Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1932-01-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 janvier 1932 22 janvier 1932
Description : 1932/01/22 (N280). 1932/01/22 (N280).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45715674
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
T ANNÉE. — N° 280.
LE NUMERO : 40 CENTIMES.
VENDREDI 22 JANVIER 1932.
Organe Régional C J*l*
du Bloc Ouvrier et Paysan ^P^AaXajW/
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an .
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tou» fonds au PROLETAIRE,
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s'adresser au c PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2*
étage).
AVANT LA CONFÉRENCE
DU DÉSARMEMENT
La Francefait la guerre
en Mandchourie
—o—
Il n’est déjà plus suffisant depuis dix
jours de dire que la France est la grande
instigatrice de la guerre en Extrême-Orient.
Maintenant, une accusation plus précise
est de rigueur : « La France fait la guerre ».
Ce sont ses armées qui combattent directe
ment. Il ne lui suffit plus d’agir par person
ne interposée. Désormais, c’est sous le si
gne du drapeau tricolore que se poursuit
dans le lointain Orient l’aventure la plus
criminelle qu’ait connu l’histoire de ces
dernières années.
Les troupes françaises qui, depuis la fin
septembre, avaient été concentrées à la
frontière du Tonkin ont envahi le pays chi
nois. Des forces de cavalerie ont pénétré
dans le Kuantoung et le Kuangai et ont
mis à sang des villages. Des paysans révo
lutionnaires qui résistaient à l’envahisse
ment ont été massacrés.
Ainsi s’explique la politique pratiquée par
la France depuis de longues années en Ex
trême-Orient. Le gouvernement français
était aux côtés de l’Angleterre en 1926 con
tre la Révolution chin ,ise; il était aux cô
tés des généraux réactionnaires en 1929
lors de l’agression sur l’Est chinois; ce
sont des avions français qui en 1930 bom
bardèrent les districts rouges du Kiangai.
C’est un homme d’Etat français, M.
Briand, idole des chefs socialistes qui, à la
tête du Conseil de la S. D. N. a fait consa
crer l’agression japonaise. Ce sont des feuil
les de bourse de Paris qui ont écrit que la
continuation de la guerre serait une excel
lente affaire; -ce sont des usines françaises
qui ont reçu des commandes à destination
de l’Extrême-Orient, c’est sur le territoire
français que les émigrés blancs-russes ra
colent une armée de mercenaires.
Et toute l’action de l’impérialisme fran
çais depuis le 18 septembre a consisté à
donner à la guerre un caractère anti-sovié
tique de plus en plus marqué. Il faut dire
d’ailleurs que le gouvernement français a
été puissamment aidé en besogne par le
Parti Socialiste qui, fidèle à sa pratique
constante, a dirigé tous ses coups contre
l’Etat prolétarien.
Or, l’Etat prolétarien n’a pas répondu à
la provocation. La belle formule de Staline
n’a pas cessé d’inspirer sa politique :
« Nous ne convoitons pas un pouce de ter
rain étranger, mais nous ne laisserons
pas toucher à un pouce du territoire soviéti
que ».
EnHface de la conjuration impérialiste se
dressent, hâtons-nous de le dire, les forces
de l’autre système, les forces de la Révo
lution.
L’U. R. S. S., contre laquelle toutes les
machinations sont ourdies, s’engage dans
l’année de réalisation complète et d’achè
vement victorieux du plan quinquennal.
Les grèves se succèdent au Japon malgré
la terreur, et la propagande communiste ga
gne les rangs de l’armée du Mikado.
En Chine, où la vague révolutionnaire
vient de balayer Tchang Kaï Schek et sa
clique, l’armée rouge chinoise consolide ses
victoires.
Et nous ? Qu’avons-nous fait encore pour
faire reculer les forces de guerre, pour dé
fendre l’U. R. S. S. et la Chine soviétique?
Notre Parti a lancé ces trois mots d’ordre
qui définissent sa politique en face de la
bourgeoisie et du social-fascisme :
Abolition des traités inégaux;
Retrait immédiat des forces militaires et
navales françaises d’Extrême-Orient ;
Solidarité avec l’U. R. S. S. et les so
viets chinois.
La lutte pour les grands objectifs, la lut
te contre la guerre, répétons-le sur tous les
tons, c’est la lutte quotidienne des ouvriers,
c’est la préparation de leurs batailles éco
nomiques.
C'est pour cette action que le Parti son
ne aujourd’hui le ralliement. Mais le temps
presse, et pour répondre à l’appel il n’est
poiçt ^nc minute à perdre.
Gabriel PERI.
