MASSACRE
Le catalogue des atrocités versaillais:es
est long et varié. Le massacre commença
dès l’entrée des troupes dans Paris. Le 15
juin, la presse parlait encore d’exécutions
au Bois de Boulogne; on ne cessa de tuer
que lorsqu’on craignit d’être empoisonné
par les cadavres.
La troupe fusilla 300 fédérés réfugiés
dans la Madeleine. Elle massacra jusqu’au
dernier 7 à 800 fédérés cernés place du
Panthéon; 147 cadavres s’entassent le long
du mur du père Lachaise.
HOMMES ET FEMMES
D’innombrables malheureux tombent par
ce qu’ils ont sur leur personne ou dans leur
logement une vareuse, un pantalon de gar
de national. On fait sortir les porteurs de
« godillots » réglementaires, et ils n’ont
plus qu’à s’aligner contre le mur; un mal
heureux est tué parce qu’il est vêtu d’un
tricot rayé de matelot.
Toute femme suspecte est fouillée; mal
heur à elle si l’on découvre un rat-de-cave,
des allumettes, si elle porte une bouteille;
l’huile, l’eau de javel deviennent du pé
trole; brutalisée, la « pétroleuse » est fu
sillée. Des centaines de femmes sont ainsi
assassinées.
LES BLESSES
A Belleville, aucun blessé à terre n’a
obtenu grâce. A l’ambulance de la rue d’Al
lemagne, on commença par un bout de la
salle. A l’ambulance du Séminaire de Saint-
Sulpice, le directeur reçoit la visite d’un
capitaine. L’officier prétend que l’on a tiré
sur ses hommes, blesse d’un coup de revol
ver le docteur qui est ensuite achevé. Deux
ambulanciers sont tués alors qu’ils por-
talent des morts; les balles de chassepot et
les baïonnettes fouillent les lits.
Un officier ayant été blessé par une balle
venue on ne sait d’où, sept aides-pharma
ciens sont exécutés à P ambulance du Jardin
des Plantes.
LA MORT DE VARLiN
L’exécution de Varlin est une véritable
synthèse d’horreurs. Un curé le dénonce,
un officier l’arrête, la foule le promène,
l’assomme, le dépose sanglant devant le
mur de la rue des Rosiers; les soldats l’a
chèvent avec des fusils qui partent mal;
son bourreau lui vole sa montre.
Les soldats arrêtent Millière Le général
de Cissey, en train de dîner, décide sa mort.
Millière est agenouillé de force entre deux
colonnes du Panthéon et fusillé.
JUSTICE
Pas de jugement; on ne peut fournir de
preuves, ni témoins, p&s d’avocat; souvent
même l’interrogatoire fait défaut.
A l’entrée de la Roquette, un chef de
bataillon toise ceux que l’on amène, puis
avec un signe de tête, il dit: « A droite »,
ou « à gauche ». Ceux de gauche sont fu
sillés.
On trouve des raffinements, on impose
l’amende honorable, l’agenouillement, le
salut aux églises, la fusillade sur un tas
d’ordures.
AVEC L’ABSOLUTION
A la caserne Lobau, les pelotons d’exécu
tion ont devant eux des « fournées »; ils
tirent par surprise dans le tas, abattent
ceux qui restent debout, pourchassent à
coups de füsil ceux qui essaient de fuir;
il y a de véritables ruisseaux de sang dans
lesquels un prêtre patauge en donnant de
rapides absolutions.
Galiffet attend les prisonniers au passa
ge. U choisit ceux qui doivent mourir. Le
28 mai, à Passy, il fait sortir des rangs
ni captifs dont le crime est d’avoir les
cheveux gris. « Vous, vous avez vu juin 48,
vous êtes plus coupables que les autres »,
et c’est leur arrêt de mort...
Pour venger la centaine d’exécutés par la
Commune et les 877 Versaillais tués dans
la lutte, 011 a massacré au moins 20.000
Parisiens...
(D’aptes « La Commune de 187! », par Ialès)
POUR L’AUGMENTATION DES SALAIRES
15c gars du Bâtiment en grève
à Saint-Etienne-du-Rcuvray
La bourgeoisie française accélère scs pré
paratifs de guerre. Partout les travaux stra
tégiques se multiplient. Depuis trois semai
nes ceux de Saint-Etienne, en vue du double
ment de la voie Paris-Le Havre sont ^ en
route. 11 faut aller vite pour permettre F ache
minement rapide du petrole et du matériel de
guerre emmagasiné dans la vallée de Basse-
Seine.
Les travaux sont également une source de
bénéfices imposants pour le gros patronat.
Faire produire vite au meilleur marché pos
sible pour encaisser le plus possible, tel est
le programme des gros exploiteurs comme
Vandewale, le patron de combat que terras
siers et gars du bâtiment de la région pari
sienne connaissent particulièrement.
