Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1931-11-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 novembre 1931 20 novembre 1931
Description : 1931/11/20 (N271). 1931/11/20 (N271).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45715585
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
1
ANNEE, «** 271,
us $u#t)gKü i ^ umvmm.
VENDREDI iO NÔVEMIRË 1931.
NOTRE OPINION
Organe Régional
du Bloc Ouvrier et Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLE1 AIRE,
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
Pendant que les “ pacifistes ” bêlent
La guerre de Mandchourie
Sans déclaration
pon impérialiste c
avec son armée.
Les villes ont été prises d’assaut, les
populations bombardées, les rebelles
massacrés.
Enfin, le beau matériel de guerre,
flambant neuf, si transformé, si per
fectionné depuis la dernière, ce beau
matériel à qui les « merveilles » de la
science ont fait acquérir le maximum
d’efficacité, ce beau matériel entre en
action.
Et les bulletins de Bourse des for
bans de la métallurgie internationale,
des Schneider, des Skoda, des Krupp,
des Vickers, ces bulletins se réjouis
sent.
Le cours mondial des produits mé
tallurgiques s est amélioré. La lueur
sanglante de la guerre est pour les ca
pitalistes une lueur d’espoir. La guer
re est un remède à la crise : ils l’im
priment cyniquement.
Nos bourgeois approuvent le Japon;
ils applaudissent l’envahisseur.
Dame ! la France a-t-elle agi autre
ment, en Algérie, en Tunisie, au Ma
roc, en A. O. F., au Congo, à Mada
gascar, en Indo-Chine ?
L’Angleterre a-t-elle agi autrement
au Canada, en Egypte, aux Indes ?
Et l’Allemagne au Cameroun ?
Et la Belgique au Congo ?
Et la Hollande à java?
Et l’Italie en Tripoliiaine ?
Et la Russie du tsar en Pologne, en
Finlande, en Lithuanie ?
Et les Etats-Unis aux Antilles
Nicaragua ?
Même invasion, même massacre,
mêmes buts de rapine.
Ce nationaliste fieffé de Pierre Vil-
lette ose écrire dans le « Journal de
Rouen » que le Japon « représente
l’ordre et la paix » !
En massacrant les Chinois et en
provoquant la Russie soviétique
Le Japon veut une colonie à bon
compte. Mais il veut autre chose.
Et c’est pour cette autre chose que
la France le pousse à agir.
La guerre contre la Russie. Plus fa
cile à déclancher à l’autre bout du
monde que du côté européen
Premier but : Vladivostock, le grand
port russe de l’Orient.
Les Japonais, avec l’appui de la
France, en ont déjà été les maîtres en
1918.
pousser
de guerre, le Ja-, Par les pires provocations,
envahi la Chine j la Russie dans la guerre.
Puis entrée en danse de la Rouma
nie, de la Pologne, puis des grands
Etats capitalistes, la France en tête.
Il y a seulement quelques jours,
dans les cimetières, devant les monu
ments aux morts, devant le Poilu in
connu, ensuite dans des banquets bien
tassés et finement arrosés, nos élus
bourgeois ont versé des larmes de cro
codile sur ceux qu’ils ont jetés au mas
sacre de 14 à 18; les discours pacifistes
ont été le grand plat du H 1 novembre.
Mais on a épinglé une nouvelle mé
daille sur le veston de pauvres types
tout fiers de ce certificat clinquant du
sacrifice de leur peau au bénéfice des
possesseurs de coffres-forts.
Sous le masque hypocrite de la paix,
c’est l’excitation chauvine.
Et l’autre préparation n’arrête pas.
La semaine dernière, lancement
d’un contre-torpilleur à Blainville; 120
mètres, cinq tubes lance-torpilles, 4
canons de 138, 36 nœuds.
Deux jours après, le sous-marin
« Orphée » sort des Chantiers Augus
tin Normand, au Havre, quatrième de
sa série; le cinquième est commencé.
Un autre sous-marin va être lancé
au Trait.
Quoi d’étonnant que nos capitalis
tes appuient le Japon.
Tout en vantant Locarno, le pacte
Kellog, la S. D. N., tous les chiffons
de papier signés depuis 1918.
Après son premier essai d’aider le
Japon en ayant l’air de le blâmer, cet
te vieille grue de S. D. N. se réunit à
Paris.
Pour endormir encore la vigilance
des travailleurs pendant que volent les
balles, qu’éclatent obus et bombes,
que ronronnent les avions de combat,
que tombent assassinés les paysans
chinois, leurs femmes, leurs enfants,
sur la terre de Mandchourie.
Pendant que se poursuit l’opération
qui isolera une contrée de la Russie et
qui est la première étape de la guerre
contre le seul pays coupable d’avoir
supprimé le capitalisme affameur et
assassin.
Les événements de Mandchourie,
c’est la guerre qui revient.
Travailleurs, il faut empêcher ça...
