Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1932-01-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 janvier 1932 15 janvier 1932
Description : 1932/01/15 (N279). 1932/01/15 (N279).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571566q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
T
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEYILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLEI AIRE,
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s'adresser au * PROLE I AIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2*
étage),
Un scandale à Rouen
Sm’Momme die confiance du
Maire Métayer est un escroc
— U V
Mais le même Métayer à fait emprisonner Rivière
Les politiciens bourgeois comme Métayer
sont prêts à tout pour appliquer sur le dos
de la classe ouvrière les volontés des capita
listes.
Métayer vient de prouver qu'il n’est pas
regardant sur les moyens.
Avant nous, Métayer connaissait l’individu
que nous démasquons ici.
Mieux que nous, et pour cause, la police
de Métayer connaissait le passé d’Aribaud.
Mais Métayer, pour sa politique antiou
vrière, en a fait son bras droit dans la ques
tion du chômage.
Métayer va plus loin.
Il sait que depuis 8 jours Aribaud a été
démasqué devant 700 chômeurs qui l’ont
vomi.
Mais Métayer continue à recevoir Ari
baud.
C’est Aribaud qui a encore la confiance
de Métayer pour s’occuper de l’argent des
quêtes. »
Nous verrons si le Maire de Rouen osera
continuer après nos révélations.
En tout cas, les chômeurs ne sont pas
disposés à laisser faire.
D’autant moins que, sans avoir encore les
preuves que nous publions, ils se méfiaient
déjà beaucoup d’un individu qui avait ses
grandes et ses petites entrées à l’Hôtel de
Ville.
Il fallait voir avec quelle amabilité M. le
Maire et son secrétaire Bouveau recevaient
le sieur Aribaud.
N’a-t-on pas vu la Dépêche de Rouen
parler du « camarade » Aribaud et un re
porter du Journal de Rouen écrire une inter
view du grand personnage qu’était devenu si
brusquement cet homme inconnu jusque-là ! !
Journal de Rouen et Dépêche ont fait
campagne en l’honneur d’Aribaud ; mais ils
n’ont pas pipé mot de l’assemblée des chô
meurs du 7, où il a été démasqué.
Il faut dire aussi qu’Aribaud a rencontré
des appuis assez complaisants de la part des
chefs minoritaires.
Ehgler connaissait une bonne partie des
agissements d’Aribaud. Il l’a laissé s’instal
ler dans le mouvement des chômeurs de
Rouen. C’est lui qui aurait dû le démasquer,
et beaucoup plus tôt.
Pourtant, c’est un minoritaire aussi le se
crétaire du syndicat qui dénonce si sévère
ment Aribaud, comme on le lira plus loin.
Pourquoi donc Métayer utilise-t-i] un hom
me taré comme Aribaud ?
Pour lutter contre la C.G.T.U. qui est
seule à défendre et organiser les chômeurs.
Il a fait condamner des chômeurs, il a
fait charger les manifestants, il a fait em-
iiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
ON NE DEVAIT PLUS REVOIR CA!
LA GUERRE EN MANDCHOURIE
Seule la lutte des travailleurs, unis sous
la direction du Parti Communiste peut
empêcher la guerre de s’étendre.
prisonner Jean Rivière pour 6 mois, scanda
leusement.
Et pour achever sa sale besogne, il a uti
lisé Aribaud.
Les bourgeois, pour lutter contre la classe
ouvrière, prennent ce qui leur tombe sous la
main.
Et ce ne sont pas les éléments propres du
prolétariat qui se vendent ainsi aux politi
ciens.
Prenez votre cher Aribaud, votre très
cher, M. Métayer, nous vous l’offrons.
Comme avocat, vous êtes tout désigné pour
prendre sa défense.
Maintenant, mous savons où vous allez
chercher vos hommes de confiance...
Les voleurs des ouvriers sont vos amis et
vous êtes leur protecteur à la Mairie de
Rouen.
Aribaud démasqué
Nous publions ci-dessous un ordre du jour
et une lettre provenant de Port-Saint-Louis-
du-Rhône.
