Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1931-11-13
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 13 novembre 1931 13 novembre 1931
Description : 1931/11/13 (N270). 1931/11/13 (N270).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571557r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
à 1 ÀNNiifi, ns N 8 £tr>,
os iu»ërû i ffl mrmmi.
VËNBR&Bi i3 NOVEMBRE I93i,
Organe Régional
du Bloc Ouvrière! Pavsan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION Se ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tou» fonds au PROLETAIRE,
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
Quatorze ans de pouvoir soviétique
malgré les attaques des impérialistes
U Union soviétique, l Interna- se, Kerenski au pouvoir «.veut continuer la
tionale Communiste sont des ga- guerre.
ges de paix, car dans tous les Octobre 1917, prise du pouvoir, de la
pays capitalistes, les élus commu- ter ^ , et usines par les travailleurs russes.
-, , , . , 7 fi. j Paix de Brest-Litovsk.
mstes Votent contre les crédits de A , ,
, , , Aussitôt coalition de tous les pays capita-
guerre, car dans les conférences | istes ( a || iés et pays centra»)‘contre le pou-
de desarmement, les délégués des voir des Soviets. Blocus, attaques par les
armées contre-révolutionnaires soudoyées et
armées par l’impérialisme mondial.
L’impérialisme français est à la tête de
cette coalition.
Au nord, au sud, à l’est, à l’ouest, la
contre-révolution est battue.
Dans la mer Noire, les marins français
exigent !e retour des navires de guerre en
ouvriers et paysans russes propo
sent le désarmement.
Ici la misère pour les travailleurs des vil
les et des champs, et la menace de guerre
suspendue sur nos têtes par la bourgeoisie.
Dans la Basse-Seine, des milliers de chô
meurs totaux qui ne touchent aucun secours,
ou comme au Havre, qui touchent des mi- p rance
sérables allocations après avoir fait de nom- ’ . v
breuses démarches qui ont pour but d’en éli- ' ^ a Russie dévastée par la guerre impéria-
miner le plus possible. , liste et P ar k es bandes de brigands contre-ré-
Des dizaines de milliers de chômeurs par- v °l u donnaires est en ruine,
tiels avec des salaires réduits de moitié, des f amiiIle tue aussi sûrement que les bal-
deux-tiers, des trois-quarts. | ^ es des^ blancs.
La menace de diminution du taux horaire Apres ces années de misère, le pouvoir
des pièces, des traitements. , d?s Soviets, toujours debout, se consolide
Avenir ! misère accrue pour les travail
leurs.
50 mill ions de chômeurs, 200 millions
d’êtres humains sans ressources.
Voilà la physionomie du monde capita
liste.
1917, la guerre impérialiste déclanchée
par la bourgeoisie mondiale.
Alors que les chefs socialistes sont dans
l’Union, sacrée pour la guerre jusqu’au bout.
Pour le triomphe de la patrie française,
allemande ou russe, etc...
Les bolchevistes, Lénine, malgré la ré
pression, les déportations en Sibérie, dé
montrent aux travailleurs russes qu’ils n’ont
rien à faire dans cette guerre, que ce n est
pas la leur.
Février, révolution démocratique bourgeoi-
l’industrie, l’agricul-
de plus en plus.
De 1923 à 1927,
ture sont réorganisées.
En 1927, plan quinquennal.
Plan de construction d’usines, de clubs,
de maisons, d’outillage moderne de l’agri
culture.
Plan d’augmentation des salaires, de di-
Mais la bourgeoisie ne désarme pas.
En Mandchourie de graves événements se
passent. Les journaux bourgeois parlent de
brigands chinois qui attaquent les troupes ja
ponaises et les citoyens japonais résidant en
Chine dans la province Mandchoue.
Mais que font les troupes japonaises en
Chine, elles colonisent la Mandchourie pour
le compte de la bourgeoisie japonaise.
La bourgeoisie française prépare l’esprit
des travailleurs à la guerre et elle cherche
à la justifier car le territoire Mandchoue est
limitrophe de l’U.R.S.S. et elle espère que
des incidents seront provoqués afin d’inter
venir dans le conflit contre ce pays
Le journal Le Havre-Eclair du lundi 9
courant, dans un leader indiquait que les
Russes laissent faire le Japon, car eux-mê
mes ont eu recours à la force en 1929 sur
le chemin de fer de l’Est Chinois.