L’Ancien Combattant.
imiiEiiBiiBsaBiBssiiais&BüiiiiigiismsHiiiiiiiiimmiimiiiiiiiBiiiisBiiaisiRssasasBimiiiiiiiiiim
UN FAIT SCANDALEUX Alors, après une parodie de justice
rendue par un conseil de discipline à
la dévotion du proviseur, il est exclu,
à quelques mois seulement du bacca
lauréat. Ainsi, non seulement les fils
de prolos ont toutes sortes de peines
pour aller au lycée, et quand ils y sont
on ne les laisse pas achever leurs étu
des.
Camarades, nous vous laissons ju
ges et vous engageons à venir renfor
cer le Parti et les Jeunesses Commu
nistes pour lutter contre la répression.
Peur êlre allé en Russie,
un jeune lycéet? est exclu
A l’instant même où notre camara
de Pasqualini était si durement frap
pé par la répression bourgeoise, cette
même répression atteignait notre ca
marade Binet, étudiant au lycée du
Havre.
Qu’a-t-il fait ? 11 est allé en U. R.
S. S. et a voulu dire ce qu’il y a vu;
et il eut le malheur d’avoir été asses
seur dans une réunion de notre parti.
Aussitôt, blême de crainte et de ra
ge, le proviseur du lycée (légion d’hon
neur) se dresse : « Il est interdit de
faire de la politique à un élève du ly
cée; or, vous avez été assesseur dans
une réunion du P.C. Je veux bien
passer l'éponge, mais à la condition
que vous ne parlerez pas de ce que
vous avez vu en U.R.S.S. ». Notre ca
marade repoussa, comme il se devait,
ce honteux marchandage.
HUCONSEjLGÉNÉRAL
La crise et le chômage vus
par nos élus bourgeois
Nous avons montré dans un article précé
dent quels conseils MM. Marie et Thoumyre
donnaient aux chômeurs.
Continuons notre petite revue et voyons
les appréciations de ces messieurs.
M. Blondel a dit que la crise était indé
niable et qu’elle allait en s’accentuant.
Il est de fait qu il faudrait être un bien
mauvais observateur pour dire le contraire.
Mais M. Blondel a été plus loin ; il a
dénoncé les causes de cette crise ; il en trou
ve deux : surproduction et mauvaise réparti
tion.
Voilà de graves affirmations. Il y a sur
production quand il y a sous-consommation.
Il y a sous-consommation quand on ne peut
acheter les produits manufacturés.
On ne peut acheter les produits manufac
turés parce qu’on n’a pas les moyens de se
les procurer.
Ceci nous conduit à cette vérité : il y a
mauvaise répartition. Vérité découverte par
M. Blondel.
M. Blondel s’est arrêté là.
C’est un homme prudent.
Un pas de plus et il préconisait des me
sures révolutionnaires.
En effet, s’il y a mauvaise répartition, il
faut y porter remède.
Comment ? ,
En changeant la méthode de répartition,
c’est-à-dire en donnant à chacun ce qu’il a
besoin et en enlevant le surplus à ceux qui
ont de trop.
Et cette méthode est celle employée par
nos camarades de Russie. Elle commence
à porter ses fruits.
Nous comprenons que M. Blondel se soit
arrêté.
Si l’homme du Crédit Rouennais n’a donné
que des causes, d’autres ont apporté les re
mèdes.
M. le Préfet soi-même a donné le sien,
îl a promis 22 millions de travaux pour les
chômeurs, il préconise aussi que les ou
vrières du textile travaillent pour l’armée et
la marine.
Nos soldats auront donc des chemises et
des caleçons.
M. le Préfet, comme M. Blondel, s’est
arrêté là.
Il a eu tort. Il aurait dû penser que nos
sans-travail ont aussi besoin de chemises et
de caleçons.
Et nous voilà revenus au même point :
donner à chacun ce dont il a besoin pour
qu’il y ait une bonne répartition entre la pro
duction et la consommation.
MM. Bureau et Constantin ont un autre
système. Ces deux-là veulent que les indus
triels soient soutenus.
Cherchons par quels moyens leur industrie
peut-être soutenue et protégée, disent-ils.
C’est une bonne méthode, bonne surtout
pour les capitalistes. Elle a rendu déjà de
rudes services aux grandes banques, à la
Cie Gle Transatlantique, aux Compagnies de
Chemins de fer, pour ne citer que quelques
exemples précis.
(Lire la suite en 2 e page)
Les Marins du Havre
jettent leurs chefs réformistes
par dessus bord !
^uimBusimmuuimmiiummiiimiiiiii^
1 L’Almanach du Bloc Ouvrier et Paysan 1
EST PARU
« Camarades du Parti, Sympathisants» s
Dépositaires du « Prolétaire »
S Faites vos commandes dès
E maintenant au Cercle Franklin 5
S (2° étage), cours de la Républi-
s: que, Le Havre,
s Pour 6 francs, vous aurez de s
s la lecture éducative et de nom- £»
S breuses gravures.
iTimumiiKmimiimiiimiuuimBiisiiiiiiiir.