Nous publierons le reste la semaine pro
chaine afin que cet individu chéri de Métayer
soit reçu partout comme il convient.
Ils sont servis ceux qui mous balancent en
core cette vieille lanterne falotte de la jus
tice au-dessus des classes.
Alors que républicains nationaux, radicaux
et socialistes sont brutalement pris aux en
trailles de la colique électorale et organisent
exhibitions sur exhibitions, notre dossier s’en
richit.
En quelques semaines, notre région four
nit quelques fameux exemples de la justice
bourgeoise.
Des hommes travaillaient. Des citoyens ?
Bah ! jetés à la rue sans être consultés.
Ils ont faim.
Ils ont faim et ils ne volent pas.
Ils voient des richesses, le luxe des profi
teurs et ils ne volent pas.
Ils crient : « Du pain ! ». Cri séditieux
pour l’enrichi Métayer.
Que me chantaient-ils pieusement un can
tique à Jeanne d’Arc ?
Sur l’ordre du Maire, la police, qui n’a
pas faim, les assomme.
Plusieurs, une « dangereuse » jeune fille
de 16 ans, sont arrêtés.
De lourdes condamnations. 6 moix de
prison au communiste Rivière.
Rivière n’avait pas volé. Il avait désigné
à la colère des chômeurs quelques grands
voleurs, Oustric par exemple.
Les frères Béranger, du Comptoir El-
beuvien, font banqueroute.
Le socialiste Lebret, avec Blondel du
Crédit Rouennais, essaie leur sauvetage.
« Banquiers honnêtes », dit Lebret, qui
s’y connaît.
Les Béranger ont dilapidé, dans de sales
opération, des millions.
Ils ont « employé » (façon de causer) les
dépôts.
Ils ont soutenu, en connaissance de cause,
l’industriel escroc Poittevin.
Les Béranger poursuivis ? Peuh !
Arrêtés ?
Baste !
Ne raconte-t-on pas qu’ils sont bénéficiai
res (!) de l’amnistie }
Ruinés ?
Les créanciers, oui.
Lés Béranger ? Gros propriétaires..] et
Syndicat des Ouvriers du Port
ET SIMILAIRES
de Port-Saint-Louis-du-Rhone
Port-Saint-Louis-du-Rhônc,
le 15 Novembre 1931.
AUX MILITANTS SYNDICALISTES
Ordre du jour adopté par la Commission
administrative du Syndicat des Dockers
Les membres de la Commission, réunis le
30 octobre 1924, après avoir entendu l’ex
posé du camarade Baudin sur l’incident Ari
baud, qui a repris toute son acuité au congrès
de J’U.D.U. des Bouches-du-Rhône {Arles,
5/10/24), satisfaits des résultats de l’entre
vue qui a eu lieu par la suite et à ce sujet
entre le Conseil d’administration de la Bourse
du Travail d’Arles et le camarade Baudin,
délégué par le Syndicat, déclarent Aribaud
traître à la classe ouvrière et demandent à
toutes les organisations ouvrières de le consi
dérer comme iel et d’agir en conséquence,
chaque fois que cet individu se présentera à
une organisation.
Pour les membres du Conseil,
Le Secrétaire,
Tibaldi.
n’allez pas vous procurer un lapin sur leurs
chasses !...
Les Béranger 7 en chômage, payés depuis
la liquidation |hacun 8.500 francs par mois !!
Comme on découvre chaque jour une nou
velle histoire vilaine, leur salaire va être ra
mené à... 6.000 francs par mois, les pau
vres ! ! !
L’industriel Poittevin, de Louviers, leur
ami, convaincu d’escroquerie et poursuivi ?
Mis en liberté provisoire sous caution.
Faill i, au-dessous de zéro par conséquent, il
paie caution ! !
On dit qu’il n’est pas communiste !
Vous ne voudriez pas qu’on lui fasse su
bir à Bonne-Nouvelle la promiscuité des chô
meurs et de Rivière ?
Quant au chanoine, chut, on ne retrousse
pas une soutane.
Le Prolétaire Normand l’a appris, jadis,
en correctionnelle.
