Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1932-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 avril 1932 01 avril 1932
Description : 1932/04/01 (N290). 1932/04/01 (N290).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571577h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
un numéro i 4o mmmm.
VENDREDI r AVRIL 1932.
r ANNEE, - N 6 290.
«gàJwüafr
Organe Régional
du Bloc Ouvrière! Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLE! AIRE,
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au c PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2*
étage).
Bas Mes pa tiens dÊevasxt la Mtassie
CONTRE LÀ GUERRE IMPERIALISTE
POUR LÀ DÉFENSE DE L’U. R. S. S.
Dressez-vous partout !
Participez en masse aux meetings du Parti et des j. C. ;
Organisez la contradiction aux réunions des partis bourgeois et du
Parti Socialiste et dénoncez-y la guerre;
Participez à nos réunions à la porte des usines;
Aidez à la diffusion de nos journaux d’usines;
Tenez-vous prêts à répondre à nos mots d’ordre de manifestation;
Organisez des groupes de discussion sur la guerre à l’atelier, au
chantier, dans le train, au restaurant;
Protestez collectivement ;
Dénoncez partout les mensonges antisoviétiques de la presse pour
rie
Diffusez le « Prolétaire », Y « Humanité » et « L’Avant-Garde »;
Dénoncez les fabrications de guerre, les transports de guerre;
Entravez le départ du matériel de guerre vendu par les capitalistes
au Japon, à la Pologne, à )-a Roumanie;
Inscrivez nos mots d’ordre partout;
Popularisez par tous les moyens votre volonté d’empêcher le déve
loppement de la guerre antisoviétique ;
Pas un communiste,
Pas un sympathisant qui ne participe pratiquement à la lutte con
tre la guerre.
Comment on entre dans in guerre
Des discours aux obus
Isa u fx*èwe de SPont-dLe-rJksrche
Cinquième semaine de grève
Pas un jaune rentré
Métayer,maire de Rouen interdit les collectes pour la grève
Organisons la solidarité
I" 1 ' août 1929 : au Havre, à Rouen, à
l’appel du Parti communiste, des centaines
de prolétaires manifestaient contre la guerre.
Malgré les railleries, les insultes, l’atmo
sphère de terreur répandue autour de cette
journée.
Il faudrait reprendre l’énorme campagne
engagée alors contre notre Parti, depuis les
trotzkistes\ jusqu’aux fascistes, en passant par
les socialistes .
Métayer } maire radical de Rouen, inaugu
rait alors son administration municipdle en fai
sant brutaliser manifestants et passants par le
capitaine Laferrièr e, ses gardes mobiles et les
agents municipaux.
Quant au pacifiste Meyer, il continuait ses
méthodes de 1922.
Les menaces de guerre dont parlaient les
communistes ? quelle blague !
Aujourd’hui, moins de 3 ans après, c’est
la guerre.
Les menaces de Changhai et de Mand
chourie pour commencer.
Les provocations de la Roumanie ensuite.
En attendant de payer de notre peau, les
milliards filent les uns après les autres garnir
les caisses des agresseurs directs de la Russie,
les aider à charger leurs canons est à mainte
nir le régime de terreur qui les caractérise.
Par le cinéma, la radio, la presse, les dis
cours, on a préparé les esprits, on a habitué
le public à l’idée de la guerre dont personne
ne voulait entendre parler les années passées.
De « Verdun », film ultra-chauvin, à
« A U Ouest, rien de nouveau », tous ont
contribué à créer l’atmosphère de guerre.
Meyer , sa statue\ de la paix, son porte-
plume Kellog, dont s’est servi le Japon, sa
revue de l’escadre, son défilé historique na
poléonien, c’est' la préparation de la guerre
camouflée de paroles de paix', comme en 14
avec la Cour de Justice Internationale de La
Haye.
Métayer, son aérodrome, ses fêtes de la
Jeunesse présidées par les généraux, ses fêtes
Jeanne d’Arc surtout avec armée et marine
de guerre t c’est la préparation de la guerre.