La bourgeoisie écrit l’histoire à sa ma
nière.
En 1929, l’affaire de l’Est Chinois fut
inspirée par les impérialistes français et japo
nais pour lesquels les gardes blancs et les
généraux chinois ont travaillé.
L’attaque fut repoussée, aujourd’hui elle
reprend sous une autre forme.
Travailleurs, prenez garde, le conflit qui
se passe là-bas en Extrême-Orient, peut ra
pidement embrase'- le monde et vom entraî
ner dans la tourmente.
Il faut lutter contre 1 impérialisme qui veut
minution des heures de travail, de congés
payés, de véritables assurances sociales, de la guerre pour abattre l’U.R.S.S.
liquidation du chômage. Manifestez votre volonté de paix.
1931, un seul pays est prospère, sans chô- j Dans les organisations, votez des ordres du
meurs. Au contraire, il manque de bras. j jour que vous enverrez au ministre du Japon
Un seul pays où les ouvriers voient leur à Paris,
situation s’améliorer, c’est VU.R.S.S. | A bas les provocateurs de conflits guer-
Les travailleurs de ce pays nous montrent riers, les impérialistes,
le chemin qu’il faut prendre, la lutte pour ;
le pouvoir. * M. DUPONT.
Comment Gautier Maurice comprend
la lutte contre 1» répression
pnont unique ? ?
Maurice Gautier, alors qu’il était au
Parti Communiste, fut gérant du Tra
vailleur du Centre. « Obligé, par dis
cipline », dit-il aujourd’hui!?
Il a été condamné à ce titre à pro
pos d’un article dénonçant les G. D.
V. Article « subversif », dit encore
Gautier qui paraît ignorer que le mot
« subversif » désigne aujourd hui tout
ce qui est communiste.
Dans un temps où nous ne nous
étions pas encore suffisamment rendu
compte que la bourgeoisie voulait
« frapper à la caisse » et commençait a
infliger à nos militants condamnés
d’énormes amendes, celle de Gautier
fut partiellement payée par mensuali
tés pendant une période.
11 restait 11.700 fr. à verser. Somma
tions d’huissier et menace de saisie
pour le début de ce mois.
Les pupistes d’Oissel écrivent au
Parti pour lui demander de payer.
Le Parti répond qu’il n’est pas pos
sible de payer les amendes, pas plus
pour ceux qui se sont mis hors de ses
rangs que pour les militants commu
nistes.
Nous publierons dès que possible les
lettres échangées.
Le P. U. P. fait apposer une affiche
dans le canton de Sotteville, s atta
quant à notre Parti et demandant aux
ouvriers de souscrire.
Puis un tract qui précise l’attaque
ainsi : « La Trésorerie du Parti a payé
Le Congrès radical a terminé ses travaux
a, _ jf / . avec une unanimité apparente,
etes un dévoué, et vous ecopez, tandis ■ , , ,
Un s y est surtout préoccupé de la ma
nière dont on allait aborder les électeurs dans
que vos chefs sont à l’abri !» ; on a lu
ça dans le « Journal de Rouen » quand
furent condamnés des ouvriers com
munistes de notre région, il y a quel
ques années.
Le malheur est que tous les chefs,
les Thorez, les Doriot, les Cachin,
étaient en prison peu après que Mau
rice Gautier se mettait hors du P^rti,
au moment où des chefs du parti pu-
piste auquel appartient Gautier, ban
quetaient avec les assassins du proléta
riat hongrois.
Notre direction régionale du Parti a
répliqué à une attaque qui n’est
qu’une façon toute particulière d’enta
mer la campagne des élections législa
tives.
Nous avons fait autre chose.
Il y a dans les rangs du P. U. P. et
autour du P. U. P., particulièrement à
Oissel, des ouvriers.
Fidèles à notre tactique de front
unique des travailleurs, nous avons
fait des propositions précises à la sec
tion pupiste d’Oissel où nous sommes
allés en délégation.
