Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1931-11-27
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 27 novembre 1931 27 novembre 1931
Description : 1931/11/27 (N272). 1931/11/27 (N272).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571559k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
6 e ANNEE. — N° 272.
LE NUMERO ! *9 CENTIMES.
VENDREDI 27 NOVEMBRE 1931
JCeShoUtaVie
Organe Régional Ç J-l;
du Bloc Ouvrière! Paysan z2£ûMâ£!lk
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
Avant les Etrennes du “Prolo”
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTE VILL E-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE,
C. C. P.
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE a, Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
Le " Prolétaire JlormantT vivra
Les prochaines caippagnes
Camarades du Parti, camarades sympathi
sants, votre effort n’a pas été vain.
Nous espérons bien que le présent numéro
est le dernier à deux pages. Du moins pour
un bout de temps.
Notre Bureau régional, depuis des mois,
a porté le plus gros de ses efforts à tenter
de vaincre des obstacles qui eussent paru in
surmontables à beaucoup.
De nombreux camarades du Parti ont or
ganisé le front ouvrier de la défense de no
tre (( Prolétaire ».
Des centaines et des centaines de travail
leurs ont répondu à notre appel, malgré tou
tes les difficultés personnelles de I heure pré
sente.
Le résultat est là. A la grande joie de tous
ses adversaires, des pupistes aux républicains
nationaux, à la grande satisfaction du patro
nat et des pouvoirs publics, le « Prolétaire
Normand » semblait près de l’agonie.
Encore cette fois, l’ennemi sera déçu.
Le communisme n’est pas mort en Basse-
Seine, et le « Prolétaire » non plus,
xxx
Est-ce à dire que tout va maintenant com
me sur des roulettes ?
Certes, tous les bons camarades qui se sont
dévoués n’ont pas cette idée.
Il faut profiter du commencement de re
dressement de la situation pour repartir de
l’avant.
Nous ne voulons plus de « Prolétaire »
à deux pages.
Mais il nous faut, pour obtenir ce pre
mier résultat, réduire un peu notre format.
On ne peut être satisfait ainsi.
Quel devrait être notre but ?
. Un (( Prolétaire » à six pages.
Est-ce impossible ?
Non. Si nous augmentons le tirage, c’est-
à-dire la vente au numéro, à la criée, par
les cellules, les abonnements surtout.
Si nous savons intéresser à notre « Prolé
taire » de nouvelles couches de travailleurs
qui l’ignorent encore complètement.
Si nous développons plus encore l’effort
de solidarité qui s’est déjà tant manifesté
avec efficacité.
Le Nouvel An approche.
Dans le même temps, où les bourgeois
vont oublier la crise en orgies de réveillon,
les travailleurs trouveront moyen, cette an
née encore, de prélever quelques sous, voire
quelques francs sur leur salaire misérable pour
permettre à leur journal de continuer à ba
tailler en leur faveur.
Nous ouvrons notre souscription des Etren
nes du <( Prolo » avec confiance. Nous som
mes sûrs que tous les camarades, réconfortés,
vont fournir un très gros effort.
xxx
il éLait urgent que notre « Prolétaire »
reparaisse sur 4 pages, car il a beaucoup à
dire, car les ouvriers ont beaucoup à dire.
Nous n aurions pas trop de 6 pages, pour
1 organisation des campagnes qui s’impo
sent.
I oujours plus près des préoccupations quo
tidiennes des travailleurs.
Donner la parole aux ouvriers à salaires
diminuas, aux chômeurs, aux cheminots, aux
fonctionnaires.
II faut, tout de suite, une campagne systé
matiques et plus vigoureuse contre le chôma
ge, pour l’organisation des chômeurs.
Les salaires, les traitements sont atteints.
Dé graves menaces contre eux se précisent.
La Commission départementale du Coût
de la vie, en baissant 1 ’indice de 6 points,
vient d’ouvrir la voie aux diminutions de sa
laires.
La répression prend une nouvelle ampleur.
Rien que dans notre région, ce sont déjà
les affaires Binet, Le Minter et Pasqualini.
Voici maintenant qu’est inquiété notre ca
marade Scheid, de Petit-QueviHy.
C’est la guerre en Mandchourie, le chemin
de l’agression, contre l’U.R.S.S., peut-être
le début de la guerre mondiale.
Les politiciens bourgeois et réformistes de
notre région, les Bignon, Baudouin, Fhou-
myre, Coty, Bureau, Blondel, Josse, Le My-
re, Meyer, Marie, Métayer, Chauvin, For-
cinal, Mendès France, Lebret, Tilloy,
Reinhold s’efforcent de tromper encore la
classe ouvrière.
Dans quelques mois, il nous faudra mener
une rude campagne de classe à l’occasion
des élections législatives.
11 nous faut aussi, et tout de suite, poisser
notre campagne de front unique, dévelop
per au maximum notre campagne sur l’unité
syndicale.
Défendre les travailleurs étrangers, les co
loniaux, les jeunes, les encasernés.
Et notre « Prolétaire » devra être à l’en
tière disposition des ouvriers, qui ne man
queront pas d’entrer en lutte cet hiver, com
me déjà s’y préparent les marins.
Fout cela, camarades, ne justifie-t-il pas,
et au-delà, l’effort déjà fait par vous et la
nécessité, à l’occasion des Etrennes du a Pro
lo », d’en mettre un coup ?
Vive le « Prolétaire Normand ! » soutenu
par l’effort collectif des travailleurs.