Lebret, avec ses démonstrations briandisies
et ses commandes de guerre, c’est la prépa
ration au massacre.
Comme leurs complices de droite, les
Meyer, Marie, Métayer, Lebret Tilloy pa
radent aux côtés des officiers et des curés et
palabrent patriotiquement sous leurs applau
dissements face aux monuments aux morts.
L'est ça > la préparation morale de la
guerre.
Tous ils subventionnent largement les so
ciétés patriotiques de préparation militaire.
Tous ils soutiennent les campagnes an
tisoviétiques.
Pendant ce temps, s’accélère la préparation
maiérielle.
Les wagons camouflés roulent vers les
ports. Les ouvriers manipulent des caisses à
contenu inconnu, mais facile à deviner.
A Marseille, des douaniers, s’apercevant
que des caisses de munitions portaient une
fausse mention, ont dressé procès-ve r bal.
D’ordre supérieur, le procès-verbal a été an
nulé.
Au Havre, on embarque tous les jours du
matériel à destination de la Pologne, de la
Roumanie, du Japon.
Augustin Normand, Schneider, Mazeline,
Bréguet, Worms, Latham, les Chantiers de
Normandie, la Compagnie Française travail
lent pour la guerre. Et combien d’autres ?
Kulhmann, Saint-Gobain , Maléira, la Vis
cose, TOyonithe travaillent certainement pour
la guerre.
A ElbeuJ et Quevilly, dans les Vallées tex
tiles, on fabrique par centaines de mille che
mises, doublures de capotes, bandes molle
tières.
Pas de chômage pour la fabricaiion des
engins de mort.
Dans notre région, on fabrique tout, depuis
les bandes molletières pour futurs mobilisés
jusqu’aux sous-marins perfectionnés en passant
par les étuis de masques à gaz et les obus.
Aux Chantiers de Normandie t on construit
un moutonnier qui semble destiné à d’étran
ges moutons.
Dans tel atelier de métaux, on découpe des
pièces de monnaie qui ressemblent fort à des
douilles de cartouches.
Près de telle usine de produits chimiques
on accumule un immense stock, d'engrais qui
contient ce qu’il faut pour nous brûler ou nous
asphyxier tous.
Les manœuvres militaires se perfectionnent
et se multiplient. <
On installe la nuit des mitrailleurs dans les
rues du Havre.
On organise les manœuvres d'embarque
ment de jour et de nuit, les exercices de ca
dres.
Est -ce la guerre, tout ça, oui ou non ?
La classe ouvrière, à l’appel du Parti
Communiste brisera le cercle de fer et de feu
qui se resserre autour de la Russie. Elle fera
tout pour empêcher le retour de la tuerie.
Elle défendra la Russie, elle se défendra
elfe-même. A. COSTENTIN.
Après quatre semaines de lutte, les grévis
tes de Pont-de-l’Arche se retrouvent aussi
unis et combaüifs qu’au premier jour, ferme
ment décidés à gagner la bataille contre les
cinq patrons-seigneurs dont l’orgueil devra
capituler.
Certes, ce n’est pas sans que de nombreux
ses manœuvres aient été employées pour
ébranler la combativité des grévistes, depuis
le bruit de la reprise du travail le mardi de
Pâques jusqu’à l’offensive brutale des gardes
mobiles de vendredi dernier.
L’attitude énergique des grévistes, arra
chant des mains des mercenaires leur prison
nier, leur réplique immédiate en passant à la
contre-offensive, ' ont été pour les pouvoirs
publics et Is 1 patronat un avertissement néces
saire. Si depuis cette escarmouche 30 nou
veaux chiens de garde du coffre-fort sont ve
nus renforcer les nowv^ns de la municipa
lité, on a eu soin de les tenir bien cachés ;
les grévistes entendent ne pas les voir sortir
de leurs repaires. Leur apparition devenant
signe de désordre dont ils sont seuls res
ponsables.