Le 16 novembre, un groupe de ma
rins de différents syndicats du Havre
avaient convoqué leurs camarades à
un meeting qui avait lieu à Franklin.
4 à 500 travailleurs de la mer étaient
présents. Sous la présidence de Tou-
lousan, Le Bras nous explique les rai
sons de ce meeting et le but poursuivi :
« A la réunion du 13 novembre, nous
avons vu les secrétaires des différents
syndicats de marins se jeter à la face
leur platitude à l’égard du comité cen
tral des armateurs et leur façon mal
honnête de dépenser l’argent des syn
diqués. Nous en avons assez. Les ma
rins doivent se diriger eux-mêmes et
s’unir tous contre la diminution des
salaires et pour de meilleures indem
nités de chômage, dans un comité
d’unité. »
L’assemblée unanime approuva par
des applaudissements ce camarade,
ainsi que tous ceux et ils furent nom
breux, des blancs, des jaunes, des nè
gres, qui intervinrent dans le même
sens.
Cupilîard, présent dans la salle, ne
dit mot; mais Lievin voulut faire un
discours. Ayant traité les marins de
« têtes de lard », il fut chassé de la
tribune par les marins, dont certains
sont adhérents à son propre syndicat.
Les travailleurs de la mer ont récla
mé la position de lutte et d’unité de
la C.G.T.U. présentée par nos cama
rades Rivière, Dumay et Le Minter.
L’ordre du jour ci-dessous a été voté
à l’unanimité :
Les marins du Havre, réunis sur convoca
tion d’un groupe de navigateurs partisans de
l’unité syndicale, après avoir entendu les re
présentants de diverses organisations syndica
les , se déclarent d’accord avec la tactique
proposée par les délégués de la C.G.T.U.,
c’est-à-dire : nomination d’un comité d’unité
syndicale choisi parmi les marins de toutes
les organisations et parmi les non syndiqués.
Ce comité aura pour tâche d’élaborer un
cahier de revendications et de préparer une
grande assemblée générale dans laquelle les
marins eux-mêmes ratifieront leur comité,
leur bureau et leur secrétaire et décideront à
quelle organisation centrale doit adhérer leur
syndicat unique, mais déclarent qu’ils n’iront
qu’à une C.G.T. unique lutte de classe.
Le Comité est ainsi constitué :
Laronze, Picard, Cloarec Jean, Fe-
neuil, Bonnec, Logiou, Grautot, Fau-
bel, Claverie, Le Bras, Fermond, Flo-
chlay, Sidi Omar, N. Diaye Amadon,
Vinong, Prévost, Omnes, Argaillot.
. Un décret vient de paraître donnant
les mêmes droits aux marins chômeurs
qu’aux travailleurs des autres corpora
tions. Nous l’examinerons dans un
prochain article. Dès maintenant, ca
marades marins, réclamez les droits
que votre agitation vous a fait obtenir
et en avant pour de meilleures indem
nités.
Rivière.
JA.JJ HAVRE
EN RUSSIE SOVIÉTIQUF
LA BOURGEOISIE A PEUB
DES VENTRE-CREUX
AUMONE n égale pas SALAIRE
Le « Havre-Eclair » de vendredi der
nier annonçait le passage de collec
teurs dans diverses rues de la ville
pour recueillir ce que les bourgeois et
petits-bourgeois ont de trop, afin de
faire l’aumône aux chômeurs chargés
de famille.
La bourgeoisie ainsi veut faire voir
aux chômeurs que l’on s’occupe d’eux,
pour alléger leur misère.
Mendicité publique et allocations-
aumônes de Meyer, voilà de quoi fai
re patienter les chômeurs, pensent les
bourgeois. Quelle belle œuvre, quelle
belle action. Oui, elle est belle l’œu
vre de la bourgeoisie; la voilà.
A la porte de toutes les entreprises
le chômeur entend toujours la même
réponse : « Pas de travail, on débau
che » ; pour toucher l’aumône à Meyer
des formalités à n’en plus finir et des
heures d’attente au bureau de pointa
ge; la voilà l’œuvre de la bourgeoisie.,
Et on veut trdmper les ouvriers par
des gestes démagogiques !
Nous ne sommes pas des mendiants,
disent les chômeurs.
Nous étions au travail, vous nous
avez chassés des entreprises.
C’est vous les responsables de la
crise, vous, les bourgeois.
Plus de travail! dites-vous; trop de
produits ? Mais j’ai des vêtements
usés, des chaussures éculées, rarement
de la viande dans mon assiette, une
maison trop petite ou malsaine pour
moi et ma famille; je n’ai pas de char
bon pour me chauffer.
Trop de produits parce que je ne
puis en acheter; c’est toi, le bourgeois,
le responsable ; tu as diminué mon sa
laire, puis tu me l’as enlevé.