A. COSTENTIN-
iiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiRiiiriifiiiiiiiBitsisEsiiitiiiiHiiiiimii 1
A LA POINTE DU COUTEAU Nos Permanences
LtieiGier ra ms tmer
On nous écrit :
« Les cheminots de Rouen-Etat ont
élu un Comité provisoire d’unité syn
dicale.
Le confédéré Lemercier était pré
sent à la réunion.
Mais le confédéré Lemercier n’était
pas là.
Lemercier J*été désigné au Comité.
Mais Lemercier n’a pas été désigné.
Lemercier a accepté.
Mais Lemercier n’a pas accepté.
Lemercier veut l’unité syndicale.
Mais Lemercier ne veut pas l’unité
syndicale.
Lemercier est satisfait.
Mais Lemercier est fâché.
Il tempête.
Les unitaires sont des fripouilles. Ils
ont fait désigner Lemercier pour évi
ter Lemercier.
Ils ont élu Lemercier pour faire croi
re que c’était Lemercier.
Mais ce n’est pas Lemercier puisque
c’est Lemercier.
Pour la rédaction, l’adminis
tration du « Prolétaire », pour
tous renseignements, écrire: 323,
rue de la République, à Sotte-
ville-lès-Rouen, Maison du Peu
ple, 2 e étage, ou s’adresser aux
permanences suivantes :
Las LUNDIS et JEUDIS, de 5 h. 30
à 7 h. 30, Maison du Peuple de Sot-
teville, 2 e étage.
Le DIMANCHE, de 10 h. à midi,
salle des réunions du Café des Ven
tes, rue St-Nicolas, à Rouen.
A ces permanenoss, les camarades
trouveront un camarade responsable-
D’autres lieux et jours de per
manence vont être organisés pour
faciliter la liaison avec les cama
rades qui désirent nous causer.
Prendre bonne note de ces heures
et lieux.
Il ne faudrait tout de même pas
prendre Lemercier pour ReLemer-
Raymond Jarnier est mort
Notre camarade Raymond Jarnier est dé*
cédé à l’Hôtel-Dieu de Rouen, lundi matin.
Douloureusement ému par ce fait brutal,
le Comité Régional de Basse-Seine adresse
à sa mère, à sa veuva, à sa famille, les
c ndoléances attristées de tous les cama*
rades qui ont milité à ses côtés.
Jeune ouvrier métallurgiste, ancien secré*
taire du Rayon du Havre, Raymond Jarnier
milita avec dévouement et de toute la force
de ses convictions.
Il vint à la direction de la Région en
juillet 1929, mais la maladie qui le minait
la contraignait à laisser ce poste en février
1930.
Ce fut un de nos meilleurs militants
parmi la jeune génération d’après-guerre.
Raymond Jarnier emporte avec lui les
regrets de tous ceux qui ont été appelés,
au Havre comme à Rouen, à militer à ses
côtés.
L’attaque contre les salaires
Travailleurs ! Alerte !
AU CONSEIL GENERAL
Lus Assurâmes sottes
cier ».
Votre Honoré..
M. Thoumyre a donné au Conseil
Général quelques chiffres sur les A.S.
Les patrons ont versé dans notre dé
partement la somme de 20 millions.
Les ouvriers ont reçu sous forme de
prestations (maladie, etc.) une somme
équivalente, c’est-à-dire 20 millions.
Très intéressants ces chiffres.
M. Thoumyre n’a pas parlé des ver
sements ouvriers ! Il nous semble bien
pourtant que ceux-ci soient égaux aux
versements patronaux. Il faut donc
conclure que la caisse des A. S. a un
avoir de 20 millions (20 millions versés
par les ouvriers).
Ceci n’a pas empêché M. Marie de
vous conseiller, camarades chômeurs,
de continuer de verser vos cotisations
comme si vous n’aviez pas subi de di
minution de salaire (voir article du
« Prolo » du 13). Parce que, du moins
aux yeux de M. Marie, quand on chô
me plusieurs jours la semaine, il est
plus facile au chômeur de payer le
maximum, qu’aux A. S. qui possè
dent 20 milhons en caisse de conti
nuer de vous verser vos prestations in
tégrales. Il ne faut pas oublier en ef
fet, que le titulaire qui verse moins,
par manque de gain, se verra descen
dre de catégorie s’il n’a pas les verse
ments suffisants.
Qu’en pensez-vous, camarades chô
meurs ?
M. Thoumyre a, d’autre part, re
commandé aux autorités de ne pas
user de rigueur envers ceux qui
n étaient pas tout à fait en règle avec
les A. S.
Le brave homme, dites-vous; s’il y
a quelque chômeur un peu en retard
dans ses cotisations on va user envers
lui de douceur et lui donner le temps
de se mettre en règle.
Vous n’y êtes pas camarades.
En parlant « de ne pas user de ri
gueur », M. Thoumyre parlait de nos
gros propriétaires fonciers.
« Ils ont mis 23 ans avant d’adop
ter certaines lois sociales; il leur fau
dra peut-être autant de temps pour ap
pliquer les A. S. Pas de rigueur, de la
persuasion ».
Ce sont les paroles de M. Thoumy
re.
Ça, au moins, c’est un bon défen
seur de nos koulacks.
Il leur donne 23 ans avant de s’a
dapter aux A. S.
Et vous, travailleurs, avez-vous eu
25 ans pour réfléchir sur les A. S. ?
Avez-vous 25 ans pour étudier votre
feuille d’impôts ?
Non, n’est-ce pas; pour vous c’est
la menace, c’est la rigueur, mais pas
la persuasion.
Question de classe.