Les grévistes qui de plus en plus voient
clair ont éventé la manœuvre d’une nouvelle
lentative d’arbitrage que le député Duval,
ami politique, du patron-maire Morel, tentait
de leur faire accepter.
Ils savent avec quelle duplicité l’aventurier
Laval possède Tari d’arbitrer les conflits au
détriment des travailleurs. Ils savent que La
val fut l’artisan des défaites des 150.000
tisseurs du Nord et des 120.000 mineurs.
Si les grévistes de Pont-dé-TArche sont
toujours prêts à discuter de leurs revendica
tions en face de leurs patrons, ils n’accepte
ront jamais l’arbitrage d’aucune espèce ; ils
reiusent celui de Laval avec la même convic
tion qu’ils repoussèrent ceux du juge de paix
et du préfet. Pas plus qu’ils n’accepteront
que les politiciens bourgeois, sous couvert de
tentatives de conciliation, tentent de se ser
vir de leur lutte pour des fins, électorales.
Les grévistes de Pont-de-l’Arche ont de
puis longtemps choisi . Leur arme de combat,
c’est leur syndicat unitaire de masse qui s’ac
croît et se fortifie chaque jour. Ils ont placé
leur confiance dans les militants et les métho-
...Pour se voir déclarer coupable,
porte la citation, d’avoir à Petit-Que-
villy, Ig, 24 octobre 1931, provoqué au
meurtre, dans un but de propagande
anarchiste, en proférant, dans une
réunion publique, les paroles suivan
tes :
« Nous, les communistes, si un jour
nous sommes mobilisés et appelés à
prendra les armes, nous le ferons cer
tes, mais ce sera pour faire ce jour-
là la révolution, tirer sur les capita
listes et non sur nos frères do misè
re ».
Chaque fuis que l’action de classe des
masses ouvrières la fait trembler pour ses
privilèges, la bourgeoisie s’emploie à briser
leur élan, à détruire les organisations ré
volutionnaires, à se venger sur les mili
tants et à décapiter le mouvement par la
provocation policière.
En juillet 1930, lorsque -5.000 ouvriers
et ouvrières de la région rouennaise fai
saient grève pour la défense de leurs sa
laires, le radical Métayer et la Préfecture
organisaient la provocation policière à l'ai
de du capitaine Lnferrière, par qui le
des de lutte de la C.G.T.U. et les tentati
ves de corruption de la bourgeoisie se brise
ront contre leur unité.
Le mouvement de solidarité doit mainte
nant s’accentuer et surtout s’organiser. Bien
que Femprisonneur de Rivière, le radical
Métayer ait interdit les collectes à Rouen en
faveur des grévistes, que cet autre homme de
gauche, maire de Louviers, ait poussé le cy
nisme jusqu’à faire arrêter les grévistes quê
teurs, nous devons partout et journellement
poser devant les travailleurs de la région
l’organisation de la solidarité.
Des listes de souscription ont été adressées
aux syndicats unitaires de la région. Elles
doivent circuler et s’emplir rapidement. D’au
tres sont à la disposition des cama.ades au
siège de l’Union Régionale, 25,. rue Méri
dienne, à Sotieville.
Les initiatives doivent surgir dons foutes les
usines, dans tous les ateliers.
Adressez les fonds à la 19° Union Régio
nale Unitaire, 25, rue Méridienne, Sotte-
ville, compte chèque postal 96-66 Rouen, ou
directement au camarade hlotlo Kléber, tré
sorier du Comité central de grève, Pont-de-
l’Arche {Eure).
R. Barette.
DERNIERE MINUTE
Mardi soir, sans aucun motif, les gardes
mobiles qui avaient été préalablement saou
lés ont attaqué lâchement les grévistes qui
manifestaient comme d’habitude dans les
rues de la ville.
Pendant 1 heure des charges sauvages
ont eu lieu, piétinant femmes et enfants. Il
y a des blessés. Toute la nuit les gardes
mobiles tinrent la ville en état de siège.