“Nous ne voulons pas Pau mène,
nous exigeons des droits ”
déclarent les Congrès de chômeurs dn Havre et de Ronen
qui décident l’offensive immédiate pour les 12 francs par jour
Les chômeurs de la région viennent de te
nir leurs assises. Au Havre et à Rouen, pen
dant une journée entière, ils ont discuté de
leur situation, déterminé leurs revendications
et les moyens de lutte à employer pour les
imposer à la bourgeoisie.
Les interventions des délégués forment un
véritable et long réquisitoire contre la bour
geoisie incapable d’autre chose que d’accu
muler des stocks et des dividendes et laisser
des millions de travailleurs sans travail et
sans pain.
La plupart des délégués vinrent dénoncer
les tentatives constantes de la bourgeoisie
pour briser le mouvement d’unité des chô
meurs ainsi que sa résistance dans un grand
nombre de localités, à délivrer aux chômeurs
partiels les indemnités auxquelles ils ont droit.
Au Havre, les marins, chassés des pen
sions, sans logis, se voient, bien qu’il y ait
dans le port 63 bateaux désarmés, refuser
des locaux par la municipalité radicale-so
cialiste ; ils ne touchent, et ceci est un véri
table scandale, qu’une indemnité journalière
de trois francs.
Dans les environs, à Montivilliers, Blé-
ville, Bolbec, il a fallu, avec le soutien des
syndicats unitaires, la pression des sans-travail
pour forcer la municipalité à ouvrir le fonds
de chômage.
Enfin, signalons la crapuleuse combinaison
de Meyer et des maires des localités envi
ronnantes qui forcent les doclkers à toucher
leur indemnité au Havre, de façon à les con
centrer et à pouvoir mieux les mater en cas
d’action de leur part.
A Rouen, autres manœuvres plus dange
reuses encore : sur une large échelle s’éta
lent les tentatives de corruption de la bour
geoisie. En particulier les efforts de la muni
cipalité se multiplient pour détourner les chô
meurs de la lutte. Les différents comités
d’aide aux chômeurs, la pratique de la dis
tribution de secours en nature sont autant de
formes d’attaques sournoises de la bourgeoi
sie rouennaise contre le droit des chômeurs
à une indemnité régulière et suffisante à leurs
besoins et à ceux de leurs familles.
Certes, les comités d\ chômeurs ne refu
seront jamais de prendre ce que, par peur
de l’action des sans-travail et dans l’espoir
de la paralyser, la bourgeoisie est obligée de
leur lâcher. Mais cela ne peut les transfor
mer en mendiants et les faire dévier un seul
instant de leur objectif : imposer leurs reven
dications, les faire reconnaître comme un
droit.
Si au Havre, l’ensemble du Congrès fut
unanime pour dénoncer à la classe ouvrière
le danger de telles manoeuvres et pour les
condamner, on doit regretter qu’au Congrès
de Rouen, quelques camarades se soient faits
les défenseurs d’une conception qui aide ob
jectivement les manœuvres de la bourgeoisie.
Le Congrès a réagi dans sa grande majorité ;
mais il nous reste à convaincre les camarades
qui se trompent si dangereusement.
II est, en effet, impossible que des mili
tants ouvriers dignes de ce nom s’associent,
sous quelque forme que ce soit, aux bourgeois,
responsables de la misère des chômeurs.
Ce n’est pas un hareng ou une boîte de
fromage que les chômeurs de Rouen, de Dar-
nétal ou de Sotteville réclament, et que la
bourgeoisie leur jette en pâture pour les em
pêcher de grogner, mais 12 francs d’indemnité
par jour, pour commencer, sans distinction de
nationalité, d’âge et de sexe, 6 francs à la
femme et 4 francs pour chaque enfant, le
droit au secours de chômage des chômeurs
partiels, l’exonération des loyers, des impôts
et la gratuité des transports, des salles chauf
fées, etc...
Et c’est pour organise», leur lutte, pour ob-
l enir ces revendications précises, et non no»»r
mendier les aumônes de la bourgeoisie qu’au
Havre comme à Rouen, les Congrès ont dé
signé leur comité régional des chômeurs.
L’accueil chaleureux fait par les délégués
aux interventions des représentants des syn
dicats unitaires, tant au Havre qu’à Rouen,
démontre que les chômeurs font confiance à
nos organisations syndicales pour les aider èt
les guider dans leur lutte.
II s’agit maintenant, en liant la lutte des
chômeurs pour leurs revendications immédia
tes et l’assurance-chômage aux frais de la
bourgeoisie, à celle des travailleurs qui lut
tent dams l’usine pour de meilleurs salaires,
pour la journée de 7 heures et la semaine de
40 heures sans diminution de salaire, de fai
re rendre gorge aux Conseils d’administra
tion des grosses firmes dont les Meyer et
Métayer de la région sont les instruments.