(Lire la suite en 2 e page)
Confirmant la juste analyse de la situation
économique et des conséquences pour les ou
vriers que la C.G.T.L. fit, dans son con
ÿgrès de 1929, la crise économique continue
ià frapper durement les travailleurs de notre
•pays. Notre région est parmi les plus tou
chées.
Le chômage complet, qui atteint près de
I million de foyers dans notre pays en ra-
Vage des dizaines de milliers dans la Basse-
Seine.
Le chômage partiel, qui compte près‘de
4 millions de victimes en France, écrase
presque toutes les corporations de Seine-
flnférieure et de l’Eure.
Marins, dockers, métallurgistes, textiles,
bâtiment, subissent les coups les plus ru-
fdes.
Les diminutions attaquent ou menacent des
salaires de famine. Nul n’est épargné.
L’attaque patronale fut déclanchée contre
les marins par la Compagnie Delmas ;
10 % de diminution envisagée et appliquée
sur quelques bateaux. L’ensemble des marins
est menacé. <■
Les dockers de Rouen viennent d’enre
gistrer une nouvelle diminution de 2 francs
par jour, sous prétexte... de diminution du
coût t de la vie ; évaluation faite à la Préfec
ture avec les délégués confédérés.
Les métallurgistes, qui ont reçu de nom-
! breux coups, sont maintenant menacés d’une
^diminution générale pouvant aller de !0 à
20 %.
Les ouvriers et ouvrières du textile, dure
ment éprouvés par le chômage partiel et la
diminution des métiers, voient leurs salaires
! rognés de nouveau.
Les cheminots et les fonctionnaires, les
uns devant le déficit journalier. de 8 millions
! des Compagnies, les autres devant le déficit
! de 7 milliards du budget sont prévenus d’une
| diminution de 10 % des salaires pour le 1 er
| janvier.
j La réalité met devant les yeux des tra-
i vailleurs, un tableau aussi sombre que celui
brossé par la C.G.T.L. en 1929.
Mais la réalité met devant les yeux de la
bourgeoisie le spectacle beaucoup plus som
bre pour elle, prévu par nous en 1929 avec
la radicalisation des masses et indiqué à
notre magnifique congrès de Magic-City,
comme tâche immédiate, le rassemblement
des travailleurs, sur une base revendicative,
autour des comités d’unité pour répondre tout
de suite au patronat, aux Compagnies, au '
gouvernement et jeter les bases cimentées de
la C.G.T. unique lutte de classe. j
Partout, le prolétariat se lève pour la lut
te. L' ère des discussions stériles est terminé,
on ne discute plus que pour savoir comment
lutter.
Les cheminots de Rouen-Etat, avec leur
comité d unité, que la Fédération confédérée
veut briser, poursuivent le rassemblement de
toutees leurs-forces. L’esprit d’unité de clas
se règne dans les pourparlers du Tréport, du
Flavre, etc.
500 marins du Havre sont derrière leur
comité d’unité. Ils étaient dans 5 syndicats
différents ; ils n’en veulent qu’un, pour la
lutte et ils sont tous d’accord avec la C.G.
T.L.
Les marins de Rouen, comme ceux du Ha
vre, ont leur comité de chômeurs. Ils récla
ment l’application du décret qui leur donne
droit aux allocations de chômage.
Meyer au Havre, donnait 3 fr. par jour,
Métayer à Rouen ine veut rien donner, car
il n’y a pas chômage... pour lui, qui a en-
cuic assez de riches voleurs à défendre.
Ouvriers, cheminots, fonctionnaires, ou
vrières, menacés de diminution de salaires,
créez vos comités d’unité ; dockers de Rouen,
devant la diminution des salaires, tous unis
derrière un comité de lutte groupant syndi
qués et non syndiqués, Français et étrangers,
chômeurs partiels et complets, pour la lutte
contre la misère, pour notre droit à la vie,
tous à la grande réunion du samedi 28 novem
bre, à 9 heures du matin, à la Bourse du
Travail.
Hors la lutte, il n’y a que recul, diminu
tion des salaires, chômage, misère et guerre
impérialiste.
J. Rivière.
Après le beau meeting du Havre
Organisons la lutteA
On lira d’autre part le compte ren
du du meeting qui eut lieu, jeudi soir
dernier, salle Franklin, aiu Havre,
pour la réintégration de notre camara
de Binet. Mais nous Voudrions, ici, di
re que cette manifestation est le signe
certain d’une grande volonté de lutte
parmi les travailleurs havrais.
Tout d’abord plus d’un millier d’en
tre eux avaient répondu à l’appel du
Secours Rouge, du Parti et des Syndi
cats unitaires. Et l’accueil le plus en
thousiaste a été fait à tous les ora
teurs!
C’est que les fonctionnaires, les mé
tallurgistes, les dockers et les marins
se» rendent compte de plus en plus
clairemeîit que le régime capitaliste
Veut leur faire supporter les frais de
la crise. Atteinte par le chômage com
plet ou partiel f menacée de diminution
de salaires, la classe ouvrière pense à
la lutte et comprend que le soutien de
ses organisations révolutionnaires et
de ses militants fait corps avec son of
fensive pour la défense des salaires,
contre le chômage et la misère, pour
la défense de TU. R. S. S., contre la
guerre impérialiste. Elle a conscience
que tout ce qui met en échec la domi
nation capitaliste est de nature à faire
reculer en même temps la répression
et à servir pratiquement notre action
pour la paix et la défense de l’U. R.
S. S.
La classe ouvrière a maintenant les
yeux fixés sur notre Parti, sur la C.G.
1. U. qui lui apparaissent comme ses
véritables guides.
C est à nous de ïorganiser pour l’ac
tion sur tous les fronts !