Les grévistes se sont défendius et sont
décidés à ne pas cédier à la terreur policière.
L’indignation de toute la population est
grande.
Les commerçants ont fait une grève de
solidarité mercredi et ont fait apposer une
affiche réclamant le retrait des gardes mo
biles.
« Prolétaire » eut l’honneur d’être poursui
vi, et de l’officier de paix (de guerre civi
le) Dumont.
C’étaient alors les arrestations du 27 juil
let et la condamnation de notre camarade
Lemarchand, l’un des organisateurs de la
grève.
En novembre 1931, les chômeurs, las
d’avoir faim en silence, se lèvent à leur
tour et exigent du pain ou du travail.
De nouveau, c’est la provocation policiè
re froidement préméditée par la municipa
lité radicale de Rouen et son instrument le
commissaire Chabert.
Elle aboutit aux arrestations, après as-
sommade, de chômeurs, à plusieurs con
damnations sévères, à l’incarcération à
Bonne-Nouvelle de notre camarade Rivière,
secrétaire de l’Union régionale des Syndi
cats unitaires.
Maintenant, notre Parti Communiste or
ganise l’opposition révolutionnaire pratique
à la guerre antisoviétique. Il commence à
rassembler les travailleurs sur ses mots
d’ordre de lutte contre la guerre impéria
liste.
(Lire la suite en 2° page)
NOTRE OPINION
“JOURNAL de R1UE1”
et
“POPULAIRE”
Ecoutez les aboiements de ces
chiens de garde.
Feuilles de Monseigneur Blum ou de
Monsieur Dubois de Mirabelle, La-
fond, Beaudoin, Anquetil, Blondel ou
de Tilloy, Lebret, Morel, des bour
geois de sacristie ou des sacristains so
cialistes.
Même déversement de poubelles
contre-révolutionnaires.
Même justification de la guerre an
tisoviétique.
Du (( Populaire » ou du « Journal de
Rouen », on ne saurait dire lequel est
le fournisseur de Vautre.
On peut facilement désigner leur
fournisseur commun.
« Journal de Rouen » de Pâques,
première page, cinq articles contre la
Russie.
Découverte d’espions bolcheviks en
Esthonie et famine sur les bords de la
Volga.
Leader sur T oppression de la Géor
gie, du Renaudel tout craché.
Puis, Staline malade, presque fou.
Et encore, les balles du Dniester,
qui brisent la glace et font couler les
fuyards soviétiques courant vers le pa
radis roumain!
Dans le « Populaire » du même jour,
un article, de plus de deux colonnes,
du provocateur appointé Rosenfeld,
exécuteur de Blum-Oustric.
Le « Journal de Rouen » dit qu’on
fusille sur le Dniester ?
Le « Populaire » dit quon fusille
sur toutes les frontières de Russie.
Le « Journal de Rouen » écrit que
c’est la famine en Moldavie soviéti
que ?
Le « Populaire » écrit que c’est la fa
mine presque partout en Russie, y
compris Moscou.
Le « Popu » de Paul Faure compare
Staline au roi sanglant Carol de Rou
manie.
Au « Journal de Rouen », Staline est
un fou dangereux.
Fraternité dans la bassesse.
Les ouvriers ne marchent pas, Mes
sieurs les provocateurs.
Ils savent que vous mentez, et pour
quoi.
Les travailleurs manifesteront con
tre la guerre pour laquelle vous tra
vaillez, savants bourreurs de crâne.
Nous ne sommes pas en 1914.
Il y a un Parti Communiste qui vous
démasque et vous combat.
A bas les menteurs du « Populaire »
socialiste!
A bas les provocateurs du « Journal
de Rouen » !
A bas la presse de la guerre antiso
viétique !
Ouvriers, crachez-lui votre haine de
classe, votre haine de la guerre, de
leur guerre « fraîche et joyeuse » !
BREMONT.