Le chanoine Cordier était embarqué dans
de mirifiques affaires... surtout sur le papier,
qui n’avaient que de lointains rapports avec
ie Saint-Sacrifice.
Lin a apôtre » comme dit la presse bour
geoise.
Qui faisait le bon apôtre. Il a embarqué
dans ses affaires deux pauvres agneaux de
Notre-Se.gneur qui avaient quelques millions
de trop.
Ils ont poursuivi.
Mais Cordier est acquitté et les deux con
fiants chrétiens condamnés aux dépens !
Vive Je « Blé d’Or » du chanoine Cor
dier !
Eclairons : le chanoine d’affaires avait,
dans sa bonne propagande, l’appui de l’ar
chevêché.
Et il était au mieux avec le doux Jésus
de Lisieux., mossieu Chéron.
Inclinons-nous bien bas !
Et voilà !
D’un côté, les Béranger, Cordier, ah !
les braves gens !
De l’autre, les chômeurs, Jean Rivière,
ces voyous, en prison !
Tout le régime !
A. COSÎENTIN.
Pour l'action coordonnée
Les Congés
de chômeurs
du Havre et Rouen
Vendredi 15 au Havre e t dimanche 17 à
Rouen, les chômeurs de la Seine-Inférieure
tiennent leurs congrès.
Quelques jours après la rentrée des
Chambres, les chômeurs répondront à la
démagogie des élus bourgeois et socialistes
et montreront qu’ils n’attendent pas grand’-
choss de l’action parlementaire et qu’ils
comptent surtout sur la force du prolétariat
pour faire triompher leurs revendications.
Toutes les parlottes dans les mairies n’ont
apporté que de faibles résultats, seule l’ac
tion des chômeurs a amélioré sérieusement
leur situation.
A Rouen, c’est à la suite des manifesta
tions que Métayer a rouvert le fond de
chômage; au Havre, le maire Meyer refu
sait toute salle aux organisations révolution
naires; passant outre, les chômeurs se sont
réunis à plusieurs centaines dans la cour
du cercle Franklin, et Meyer, à la suite de
cette manifestation, vient d’accorder la salle
pour le congrès des chômeurs de la région
havraise; à Darnétal, les chômeurs avaient
été embauchés pour tirer du cailloux à 10 fr.
le mètre, péniblement, ils arrivaient à ga
gner de 5 à g. fr. par jour. Sur l’appel de
leur comité de chômeurs, ceux-ci sont allés
en bloc à la mairie. Devant leur volonté,
le maire a fait cesser ce travail et a ouveit
le fonds communal de chômage; il a promis
aussi que les prochains travaux seraient
payés au tarif syndical. Voilà quelques-uns
des résultats déjà obtenus. Dans les deux
congrès, les délégués des chômeurs étudie
ront sérieusement comment continuer à me
ner l’offensive contre la bourgeoisie qui
veut leur faire subir entièrement les frais de
la crise.
Les soupes r soi-disant populaires, orga
nisées par les curés et réservées seulement
aux chômeurs de la paroisse de la Made
leine, ont pour but d’isoler ces chômeurs et
de les détourner de la lutte pour améliorer
leur situation, c’est l’appui effectif que
l’Eglise apporte à la bourgeoisie.
Aux vœux des politiciens à la André Ma
rie et du genre des conseillers municipaux
de Rouen, vœux qui, si le Parlement les
adoptait, supprimeraient les faibles se
cours en espèces que touchent les
chômeurs, et les municipalités leur don
neraient les vivres qu’elles voudraient
bien leur accorder. A cela les chômeurs
opposeront leur cahier de revendications,
dont les principales ont déjà été défendues
à la Chambre par notre camarade Cachin.
Seuls, les communistes et les unitaires
défendent véritablement les intérêts des
chômeurs, ils sont les seuls à soutenir et à
diriger la lutte des chômeurs. Ceux-ci le
comprennent et dans leurs congrès du Ha
vre et de Rouen, c’est derrière le program
me du parti communiste et de la C.G.T.U»
que se rangeront les chômeurs.