Nos meetings, si enthousiastes qu’ils
soient, ne sauraient avoir de portée
réellement efficace, s’ils n’étaient sui
vis immédiatement d’un solide travail
d’organisation. .. ..
. .Notre besogne dans ce sens est d’au
tant plus facilitée que la masse prend
elle-même de bonnes initiatives qu’il
s’agit d’utiliser et d’encourager.
C est ainsi que 500 marins dont
beaucoup assistaient au meeting de
jeudi, passant par dessus la tête des
dirigeants réformistes et autonomes,
ont constitué un Comité d’Unité sur
la plateforme de la C. G . T. U.
Ce que les marins viennent de faire,
les fonctionnaires, les instituteurs, les
cheminots, les métallurgistes, les doc
kers peuvent le faire. Notre tâche la
plus pressante, actuellement, est de les
y aider.
Ainsi se formera un mouvement ou
vrier formidable. Ainsi le prolétariat
forgera dans la lutte l arme invincible
de son émancipation.
Paul Bouthonnier.
/WVVVWVVVVVVVVVVVVVVVVWVVVVVVVVVVVVV WVWWW
L’almanacl? du B. C. P.
EST PARU!
RETENEZ-LE !
/WVVVVVA'VVVWVVVVVWVVVVVVVVVXA/VVVVYVVVVVVVYVVVVV
N OTRE OPINION
Scheid poursuivi
Le provocatenr Maroselli
Le capitalisme international prépa
re la guerre.
La bourgeoisie française est à la
pointe des provocations au carnage.
Briand fait appuyer par la S. D. N.
l’opération antisoviétique du Japon.
Il faut s’attendre aux plus graves
événements.
Le régime Veut éçhapper par tous les
moyens à sa fin inéluctable.
En faisant crever de faim les tra
vailleurs.
En les faisant massacrer.
Tous les Schneider de pousser un
cri de soulagement. Ça va mieux,
puisqu’on utilise enfin leurs obus.
xxx
Pour faire la guerre impunément, la
bourgeoisie doit étouffer la Voix pro
létarienne.
Elle doit abattre le mouvement com
muniste.
Elle doit briser l’activité des mili
tants.
Et rien que dans notre région, l’étu
diant Binet, retour d’U.R.S.Sest
chassé du lycée; le marin Le Minter,
est menacé de prison } accusé de trans
port de brochures russes; le douanier
Pasqualini est condamné à huit mois
de prison pour antimilitarisme.
Maintenant, c’est le camarade
Scheid, de Petit-Quevilly, qui est me
nacé de poursuites.
Il est accusé d’avoir indiqué quelle
devait être l attitude des communistes
en cas de guerre.
La bourgeoisie a trouvé un auxiliai
re excellent avec le Commissaire de
police de P etit-Quevilly.
Ce Maroselli, qui nous arrive du
maquis, se Vante de Vouloir mater les
communistes.
On Verra.
Evidemment, il travaille aussi pour
le compte des Lozai, Rôrigier, Pollet,
très inquiets du réveil indéniable des
travailleurs de Quevilly.
Nous ne laisserons pas faire. Les
ouvriers de Quevillu et dn ^
seront alertés.
La bourgeoisie répressive trouvera à
qui parler.
Contre la répression, tous debout.
BREMONT.
DERNIÈRE HEURE
Albert Consteniin est inculpé
Notre camarade vient d’être informé qu’il
est inculpé, comme Scheid, de provocation
au meurtre dans un but de propagande
anarchiste, toujours sur rapport du Com
missaire provocateur de Petit-Quevilly. La
répression s’étend.
Travailleurs, alerte pour la défense de
votre Parti et de vos militants.
iiîiiiiiiHtügmiiiBgiistxiiiisiiiiNiiiiimiimiu
BELLE REUNION A SOTTEVILLE
Nous en causerons dans 8 jours.
Maurice Gautier, calomniateur du Parti,
est venu. II s’est effondré pitoyablement
après de basses attaques contre nos mili
tants. Les nombreux travailleurs présents
l’ont sévèrement jugé et ont voté à l’una
nimité l’ordre du jour communiste, Gautier
s’étant enfui avant la cinglante réponse qui
lui fut faite. b.
ÇtA i « Mm A
La « Dépêche de Rouen » est en grand
deuil ! Loucheur-tout-en-or n’est plus.
Ce roi des profiteurs de guerre venait d’a
dhérer, avec ses millions gagnés par le mas
sacre des autres, au parti de Métayer, Marie,
Meyer, Mendès-France, tous riches bour
geois qui foncent en paroles contre les puis
sances d’argent.
Les petits jouirnalistees assoiffés de la
a Dépêche » pleurent l’homme et surtout sa
tonne galette.
Les ouvriers se souviendront qu’il fut fa
bricant de matériel à massacre en même temps
que ministre de l’Armement. Double profit.
La mine d’or de Loucheur, ce sont les
grands cimetières du front.
Il y a de quoi faire gémir ces excellents
républicains *de la « Dépêche », quand un
tel homme disparaît...
xxx
Contre les voyageurs, les petits commer
çai-, les confrbuables et les cheminots.
A 1 aide de statistiques bien « arrangées »,
le n Havre-Eclair » essaie de dégager la
responsabilité des capitalistes du rail et de
nous faire avaler 1 augmentation prochaine
des tarifs.
Le « Havre-Eclair » avoue un peu trop
cyniquement quels sont ses maîtres : les ou
vriers ne marchent pas.
Par exemple, qu est-ce qui met les ré
seaux en déficit, pour ces messieurs trop bien
payés ? Ce sont les trains ouvriers. Mais
pas les trains de luxe. Tirons l’échelle.