La répression qui prépare la guerre
Après Rivière, Costentin
Jeudi 7 avril notre camarade comparaîtra en correctionnelle
VENDREDI r AVRIL 1932.
r ANNEE, - N 6 290.
«gàJwüafr
Organe Régional
du Bloc Ouvrière! Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLE! AIRE,
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au c PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2*
étage).
Bas Mes pa tiens dÊevasxt la Mtassie
CONTRE LÀ GUERRE IMPERIALISTE
POUR LÀ DÉFENSE DE L’U. R. S. S.
Dressez-vous partout !
Participez en masse aux meetings du Parti et des j. C. ;
Organisez la contradiction aux réunions des partis bourgeois et du
Parti Socialiste et dénoncez-y la guerre;
Participez à nos réunions à la porte des usines;
Aidez à la diffusion de nos journaux d’usines;
Tenez-vous prêts à répondre à nos mots d’ordre de manifestation;
Organisez des groupes de discussion sur la guerre à l’atelier, au
chantier, dans le train, au restaurant;
Protestez collectivement ;
Dénoncez partout les mensonges antisoviétiques de la presse pour
rie
Diffusez le « Prolétaire », Y « Humanité » et « L’Avant-Garde »;
Dénoncez les fabrications de guerre, les transports de guerre;
Entravez le départ du matériel de guerre vendu par les capitalistes
au Japon, à la Pologne, à )-a Roumanie;
Inscrivez nos mots d’ordre partout;
Popularisez par tous les moyens votre volonté d’empêcher le déve
loppement de la guerre antisoviétique ;
Pas un communiste,
Pas un sympathisant qui ne participe pratiquement à la lutte con
tre la guerre.
Comment on entre dans in guerre
Des discours aux obus
Isa u fx*èwe de SPont-dLe-rJksrche
Cinquième semaine de grève
Pas un jaune rentré
Métayer,maire de Rouen interdit les collectes pour la grève
Organisons la solidarité
I" 1 ' août 1929 : au Havre, à Rouen, à
l’appel du Parti communiste, des centaines
de prolétaires manifestaient contre la guerre.
Malgré les railleries, les insultes, l’atmo
sphère de terreur répandue autour de cette
journée.
Il faudrait reprendre l’énorme campagne
engagée alors contre notre Parti, depuis les
trotzkistes\ jusqu’aux fascistes, en passant par
les socialistes .
Métayer } maire radical de Rouen, inaugu
rait alors son administration municipdle en fai
sant brutaliser manifestants et passants par le
capitaine Laferrièr e, ses gardes mobiles et les
agents municipaux.
Quant au pacifiste Meyer, il continuait ses
méthodes de 1922.
Les menaces de guerre dont parlaient les
communistes ? quelle blague !
Aujourd’hui, moins de 3 ans après, c’est
la guerre.
Les menaces de Changhai et de Mand
chourie pour commencer.
Les provocations de la Roumanie ensuite.
En attendant de payer de notre peau, les
milliards filent les uns après les autres garnir
les caisses des agresseurs directs de la Russie,
les aider à charger leurs canons est à mainte
nir le régime de terreur qui les caractérise.
Par le cinéma, la radio, la presse, les dis
cours, on a préparé les esprits, on a habitué
le public à l’idée de la guerre dont personne
ne voulait entendre parler les années passées.
De « Verdun », film ultra-chauvin, à
« A U Ouest, rien de nouveau », tous ont
contribué à créer l’atmosphère de guerre.
Meyer , sa statue\ de la paix, son porte-
plume Kellog, dont s’est servi le Japon, sa
revue de l’escadre, son défilé historique na
poléonien, c’est' la préparation de la guerre
camouflée de paroles de paix', comme en 14
avec la Cour de Justice Internationale de La
Haye.
Métayer, son aérodrome, ses fêtes de la
Jeunesse présidées par les généraux, ses fêtes
Jeanne d’Arc surtout avec armée et marine
de guerre t c’est la préparation de la guerre.