Nous avons proposé de dresser un
plan d’agitation et d’action communes
pour d’une part resserrer les liens en
tre ouvriers pupistes et communistes,
d’autre part empêcher la saisie de la
maison de Gautier sans verser un sou
au fisc.
On nous a répondu négativement,
pour les Doriot, les Thorez et bien mais la réponse n’est pas encore défi
d’autres (pas mal trouvé le « bien d’au- nitive, le groupe pupiste devant déli
tres » !), mais il n’y a pas un sou pour bérer cette semaine,
les militants de base ». j Toutefois- 500 fr. sont déjà payés,
Pas noùveau. On a entendu ça sou- avec engagement de payer le reste,
vent dans les tribunaux : « Vous, vous Sans que les ouvriers aient été aler-
Au Congrès radical
La touchante rentrée de
l’enfant prodigue
6 mois pour piper leurs voix.
Un fait à souligner : ce fut la réintégra
tion de Meyer.
Meyer, oin s’en souvient, avait démissionné
du parti radical à la suite de l’incident avec
Boret, le parti ne l’ayant pas soutenu.
Il a fait au Congrès radical une entrée
sensationnelle au bras d’Herriot et ce der
nier, en bon comédien, a présenté la chose.
Tout le monde a applaudi au retour de l’en
fant prodigue, parti faire une cure de « tou
risme ».
11 faut dire que l’affaire avait déjà été
réglée et payée au moment du voyage d’Her
riot au Havre. Cela a valu à l’homme à
la pipe un petit souvenir offert avec les sous
des contribuables du Havre.
Dans ce monde bourgeois, il ne pouvait
en être autrement. La réconciliation se ki
toujours sur le dos des travailleurs.
CAMARADE !
UNE SAGE PRECAUTION
Retiens dès aujourd’hui ton
Almanacl? du B. ©
Au siège du Prolétaire, ou à nos ven
deurs : 6 fr^ l’exemplaire.
P.
tes, sans que nous en soyons prévenus,
sans qu’on nous propose de dresser la
protestation ouvrière contre la répres
sion.
Il est encore temps de passer à l’at
taque.
Les pupistes le voudront-ils ?
Les ouvriers pupistes, oui, du fond
d’eux-mêmes, préféreraient cela. Mais
les chefs du P. U. P. ne veulent pas du
front unique.
A. CoSTENTIN.
^iiiiiiiiiiiiiiiiiiBBisasBiiaaiiiiiBiiimmiiiniiP^
| Correspondants, Abonnés !
km
Adressez toute
la correspondance
du “PROLETAIRE”
E
E 393, pue «le la République,
S à la Maison «lu Peuple de
| SOTTEVJXïiE-Iès-ROUEIV
Ne plus riep adresser 16, rue 5
| Damiette à Rouen.
AU CONSEIL GÉNÉRAL
LE CHOMAGE
La crise prévue depuis longtemps par no
tre Parti Communiste et par lui seul, a jeté
dans la misère une grande partie du prolé
tariat de notre pays.
Dans notre département, avec ses centres
ouvriers, de nombreux travailleurs sont tou
chés par le chômage. Manque total de tra
vail pour certains, travail partiel pour un
grand nombre.
Cette situation a retenu l’attention de nos
conseillers généraux.
Ne croyez pas, camarades ouvriers, que
cet examen de votre situation’par M. Bignon
e! sa noble compagnie, soit fqit pour vous
tirer de la misère ; c’est surtout pour parer
au danger que court l’économie bourgeoise
pendant ces crises économiques.
. Voici pour vous en convaincre quelques
épisodes de cette discussion sur le chômage
au Conseil Général.
MM. Marie et Thoumyre (voici une
alliance qui devrait éclairer pas mal de tra
vailleurs) déposent le voeu suivant : « Que
les chômeurs qui n’ont pas les versements
suffisants touchent les secours de maladie, si
cela ne grève pas trop le budget des Assu
rances sociales, recommandent aux chômeurs
partiels de chercher à .payer, malgré leurs
diminutions de salaire les mêmes cotisations
pour garder les mêmes prestations ».
Ces messieurs s’occupent des chômeurs,
aux prochaines élections législatives, cela
peut leur servir, il y a bien le : « Si cela
ne grève pas trop le budget desAssurances
sociales », mais pour M. Marie ce sera un
jeu de faire disparaître ces quelques mots.