LE NUMERO ! *9 CENTIMES.
VENDREDI 27 NOVEMBRE 1931
JCeShoUtaVie
Organe Régional Ç J-l;
du Bloc Ouvrière! Paysan z2£ûMâ£!lk
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
Avant les Etrennes du “Prolo”
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTE VILL E-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE,
C. C. P.
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE a, Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
Le " Prolétaire JlormantT vivra
Les prochaines caippagnes
Camarades du Parti, camarades sympathi
sants, votre effort n’a pas été vain.
Nous espérons bien que le présent numéro
est le dernier à deux pages. Du moins pour
un bout de temps.
Notre Bureau régional, depuis des mois,
a porté le plus gros de ses efforts à tenter
de vaincre des obstacles qui eussent paru in
surmontables à beaucoup.
De nombreux camarades du Parti ont or
ganisé le front ouvrier de la défense de no
tre (( Prolétaire ».
Des centaines et des centaines de travail
leurs ont répondu à notre appel, malgré tou
tes les difficultés personnelles de I heure pré
sente.
Le résultat est là. A la grande joie de tous
ses adversaires, des pupistes aux républicains
nationaux, à la grande satisfaction du patro
nat et des pouvoirs publics, le « Prolétaire
Normand » semblait près de l’agonie.
Encore cette fois, l’ennemi sera déçu.
Le communisme n’est pas mort en Basse-
Seine, et le « Prolétaire » non plus,
xxx
Est-ce à dire que tout va maintenant com
me sur des roulettes ?
Certes, tous les bons camarades qui se sont
dévoués n’ont pas cette idée.
Il faut profiter du commencement de re
dressement de la situation pour repartir de
l’avant.
Nous ne voulons plus de « Prolétaire »
à deux pages.
Mais il nous faut, pour obtenir ce pre
mier résultat, réduire un peu notre format.
On ne peut être satisfait ainsi.
Quel devrait être notre but ?
. Un (( Prolétaire » à six pages.
Est-ce impossible ?
Non. Si nous augmentons le tirage, c’est-
à-dire la vente au numéro, à la criée, par
les cellules, les abonnements surtout.
Si nous savons intéresser à notre « Prolé
taire » de nouvelles couches de travailleurs
qui l’ignorent encore complètement.
Si nous développons plus encore l’effort
de solidarité qui s’est déjà tant manifesté
avec efficacité.
Le Nouvel An approche.
Dans le même temps, où les bourgeois
vont oublier la crise en orgies de réveillon,
les travailleurs trouveront moyen, cette an
née encore, de prélever quelques sous, voire
quelques francs sur leur salaire misérable pour
permettre à leur journal de continuer à ba
tailler en leur faveur.
Nous ouvrons notre souscription des Etren
nes du <( Prolo » avec confiance. Nous som
mes sûrs que tous les camarades, réconfortés,
vont fournir un très gros effort.
xxx
il éLait urgent que notre « Prolétaire »
reparaisse sur 4 pages, car il a beaucoup à
dire, car les ouvriers ont beaucoup à dire.
Nous n aurions pas trop de 6 pages, pour
1 organisation des campagnes qui s’impo
sent.
I oujours plus près des préoccupations quo
tidiennes des travailleurs.
Donner la parole aux ouvriers à salaires
diminuas, aux chômeurs, aux cheminots, aux
fonctionnaires.
II faut, tout de suite, une campagne systé
matiques et plus vigoureuse contre le chôma
ge, pour l’organisation des chômeurs.
Les salaires, les traitements sont atteints.
Dé graves menaces contre eux se précisent.
La Commission départementale du Coût
de la vie, en baissant 1 ’indice de 6 points,
vient d’ouvrir la voie aux diminutions de sa
laires.
La répression prend une nouvelle ampleur.
Rien que dans notre région, ce sont déjà
les affaires Binet, Le Minter et Pasqualini.
Voici maintenant qu’est inquiété notre ca
marade Scheid, de Petit-QueviHy.
C’est la guerre en Mandchourie, le chemin
de l’agression, contre l’U.R.S.S., peut-être
le début de la guerre mondiale.
Les politiciens bourgeois et réformistes de
notre région, les Bignon, Baudouin, Fhou-
myre, Coty, Bureau, Blondel, Josse, Le My-
re, Meyer, Marie, Métayer, Chauvin, For-
cinal, Mendès France, Lebret, Tilloy,
Reinhold s’efforcent de tromper encore la
classe ouvrière.
Dans quelques mois, il nous faudra mener
une rude campagne de classe à l’occasion
des élections législatives.
11 nous faut aussi, et tout de suite, poisser
notre campagne de front unique, dévelop
per au maximum notre campagne sur l’unité
syndicale.
Défendre les travailleurs étrangers, les co
loniaux, les jeunes, les encasernés.
Et notre « Prolétaire » devra être à l’en
tière disposition des ouvriers, qui ne man
queront pas d’entrer en lutte cet hiver, com
me déjà s’y préparent les marins.
Fout cela, camarades, ne justifie-t-il pas,
et au-delà, l’effort déjà fait par vous et la
nécessité, à l’occasion des Etrennes du a Pro
lo », d’en mettre un coup ?
Vive le « Prolétaire Normand ! » soutenu
par l’effort collectif des travailleurs.
A. COSTENTIN-
iiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiRiiiriifiiiiiiiBitsisEsiiitiiiiHiiiiimii 1
A LA POINTE DU COUTEAU Nos Permanences
LtieiGier ra ms tmer
On nous écrit :
« Les cheminots de Rouen-Etat ont
élu un Comité provisoire d’unité syn
dicale.