Lebret, avec ses démonstrations briandisies
et ses commandes de guerre, c’est la prépa
ration au massacre.
Comme leurs complices de droite, les
Meyer, Marie, Métayer, Lebret Tilloy pa
radent aux côtés des officiers et des curés et
palabrent patriotiquement sous leurs applau
dissements face aux monuments aux morts.
L'est ça > la préparation morale de la
guerre.
Tous ils subventionnent largement les so
ciétés patriotiques de préparation militaire.
Tous ils soutiennent les campagnes an
tisoviétiques.
Pendant ce temps, s’accélère la préparation
maiérielle.
Les wagons camouflés roulent vers les
ports. Les ouvriers manipulent des caisses à
contenu inconnu, mais facile à deviner.
A Marseille, des douaniers, s’apercevant
que des caisses de munitions portaient une
fausse mention, ont dressé procès-ve r bal.
D’ordre supérieur, le procès-verbal a été an
nulé.
Au Havre, on embarque tous les jours du
matériel à destination de la Pologne, de la
Roumanie, du Japon.
Augustin Normand, Schneider, Mazeline,
Bréguet, Worms, Latham, les Chantiers de
Normandie, la Compagnie Française travail
lent pour la guerre. Et combien d’autres ?
Kulhmann, Saint-Gobain , Maléira, la Vis
cose, TOyonithe travaillent certainement pour
la guerre.
A ElbeuJ et Quevilly, dans les Vallées tex
tiles, on fabrique par centaines de mille che
mises, doublures de capotes, bandes molle
tières.
Pas de chômage pour la fabricaiion des
engins de mort.
Dans notre région, on fabrique tout, depuis
les bandes molletières pour futurs mobilisés
jusqu’aux sous-marins perfectionnés en passant
par les étuis de masques à gaz et les obus.
Aux Chantiers de Normandie t on construit
un moutonnier qui semble destiné à d’étran
ges moutons.
Dans tel atelier de métaux, on découpe des
pièces de monnaie qui ressemblent fort à des
douilles de cartouches.
Près de telle usine de produits chimiques
on accumule un immense stock, d'engrais qui
contient ce qu’il faut pour nous brûler ou nous
asphyxier tous.
Les manœuvres militaires se perfectionnent
et se multiplient. <
On installe la nuit des mitrailleurs dans les
rues du Havre.
On organise les manœuvres d'embarque
ment de jour et de nuit, les exercices de ca
dres.
Est -ce la guerre, tout ça, oui ou non ?
La classe ouvrière, à l’appel du Parti
Communiste brisera le cercle de fer et de feu
qui se resserre autour de la Russie. Elle fera
tout pour empêcher le retour de la tuerie.
Elle défendra la Russie, elle se défendra
elfe-même. A. COSTENTIN.
Après quatre semaines de lutte, les grévis
tes de Pont-de-l’Arche se retrouvent aussi
unis et combaüifs qu’au premier jour, ferme
ment décidés à gagner la bataille contre les
cinq patrons-seigneurs dont l’orgueil devra
capituler.
Certes, ce n’est pas sans que de nombreux
ses manœuvres aient été employées pour
ébranler la combativité des grévistes, depuis
le bruit de la reprise du travail le mardi de
Pâques jusqu’à l’offensive brutale des gardes
mobiles de vendredi dernier.
L’attitude énergique des grévistes, arra
chant des mains des mercenaires leur prison
nier, leur réplique immédiate en passant à la
contre-offensive, ' ont été pour les pouvoirs
publics et Is 1 patronat un avertissement néces
saire. Si depuis cette escarmouche 30 nou
veaux chiens de garde du coffre-fort sont ve
nus renforcer les nowv^ns de la municipa
lité, on a eu soin de les tenir bien cachés ;
les grévistes entendent ne pas les voir sortir
de leurs repaires. Leur apparition devenant
signe de désordre dont ils sont seuls res
ponsables.