Spéculant sur la misère des ouvriers engen
drée par le chômage, avec la complicité des
municipalités des environs lui adressant les
chômeurs à l’embauche, Vandewale, avec
l’aide de son sous-verge Ruquier a institué un
tarif unique de famine : 3 francs de 1 heure,
avec, pour amorcer les ouvriers, quelques va
gues promesses d’augmentation rapide qui ne
se sont jamais réalisées.
Pour ces trois francs de 1 heure, il faut tra
vailler 8 heures dans la boue et l’eau de Sei
ne. Dans les autres chantiers, on met 12
hommes pour manipuler les rails de 12 mè
tres. Vandewale n’en veut que neuf. Spé
cialiste ou non, manoeuvre, ferrailleur ou ci
mentier, tarif unique : 3 francs. A prendre
ou à laisser, telle est la réponse de Vande-
wale aux revendications des ouvriers !
Vendredi soir, deux compagnons délégués
par leurs camarades, demandent de la rallon
ge au patron. Le directeur Lcstmde les met
à la porte immédiatement !
Ces méthodes fascistes ont fait déborder
le mécontentement des ouvriers. Samedi, ce
fut la grève et tous les chantiers de Saint-
Etienne sont déserts depuis ce jour.
Tous ensemble, jeunes mousses gagnant
1 fr. 50 de l’heure, Portugais et Espagnols
« prêtés » par la Fonderie à l’entreprise,
vieux compagnons déjà trempés dans les lut
tes passées, se sont dresses dans un front uni
que de combat, contre leur cynique exploi
teur.
Dès le premièr jour de grève, adhésions de
masse au Syndical unitaire. Les gars de Saint-
Etienne ont compris que leur faiblesse ini
tiale venait du manque de développement de
leur syndicat.
Ils veulent 4 francs de l’heure et 3 francs
pour les mousses. Leurs revendications sont
légitimes. Les petites revendications établies,
chantier par chantier, sont indispensables.
Les gars de Saint-Etienne doivent obtenir
satisfaction. Il leur faut être vigilants. Des
piquets de grève de masse leur assureront la
victoire.
Les comités de chômeurs ont été alertés
par la 19” Union régionale. La Fédération
unitaire du Bâtiment et le Syndicat de Rouen
également. Pas d’embauche nouvelle sur les
chantiers Vandewale ! Mardi soir les tra
vailleurs de Saint-Etienne sont venus nom
breux dans un meeting intersyndical apporter
leur appui aux grévistes.
La combativité des ouvriers du bâtiment,
soutenue par les travailleurs de Kuhlmann,
de la Fonderie et par les cheminots, doit faire
plier rapidement Vandewale et Ruquier et
leur faire retirer les tarifs de famine qu ils
veulent appliquer dans leurs chantiers.
VVVVVVVVVVWVVVVVWVY/VVVYVVY/VWVVVVYM/VVVWVVWVVV
Quand vous avez lu votre a Prolétaire »,
ne le déchirez pas!
DONNEZ-LE A UN AMI !
Jean Rivière est libre
Jean Rivière sort de prison.
La bourgeoisie fait payer cher la lutte que
nos organisations syndicales mènent en per
manence contre les crimes du régime.
Jean Rivière vient de subir six mois de pri
son au droit commun.
Métayer, qui l’a fait emprisonner a voulu
donner des gages suffisants au gros patronat
de Rouen et priver les chômeurs d’un chef
capable de les conduire sûrement dans leurs
luttes pour leurs revendications.
Métayer a reçu sa récompense : les bour
geois l’ont envoyé au Parlement. 11 y sera le
digne pendant de son complice en répression,
le maire radical du Havre, Meyer, le fusil-
leur et le matraqueur d’ouvriers.
Briser la lutte des chômeurs, s’appuyer
sur les agents que la bourgeoisie entretient
au sein de la classe ouvrière et faire triom
pher la politique de corruption et de fausse
philanthropie parmi les masses affamées, tel
a été le programme de la grande bourgeoisie
rouennaise.
On doit dire qu’en raison de l’altitude des
chefs minoritaires de Rouen, les desseins de
la bourgeoisie ont pu en partie se réaliser.
Mais pas complètement. Le inhage de la
grande philanthropie bourgeoise s’est évanoui.
Les chômeurs de Rouen s’écartent de plus
en plus des chefs qui les ont engagés dans la
voie de la capitulation et de la passivité. Le
repas du chômeur ne peut nourrir que quel
ques centaines parmi les milliers de victimes
de la crise. La mendicité organisée ne rend
plus.
Et les chômeurs ont faim.
Ils se retournent vers les lutteurs de la
C.G.T.U. Ils comprennent qu’on ne peut
attendre de la bourgeoisie que ce que l’on
est capable de lui arracher.
Les chômeurs des autres localités de la ré
gion leur ont montré l’exemple, en particu
lier ceux de Sotteville. Leurs réalisations té
moignent de la valeur des méthodes de no
tre C.G.T.U.