LUCIANI.
Le 31 Janvier
la souscription des
Etrennesdu“Prolo”
sera close.
Que les camarades retardatai
res se hâtent de verser leur obole.
Pas un travailleur assidu au
« Prolétaire » ne lui refusera
quelques sous pour qu’il continue
à soutenir et défendre les ouvriers
chards et agents de la bourgeoi
sie, en dénonçant l’exploitation
des gros capitalistes de notre ré
gion.
Souscrivez sur les listes qui sont
en circulation ou au compte chèque
Trouillard 122.90, Rouen.
Bien prendre note que pour le 31
janvier, tous les fonds et listes doi
vent être rentrés au « Prolétaire ».
NOTRE OPINION
UNION NATIONALE
DE FAMINE ^DE GUERRE
Grande agitation dans le monde po
litique.
Le « grand » Maginot est mort.
Ne le pleurons pas.
Briand a un pied dans la tombe.
Ne nous apitoyons pas.
Deux fidèles serviteurs de l’impéria
lisme qui disparaissent.
On leur trouvera des remplaçants.
De Boncour à Tardieu, il y a des
amateurs.
Le capitalisme veut l’Union Natio
nale.
L approche des élections gêne, à
cause de la démagogie qui doit trom
per encore les électeurs, la formation
rapide de cette Union.
Laval a démissionné son cabinet
pour faire un premier pas Vers le ras
semblement.
C était, parait-il, la guerre à cou
teaux tirés entre radicaux et socialistes
coalisés et le gouvernement dit « réac
tionnaire ».
Mais la crise Va à grands pas.
Chômage, baisse des salaires, fin
des réparations , marche à la guerre.
* Et tout de suite, revirement subit.
Herriot multiplie les politesses à
Laval, lui promet tout au moins son
concours de député.
Bouisson et Blum se précipitent à
l’Elysée.
Le « Populaire », sous la signature
de Blum et en manchette, annonce en
fait la neutralité bienveillante du grou
pe socialiste.
Tous d accord pour essayer de sau
ver le régime.
En affamant la classe ouvrière.
Sous le drapeau rouge du commu
nisme, contre l’Union Nationale de
famine, le prolétariat se rassemblera
aussi, pour faire face à l’attaque.
Déjà, en pleine crise ministérielle,
les chômeurs ont manifesté puissam
ment à Paris, malgré l’état de siège.
Les gars de Renault luttent énergi
quement.
Le prolétariat ne se laissera pas fai
re.
BREMONT.
A LA POINTE DU COUTEAU
PAS D’ BON DIEU!
L’aventure est arrivée à un instituteur de-
Maromme.
Ce pédagogue pensait qu’il avait à répon
dre aux questions que ses écoliers lui po
saient.
L’un d’entre eux, certainement poussé par
le diable, voulut parler de Dieu.
L’instituteur formula çette vérité scienti
fique :
« Il n’y a pas de bon Dieu ! »
Quelle affaire, mes amis ! Il y eut plainte,
l’administration académique s’émut et in
quiéta l’instituteur.
C’est la laïque : Que devait-il dire?
« Il y a un bon Dieu?»
« Qui voit tout, qui fait tout ? »
« Qui préside aux massacres en temps de
guerre, aux orgies des riches, à la misère,
au chômage des pauvres en temps de paix ? »
Ou bien devait-il déclarer :
« Je sais bien qu’il n’y a pas de bon
Dieu, mais ç?i m’est défendu de vous le
dire ? »
Que deviendra l’école laïque si on y ra
conte qu’il n’y a pas de bon Dieu?
Et que deviendra le bon Dieu lui-même ?
Au bûcher, le maître d’école hérétique.
Qu’est-ce que le bon Dieu lui mettra
comme fessée, le grand soir du Jugement
Dernier !
En attendant, c’est l’inspecteur à qui il
pe manqué que la soutane, qui protège
l’existencé de Dieu! •
S’il én réchappe !