Les grévistes qui de plus en plus voient
clair ont éventé la manœuvre d’une nouvelle
lentative d’arbitrage que le député Duval,
ami politique, du patron-maire Morel, tentait
de leur faire accepter.
Ils savent avec quelle duplicité l’aventurier
Laval possède Tari d’arbitrer les conflits au
détriment des travailleurs. Ils savent que La
val fut l’artisan des défaites des 150.000
tisseurs du Nord et des 120.000 mineurs.
Si les grévistes de Pont-dé-TArche sont
toujours prêts à discuter de leurs revendica
tions en face de leurs patrons, ils n’accepte
ront jamais l’arbitrage d’aucune espèce ; ils
reiusent celui de Laval avec la même convic
tion qu’ils repoussèrent ceux du juge de paix
et du préfet. Pas plus qu’ils n’accepteront
que les politiciens bourgeois, sous couvert de
tentatives de conciliation, tentent de se ser
vir de leur lutte pour des fins, électorales.
Les grévistes de Pont-de-l’Arche ont de
puis longtemps choisi . Leur arme de combat,
c’est leur syndicat unitaire de masse qui s’ac
croît et se fortifie chaque jour. Ils ont placé
leur confiance dans les militants et les métho-
...Pour se voir déclarer coupable,
porte la citation, d’avoir à Petit-Que-
villy, Ig, 24 octobre 1931, provoqué au
meurtre, dans un but de propagande
anarchiste, en proférant, dans une
réunion publique, les paroles suivan
tes :
« Nous, les communistes, si un jour
nous sommes mobilisés et appelés à
prendra les armes, nous le ferons cer
tes, mais ce sera pour faire ce jour-
là la révolution, tirer sur les capita
listes et non sur nos frères do misè
re ».
Chaque fuis que l’action de classe des
masses ouvrières la fait trembler pour ses
privilèges, la bourgeoisie s’emploie à briser
leur élan, à détruire les organisations ré
volutionnaires, à se venger sur les mili
tants et à décapiter le mouvement par la
provocation policière.
En juillet 1930, lorsque -5.000 ouvriers
et ouvrières de la région rouennaise fai
saient grève pour la défense de leurs sa
laires, le radical Métayer et la Préfecture
organisaient la provocation policière à l'ai
de du capitaine Lnferrière, par qui le
des de lutte de la C.G.T.U. et les tentati
ves de corruption de la bourgeoisie se brise
ront contre leur unité.
Le mouvement de solidarité doit mainte
nant s’accentuer et surtout s’organiser. Bien
que Femprisonneur de Rivière, le radical
Métayer ait interdit les collectes à Rouen en
faveur des grévistes, que cet autre homme de
gauche, maire de Louviers, ait poussé le cy
nisme jusqu’à faire arrêter les grévistes quê
teurs, nous devons partout et journellement
poser devant les travailleurs de la région
l’organisation de la solidarité.
Des listes de souscription ont été adressées
aux syndicats unitaires de la région. Elles
doivent circuler et s’emplir rapidement. D’au
tres sont à la disposition des cama.ades au
siège de l’Union Régionale, 25,. rue Méri
dienne, à Sotieville.
Les initiatives doivent surgir dons foutes les
usines, dans tous les ateliers.
Adressez les fonds à la 19° Union Régio
nale Unitaire, 25, rue Méridienne, Sotte-
ville, compte chèque postal 96-66 Rouen, ou
directement au camarade hlotlo Kléber, tré
sorier du Comité central de grève, Pont-de-
l’Arche {Eure).
R. Barette.
DERNIERE MINUTE
Mardi soir, sans aucun motif, les gardes
mobiles qui avaient été préalablement saou
lés ont attaqué lâchement les grévistes qui
manifestaient comme d’habitude dans les
rues de la ville.
Pendant 1 heure des charges sauvages
ont eu lieu, piétinant femmes et enfants. Il
y a des blessés. Toute la nuit les gardes
mobiles tinrent la ville en état de siège.
Les grévistes se sont défendius et sont
décidés à ne pas cédier à la terreur policière.