Et tu prétends maintenant me faire
vivre de misérables aumônes, pendant
que toi tu manges bien, tu es bien vê
tu, chauffé, logé et que tu fais la no
ce.
Ce que le chômeur veut, c’est du
travail qui lui permette de vivre avec
sa famille.
Si tu ne peux, bourgeois, lui don
ner du travail, donne-lui l’allocation
de chômage égale au salaire perdu.
Mais la bourgeoisie ne donne que ce
qu’on lui arrache.
Organisons-nous, camarades chô
meurs, pour le relèvement immédiat
de l’allocation et la distribution des
secours sous le contrôle des chô
meurs.
vvvvvvvvwwwvwvvvvvvvvvvvvvwvvvvvvvvvwvvvvvv
Lire en deuxième page :
L’augmentation des tarifs
des Chemins de Fer
TRAVAILLEURS!
Aclietez toujours le « PROLETAIRE »
au même marchand
Les 1.700 francs
do citoyen Gautier
Fin octobre, lettre du P. U. P. ail
Parti Communiste, puis réponse de
celui-ci.
A l’égard de notre région de Basse-
Seine, le P.U.P. est muet. Il se con
tente de nous apporter la copie de la
lettre qu’il adresse à Maurice Thorez.
Aucune proposition pour une lutte
commune.
Le 4 novembre, retenez bien cette
date, Gautier, sur les 1.700 fr. encore
dûs, paie 500 fr. au fisc et s’engage à
s acquitter à raison de 500 fr. par mois.
Sans alerter les travailleurs, sans
protestation publique.
Le 6 novembre, le fait accompli,
affiche contre le Parti et appel à la
souscription en faveur du fisc.
Que faisons-nous ?
Nous éditons un tract indiquant aux
ouvriers notre position contre le paie
ment des amendes.
Nous écrivons au P. U. P., lui de
mandant de recevoir une délégation
de notre Comité régional.
Le dimanche 8 , discussion à Oissel.
Le P.U.P. repousse nos propositions
de lutte commune contre la saisie,
contre la répression. Mais il demande
réflexion jusqu’au jeudi 12 .
Le mercredi, nous renouvelons nos
propositions en les précisant : mee
tings communs, manifestations com
munes contre la saisie, souscription en
commun, non pour le percepteur, mais
pour le Noël des emprisonnés.
Nous demandions au P.U.P. de
nous mettre au courant de ses déci
sions du jeudi 12 .
Mais nous n’avons reçu aucune ré
ponse...
★
★ *
Quelles premières réflexions peut
inspirer cette affaire ?
Quelle est la position des chefs pu-
pistes sur la répression ?
La bourgeoisie condamne notre
Parti ?
On n’avait qu’à ne pas tenir de pro
pos « subversifs » !
Tu entends, Bouthonnier?
Notre Parti condamné en la person
ne du gérant Gautier?
On n avait qu’à en mettre un autre,
que diable, ne pas a imposer » pareille
charge à un député!
Car on a « obligé » Gautier qui,
« discipliné », s’est incliné.
Chacun sait que les chefs pupistes
ont justement quitté notre Parti parce
qu’ils étaient très disciplinés.
On veut frapper « à la caisse » ?
Le fisc dit « payez » ?
Le P. U. P. nous dit, lui aussi :
« payez! »
Plus de 10.000 fr. ont été payés par
le Parti sur les amendes à Gautier, les
années passées.
Mais pensez donc, il faudrait tout
payer au percepteur, sans résistance.
Alors qu’un militant ouvrier utile,
comme Monmousseau, vient d’accom
plir 4 mois de prison pour non-paie
ment.
Les pupistes luttent contre la répres
sion en calomniant les chefs de notre
Parti qui tous étaient en prison il y a
quelques mois.
Ils luttent en appelant les ouvriers à
donner les sous de la solidarité pour
le percepteur.
Notre Parti doit dénoncer sévère
ment aux ouvriers cette attitude de re
pliement devant la répression et la
manœuvre électorale contre le seul
Parti qui subisse la répression.
A. COSTENTIN.
Le Club du Syndicat de© Employé©
LA POINTE DU COUTEAU
LE MONSEIGNEUR
LE PROFESSEUR
ET MADAME LA MARQUISE
Vous êtes-vous rendu compte de la der
nière promotion de la Légion d’honneur ?
Ça ne vous intéresse pas ? Vous n’êtes
pas un banquier qui lève le pied, un indus
triel qui vend ses produits à l’ennemi en
temps de guerre, ou un imbécile qui se dé
voue à... l’Idée !
Détrompez-vous : il y en a d’autres.
Ainsi, Mgr Dubois de Mirabelle, qui tour
ne décidément au rouge, est enfin promu.
Ainsi, le professeur Richard, qui commen
çait à tirer la langue, est également promu.
Le délégué du goupillon et celui de la
truelle ont la même citation.
Dubois de Mirabelle pour avoir héroïque
ment planté le drapeau pontifical sur la Pré
fecture.