{Lire la suite en 2 e page)
BELLE JUSTICE
Le chanoine acquitté ;
Le banquier amnistié ;
LE COMMUNISTE A BONNE-NOUVELLE
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEYILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLEI AIRE,
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s'adresser au * PROLE I AIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2*
étage),
Un scandale à Rouen
Sm’Momme die confiance du
Maire Métayer est un escroc
— U V
Mais le même Métayer à fait emprisonner Rivière
Les politiciens bourgeois comme Métayer
sont prêts à tout pour appliquer sur le dos
de la classe ouvrière les volontés des capita
listes.
Métayer vient de prouver qu'il n’est pas
regardant sur les moyens.
Avant nous, Métayer connaissait l’individu
que nous démasquons ici.
Mieux que nous, et pour cause, la police
de Métayer connaissait le passé d’Aribaud.
Mais Métayer, pour sa politique antiou
vrière, en a fait son bras droit dans la ques
tion du chômage.
Métayer va plus loin.
Il sait que depuis 8 jours Aribaud a été
démasqué devant 700 chômeurs qui l’ont
vomi.
Mais Métayer continue à recevoir Ari
baud.
C’est Aribaud qui a encore la confiance
de Métayer pour s’occuper de l’argent des
quêtes. »
Nous verrons si le Maire de Rouen osera
continuer après nos révélations.
En tout cas, les chômeurs ne sont pas
disposés à laisser faire.
D’autant moins que, sans avoir encore les
preuves que nous publions, ils se méfiaient
déjà beaucoup d’un individu qui avait ses
grandes et ses petites entrées à l’Hôtel de
Ville.
Il fallait voir avec quelle amabilité M. le
Maire et son secrétaire Bouveau recevaient
le sieur Aribaud.
N’a-t-on pas vu la Dépêche de Rouen
parler du « camarade » Aribaud et un re
porter du Journal de Rouen écrire une inter
view du grand personnage qu’était devenu si
brusquement cet homme inconnu jusque-là ! !
Journal de Rouen et Dépêche ont fait
campagne en l’honneur d’Aribaud ; mais ils
n’ont pas pipé mot de l’assemblée des chô
meurs du 7, où il a été démasqué.
Il faut dire aussi qu’Aribaud a rencontré
des appuis assez complaisants de la part des
chefs minoritaires.
Ehgler connaissait une bonne partie des
agissements d’Aribaud. Il l’a laissé s’instal
ler dans le mouvement des chômeurs de
Rouen. C’est lui qui aurait dû le démasquer,
et beaucoup plus tôt.
Pourtant, c’est un minoritaire aussi le se
crétaire du syndicat qui dénonce si sévère
ment Aribaud, comme on le lira plus loin.
Pourquoi donc Métayer utilise-t-i] un hom
me taré comme Aribaud ?
Pour lutter contre la C.G.T.U. qui est
seule à défendre et organiser les chômeurs.
Il a fait condamner des chômeurs, il a
fait charger les manifestants, il a fait em-
iiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
ON NE DEVAIT PLUS REVOIR CA!
LA GUERRE EN MANDCHOURIE
Seule la lutte des travailleurs, unis sous
la direction du Parti Communiste peut
empêcher la guerre de s’étendre.
prisonner Jean Rivière pour 6 mois, scanda
leusement.
Et pour achever sa sale besogne, il a uti
lisé Aribaud.
Les bourgeois, pour lutter contre la classe
ouvrière, prennent ce qui leur tombe sous la
main.
Et ce ne sont pas les éléments propres du
prolétariat qui se vendent ainsi aux politi
ciens.
Prenez votre cher Aribaud, votre très
cher, M. Métayer, nous vous l’offrons.
Comme avocat, vous êtes tout désigné pour
prendre sa défense.
Maintenant, mous savons où vous allez
chercher vos hommes de confiance...
Les voleurs des ouvriers sont vos amis et
vous êtes leur protecteur à la Mairie de
Rouen.
Aribaud démasqué
Nous publions ci-dessous un ordre du jour
et une lettre provenant de Port-Saint-Louis-
du-Rhône.
Nous publierons le reste la semaine pro
chaine afin que cet individu chéri de Métayer
soit reçu partout comme il convient.