L’indignation de toute la population est
grande.
Les commerçants ont fait une grève de
solidarité mercredi et ont fait apposer une
affiche réclamant le retrait des gardes mo
biles.
« Prolétaire » eut l’honneur d’être poursui
vi, et de l’officier de paix (de guerre civi
le) Dumont.
C’étaient alors les arrestations du 27 juil
let et la condamnation de notre camarade
Lemarchand, l’un des organisateurs de la
grève.
En novembre 1931, les chômeurs, las
d’avoir faim en silence, se lèvent à leur
tour et exigent du pain ou du travail.
De nouveau, c’est la provocation policiè
re froidement préméditée par la municipa
lité radicale de Rouen et son instrument le
commissaire Chabert.
Elle aboutit aux arrestations, après as-
sommade, de chômeurs, à plusieurs con
damnations sévères, à l’incarcération à
Bonne-Nouvelle de notre camarade Rivière,
secrétaire de l’Union régionale des Syndi
cats unitaires.
Maintenant, notre Parti Communiste or
ganise l’opposition révolutionnaire pratique
à la guerre antisoviétique. Il commence à
rassembler les travailleurs sur ses mots
d’ordre de lutte contre la guerre impéria
liste.
(Lire la suite en 2° page)
NOTRE OPINION
“JOURNAL de R1UE1”
et
“POPULAIRE”
Ecoutez les aboiements de ces
chiens de garde.
Feuilles de Monseigneur Blum ou de
Monsieur Dubois de Mirabelle, La-
fond, Beaudoin, Anquetil, Blondel ou
de Tilloy, Lebret, Morel, des bour
geois de sacristie ou des sacristains so
cialistes.
Même déversement de poubelles
contre-révolutionnaires.
Même justification de la guerre an
tisoviétique.
Du (( Populaire » ou du « Journal de
Rouen », on ne saurait dire lequel est
le fournisseur de Vautre.
On peut facilement désigner leur
fournisseur commun.
« Journal de Rouen » de Pâques,
première page, cinq articles contre la
Russie.
Découverte d’espions bolcheviks en
Esthonie et famine sur les bords de la
Volga.
Leader sur T oppression de la Géor
gie, du Renaudel tout craché.
Puis, Staline malade, presque fou.
Et encore, les balles du Dniester,
qui brisent la glace et font couler les
fuyards soviétiques courant vers le pa
radis roumain!
Dans le « Populaire » du même jour,
un article, de plus de deux colonnes,
du provocateur appointé Rosenfeld,
exécuteur de Blum-Oustric.
Le « Journal de Rouen » dit qu’on
fusille sur le Dniester ?
Le « Populaire » dit quon fusille
sur toutes les frontières de Russie.
Le « Journal de Rouen » écrit que
c’est la famine en Moldavie soviéti
que ?
Le « Populaire » écrit que c’est la fa
mine presque partout en Russie, y
compris Moscou.
Le « Popu » de Paul Faure compare
Staline au roi sanglant Carol de Rou
manie.
Au « Journal de Rouen », Staline est
un fou dangereux.
Fraternité dans la bassesse.
Les ouvriers ne marchent pas, Mes
sieurs les provocateurs.
Ils savent que vous mentez, et pour
quoi.
Les travailleurs manifesteront con
tre la guerre pour laquelle vous tra
vaillez, savants bourreurs de crâne.
Nous ne sommes pas en 1914.
Il y a un Parti Communiste qui vous
démasque et vous combat.
A bas les menteurs du « Populaire »
socialiste!
A bas les provocateurs du « Journal
de Rouen » !
A bas la presse de la guerre antiso
viétique !
Ouvriers, crachez-lui votre haine de
classe, votre haine de la guerre, de
leur guerre « fraîche et joyeuse » !
BREMONT.
La répression qui prépare la guerre
Après Rivière, Costentin
Jeudi 7 avril notre camarade comparaîtra en correctionnelle
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