Les travailleurs peuvent être sûrs d’une cho
se : cela grèvera le budget des A.S. et la
première partie du vœu ne sera jamais ap
pliquée.
C’est avec de telles phrases que l’on dupe
les électeurs. Ouvriers, qui suivez la politi
que de M. Marie, rappelez-vous du : « Si
cela ne grève pas le budget des A.S. ».
La 2 e partie du vœu est plus cynique en
core, vouloir faire payer le maximum: à des
malheureux qui ont souvent toutes les peines
du monde, non pas à boucler leur budget
(cela est impossible dans leur situation), mais
à vivre. Vraiment M. Marie n’a jamais dû
voir le budget d’un chômeur.
M. Lebret étant ou surtout paraissant un
peu plus à gauche que M. Marie, il est vrai
qu’il faut avoir de bons yeux pour faire une
différence entre radical et concentration des
gauches, a demandé que dans les A.S. on
introduise l’assurance chômage.
M. Thoumyre a répondu que c’était com
me cela que l’Allemagne se trouvait en fail
lite et que les A.S. ne devaient pas servir au
chômage.
Moralité ; que les ouvriers crèvent de faim,
tant pis pour eux, mais que la bourgeoisie
ne soit pas en faillite.
Que voulez-vous, que M. Lebret de la
concentration des gauches réponde à cela ?
M. Lebret a remis son vœu dans sa poche.
M. Thoumyre l’avait convaincu de la jus
tesse de sa moralité.
Il apparaît donc et clairement que nos
conseillers généraux essaient surtout de faire
supporter les frais de la crise par les travail-
lurs, à eux de chercher où sont leurs défen
seurs.
[A suivre)
SI VOUS VOULEZ ETRE SERVI
LE PREMIER...
Commandez sans tarder votre
Almanach
du Bloc Ouvrier & Paysan
En vente au Prolétaire, Cercle Franklin,
2 e étage. — L’exemplaire : 6 fr.
DANS LA VALLÉE DE OAILLY
A qui la faute ?
Dans cette vallée textile il y a actuelle
ment des milliers d’ouvriers et ouvrières qui
gagent 100, 150 francs la quinzaine et mê
me moins !
Depuis un an on chôme dans les usines,
plus ça va, pire c est... Ainsi cette semaine
certaines usines, telle Thaon, à Bondeville,
ne travaillent que 2 jours !
Comment vivre et faire vivre sa famille
avec de tels salaires ! Patronat et municipa
lités s en fichent. Chez Deménibus, le patron
n a-t-il pas eu 1 audace, il y a quelques
jours, de diminuer les salaires de 2 %, et
ce patron aussi rapace que les autres malgré
ses apparences bo,n garçon, n’embauche-t-il
pas à 1 ,35 au lieu de 1,50 !
C est encore chez Deménibus que vient
d etre instituée ung prime à la production
provisoire, qui a pour but d’augmenter le
rendement et à meilleur marché.
La misère s est installée dans les foyers
ouvriers. Chacun se demande combien de
temps ça durera. 11 y a un an on nous di
sait bien que c était un mauvais moment à
passer et que le boulot reprendrait, mais il
faut se rendre à l’évidence.
Ils mentaient les patrons quand ils disaient
cela et ils le savaient bien.
L'Usine, le journal des patrons métallur
gistes écrit cette semaine : « Il faut agir
comme si la crise de chômage devait se pro
longer et s’accentuer ».
C’est net !
Du côté patronal ils sont fixés, du côté
gouvernemental aussi. Jusqu’à présent ils
n ont pas donné de secours de chômage, ils
ne veulent pas réduire les dépenses de guer
re, ils attendent peut-être que des milliers
d’ouvriers soient morts de faim !
Travailleurs du textile, il est grand temps
d agir. Dites-le et redites-le autour de vous,
c est le patronat, ce sont nos gouvernements
les responsables de la situation actuelle.
L ouvrier, quelles que soit ses conceptions,
n en est que la victime.
Il faut résister aux diminutions de salaires,
il faut refuser d’augmenter le rendement.