Ils sont servis ceux qui mous balancent en
core cette vieille lanterne falotte de la jus
tice au-dessus des classes.
Alors que républicains nationaux, radicaux
et socialistes sont brutalement pris aux en
trailles de la colique électorale et organisent
exhibitions sur exhibitions, notre dossier s’en
richit.
En quelques semaines, notre région four
nit quelques fameux exemples de la justice
bourgeoise.
Des hommes travaillaient. Des citoyens ?
Bah ! jetés à la rue sans être consultés.
Ils ont faim.
Ils ont faim et ils ne volent pas.
Ils voient des richesses, le luxe des profi
teurs et ils ne volent pas.
Ils crient : « Du pain ! ». Cri séditieux
pour l’enrichi Métayer.
Que me chantaient-ils pieusement un can
tique à Jeanne d’Arc ?
Sur l’ordre du Maire, la police, qui n’a
pas faim, les assomme.
Plusieurs, une « dangereuse » jeune fille
de 16 ans, sont arrêtés.
De lourdes condamnations. 6 moix de
prison au communiste Rivière.
Rivière n’avait pas volé. Il avait désigné
à la colère des chômeurs quelques grands
voleurs, Oustric par exemple.
Les frères Béranger, du Comptoir El-
beuvien, font banqueroute.
Le socialiste Lebret, avec Blondel du
Crédit Rouennais, essaie leur sauvetage.
« Banquiers honnêtes », dit Lebret, qui
s’y connaît.
Les Béranger ont dilapidé, dans de sales
opération, des millions.
Ils ont « employé » (façon de causer) les
dépôts.
Ils ont soutenu, en connaissance de cause,
l’industriel escroc Poittevin.
Les Béranger poursuivis ? Peuh !
Arrêtés ?
Baste !
Ne raconte-t-on pas qu’ils sont bénéficiai
res (!) de l’amnistie }
Ruinés ?
Les créanciers, oui.
Lés Béranger ? Gros propriétaires..] et
Syndicat des Ouvriers du Port
ET SIMILAIRES
de Port-Saint-Louis-du-Rhone
Port-Saint-Louis-du-Rhônc,
le 15 Novembre 1931.
AUX MILITANTS SYNDICALISTES
Ordre du jour adopté par la Commission
administrative du Syndicat des Dockers
Les membres de la Commission, réunis le
30 octobre 1924, après avoir entendu l’ex
posé du camarade Baudin sur l’incident Ari
baud, qui a repris toute son acuité au congrès
de J’U.D.U. des Bouches-du-Rhône {Arles,
5/10/24), satisfaits des résultats de l’entre
vue qui a eu lieu par la suite et à ce sujet
entre le Conseil d’administration de la Bourse
du Travail d’Arles et le camarade Baudin,
délégué par le Syndicat, déclarent Aribaud
traître à la classe ouvrière et demandent à
toutes les organisations ouvrières de le consi
dérer comme iel et d’agir en conséquence,
chaque fois que cet individu se présentera à
une organisation.
Pour les membres du Conseil,
Le Secrétaire,
Tibaldi.
n’allez pas vous procurer un lapin sur leurs
chasses !...
Les Béranger 7 en chômage, payés depuis
la liquidation |hacun 8.500 francs par mois !!
Comme on découvre chaque jour une nou
velle histoire vilaine, leur salaire va être ra
mené à... 6.000 francs par mois, les pau
vres ! ! !
L’industriel Poittevin, de Louviers, leur
ami, convaincu d’escroquerie et poursuivi ?
Mis en liberté provisoire sous caution.
Faill i, au-dessous de zéro par conséquent, il
paie caution ! !
On dit qu’il n’est pas communiste !
Vous ne voudriez pas qu’on lui fasse su
bir à Bonne-Nouvelle la promiscuité des chô
meurs et de Rivière ?
Quant au chanoine, chut, on ne retrousse
pas une soutane.
Le Prolétaire Normand l’a appris, jadis,
en correctionnelle.