Le confédéré Lemercier était pré
sent à la réunion.
Mais le confédéré Lemercier n’était
pas là.
Lemercier J*été désigné au Comité.
Mais Lemercier n’a pas été désigné.
Lemercier a accepté.
Mais Lemercier n’a pas accepté.
Lemercier veut l’unité syndicale.
Mais Lemercier ne veut pas l’unité
syndicale.
Lemercier est satisfait.
Mais Lemercier est fâché.
Il tempête.
Les unitaires sont des fripouilles. Ils
ont fait désigner Lemercier pour évi
ter Lemercier.
Ils ont élu Lemercier pour faire croi
re que c’était Lemercier.
Mais ce n’est pas Lemercier puisque
c’est Lemercier.
Pour la rédaction, l’adminis
tration du « Prolétaire », pour
tous renseignements, écrire: 323,
rue de la République, à Sotte-
ville-lès-Rouen, Maison du Peu
ple, 2 e étage, ou s’adresser aux
permanences suivantes :
Las LUNDIS et JEUDIS, de 5 h. 30
à 7 h. 30, Maison du Peuple de Sot-
teville, 2 e étage.
Le DIMANCHE, de 10 h. à midi,
salle des réunions du Café des Ven
tes, rue St-Nicolas, à Rouen.
A ces permanenoss, les camarades
trouveront un camarade responsable-
D’autres lieux et jours de per
manence vont être organisés pour
faciliter la liaison avec les cama
rades qui désirent nous causer.
Prendre bonne note de ces heures
et lieux.
Il ne faudrait tout de même pas
prendre Lemercier pour ReLemer-
Raymond Jarnier est mort
Notre camarade Raymond Jarnier est dé*
cédé à l’Hôtel-Dieu de Rouen, lundi matin.
Douloureusement ému par ce fait brutal,
le Comité Régional de Basse-Seine adresse
à sa mère, à sa veuva, à sa famille, les
c ndoléances attristées de tous les cama*
rades qui ont milité à ses côtés.
Jeune ouvrier métallurgiste, ancien secré*
taire du Rayon du Havre, Raymond Jarnier
milita avec dévouement et de toute la force
de ses convictions.
Il vint à la direction de la Région en
juillet 1929, mais la maladie qui le minait
la contraignait à laisser ce poste en février
1930.
Ce fut un de nos meilleurs militants
parmi la jeune génération d’après-guerre.
Raymond Jarnier emporte avec lui les
regrets de tous ceux qui ont été appelés,
au Havre comme à Rouen, à militer à ses
côtés.
L’attaque contre les salaires
Travailleurs ! Alerte !
AU CONSEIL GENERAL
Lus Assurâmes sottes
cier ».
Votre Honoré..
M. Thoumyre a donné au Conseil
Général quelques chiffres sur les A.S.
Les patrons ont versé dans notre dé
partement la somme de 20 millions.
Les ouvriers ont reçu sous forme de
prestations (maladie, etc.) une somme
équivalente, c’est-à-dire 20 millions.
Très intéressants ces chiffres.
M. Thoumyre n’a pas parlé des ver
sements ouvriers ! Il nous semble bien
pourtant que ceux-ci soient égaux aux
versements patronaux. Il faut donc
conclure que la caisse des A. S. a un
avoir de 20 millions (20 millions versés
par les ouvriers).
Ceci n’a pas empêché M. Marie de
vous conseiller, camarades chômeurs,
de continuer de verser vos cotisations
comme si vous n’aviez pas subi de di
minution de salaire (voir article du
« Prolo » du 13). Parce que, du moins
aux yeux de M. Marie, quand on chô
me plusieurs jours la semaine, il est
plus facile au chômeur de payer le
maximum, qu’aux A. S. qui possè
dent 20 milhons en caisse de conti
nuer de vous verser vos prestations in
tégrales. Il ne faut pas oublier en ef
fet, que le titulaire qui verse moins,
par manque de gain, se verra descen
dre de catégorie s’il n’a pas les verse
ments suffisants.
Qu’en pensez-vous, camarades chô
meurs ?
M. Thoumyre a, d’autre part, re
commandé aux autorités de ne pas
user de rigueur envers ceux qui
n étaient pas tout à fait en règle avec
les A. S.
Le brave homme, dites-vous; s’il y
a quelque chômeur un peu en retard
dans ses cotisations on va user envers
lui de douceur et lui donner le temps
de se mettre en règle.
Vous n’y êtes pas camarades.
En parlant « de ne pas user de ri
gueur », M. Thoumyre parlait de nos
gros propriétaires fonciers.
« Ils ont mis 23 ans avant d’adop
ter certaines lois sociales; il leur fau
dra peut-être autant de temps pour ap
pliquer les A. S. Pas de rigueur, de la
persuasion ».
Ce sont les paroles de M. Thoumy
re.
Ça, au moins, c’est un bon défen
seur de nos koulacks.
Il leur donne 23 ans avant de s’a
dapter aux A. S.
Et vous, travailleurs, avez-vous eu
25 ans pour réfléchir sur les A. S. ?
Avez-vous 25 ans pour étudier votre
feuille d’impôts ?
Non, n’est-ce pas; pour vous c’est
la menace, c’est la rigueur, mais pas
la persuasion.
Question de classe.
(Lire la suite en 2 e page)
Confirmant la juste analyse de la situation
économique et des conséquences pour les ou
vriers que la C.G.T.L. fit, dans son con
ÿgrès de 1929, la crise économique continue
ià frapper durement les travailleurs de notre
•pays. Notre région est parmi les plus tou
chées.