Chômeurs partiels, il faut vous rassembler
par usine, par localité, vous rendre en grou
pe aux mairies et exiger l’inscription de tous
les chômeurs, l’ouverture de fonds de chô
mage.
Elisez vos délégués, constituez vos comi
tés de chômeurs, vos comités de lutte.
Si vous ne voulez pas périr d’inanition, il
faut agir car la crise va s’accentuer.
Au moment où notre journal paraît,
se terminent les débats du Congrès de
la C. G. T. U.
Dans les semaines qui suivront,
nous donnerons dans notre « Prolé »
la plus large publicité à ce Congrès.
Contre les adversaires, la majorité
confédérale a formé un bloc solide.
La minorité n’est pas à l’aise, ron
gée par ses propres divisions, mais
surtout atteinte par le déroulement des
événements tout à fait contraire aux
prévisions de son « grand théoricien »
Chambelland.
Magic-City vient après le Japy des
réformistes.
A Japy, unanimité des cadres de la
C. G. i T. pour approuver la collabora
tion et décider de continuer, vu les
beaux résultats pour la classe ouvriè
re!
A Japy, capitulation des 22; Du-
moulin-Dlgat, fessés par Jouhaux,
tombent dans ses bras.
La minorité de la C. G. T. U. s’est
trouvée g^ ndement atteinte par cette
capitulation que les ouvriers entraînés
par les chefs minoritaires ont fort mal
encaissée.
Les syndiqués unitaires de la base,
fussent-ils minoritaires, n’acceptent
pas l’unité à la mode de la C. G. T.
et de Dumoulin-Rambaud, c’est-à-dire
par la rentrée dans la C. G. T. sous la
férule de Jouhaux.
Ils Veulent une C. G. T. unique,
non de collaboration f mais de lutte.
Seul? ceux qui ont des visées ina
vouables peuvent s’opposer au Con
grès d’Unité de tous les syndicats des
deux C. G. T. et autonomes.
Les réformistes, les chefs minoritai
res ont eu de vains espoirs de liquida
tion, avant le Congrès de Magic-City.
Les congressistes leur donnent, par
une très importante majorité, la ré
plique qui convient.
Est-ce à dire, après avoir justement
défait nos adversaires de tendance,
que tout aille pour le mieux dans no
tre C. G. T. U., qu’il n’y ait pas lieu
de s’en faire, qu’il n’y ait pas à re
chercher de meilleures méthodes, des
mots d’ordre mieux adaptés ?
Non. Il y a beaucoup à faire. Il y a
tant à faire. Mais ce qu’il y a à faire
pour obtenir de meilleurs résultats ne
peut être fait qu’en combattant le ré
formisme avec acharnement.
BREMONT.
Quand vous avez lu votre « Prolétaire »,
ne le déchirez pas!
DONNEZ-LE A UN AMI !
ASU HA.VEB
l«a lui te des eH.ûmeiMM*s
Revendiquons l'inscription de TOUS les chômeurs.
Le rélévement de l’indemnité
C est le 28 janvier que sur appel de l’U-
n:on Locale Unitaire, les chômeurs se réu
nissaient pour la première fois au Cercle
Franklin et désignaient une délégation char
gée d aller déposer à la mairie les reven
dications des chômeurs.
Dès cette première démonstration depuis
la crise, le maire du Havre voulut ajouter
un chevro.i de plus à sa réputation bien
assise « d’ami des ouvriers » en envoyant
ses flics aux abords de Franklin (ce qu’il
n a jamais cessé de faire d’ailleurs, et en
core à présent).
A la première entrevue, le virtuose de la
démagogie lanterna les chômeurs et au cours
de la période allant de fin janvier jusqu’au
19 octobre (lendemain du scrutin des élec
tions cantonales), le député-maire promit à
toutes les délégations, et elles furent fré
quentes, l’ouverture prochaine du fonds de
chômage.
Finalement, devant le mécontentement
grandissant des ouvriers et par pur souci
électoral, le fonds de chômage fut ouvert
alors que quelques jours auparavant M.
Meyer niait encore l’existence du chômage
au Havre.
A présent donc, une partie des chômeurs
touche la maigre allocation, sept francs par
jour pour les dockers, six francs pour les
ouvriers des autres corporations.