La journée du 4 février, organisée par la
C.G.T.U., sera l’une des étapes de cette
bataille. Elle cimentera, sous la direction
des syndicats unitaires, l’union de tous les
travailleurs, chômeurs et non chômeurs, dans
leur contre-offensive contre l’attaque de la
bourgeoisie.
R. Barette.
Notre Congrès de chômeurs
du Havre et environs
Notre Congrès semi-régional groupa 35 dé
légués dont 5 jeunes, représentant les comi
tés du Havre, de Montivilliers, Bléville, Bol-
bec, Honfleur, les groupes des jeunes, des
marins, des dockers, des gars de la bâtisse,
chômeurs.
Y assistaient aussi les représentants des Syn
dicats unitaires des Marins, des Charbonniers,
des Métaux et de l’opposition révolutionnai
re du Syndicat autonome du port. Parmi ceux-
ci, 4 seulement étaient syndiqués unitaires
et 6 marins anciens autonomes et confédérés,
nouvellement adhérents du Syndicat unitaire
des Marins, 5 camarades de l’opposition ré
volutionnaire, 3 autonomes et 17 inorganisés.
10 délégués interviennent au cours des dé
bats, discutant les revendications touchant de
près les chômeurs. L’accord sans réserve se
fit sur la lutte préconisée par la direction du
Comité et par la C.G.T.U.
Nos camarades congressistes ont apporté
beaucoup d’attention aux manœuvres bour
geoises, démasquées par‘nos camarades dé
légués par la C.G.T.U. La faiblesse du
Congrès fut sans conteste, sa minime popula
risation et nos camarades délégués représen
taient en sorte que les chômeurs que nous in
fluençons directement. Notre congrès eut ga
gné' à* être connu, d’ailleurs, dans notre plan
ce travàjl', nous avons prévu une large po
pularisation. Une preuve que nôtre côngrès
marque un point dans l’action des chômeurs
et que ceux-ci eurent l’attention sur notre
congrès est que sur un simple appel, par une
petite affiche au pointage des dockers, 200
auditeurs vinrent suivre les débats du con
grès. Parmi les points négatifs du congrès,
nous devons signaler la faiblesse dans les
interventions sur la question d’organisation.
Le Comité central qui a été mommé, va re
doubler d’efforts avec les camarades pour les
organiser solidement. La résolution ainsi que
les ordres du jour qui recueillirent l’unani
mité marquèrent la volonté d’arracher, non pas
des aumônes, mais le droit à la vie et de lut
ter contre la répression.
Le Congrès s’est terminé au chant de 17n-
ternationale.
Le travail du Comité, pour la popularisa
tion du congrès, la liaison efficace avec les
ouvriers occupés, la préparation du 4 février,
l’obtention de nos revendications doit mobi
liser l’ensemble des chômeurs de la région
havraise.
Chômeurs ! tous au travail pour ne pas
crever de faim pendant que les bourgeois se
gavent sur des tas d’or et de marchandises.
Lemarec.
(Lire la.suite en 3 P page).
>VVWVWVVVVVVVWVVVV\VVWVWVVI/VVVV\AVVWI/VVVVVIM
La . semaine prochaine, lire notre
page de la
Semaine des trois L
Lénine, Uebkneclit, Rosa Luxembourg
Vn « chômeur » professionnel
démasqué
i/lmle protégé te Wtiyir
Nous publions en 2 e page plusieurs
nouvelles attestations de la « propre
té » d’Aribaud, homme de confiance
de Métayer.
Le Maire de Rouen a la main heu
reuse. II choisit bien ses amis.
Ce n’est plus étonnant qu’Aribaud
trouve ouvertes devant lui toutes les
portes à 1 hôtel de ville : on peut lais
ser un tel individu circuler partout en
toute tranquillité.
Malgré nos révélations, le maire de
Rouen n’a pas jeté par dessus bord
son serviteur.
Nous aurons bien un jour l’occasion
de mettre Métayer au pied du mur et
de 1 obliger à s’expliquer publique
ment sur 1 utilisation à son service
d un lascar sans scrupules.
Metayer et son secrétaire Bouveau
trouvent peut-etre quelque agrément a
serrer la main d’Aribaud. On ne choi
sit pas toujours ses fréquentations.
Si les documents que nous publions
ne suffisent pas à éclairer Métayer
( ! ?), nous pensons bien pouvoir un
jour fournir d’autres preuves plus ré
centes et plus... normandes.
{Lire la suite en 2° page)
PREPARONS LE 4 FEVRIER
journée de lutte conlre le chômage
les diminutions de salaire
A tous les travailleurs
Dans la région, la crise se développe el
1 offensive patronale se poursuit. Des milliers
de chômeurs sont maintenant complètemenl
rejetés hors de la production. Les Pouvoirs
publics résistent par tous les moyens à la
distribution des indemnités de chômage. Le
chômage partiel frappe également des dizaines
de milliers de travailleurs. Dans de nombreu
ses usines et plus particulièrement dans le
textile, on ne travaille plus que deux ou trois
jours par semaine.