Richard, pour avoir non moins bravement
ANNEE, «** 271,
us $u#t)gKü i ^ umvmm.
VENDREDI iO NÔVEMIRË 1931.
NOTRE OPINION
Organe Régional
du Bloc Ouvrier et Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLE1 AIRE,
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
Pendant que les “ pacifistes ” bêlent
La guerre de Mandchourie
Sans déclaration
pon impérialiste c
avec son armée.
Les villes ont été prises d’assaut, les
populations bombardées, les rebelles
massacrés.
Enfin, le beau matériel de guerre,
flambant neuf, si transformé, si per
fectionné depuis la dernière, ce beau
matériel à qui les « merveilles » de la
science ont fait acquérir le maximum
d’efficacité, ce beau matériel entre en
action.
Et les bulletins de Bourse des for
bans de la métallurgie internationale,
des Schneider, des Skoda, des Krupp,
des Vickers, ces bulletins se réjouis
sent.
Le cours mondial des produits mé
tallurgiques s est amélioré. La lueur
sanglante de la guerre est pour les ca
pitalistes une lueur d’espoir. La guer
re est un remède à la crise : ils l’im
priment cyniquement.
Nos bourgeois approuvent le Japon;
ils applaudissent l’envahisseur.
Dame ! la France a-t-elle agi autre
ment, en Algérie, en Tunisie, au Ma
roc, en A. O. F., au Congo, à Mada
gascar, en Indo-Chine ?
L’Angleterre a-t-elle agi autrement
au Canada, en Egypte, aux Indes ?
Et l’Allemagne au Cameroun ?
Et la Belgique au Congo ?
Et la Hollande à java?
Et l’Italie en Tripoliiaine ?
Et la Russie du tsar en Pologne, en
Finlande, en Lithuanie ?
Et les Etats-Unis aux Antilles
Nicaragua ?
Même invasion, même massacre,
mêmes buts de rapine.
Ce nationaliste fieffé de Pierre Vil-
lette ose écrire dans le « Journal de
Rouen » que le Japon « représente
l’ordre et la paix » !
En massacrant les Chinois et en
provoquant la Russie soviétique
Le Japon veut une colonie à bon
compte. Mais il veut autre chose.
Et c’est pour cette autre chose que
la France le pousse à agir.
La guerre contre la Russie. Plus fa
cile à déclancher à l’autre bout du
monde que du côté européen
Premier but : Vladivostock, le grand
port russe de l’Orient.
Les Japonais, avec l’appui de la
France, en ont déjà été les maîtres en
1918.
pousser
de guerre, le Ja-, Par les pires provocations,
envahi la Chine j la Russie dans la guerre.
Puis entrée en danse de la Rouma
nie, de la Pologne, puis des grands
Etats capitalistes, la France en tête.
Il y a seulement quelques jours,
dans les cimetières, devant les monu
ments aux morts, devant le Poilu in
connu, ensuite dans des banquets bien
tassés et finement arrosés, nos élus
bourgeois ont versé des larmes de cro
codile sur ceux qu’ils ont jetés au mas
sacre de 14 à 18; les discours pacifistes
ont été le grand plat du H 1 novembre.
Mais on a épinglé une nouvelle mé
daille sur le veston de pauvres types
tout fiers de ce certificat clinquant du
sacrifice de leur peau au bénéfice des
possesseurs de coffres-forts.
Sous le masque hypocrite de la paix,
c’est l’excitation chauvine.
Et l’autre préparation n’arrête pas.
La semaine dernière, lancement
d’un contre-torpilleur à Blainville; 120
mètres, cinq tubes lance-torpilles, 4
canons de 138, 36 nœuds.
Deux jours après, le sous-marin
« Orphée » sort des Chantiers Augus
tin Normand, au Havre, quatrième de
sa série; le cinquième est commencé.
Un autre sous-marin va être lancé
au Trait.
Quoi d’étonnant que nos capitalis
tes appuient le Japon.
Tout en vantant Locarno, le pacte
Kellog, la S. D. N., tous les chiffons
de papier signés depuis 1918.
Après son premier essai d’aider le
Japon en ayant l’air de le blâmer, cet
te vieille grue de S. D. N. se réunit à
Paris.
Pour endormir encore la vigilance
des travailleurs pendant que volent les
balles, qu’éclatent obus et bombes,
que ronronnent les avions de combat,
que tombent assassinés les paysans
chinois, leurs femmes, leurs enfants,
sur la terre de Mandchourie.
Pendant que se poursuit l’opération
qui isolera une contrée de la Russie et
qui est la première étape de la guerre
contre le seul pays coupable d’avoir
supprimé le capitalisme affameur et
assassin.
Les événements de Mandchourie,
c’est la guerre qui revient.
Travailleurs, il faut empêcher ça...