Le chômage complet, qui atteint près de
I million de foyers dans notre pays en ra-
Vage des dizaines de milliers dans la Basse-
Seine.
Le chômage partiel, qui compte près‘de
4 millions de victimes en France, écrase
presque toutes les corporations de Seine-
flnférieure et de l’Eure.
Marins, dockers, métallurgistes, textiles,
bâtiment, subissent les coups les plus ru-
fdes.
Les diminutions attaquent ou menacent des
salaires de famine. Nul n’est épargné.
L’attaque patronale fut déclanchée contre
les marins par la Compagnie Delmas ;
10 % de diminution envisagée et appliquée
sur quelques bateaux. L’ensemble des marins
est menacé. <■
Les dockers de Rouen viennent d’enre
gistrer une nouvelle diminution de 2 francs
par jour, sous prétexte... de diminution du
coût t de la vie ; évaluation faite à la Préfec
ture avec les délégués confédérés.
Les métallurgistes, qui ont reçu de nom-
! breux coups, sont maintenant menacés d’une
^diminution générale pouvant aller de !0 à
20 %.
Les ouvriers et ouvrières du textile, dure
ment éprouvés par le chômage partiel et la
diminution des métiers, voient leurs salaires
! rognés de nouveau.
Les cheminots et les fonctionnaires, les
uns devant le déficit journalier. de 8 millions
! des Compagnies, les autres devant le déficit
! de 7 milliards du budget sont prévenus d’une
| diminution de 10 % des salaires pour le 1 er
| janvier.
j La réalité met devant les yeux des tra-
i vailleurs, un tableau aussi sombre que celui
brossé par la C.G.T.L. en 1929.
Mais la réalité met devant les yeux de la
bourgeoisie le spectacle beaucoup plus som
bre pour elle, prévu par nous en 1929 avec
la radicalisation des masses et indiqué à
notre magnifique congrès de Magic-City,
comme tâche immédiate, le rassemblement
des travailleurs, sur une base revendicative,
autour des comités d’unité pour répondre tout
de suite au patronat, aux Compagnies, au '
gouvernement et jeter les bases cimentées de
la C.G.T. unique lutte de classe. j
Partout, le prolétariat se lève pour la lut
te. L' ère des discussions stériles est terminé,
on ne discute plus que pour savoir comment
lutter.
Les cheminots de Rouen-Etat, avec leur
comité d unité, que la Fédération confédérée
veut briser, poursuivent le rassemblement de
toutees leurs-forces. L’esprit d’unité de clas
se règne dans les pourparlers du Tréport, du
Flavre, etc.
500 marins du Havre sont derrière leur
comité d’unité. Ils étaient dans 5 syndicats
différents ; ils n’en veulent qu’un, pour la
lutte et ils sont tous d’accord avec la C.G.
T.L.
Les marins de Rouen, comme ceux du Ha
vre, ont leur comité de chômeurs. Ils récla
ment l’application du décret qui leur donne
droit aux allocations de chômage.
Meyer au Havre, donnait 3 fr. par jour,
Métayer à Rouen ine veut rien donner, car
il n’y a pas chômage... pour lui, qui a en-
cuic assez de riches voleurs à défendre.
Ouvriers, cheminots, fonctionnaires, ou
vrières, menacés de diminution de salaires,
créez vos comités d’unité ; dockers de Rouen,
devant la diminution des salaires, tous unis
derrière un comité de lutte groupant syndi
qués et non syndiqués, Français et étrangers,
chômeurs partiels et complets, pour la lutte
contre la misère, pour notre droit à la vie,
tous à la grande réunion du samedi 28 novem
bre, à 9 heures du matin, à la Bourse du
Travail.
Hors la lutte, il n’y a que recul, diminu
tion des salaires, chômage, misère et guerre
impérialiste.
J. Rivière.
Après le beau meeting du Havre
Organisons la lutteA
On lira d’autre part le compte ren
du du meeting qui eut lieu, jeudi soir
dernier, salle Franklin, aiu Havre,
pour la réintégration de notre camara
de Binet. Mais nous Voudrions, ici, di
re que cette manifestation est le signe
certain d’une grande volonté de lutte
parmi les travailleurs havrais.
Tout d’abord plus d’un millier d’en
tre eux avaient répondu à l’appel du
Secours Rouge, du Parti et des Syndi
cats unitaires. Et l’accueil le plus en
thousiaste a été fait à tous les ora
teurs!
C’est que les fonctionnaires, les mé
tallurgistes, les dockers et les marins
se» rendent compte de plus en plus
clairemeîit que le régime capitaliste
Veut leur faire supporter les frais de
la crise. Atteinte par le chômage com
plet ou partiel f menacée de diminution
de salaires, la classe ouvrière pense à
la lutte et comprend que le soutien de
ses organisations révolutionnaires et
de ses militants fait corps avec son of
fensive pour la défense des salaires,
contre le chômage et la misère, pour
la défense de TU. R. S. S., contre la
guerre impérialiste. Elle a conscience
que tout ce qui met en échec la domi
nation capitaliste est de nature à faire
reculer en même temps la répression
et à servir pratiquement notre action
pour la paix et la défense de l’U. R.
S. S.
La classe ouvrière a maintenant les
yeux fixés sur notre Parti, sur la C.G.
1. U. qui lui apparaissent comme ses
véritables guides.
C est à nous de ïorganiser pour l’ac
tion sur tous les fronts !