Dams les ports, marins et dockers chôment
par milliers. Seules, les entreprises pour la
guerre, chantiers navals du Trait, usines de
produits chimiques, Schneider, etc., travail
lent normalement. C’est que la bourgeoisie
voit, dans la guerre, une issue à la crise qui
la fait chanceler.
L offensive patronale s’accentue dans la
région. Déjà réduits à la grande gêne par
e chômage partiel, les textiles de la régioir
se voient frappés par des réductions massi
ves de salaire atteignant jusqu’à 15 et 19 %.
Dans la métallurgie, des méthodes multi
ples sont employées par le patronat pour di
minuer les salaires.
C est la misère qui s’installe aux foyers
ouvriers. Pendant ce temps, les actionnaires
des grandes firmes continuent à toucher des
dividendes. Bozel-Malétra sert un dividende
de 25 fr. par action, cç qui correspond l
plus de 20 millions de bénéfices pour 1930-
1931.
• Les établissements Badin donnent 50 fr
par action. Georges Badin encaisse ainsi à
lui seul plus d’un million. Les Tréfileries el
Laminoirs du Havre ont réalisé plus de 42
millions de bénéfices.
La passivité des chefs confédérés et chré
tiens, qui se bornent à déplorer les attaque;
de la bourgeoisie sans même ébaucher au
cune tentative de résistance devient de la com
plicité. .. ,
Les, travailleurs doivent lutter contre le;
diminutions de salaire gt contre le chômage
A Paris, les ouvriers de chez Renault nou;
ont montré qu’en période de crise il était pos
sible de faire. reculer le patronat les ma
rins du y Çérès» l’ont aussi.prouvé à Rouen
Il e$t. également possible de faire recule;
NOTRE OPINION
ATTOUCHEMENTS
AVANT MARIAGE
— ■■ Q—
Les mains sont entreprenantes.
Les positions ont été reconnues.
Le temps presse.
En attendant le consentement des
parents boudeurs et la bénédiction du
pape, on peut déjà se « coller ».
Et sembler se détester, pour la fa
mille.
Ainsi pratiquent le gouvernement
Laval-1 ardieu et son opposition Her-
riot-Blum.
Mais le lit est commandé pour le
couchage.
Laval a fait un premier pas vers
l’Unité officielle.
Il y a gagné les sympathies du
a Populaire », de Chautemps et Her-
riot.
Le « Journal de Rouen », le « Ha
vre-Eclair », le « Petit-Havre » prê
chent l Union.
La « Dépêche de Rouen » ne dit pas
non!
Radicaux et socialistes font encore
quelques manières. Coquetterie amou
reuse.
La déclaration ministérielle et sa
discussion, les discours de Blum et de
Bouisson, marquent l’accord général,
du nationalisme « d’Action Françai
se » au social-chauvinisme.
De Grumbach à Coty, tous embou
chent la trompette guerrière: « Le Bo
che paiera! ».
Pour précipiter l’Union, on fait
complaisamment courir des bruits de
guerre toute proche avec l’Allema
gne.
On veut créer l’opinion publique
d’Union nationale, du « Populaire »
au « Journal de Rouen », afin de pous
ser plus loin l’exploitation forcenée du
prolétaire allemand et de son frère le
prolétaire français.
Seul, le Parti Communiste crie :
« A bas toutes les dettes de guerre,
toujours payées par la classe ouvrière
internationale au profit des capitalis
tes ! ».
Seul, le Parti Communiste reprend
le célèbre mot d’ordre renié par le
Parti Socialiste : « Prolétaires de tous
les pays, unissez-vous ! ».
Unissez-vous contre l’Union natio
nale capitaliste LaVa\-Boncour-Hcr-
riot, Union de famine et de guerre.
A bas l’Union nationale!
Vive le front unique prolétarien!
Avec les communistes allemands,
crions: « Rote Front! » (Front Rouge)
et luttons contre le capitalisme fran
çais, celui qui nous exploite.
BREMONT.
les requins capitalistes de notre région. Les
travailleurs y parviendront en réalisant le
front unique, sous la conduite des syndicats
unitaires.
Le 4 février doit être une première étape
de cette lutte.
Travailleurs des usines, marins et dockers,
chômeurs ! contre les diminutions de salaire
et pour leur augmentation ; pour la journée de
7 heures et la semaine de 40 heures ■ sans di
minution de salaires ; pour J’assurance-chô
mage dans les Assurances soqiales aux frais
de da bourgeoisie ;
Participez aux démonstrations et aux mee
tings organisés lç 4 février dans Igs grands
centres de notre région.