L’Ancien Combattant.
imiiEiiBiiBsaBiBssiiais&BüiiiiigiismsHiiiiiiiiimmiimiiiiiiiBiiiisBiiaisiRssasasBimiiiiiiiiiim
UN FAIT SCANDALEUX Alors, après une parodie de justice
rendue par un conseil de discipline à
la dévotion du proviseur, il est exclu,
à quelques mois seulement du bacca
lauréat. Ainsi, non seulement les fils
de prolos ont toutes sortes de peines
pour aller au lycée, et quand ils y sont
on ne les laisse pas achever leurs étu
des.
Camarades, nous vous laissons ju
ges et vous engageons à venir renfor
cer le Parti et les Jeunesses Commu
nistes pour lutter contre la répression.
Peur êlre allé en Russie,
un jeune lycéet? est exclu
A l’instant même où notre camara
de Pasqualini était si durement frap
pé par la répression bourgeoise, cette
même répression atteignait notre ca
marade Binet, étudiant au lycée du
Havre.
Qu’a-t-il fait ? 11 est allé en U. R.
S. S. et a voulu dire ce qu’il y a vu;
et il eut le malheur d’avoir été asses
seur dans une réunion de notre parti.
Aussitôt, blême de crainte et de ra
ge, le proviseur du lycée (légion d’hon
neur) se dresse : « Il est interdit de
faire de la politique à un élève du ly
cée; or, vous avez été assesseur dans
une réunion du P.C. Je veux bien
passer l'éponge, mais à la condition
que vous ne parlerez pas de ce que
vous avez vu en U.R.S.S. ». Notre ca
marade repoussa, comme il se devait,
ce honteux marchandage.
HUCONSEjLGÉNÉRAL
La crise et le chômage vus
par nos élus bourgeois
Nous avons montré dans un article précé
dent quels conseils MM. Marie et Thoumyre
donnaient aux chômeurs.
Continuons notre petite revue et voyons
les appréciations de ces messieurs.
M. Blondel a dit que la crise était indé
niable et qu’elle allait en s’accentuant.
Il est de fait qu il faudrait être un bien
mauvais observateur pour dire le contraire.
Mais M. Blondel a été plus loin ; il a
dénoncé les causes de cette crise ; il en trou
ve deux : surproduction et mauvaise réparti
tion.
Voilà de graves affirmations. Il y a sur
production quand il y a sous-consommation.
Il y a sous-consommation quand on ne peut
acheter les produits manufacturés.
On ne peut acheter les produits manufac
turés parce qu’on n’a pas les moyens de se
les procurer.
Ceci nous conduit à cette vérité : il y a
mauvaise répartition. Vérité découverte par
M. Blondel.
M. Blondel s’est arrêté là.
C’est un homme prudent.
Un pas de plus et il préconisait des me
sures révolutionnaires.
En effet, s’il y a mauvaise répartition, il
faut y porter remède.
Comment ? ,
En changeant la méthode de répartition,
c’est-à-dire en donnant à chacun ce qu’il a
besoin et en enlevant le surplus à ceux qui
ont de trop.
Et cette méthode est celle employée par
nos camarades de Russie. Elle commence
à porter ses fruits.
Nous comprenons que M. Blondel se soit
arrêté.
Si l’homme du Crédit Rouennais n’a donné
que des causes, d’autres ont apporté les re
mèdes.
M. le Préfet soi-même a donné le sien,
îl a promis 22 millions de travaux pour les
chômeurs, il préconise aussi que les ou
vrières du textile travaillent pour l’armée et
la marine.
Nos soldats auront donc des chemises et
des caleçons.
M. le Préfet, comme M. Blondel, s’est
arrêté là.
Il a eu tort. Il aurait dû penser que nos
sans-travail ont aussi besoin de chemises et
de caleçons.
Et nous voilà revenus au même point :
donner à chacun ce dont il a besoin pour
qu’il y ait une bonne répartition entre la pro
duction et la consommation.
MM. Bureau et Constantin ont un autre
système. Ces deux-là veulent que les indus
triels soient soutenus.
Cherchons par quels moyens leur industrie
peut-être soutenue et protégée, disent-ils.
C’est une bonne méthode, bonne surtout
pour les capitalistes. Elle a rendu déjà de
rudes services aux grandes banques, à la
Cie Gle Transatlantique, aux Compagnies de
Chemins de fer, pour ne citer que quelques
exemples précis.
(Lire la suite en 2 e page)
Les Marins du Havre
jettent leurs chefs réformistes
par dessus bord !
^uimBusimmuuimmiiummiiimiiiiii^
1 L’Almanach du Bloc Ouvrier et Paysan 1
EST PARU
« Camarades du Parti, Sympathisants» s
Dépositaires du « Prolétaire »
S Faites vos commandes dès
E maintenant au Cercle Franklin 5
S (2° étage), cours de la Républi-
s: que, Le Havre,
s Pour 6 francs, vous aurez de s
s la lecture éducative et de nom- £»
S breuses gravures.
iTimumiiKmimiimiiimiuuimBiisiiiiiiiir.