Avant de « bénéficier du secours », l’ou
vrier en chômage doit remplir toute une
foule de conditions, posséder notamment la
carte d’assurances sociales et un certificat
portant une mention attestant que l’ouvrier
a été débauché pour baisse de travail.
Le chômeur doit en outre subir les pires
humiliations, c est ainsi par exemple qu’il
doit déclarer s’il a quelquefois encouru des
contraventions pour ivresse ou s’il s’eni
vre ? !... C’est presque incroyable, mais
c est ainsi.
Quand, après avoir fait la navette de bu
reau en bureau, le chômeur touche enfin,
il lui faut faire la queue durant toute une
matinée pour le pointage et recommencer
1 après-midi la même comédie à grelotter de
froid et souvent sous la flotte.
L’intervention évidente des pouvoirs pu
blics, c’est d’éliminer le plus grand nombre
possible de chômeurs.
Les chômeurs n’ont aucun contrôle, pas
même celui auquel, dans le cadre restreint
de la légalité, ils ont droit.
Pourquoi cela ? Parce qu’il n’existe pas
de comité de chômeurs, parce que les chô
meurs n ont pas encore saisi que par la for
ce ils obtiendraient gain de cause.
Avec un comité des chômeurs la munici
palité n écarterait pas, comme elle le fait,
les nombreux chômeurs dont la situation est
aussi navrante que celle des autres camara
des et n’ayant pas commis d’autre crime,
hors celui de ne pas être en règle avec la
loi.
Par conséquent, pour ces raisons et pour
d autres encore, il faut que les chômeurs
s organisent, il faut que sans aucune distinc
tion, dockers, marins, métallos, gars du bâ-
os iu»ërû i ffl mrmmi.
VËNBR&Bi i3 NOVEMBRE I93i,
Organe Régional
du Bloc Ouvrière! Pavsan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION Se ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tou» fonds au PROLETAIRE,
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
Quatorze ans de pouvoir soviétique
malgré les attaques des impérialistes
U Union soviétique, l Interna- se, Kerenski au pouvoir «.veut continuer la
tionale Communiste sont des ga- guerre.
ges de paix, car dans tous les Octobre 1917, prise du pouvoir, de la
pays capitalistes, les élus commu- ter ^ , et usines par les travailleurs russes.
-, , , . , 7 fi. j Paix de Brest-Litovsk.
mstes Votent contre les crédits de A , ,
, , , Aussitôt coalition de tous les pays capita-
guerre, car dans les conférences | istes ( a || iés et pays centra»)‘contre le pou-
de desarmement, les délégués des voir des Soviets. Blocus, attaques par les
armées contre-révolutionnaires soudoyées et
armées par l’impérialisme mondial.
L’impérialisme français est à la tête de
cette coalition.
Au nord, au sud, à l’est, à l’ouest, la
contre-révolution est battue.
Dans la mer Noire, les marins français
exigent !e retour des navires de guerre en
ouvriers et paysans russes propo
sent le désarmement.
Ici la misère pour les travailleurs des vil
les et des champs, et la menace de guerre
suspendue sur nos têtes par la bourgeoisie.
Dans la Basse-Seine, des milliers de chô
meurs totaux qui ne touchent aucun secours,
ou comme au Havre, qui touchent des mi- p rance
sérables allocations après avoir fait de nom- ’ . v
breuses démarches qui ont pour but d’en éli- ' ^ a Russie dévastée par la guerre impéria-
miner le plus possible. , liste et P ar k es bandes de brigands contre-ré-
Des dizaines de milliers de chômeurs par- v °l u donnaires est en ruine,
tiels avec des salaires réduits de moitié, des f amiiIle tue aussi sûrement que les bal-
deux-tiers, des trois-quarts. | ^ es des^ blancs.
La menace de diminution du taux horaire Apres ces années de misère, le pouvoir
des pièces, des traitements. , d?s Soviets, toujours debout, se consolide
Avenir ! misère accrue pour les travail
leurs.
50 mill ions de chômeurs, 200 millions
d’êtres humains sans ressources.
Voilà la physionomie du monde capita
liste.
1917, la guerre impérialiste déclanchée
par la bourgeoisie mondiale.