Renforcez lès sÿiïdicats unitaires !
‘ U I? 9 U.Tt
LE NUMERO : 40 CENTIMES.
VENDREDI 22 JANVIER 1932.
Organe Régional C J*l*
du Bloc Ouvrier et Paysan ^P^AaXajW/
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an .
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tou» fonds au PROLETAIRE,
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s'adresser au c PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2*
étage).
AVANT LA CONFÉRENCE
DU DÉSARMEMENT
La Francefait la guerre
en Mandchourie
—o—
Il n’est déjà plus suffisant depuis dix
jours de dire que la France est la grande
instigatrice de la guerre en Extrême-Orient.
Maintenant, une accusation plus précise
est de rigueur : « La France fait la guerre ».
Ce sont ses armées qui combattent directe
ment. Il ne lui suffit plus d’agir par person
ne interposée. Désormais, c’est sous le si
gne du drapeau tricolore que se poursuit
dans le lointain Orient l’aventure la plus
criminelle qu’ait connu l’histoire de ces
dernières années.
Les troupes françaises qui, depuis la fin
septembre, avaient été concentrées à la
frontière du Tonkin ont envahi le pays chi
nois. Des forces de cavalerie ont pénétré
dans le Kuantoung et le Kuangai et ont
mis à sang des villages. Des paysans révo
lutionnaires qui résistaient à l’envahisse
ment ont été massacrés.
Ainsi s’explique la politique pratiquée par
la France depuis de longues années en Ex
trême-Orient. Le gouvernement français
était aux côtés de l’Angleterre en 1926 con
tre la Révolution chin ,ise; il était aux cô
tés des généraux réactionnaires en 1929
lors de l’agression sur l’Est chinois; ce
sont des avions français qui en 1930 bom
bardèrent les districts rouges du Kiangai.
C’est un homme d’Etat français, M.
Briand, idole des chefs socialistes qui, à la
tête du Conseil de la S. D. N. a fait consa
crer l’agression japonaise. Ce sont des feuil
les de bourse de Paris qui ont écrit que la
continuation de la guerre serait une excel
lente affaire; -ce sont des usines françaises
qui ont reçu des commandes à destination
de l’Extrême-Orient, c’est sur le territoire
français que les émigrés blancs-russes ra
colent une armée de mercenaires.
Et toute l’action de l’impérialisme fran
çais depuis le 18 septembre a consisté à
donner à la guerre un caractère anti-sovié
tique de plus en plus marqué. Il faut dire
d’ailleurs que le gouvernement français a
été puissamment aidé en besogne par le
Parti Socialiste qui, fidèle à sa pratique
constante, a dirigé tous ses coups contre
l’Etat prolétarien.
Or, l’Etat prolétarien n’a pas répondu à
la provocation. La belle formule de Staline
n’a pas cessé d’inspirer sa politique :
« Nous ne convoitons pas un pouce de ter
rain étranger, mais nous ne laisserons
pas toucher à un pouce du territoire soviéti
que ».
EnHface de la conjuration impérialiste se
dressent, hâtons-nous de le dire, les forces
de l’autre système, les forces de la Révo
lution.
L’U. R. S. S., contre laquelle toutes les
machinations sont ourdies, s’engage dans
l’année de réalisation complète et d’achè
vement victorieux du plan quinquennal.
Les grèves se succèdent au Japon malgré
la terreur, et la propagande communiste ga
gne les rangs de l’armée du Mikado.
En Chine, où la vague révolutionnaire
vient de balayer Tchang Kaï Schek et sa
clique, l’armée rouge chinoise consolide ses
victoires.
Et nous ? Qu’avons-nous fait encore pour
faire reculer les forces de guerre, pour dé
fendre l’U. R. S. S. et la Chine soviétique?
Notre Parti a lancé ces trois mots d’ordre
qui définissent sa politique en face de la
bourgeoisie et du social-fascisme :
Abolition des traités inégaux;
Retrait immédiat des forces militaires et
navales françaises d’Extrême-Orient ;
Solidarité avec l’U. R. S. S. et les so
viets chinois.
La lutte pour les grands objectifs, la lut
te contre la guerre, répétons-le sur tous les
tons, c’est la lutte quotidienne des ouvriers,
c’est la préparation de leurs batailles éco
nomiques.
C'est pour cette action que le Parti son
ne aujourd’hui le ralliement. Mais le temps
presse, et pour répondre à l’appel il n’est
poiçt ^nc minute à perdre.
Gabriel PERI.
“Nous ne voulons pas Pau mène,
nous exigeons des droits ”
déclarent les Congrès de chômeurs dn Havre et de Ronen
qui décident l’offensive immédiate pour les 12 francs par jour
Les chômeurs de la région viennent de te
nir leurs assises. Au Havre et à Rouen, pen
dant une journée entière, ils ont discuté de
leur situation, déterminé leurs revendications
et les moyens de lutte à employer pour les
imposer à la bourgeoisie.