Le 16 novembre, un groupe de ma
rins de différents syndicats du Havre
avaient convoqué leurs camarades à
un meeting qui avait lieu à Franklin.
4 à 500 travailleurs de la mer étaient
présents. Sous la présidence de Tou-
lousan, Le Bras nous explique les rai
sons de ce meeting et le but poursuivi :
« A la réunion du 13 novembre, nous
avons vu les secrétaires des différents
syndicats de marins se jeter à la face
leur platitude à l’égard du comité cen
tral des armateurs et leur façon mal
honnête de dépenser l’argent des syn
diqués. Nous en avons assez. Les ma
rins doivent se diriger eux-mêmes et
s’unir tous contre la diminution des
salaires et pour de meilleures indem
nités de chômage, dans un comité
d’unité. »
L’assemblée unanime approuva par
des applaudissements ce camarade,
ainsi que tous ceux et ils furent nom
breux, des blancs, des jaunes, des nè
gres, qui intervinrent dans le même
sens.
Cupilîard, présent dans la salle, ne
dit mot; mais Lievin voulut faire un
discours. Ayant traité les marins de
« têtes de lard », il fut chassé de la
tribune par les marins, dont certains
sont adhérents à son propre syndicat.
Les travailleurs de la mer ont récla
mé la position de lutte et d’unité de
la C.G.T.U. présentée par nos cama
rades Rivière, Dumay et Le Minter.
L’ordre du jour ci-dessous a été voté
à l’unanimité :
Les marins du Havre, réunis sur convoca
tion d’un groupe de navigateurs partisans de
l’unité syndicale, après avoir entendu les re
présentants de diverses organisations syndica
les , se déclarent d’accord avec la tactique
proposée par les délégués de la C.G.T.U.,
c’est-à-dire : nomination d’un comité d’unité
syndicale choisi parmi les marins de toutes
les organisations et parmi les non syndiqués.
Ce comité aura pour tâche d’élaborer un
cahier de revendications et de préparer une
grande assemblée générale dans laquelle les
marins eux-mêmes ratifieront leur comité,
leur bureau et leur secrétaire et décideront à
quelle organisation centrale doit adhérer leur
syndicat unique, mais déclarent qu’ils n’iront
qu’à une C.G.T. unique lutte de classe.
Le Comité est ainsi constitué :
Laronze, Picard, Cloarec Jean, Fe-
neuil, Bonnec, Logiou, Grautot, Fau-
bel, Claverie, Le Bras, Fermond, Flo-
chlay, Sidi Omar, N. Diaye Amadon,
Vinong, Prévost, Omnes, Argaillot.
. Un décret vient de paraître donnant
les mêmes droits aux marins chômeurs
qu’aux travailleurs des autres corpora
tions. Nous l’examinerons dans un
prochain article. Dès maintenant, ca
marades marins, réclamez les droits
que votre agitation vous a fait obtenir
et en avant pour de meilleures indem
nités.
Rivière.
JA.JJ HAVRE
EN RUSSIE SOVIÉTIQUF
LA BOURGEOISIE A PEUB
DES VENTRE-CREUX
AUMONE n égale pas SALAIRE
Le « Havre-Eclair » de vendredi der
nier annonçait le passage de collec
teurs dans diverses rues de la ville
pour recueillir ce que les bourgeois et
petits-bourgeois ont de trop, afin de
faire l’aumône aux chômeurs chargés
de famille.
La bourgeoisie ainsi veut faire voir
aux chômeurs que l’on s’occupe d’eux,
pour alléger leur misère.
Mendicité publique et allocations-
aumônes de Meyer, voilà de quoi fai
re patienter les chômeurs, pensent les
bourgeois. Quelle belle œuvre, quelle
belle action. Oui, elle est belle l’œu
vre de la bourgeoisie; la voilà.
A la porte de toutes les entreprises
le chômeur entend toujours la même
réponse : « Pas de travail, on débau
che » ; pour toucher l’aumône à Meyer
des formalités à n’en plus finir et des
heures d’attente au bureau de pointa
ge; la voilà l’œuvre de la bourgeoisie.,
Et on veut trdmper les ouvriers par
des gestes démagogiques !
Nous ne sommes pas des mendiants,
disent les chômeurs.
Nous étions au travail, vous nous
avez chassés des entreprises.
C’est vous les responsables de la
crise, vous, les bourgeois.
Plus de travail! dites-vous; trop de
produits ? Mais j’ai des vêtements
usés, des chaussures éculées, rarement
de la viande dans mon assiette, une
maison trop petite ou malsaine pour
moi et ma famille; je n’ai pas de char
bon pour me chauffer.
Trop de produits parce que je ne
puis en acheter; c’est toi, le bourgeois,
le responsable ; tu as diminué mon sa
laire, puis tu me l’as enlevé.
Et tu prétends maintenant me faire
vivre de misérables aumônes, pendant
que toi tu manges bien, tu es bien vê
tu, chauffé, logé et que tu fais la no
ce.