La sortie de Jean Rivière sera marquée
par un nouveau rassemblement des chômeurs
de Rouen pour la lutte contre la bourgeoi
sie, par un afflux de travailleux dans nos
syndicats unitaires.
Jean Rivière reprend sa place à la tête de
l'Union Régionale unitaire. Que ce soit l’oc
casion d’un accroissement de la lutte révolu
tionnaire jamais interrompue.
Et en assistant nombreux aux démonstra
tions populaires de Sotteville et de la vallée
du Cailly, chômeurs et non chômeurs appor
teront à notre camarade libéré des prisons de
la démocratie, le témoignage de leur volonté
de lutte et de leur confiance dans la C.G.
T.U.
R. Barette.
La PRESSE P01RR1EID BALLADï
ou
—O——
« Ce fut une réunion déli
cieuse, où battirent à l’unis
son tous les cœurs ». (Dépê
che de Rouen du 20 mai
1932).
Rouen reçoit vraiment d’intéressantes visi
tes, en ce moment.
Les généraux des Llautes Eludes Militai
res, les fils d’archevêques de la marine, les
appointés de la grande presse bourgeoise in
ternationale.
Ces derniers tenaient un Congrès. Tenez-
vous bien : ils ont examiné le problème de la
lutte contre les fausses nouvelles.
Ce qu’ils ont dû rigoler.
Ceux de l’affaire Koutiépov, de la mort de
Doumer, des massacres du Dniester, etc., etc.
Tous qui gargarisent leurs malheureux lec
teurs de fausses nouvelles, matin et soir.
Un Congrès de bourreurs de crânes qui exa
mine comment on supprimera le bourrage des
crânes.
Autant décider de supprimer toute la près-
ON EMBAUCHE
O —
Y elle est la conclusion prometteuse
de la « Dépêche de Rouen » qui com
mente la situation politique et la po
sition du parti radical-socialiste.
Est-ce pour le terrifiant Comité de
Salut Public de Crutel qu’on embau
che ?
Est-ce pour aplatir, non en paroles,
mais pour de vrai, la noire réaction ?
Il y a quelques semaines, les Wa
gner, Callot et Fournier de la « Dépê
che de Rouen » pourfendaient les
grands capitalistes, fustigeaient leurs
concurrents du « Journal de Rouen »,
Fini, ça.
Le bloc des rouges ou bleus contre
le bloc des blancs, c’est devenu dé
suet, c’est usé.
On concentre,
Herriot est le chef des concentrés .
Le s gens du Cartel ont éké-itop vic
torieux, à leur gré.
Ils ne savent plus que faire de leur
victoire.
Ou plutôt, ils savent trop bien. Mais
ils sont fort empêtrés pour présenter
leur marchandise à leurs électeurs qui
croyaient que c’était arrivé.
La main dans la main, radicaux et
socialistes se bouffent le nez.
A qui prendra le pas sur l’autre. A
qui surtout se défilera et évitera les
conséquences inévitables des catas
trophes prochaines.
Blum torture les phrases pour les
rendre encore plus incompréhensibles
qu’à l’habitude.
Renaudel tempête pour la partici
pation, troun de l’air, troun du minis
tère de l’air.
Paul Faure manœuvre, effrayé par
les expériences socialistes de Belgi
que, Allemagne, Australie, Autriche>
Angleterre.
Lebret fait aboyer le socialiste-
boxeur à éclipses Soudais, laisse en
tendre que s’il ne peut obtenir son pe
sé bourgeoise et de couper le sifflet à Géo
London.
Ces bons journalistes internationaux, à tant
du mensonge, qui fêtent ensemble, après avoir
simulé de s’insulter dans leur presse, qui fê
lent ensemble, après avoir excite chacun les
chauvins de leur pays contre les autres pays.
Métayer présidait le banquet des bourreurs
de crânes : c’était sa place.
Se sont bien tapé la cloche ensemble, en
famille, coeurs battant à l’unisson, le midi
à l’Hôtel de la Couronne, le soir au Restau
rant de la Cathédrale, en vrais repas du
chômeur, Lemaire, de la « Dépêche » et
Jean Lafond du « Journal de Rouen », Wa
gner, de la « Dépêche » et André Lafond,
du « Journal de Rouen », l’ineffable mora
liste Fournier, de la « Dépêche » et Mossieu
de Bergevin, du « Journal de Rouen ».
Tous ces patriotes ont gueuletonné avec les
« sales boches » de l’Agence Wolf.
Les orateurs après boire se congratulèrent
vineusement, célébrant, ces vertueux pognon-
nisles, le rôle « moral » qu’ils jouent en ce
bas monde.
L’un d’entre eux fut très applaudi pour
avoir prôné l’union pour « l’œuvre commu
ne ».
L’oeuvre commune : servir le maître.
Ln bons aboye.urs.
Et le lendemain, toute la presse nationale
et internationale se remettait à mentir, à men
tir.
Et « Journal de Rouen » et « Dépêche »
reprenaient les hostilités, en digérant la biture
commune...
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