Les interventions des délégués forment un
véritable et long réquisitoire contre la bour
geoisie incapable d’autre chose que d’accu
muler des stocks et des dividendes et laisser
des millions de travailleurs sans travail et
sans pain.
La plupart des délégués vinrent dénoncer
les tentatives constantes de la bourgeoisie
pour briser le mouvement d’unité des chô
meurs ainsi que sa résistance dans un grand
nombre de localités, à délivrer aux chômeurs
partiels les indemnités auxquelles ils ont droit.
Au Havre, les marins, chassés des pen
sions, sans logis, se voient, bien qu’il y ait
dans le port 63 bateaux désarmés, refuser
des locaux par la municipalité radicale-so
cialiste ; ils ne touchent, et ceci est un véri
table scandale, qu’une indemnité journalière
de trois francs.
Dans les environs, à Montivilliers, Blé-
ville, Bolbec, il a fallu, avec le soutien des
syndicats unitaires, la pression des sans-travail
pour forcer la municipalité à ouvrir le fonds
de chômage.
Enfin, signalons la crapuleuse combinaison
de Meyer et des maires des localités envi
ronnantes qui forcent les doclkers à toucher
leur indemnité au Havre, de façon à les con
centrer et à pouvoir mieux les mater en cas
d’action de leur part.
A Rouen, autres manœuvres plus dange
reuses encore : sur une large échelle s’éta
lent les tentatives de corruption de la bour
geoisie. En particulier les efforts de la muni
cipalité se multiplient pour détourner les chô
meurs de la lutte. Les différents comités
d’aide aux chômeurs, la pratique de la dis
tribution de secours en nature sont autant de
formes d’attaques sournoises de la bourgeoi
sie rouennaise contre le droit des chômeurs
à une indemnité régulière et suffisante à leurs
besoins et à ceux de leurs familles.
Certes, les comités d\ chômeurs ne refu
seront jamais de prendre ce que, par peur
de l’action des sans-travail et dans l’espoir
de la paralyser, la bourgeoisie est obligée de
leur lâcher. Mais cela ne peut les transfor
mer en mendiants et les faire dévier un seul
instant de leur objectif : imposer leurs reven
dications, les faire reconnaître comme un
droit.
Si au Havre, l’ensemble du Congrès fut
unanime pour dénoncer à la classe ouvrière
le danger de telles manoeuvres et pour les
condamner, on doit regretter qu’au Congrès
de Rouen, quelques camarades se soient faits
les défenseurs d’une conception qui aide ob
jectivement les manœuvres de la bourgeoisie.
Le Congrès a réagi dans sa grande majorité ;
mais il nous reste à convaincre les camarades
qui se trompent si dangereusement.
II est, en effet, impossible que des mili
tants ouvriers dignes de ce nom s’associent,
sous quelque forme que ce soit, aux bourgeois,
responsables de la misère des chômeurs.
Ce n’est pas un hareng ou une boîte de
fromage que les chômeurs de Rouen, de Dar-
nétal ou de Sotteville réclament, et que la
bourgeoisie leur jette en pâture pour les em
pêcher de grogner, mais 12 francs d’indemnité
par jour, pour commencer, sans distinction de
nationalité, d’âge et de sexe, 6 francs à la
femme et 4 francs pour chaque enfant, le
droit au secours de chômage des chômeurs
partiels, l’exonération des loyers, des impôts
et la gratuité des transports, des salles chauf
fées, etc...
Et c’est pour organise», leur lutte, pour ob-
l enir ces revendications précises, et non no»»r
mendier les aumônes de la bourgeoisie qu’au
Havre comme à Rouen, les Congrès ont dé
signé leur comité régional des chômeurs.
L’accueil chaleureux fait par les délégués
aux interventions des représentants des syn
dicats unitaires, tant au Havre qu’à Rouen,
démontre que les chômeurs font confiance à
nos organisations syndicales pour les aider èt
les guider dans leur lutte.
II s’agit maintenant, en liant la lutte des
chômeurs pour leurs revendications immédia
tes et l’assurance-chômage aux frais de la
bourgeoisie, à celle des travailleurs qui lut
tent dams l’usine pour de meilleurs salaires,
pour la journée de 7 heures et la semaine de
40 heures sans diminution de salaire, de fai
re rendre gorge aux Conseils d’administra
tion des grosses firmes dont les Meyer et
Métayer de la région sont les instruments.
La journée du 4 février, organisée par la
C.G.T.U., sera l’une des étapes de cette
bataille. Elle cimentera, sous la direction
des syndicats unitaires, l’union de tous les
travailleurs, chômeurs et non chômeurs, dans
leur contre-offensive contre l’attaque de la
bourgeoisie.