Ce que le chômeur veut, c’est du
travail qui lui permette de vivre avec
sa famille.
Si tu ne peux, bourgeois, lui don
ner du travail, donne-lui l’allocation
de chômage égale au salaire perdu.
Mais la bourgeoisie ne donne que ce
qu’on lui arrache.
Organisons-nous, camarades chô
meurs, pour le relèvement immédiat
de l’allocation et la distribution des
secours sous le contrôle des chô
meurs.
vvvvvvvvwwwvwvvvvvvvvvvvvvwvvvvvvvvvwvvvvvv
Lire en deuxième page :
L’augmentation des tarifs
des Chemins de Fer
TRAVAILLEURS!
Aclietez toujours le « PROLETAIRE »
au même marchand
Les 1.700 francs
do citoyen Gautier
Fin octobre, lettre du P. U. P. ail
Parti Communiste, puis réponse de
celui-ci.
A l’égard de notre région de Basse-
Seine, le P.U.P. est muet. Il se con
tente de nous apporter la copie de la
lettre qu’il adresse à Maurice Thorez.
Aucune proposition pour une lutte
commune.
Le 4 novembre, retenez bien cette
date, Gautier, sur les 1.700 fr. encore
dûs, paie 500 fr. au fisc et s’engage à
s acquitter à raison de 500 fr. par mois.
Sans alerter les travailleurs, sans
protestation publique.
Le 6 novembre, le fait accompli,
affiche contre le Parti et appel à la
souscription en faveur du fisc.
Que faisons-nous ?
Nous éditons un tract indiquant aux
ouvriers notre position contre le paie
ment des amendes.
Nous écrivons au P. U. P., lui de
mandant de recevoir une délégation
de notre Comité régional.
Le dimanche 8 , discussion à Oissel.
Le P.U.P. repousse nos propositions
de lutte commune contre la saisie,
contre la répression. Mais il demande
réflexion jusqu’au jeudi 12 .
Le mercredi, nous renouvelons nos
propositions en les précisant : mee
tings communs, manifestations com
munes contre la saisie, souscription en
commun, non pour le percepteur, mais
pour le Noël des emprisonnés.
Nous demandions au P.U.P. de
nous mettre au courant de ses déci
sions du jeudi 12 .
Mais nous n’avons reçu aucune ré
ponse...
★
★ *
Quelles premières réflexions peut
inspirer cette affaire ?
Quelle est la position des chefs pu-
pistes sur la répression ?
La bourgeoisie condamne notre
Parti ?
On n’avait qu’à ne pas tenir de pro
pos « subversifs » !
Tu entends, Bouthonnier?
Notre Parti condamné en la person
ne du gérant Gautier?
On n avait qu’à en mettre un autre,
que diable, ne pas a imposer » pareille
charge à un député!
Car on a « obligé » Gautier qui,
« discipliné », s’est incliné.
Chacun sait que les chefs pupistes
ont justement quitté notre Parti parce
qu’ils étaient très disciplinés.
On veut frapper « à la caisse » ?
Le fisc dit « payez » ?
Le P. U. P. nous dit, lui aussi :
« payez! »
Plus de 10.000 fr. ont été payés par
le Parti sur les amendes à Gautier, les
années passées.
Mais pensez donc, il faudrait tout
payer au percepteur, sans résistance.
Alors qu’un militant ouvrier utile,
comme Monmousseau, vient d’accom
plir 4 mois de prison pour non-paie
ment.
Les pupistes luttent contre la répres
sion en calomniant les chefs de notre
Parti qui tous étaient en prison il y a
quelques mois.
Ils luttent en appelant les ouvriers à
donner les sous de la solidarité pour
le percepteur.
Notre Parti doit dénoncer sévère
ment aux ouvriers cette attitude de re
pliement devant la répression et la
manœuvre électorale contre le seul
Parti qui subisse la répression.
A. COSTENTIN.
Le Club du Syndicat de© Employé©
LA POINTE DU COUTEAU
LE MONSEIGNEUR
LE PROFESSEUR
ET MADAME LA MARQUISE
Vous êtes-vous rendu compte de la der
nière promotion de la Légion d’honneur ?
Ça ne vous intéresse pas ? Vous n’êtes
pas un banquier qui lève le pied, un indus
triel qui vend ses produits à l’ennemi en
temps de guerre, ou un imbécile qui se dé
voue à... l’Idée !
Détrompez-vous : il y en a d’autres.
Ainsi, Mgr Dubois de Mirabelle, qui tour
ne décidément au rouge, est enfin promu.
Ainsi, le professeur Richard, qui commen
çait à tirer la langue, est également promu.
Le délégué du goupillon et celui de la
truelle ont la même citation.
Dubois de Mirabelle pour avoir héroïque
ment planté le drapeau pontifical sur la Pré
fecture.
Richard, pour avoir non moins bravement
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