Nos meetings, si enthousiastes qu’ils
soient, ne sauraient avoir de portée
réellement efficace, s’ils n’étaient sui
vis immédiatement d’un solide travail
d’organisation. .. ..
. .Notre besogne dans ce sens est d’au
tant plus facilitée que la masse prend
elle-même de bonnes initiatives qu’il
s’agit d’utiliser et d’encourager.
C est ainsi que 500 marins dont
beaucoup assistaient au meeting de
jeudi, passant par dessus la tête des
dirigeants réformistes et autonomes,
ont constitué un Comité d’Unité sur
la plateforme de la C. G . T. U.
Ce que les marins viennent de faire,
les fonctionnaires, les instituteurs, les
cheminots, les métallurgistes, les doc
kers peuvent le faire. Notre tâche la
plus pressante, actuellement, est de les
y aider.
Ainsi se formera un mouvement ou
vrier formidable. Ainsi le prolétariat
forgera dans la lutte l arme invincible
de son émancipation.
Paul Bouthonnier.
/WVVVWVVVVVVVVVVVVVVVVWVVVVVVVVVVVVV WVWWW
L’almanacl? du B. C. P.
EST PARU!
RETENEZ-LE !
/WVVVVVA'VVVWVVVVVWVVVVVVVVVXA/VVVVYVVVVVVVYVVVVV
N OTRE OPINION
Scheid poursuivi
Le provocatenr Maroselli
Le capitalisme international prépa
re la guerre.
La bourgeoisie française est à la
pointe des provocations au carnage.
Briand fait appuyer par la S. D. N.
l’opération antisoviétique du Japon.
Il faut s’attendre aux plus graves
événements.
Le régime Veut éçhapper par tous les
moyens à sa fin inéluctable.
En faisant crever de faim les tra
vailleurs.
En les faisant massacrer.
Tous les Schneider de pousser un
cri de soulagement. Ça va mieux,
puisqu’on utilise enfin leurs obus.
xxx
Pour faire la guerre impunément, la
bourgeoisie doit étouffer la Voix pro
létarienne.
Elle doit abattre le mouvement com
muniste.
Elle doit briser l’activité des mili
tants.
Et rien que dans notre région, l’étu
diant Binet, retour d’U.R.S.Sest
chassé du lycée; le marin Le Minter,
est menacé de prison } accusé de trans
port de brochures russes; le douanier
Pasqualini est condamné à huit mois
de prison pour antimilitarisme.
Maintenant, c’est le camarade
Scheid, de Petit-Quevilly, qui est me
nacé de poursuites.
Il est accusé d’avoir indiqué quelle
devait être l attitude des communistes
en cas de guerre.
La bourgeoisie a trouvé un auxiliai
re excellent avec le Commissaire de
police de P etit-Quevilly.
Ce Maroselli, qui nous arrive du
maquis, se Vante de Vouloir mater les
communistes.
On Verra.
Evidemment, il travaille aussi pour
le compte des Lozai, Rôrigier, Pollet,
très inquiets du réveil indéniable des
travailleurs de Quevilly.
Nous ne laisserons pas faire. Les
ouvriers de Quevillu et dn ^
seront alertés.
La bourgeoisie répressive trouvera à
qui parler.
Contre la répression, tous debout.
BREMONT.
DERNIÈRE HEURE
Albert Consteniin est inculpé
Notre camarade vient d’être informé qu’il
est inculpé, comme Scheid, de provocation
au meurtre dans un but de propagande
anarchiste, toujours sur rapport du Com
missaire provocateur de Petit-Quevilly. La
répression s’étend.
Travailleurs, alerte pour la défense de
votre Parti et de vos militants.
iiîiiiiiiHtügmiiiBgiistxiiiisiiiiNiiiiimiimiu
BELLE REUNION A SOTTEVILLE
Nous en causerons dans 8 jours.
Maurice Gautier, calomniateur du Parti,
est venu. II s’est effondré pitoyablement
après de basses attaques contre nos mili
tants. Les nombreux travailleurs présents
l’ont sévèrement jugé et ont voté à l’una
nimité l’ordre du jour communiste, Gautier
s’étant enfui avant la cinglante réponse qui
lui fut faite. b.
ÇtA i « Mm A
La « Dépêche de Rouen » est en grand
deuil ! Loucheur-tout-en-or n’est plus.
Ce roi des profiteurs de guerre venait d’a
dhérer, avec ses millions gagnés par le mas
sacre des autres, au parti de Métayer, Marie,
Meyer, Mendès-France, tous riches bour
geois qui foncent en paroles contre les puis
sances d’argent.
Les petits jouirnalistees assoiffés de la
a Dépêche » pleurent l’homme et surtout sa
tonne galette.
Les ouvriers se souviendront qu’il fut fa
bricant de matériel à massacre en même temps
que ministre de l’Armement. Double profit.
La mine d’or de Loucheur, ce sont les
grands cimetières du front.
Il y a de quoi faire gémir ces excellents
républicains *de la « Dépêche », quand un
tel homme disparaît...
xxx
Contre les voyageurs, les petits commer
çai-, les confrbuables et les cheminots.
A 1 aide de statistiques bien « arrangées »,
le n Havre-Eclair » essaie de dégager la
responsabilité des capitalistes du rail et de
nous faire avaler 1 augmentation prochaine
des tarifs.
Le « Havre-Eclair » avoue un peu trop
cyniquement quels sont ses maîtres : les ou
vriers ne marchent pas.
Par exemple, qu est-ce qui met les ré
seaux en déficit, pour ces messieurs trop bien
payés ? Ce sont les trains ouvriers. Mais
pas les trains de luxe. Tirons l’échelle.
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