R. Barette.
Notre Congrès de chômeurs
du Havre et environs
Notre Congrès semi-régional groupa 35 dé
légués dont 5 jeunes, représentant les comi
tés du Havre, de Montivilliers, Bléville, Bol-
bec, Honfleur, les groupes des jeunes, des
marins, des dockers, des gars de la bâtisse,
chômeurs.
Y assistaient aussi les représentants des Syn
dicats unitaires des Marins, des Charbonniers,
des Métaux et de l’opposition révolutionnai
re du Syndicat autonome du port. Parmi ceux-
ci, 4 seulement étaient syndiqués unitaires
et 6 marins anciens autonomes et confédérés,
nouvellement adhérents du Syndicat unitaire
des Marins, 5 camarades de l’opposition ré
volutionnaire, 3 autonomes et 17 inorganisés.
10 délégués interviennent au cours des dé
bats, discutant les revendications touchant de
près les chômeurs. L’accord sans réserve se
fit sur la lutte préconisée par la direction du
Comité et par la C.G.T.U.
Nos camarades congressistes ont apporté
beaucoup d’attention aux manœuvres bour
geoises, démasquées par‘nos camarades dé
légués par la C.G.T.U. La faiblesse du
Congrès fut sans conteste, sa minime popula
risation et nos camarades délégués représen
taient en sorte que les chômeurs que nous in
fluençons directement. Notre congrès eut ga
gné' à* être connu, d’ailleurs, dans notre plan
ce travàjl', nous avons prévu une large po
pularisation. Une preuve que nôtre côngrès
marque un point dans l’action des chômeurs
et que ceux-ci eurent l’attention sur notre
congrès est que sur un simple appel, par une
petite affiche au pointage des dockers, 200
auditeurs vinrent suivre les débats du con
grès. Parmi les points négatifs du congrès,
nous devons signaler la faiblesse dans les
interventions sur la question d’organisation.
Le Comité central qui a été mommé, va re
doubler d’efforts avec les camarades pour les
organiser solidement. La résolution ainsi que
les ordres du jour qui recueillirent l’unani
mité marquèrent la volonté d’arracher, non pas
des aumônes, mais le droit à la vie et de lut
ter contre la répression.
Le Congrès s’est terminé au chant de 17n-
ternationale.
Le travail du Comité, pour la popularisa
tion du congrès, la liaison efficace avec les
ouvriers occupés, la préparation du 4 février,
l’obtention de nos revendications doit mobi
liser l’ensemble des chômeurs de la région
havraise.
Chômeurs ! tous au travail pour ne pas
crever de faim pendant que les bourgeois se
gavent sur des tas d’or et de marchandises.
Lemarec.
(Lire la.suite en 3 P page).
>VVWVWVVVVVVVWVVVV\VVWVWVVI/VVVV\AVVWI/VVVVVIM
La . semaine prochaine, lire notre
page de la
Semaine des trois L
Lénine, Uebkneclit, Rosa Luxembourg
Vn « chômeur » professionnel
démasqué
i/lmle protégé te Wtiyir
Nous publions en 2 e page plusieurs
nouvelles attestations de la « propre
té » d’Aribaud, homme de confiance
de Métayer.
Le Maire de Rouen a la main heu
reuse. II choisit bien ses amis.
Ce n’est plus étonnant qu’Aribaud
trouve ouvertes devant lui toutes les
portes à 1 hôtel de ville : on peut lais
ser un tel individu circuler partout en
toute tranquillité.
Malgré nos révélations, le maire de
Rouen n’a pas jeté par dessus bord
son serviteur.
Nous aurons bien un jour l’occasion
de mettre Métayer au pied du mur et
de 1 obliger à s’expliquer publique
ment sur 1 utilisation à son service
d un lascar sans scrupules.
Metayer et son secrétaire Bouveau
trouvent peut-etre quelque agrément a
serrer la main d’Aribaud. On ne choi
sit pas toujours ses fréquentations.
Si les documents que nous publions
ne suffisent pas à éclairer Métayer
( ! ?), nous pensons bien pouvoir un
jour fournir d’autres preuves plus ré
centes et plus... normandes.
{Lire la suite en 2° page)
PREPARONS LE 4 FEVRIER
journée de lutte conlre le chômage
les diminutions de salaire
A tous les travailleurs
Dans la région, la crise se développe el
1 offensive patronale se poursuit. Des milliers
de chômeurs sont maintenant complètemenl
rejetés hors de la production. Les Pouvoirs
publics résistent par tous les moyens à la
distribution des indemnités de chômage. Le
chômage partiel frappe également des dizaines
de milliers de travailleurs. Dans de nombreu
ses usines et plus particulièrement dans le
textile, on ne travaille plus que deux ou trois
jours par semaine.