Le chanoine Cordier était embarqué dans
de mirifiques affaires... surtout sur le papier,
qui n’avaient que de lointains rapports avec
ie Saint-Sacrifice.
Lin a apôtre » comme dit la presse bour
geoise.
Qui faisait le bon apôtre. Il a embarqué
dans ses affaires deux pauvres agneaux de
Notre-Se.gneur qui avaient quelques millions
de trop.
Ils ont poursuivi.
Mais Cordier est acquitté et les deux con
fiants chrétiens condamnés aux dépens !
Vive Je « Blé d’Or » du chanoine Cor
dier !
Eclairons : le chanoine d’affaires avait,
dans sa bonne propagande, l’appui de l’ar
chevêché.
Et il était au mieux avec le doux Jésus
de Lisieux., mossieu Chéron.
Inclinons-nous bien bas !
Et voilà !
D’un côté, les Béranger, Cordier, ah !
les braves gens !
De l’autre, les chômeurs, Jean Rivière,
ces voyous, en prison !
Tout le régime !
A. COSÎENTIN.
Pour l'action coordonnée
Les Congés
de chômeurs
du Havre et Rouen
Vendredi 15 au Havre e t dimanche 17 à
Rouen, les chômeurs de la Seine-Inférieure
tiennent leurs congrès.
Quelques jours après la rentrée des
Chambres, les chômeurs répondront à la
démagogie des élus bourgeois et socialistes
et montreront qu’ils n’attendent pas grand’-
choss de l’action parlementaire et qu’ils
comptent surtout sur la force du prolétariat
pour faire triompher leurs revendications.
Toutes les parlottes dans les mairies n’ont
apporté que de faibles résultats, seule l’ac
tion des chômeurs a amélioré sérieusement
leur situation.
A Rouen, c’est à la suite des manifesta
tions que Métayer a rouvert le fond de
chômage; au Havre, le maire Meyer refu
sait toute salle aux organisations révolution
naires; passant outre, les chômeurs se sont
réunis à plusieurs centaines dans la cour
du cercle Franklin, et Meyer, à la suite de
cette manifestation, vient d’accorder la salle
pour le congrès des chômeurs de la région
havraise; à Darnétal, les chômeurs avaient
été embauchés pour tirer du cailloux à 10 fr.
le mètre, péniblement, ils arrivaient à ga
gner de 5 à g. fr. par jour. Sur l’appel de
leur comité de chômeurs, ceux-ci sont allés
en bloc à la mairie. Devant leur volonté,
le maire a fait cesser ce travail et a ouveit
le fonds communal de chômage; il a promis
aussi que les prochains travaux seraient
payés au tarif syndical. Voilà quelques-uns
des résultats déjà obtenus. Dans les deux
congrès, les délégués des chômeurs étudie
ront sérieusement comment continuer à me
ner l’offensive contre la bourgeoisie qui
veut leur faire subir entièrement les frais de
la crise.
Les soupes r soi-disant populaires, orga
nisées par les curés et réservées seulement
aux chômeurs de la paroisse de la Made
leine, ont pour but d’isoler ces chômeurs et
de les détourner de la lutte pour améliorer
leur situation, c’est l’appui effectif que
l’Eglise apporte à la bourgeoisie.
Aux vœux des politiciens à la André Ma
rie et du genre des conseillers municipaux
de Rouen, vœux qui, si le Parlement les
adoptait, supprimeraient les faibles se
cours en espèces que touchent les
chômeurs, et les municipalités leur don
neraient les vivres qu’elles voudraient
bien leur accorder. A cela les chômeurs
opposeront leur cahier de revendications,
dont les principales ont déjà été défendues
à la Chambre par notre camarade Cachin.
Seuls, les communistes et les unitaires
défendent véritablement les intérêts des
chômeurs, ils sont les seuls à soutenir et à
diriger la lutte des chômeurs. Ceux-ci le
comprennent et dans leurs congrès du Ha
vre et de Rouen, c’est derrière le program
me du parti communiste et de la C.G.T.U»
que se rangeront les chômeurs.
LUCIANI.