Alors que les chefs socialistes sont dans
l’Union, sacrée pour la guerre jusqu’au bout.
Pour le triomphe de la patrie française,
allemande ou russe, etc...
Les bolchevistes, Lénine, malgré la ré
pression, les déportations en Sibérie, dé
montrent aux travailleurs russes qu’ils n’ont
rien à faire dans cette guerre, que ce n est
pas la leur.
Février, révolution démocratique bourgeoi-
l’industrie, l’agricul-
de plus en plus.
De 1923 à 1927,
ture sont réorganisées.
En 1927, plan quinquennal.
Plan de construction d’usines, de clubs,
de maisons, d’outillage moderne de l’agri
culture.
Plan d’augmentation des salaires, de di-
Mais la bourgeoisie ne désarme pas.
En Mandchourie de graves événements se
passent. Les journaux bourgeois parlent de
brigands chinois qui attaquent les troupes ja
ponaises et les citoyens japonais résidant en
Chine dans la province Mandchoue.
Mais que font les troupes japonaises en
Chine, elles colonisent la Mandchourie pour
le compte de la bourgeoisie japonaise.
La bourgeoisie française prépare l’esprit
des travailleurs à la guerre et elle cherche
à la justifier car le territoire Mandchoue est
limitrophe de l’U.R.S.S. et elle espère que
des incidents seront provoqués afin d’inter
venir dans le conflit contre ce pays
Le journal Le Havre-Eclair du lundi 9
courant, dans un leader indiquait que les
Russes laissent faire le Japon, car eux-mê
mes ont eu recours à la force en 1929 sur
le chemin de fer de l’Est Chinois.
La bourgeoisie écrit l’histoire à sa ma
nière.
En 1929, l’affaire de l’Est Chinois fut
inspirée par les impérialistes français et japo
nais pour lesquels les gardes blancs et les
généraux chinois ont travaillé.
L’attaque fut repoussée, aujourd’hui elle
reprend sous une autre forme.
Travailleurs, prenez garde, le conflit qui
se passe là-bas en Extrême-Orient, peut ra
pidement embrase'- le monde et vom entraî
ner dans la tourmente.
Il faut lutter contre 1 impérialisme qui veut
minution des heures de travail, de congés
payés, de véritables assurances sociales, de la guerre pour abattre l’U.R.S.S.
liquidation du chômage. Manifestez votre volonté de paix.
1931, un seul pays est prospère, sans chô- j Dans les organisations, votez des ordres du
meurs. Au contraire, il manque de bras. j jour que vous enverrez au ministre du Japon
Un seul pays où les ouvriers voient leur à Paris,
situation s’améliorer, c’est VU.R.S.S. | A bas les provocateurs de conflits guer-
Les travailleurs de ce pays nous montrent riers, les impérialistes,
le chemin qu’il faut prendre, la lutte pour ;
le pouvoir. * M. DUPONT.
Comment Gautier Maurice comprend
la lutte contre 1» répression
pnont unique ? ?
Maurice Gautier, alors qu’il était au
Parti Communiste, fut gérant du Tra
vailleur du Centre. « Obligé, par dis
cipline », dit-il aujourd’hui!?
Il a été condamné à ce titre à pro
pos d’un article dénonçant les G. D.
V. Article « subversif », dit encore
Gautier qui paraît ignorer que le mot
« subversif » désigne aujourd hui tout
ce qui est communiste.
Dans un temps où nous ne nous
étions pas encore suffisamment rendu
compte que la bourgeoisie voulait
« frapper à la caisse » et commençait a
infliger à nos militants condamnés
d’énormes amendes, celle de Gautier
fut partiellement payée par mensuali
tés pendant une période.
11 restait 11.700 fr. à verser. Somma
tions d’huissier et menace de saisie
pour le début de ce mois.
Les pupistes d’Oissel écrivent au
Parti pour lui demander de payer.
Le Parti répond qu’il n’est pas pos
sible de payer les amendes, pas plus
pour ceux qui se sont mis hors de ses
rangs que pour les militants commu
nistes.
Nous publierons dès que possible les
lettres échangées.
Le P. U. P. fait apposer une affiche
dans le canton de Sotteville, s atta
quant à notre Parti et demandant aux
ouvriers de souscrire.