Dams les ports, marins et dockers chôment
par milliers. Seules, les entreprises pour la
guerre, chantiers navals du Trait, usines de
produits chimiques, Schneider, etc., travail
lent normalement. C’est que la bourgeoisie
voit, dans la guerre, une issue à la crise qui
la fait chanceler.
L offensive patronale s’accentue dans la
région. Déjà réduits à la grande gêne par
e chômage partiel, les textiles de la régioir
se voient frappés par des réductions massi
ves de salaire atteignant jusqu’à 15 et 19 %.
Dans la métallurgie, des méthodes multi
ples sont employées par le patronat pour di
minuer les salaires.
C est la misère qui s’installe aux foyers
ouvriers. Pendant ce temps, les actionnaires
des grandes firmes continuent à toucher des
dividendes. Bozel-Malétra sert un dividende
de 25 fr. par action, cç qui correspond l
plus de 20 millions de bénéfices pour 1930-
1931.
• Les établissements Badin donnent 50 fr
par action. Georges Badin encaisse ainsi à
lui seul plus d’un million. Les Tréfileries el
Laminoirs du Havre ont réalisé plus de 42
millions de bénéfices.
La passivité des chefs confédérés et chré
tiens, qui se bornent à déplorer les attaque;
de la bourgeoisie sans même ébaucher au
cune tentative de résistance devient de la com
plicité. .. ,
Les, travailleurs doivent lutter contre le;
diminutions de salaire gt contre le chômage
A Paris, les ouvriers de chez Renault nou;
ont montré qu’en période de crise il était pos
sible de faire. reculer le patronat les ma
rins du y Çérès» l’ont aussi.prouvé à Rouen
Il e$t. également possible de faire recule;
NOTRE OPINION
ATTOUCHEMENTS
AVANT MARIAGE
— ■■ Q—
Les mains sont entreprenantes.
Les positions ont été reconnues.
Le temps presse.
En attendant le consentement des
parents boudeurs et la bénédiction du
pape, on peut déjà se « coller ».
Et sembler se détester, pour la fa
mille.
Ainsi pratiquent le gouvernement
Laval-1 ardieu et son opposition Her-
riot-Blum.
Mais le lit est commandé pour le
couchage.
Laval a fait un premier pas vers
l’Unité officielle.
Il y a gagné les sympathies du
a Populaire », de Chautemps et Her-
riot.
Le « Journal de Rouen », le « Ha
vre-Eclair », le « Petit-Havre » prê
chent l Union.
La « Dépêche de Rouen » ne dit pas
non!
Radicaux et socialistes font encore
quelques manières. Coquetterie amou
reuse.
La déclaration ministérielle et sa
discussion, les discours de Blum et de
Bouisson, marquent l’accord général,
du nationalisme « d’Action Françai
se » au social-chauvinisme.
De Grumbach à Coty, tous embou
chent la trompette guerrière: « Le Bo
che paiera! ».
Pour précipiter l’Union, on fait
complaisamment courir des bruits de
guerre toute proche avec l’Allema
gne.
On veut créer l’opinion publique
d’Union nationale, du « Populaire »
au « Journal de Rouen », afin de pous
ser plus loin l’exploitation forcenée du
prolétaire allemand et de son frère le
prolétaire français.
Seul, le Parti Communiste crie :
« A bas toutes les dettes de guerre,
toujours payées par la classe ouvrière
internationale au profit des capitalis
tes ! ».
Seul, le Parti Communiste reprend
le célèbre mot d’ordre renié par le
Parti Socialiste : « Prolétaires de tous
les pays, unissez-vous ! ».
Unissez-vous contre l’Union natio
nale capitaliste LaVa\-Boncour-Hcr-
riot, Union de famine et de guerre.
A bas l’Union nationale!
Vive le front unique prolétarien!
Avec les communistes allemands,
crions: « Rote Front! » (Front Rouge)
et luttons contre le capitalisme fran
çais, celui qui nous exploite.
BREMONT.
les requins capitalistes de notre région. Les
travailleurs y parviendront en réalisant le
front unique, sous la conduite des syndicats
unitaires.
Le 4 février doit être une première étape
de cette lutte.
Travailleurs des usines, marins et dockers,
chômeurs ! contre les diminutions de salaire
et pour leur augmentation ; pour la journée de
7 heures et la semaine de 40 heures ■ sans di
minution de salaires ; pour J’assurance-chô
mage dans les Assurances soqiales aux frais
de da bourgeoisie ;
Participez aux démonstrations et aux mee
tings organisés lç 4 février dans Igs grands
centres de notre région.
Renforcez lès sÿiïdicats unitaires !
‘ U I? 9 U.Tt
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