Le 31 Janvier
la souscription des
Etrennesdu“Prolo”
sera close.
Que les camarades retardatai
res se hâtent de verser leur obole.
Pas un travailleur assidu au
« Prolétaire » ne lui refusera
quelques sous pour qu’il continue
à soutenir et défendre les ouvriers
chards et agents de la bourgeoi
sie, en dénonçant l’exploitation
des gros capitalistes de notre ré
gion.
Souscrivez sur les listes qui sont
en circulation ou au compte chèque
Trouillard 122.90, Rouen.
Bien prendre note que pour le 31
janvier, tous les fonds et listes doi
vent être rentrés au « Prolétaire ».
NOTRE OPINION
UNION NATIONALE
DE FAMINE ^DE GUERRE
Grande agitation dans le monde po
litique.
Le « grand » Maginot est mort.
Ne le pleurons pas.
Briand a un pied dans la tombe.
Ne nous apitoyons pas.
Deux fidèles serviteurs de l’impéria
lisme qui disparaissent.
On leur trouvera des remplaçants.
De Boncour à Tardieu, il y a des
amateurs.
Le capitalisme veut l’Union Natio
nale.
L approche des élections gêne, à
cause de la démagogie qui doit trom
per encore les électeurs, la formation
rapide de cette Union.
Laval a démissionné son cabinet
pour faire un premier pas Vers le ras
semblement.
C était, parait-il, la guerre à cou
teaux tirés entre radicaux et socialistes
coalisés et le gouvernement dit « réac
tionnaire ».
Mais la crise Va à grands pas.
Chômage, baisse des salaires, fin
des réparations , marche à la guerre.
* Et tout de suite, revirement subit.
Herriot multiplie les politesses à
Laval, lui promet tout au moins son
concours de député.
Bouisson et Blum se précipitent à
l’Elysée.
Le « Populaire », sous la signature
de Blum et en manchette, annonce en
fait la neutralité bienveillante du grou
pe socialiste.
Tous d accord pour essayer de sau
ver le régime.
En affamant la classe ouvrière.
Sous le drapeau rouge du commu
nisme, contre l’Union Nationale de
famine, le prolétariat se rassemblera
aussi, pour faire face à l’attaque.
Déjà, en pleine crise ministérielle,
les chômeurs ont manifesté puissam
ment à Paris, malgré l’état de siège.
Les gars de Renault luttent énergi
quement.
Le prolétariat ne se laissera pas fai
re.
BREMONT.
A LA POINTE DU COUTEAU
PAS D’ BON DIEU!
L’aventure est arrivée à un instituteur de-
Maromme.
Ce pédagogue pensait qu’il avait à répon
dre aux questions que ses écoliers lui po
saient.
L’un d’entre eux, certainement poussé par
le diable, voulut parler de Dieu.
L’instituteur formula çette vérité scienti
fique :
« Il n’y a pas de bon Dieu ! »
Quelle affaire, mes amis ! Il y eut plainte,
l’administration académique s’émut et in
quiéta l’instituteur.
C’est la laïque : Que devait-il dire?
« Il y a un bon Dieu?»
« Qui voit tout, qui fait tout ? »
« Qui préside aux massacres en temps de
guerre, aux orgies des riches, à la misère,
au chômage des pauvres en temps de paix ? »
Ou bien devait-il déclarer :
« Je sais bien qu’il n’y a pas de bon
Dieu, mais ç?i m’est défendu de vous le
dire ? »
Que deviendra l’école laïque si on y ra
conte qu’il n’y a pas de bon Dieu?
Et que deviendra le bon Dieu lui-même ?
Au bûcher, le maître d’école hérétique.
Qu’est-ce que le bon Dieu lui mettra
comme fessée, le grand soir du Jugement
Dernier !
En attendant, c’est l’inspecteur à qui il
pe manqué que la soutane, qui protège
l’existencé de Dieu! •
S’il én réchappe !
{Lire la suite en 2 e page)
BELLE JUSTICE
Le chanoine acquitté ;
Le banquier amnistié ;
LE COMMUNISTE A BONNE-NOUVELLE
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