Puis un tract qui précise l’attaque
ainsi : « La Trésorerie du Parti a payé
Le Congrès radical a terminé ses travaux
a, _ jf / . avec une unanimité apparente,
etes un dévoué, et vous ecopez, tandis ■ , , ,
Un s y est surtout préoccupé de la ma
nière dont on allait aborder les électeurs dans
que vos chefs sont à l’abri !» ; on a lu
ça dans le « Journal de Rouen » quand
furent condamnés des ouvriers com
munistes de notre région, il y a quel
ques années.
Le malheur est que tous les chefs,
les Thorez, les Doriot, les Cachin,
étaient en prison peu après que Mau
rice Gautier se mettait hors du P^rti,
au moment où des chefs du parti pu-
piste auquel appartient Gautier, ban
quetaient avec les assassins du proléta
riat hongrois.
Notre direction régionale du Parti a
répliqué à une attaque qui n’est
qu’une façon toute particulière d’enta
mer la campagne des élections législa
tives.
Nous avons fait autre chose.
Il y a dans les rangs du P. U. P. et
autour du P. U. P., particulièrement à
Oissel, des ouvriers.
Fidèles à notre tactique de front
unique des travailleurs, nous avons
fait des propositions précises à la sec
tion pupiste d’Oissel où nous sommes
allés en délégation.
Nous avons proposé de dresser un
plan d’agitation et d’action communes
pour d’une part resserrer les liens en
tre ouvriers pupistes et communistes,
d’autre part empêcher la saisie de la
maison de Gautier sans verser un sou
au fisc.
On nous a répondu négativement,
pour les Doriot, les Thorez et bien mais la réponse n’est pas encore défi
d’autres (pas mal trouvé le « bien d’au- nitive, le groupe pupiste devant déli
tres » !), mais il n’y a pas un sou pour bérer cette semaine,
les militants de base ». j Toutefois- 500 fr. sont déjà payés,
Pas noùveau. On a entendu ça sou- avec engagement de payer le reste,
vent dans les tribunaux : « Vous, vous Sans que les ouvriers aient été aler-
Au Congrès radical
La touchante rentrée de
l’enfant prodigue
6 mois pour piper leurs voix.
Un fait à souligner : ce fut la réintégra
tion de Meyer.
Meyer, oin s’en souvient, avait démissionné
du parti radical à la suite de l’incident avec
Boret, le parti ne l’ayant pas soutenu.
Il a fait au Congrès radical une entrée
sensationnelle au bras d’Herriot et ce der
nier, en bon comédien, a présenté la chose.
Tout le monde a applaudi au retour de l’en
fant prodigue, parti faire une cure de « tou
risme ».
11 faut dire que l’affaire avait déjà été
réglée et payée au moment du voyage d’Her
riot au Havre. Cela a valu à l’homme à
la pipe un petit souvenir offert avec les sous
des contribuables du Havre.
Dans ce monde bourgeois, il ne pouvait
en être autrement. La réconciliation se ki
toujours sur le dos des travailleurs.
CAMARADE !
UNE SAGE PRECAUTION
Retiens dès aujourd’hui ton
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Au siège du Prolétaire, ou à nos ven
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tes, sans que nous en soyons prévenus,
sans qu’on nous propose de dresser la
protestation ouvrière contre la répres
sion.
Il est encore temps de passer à l’at
taque.
Les pupistes le voudront-ils ?
Les ouvriers pupistes, oui, du fond
d’eux-mêmes, préféreraient cela. Mais
les chefs du P. U. P. ne veulent pas du
front unique.
A. CoSTENTIN.
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AU CONSEIL GÉNÉRAL
LE CHOMAGE
La crise prévue depuis longtemps par no
tre Parti Communiste et par lui seul, a jeté
dans la misère une grande partie du prolé
tariat de notre pays.
Dans notre département, avec ses centres
ouvriers, de nombreux travailleurs sont tou
chés par le chômage. Manque total de tra
vail pour certains, travail partiel pour un
grand nombre.
Cette situation a retenu l’attention de nos
conseillers généraux.
Ne croyez pas, camarades ouvriers, que
cet examen de votre situation’par M. Bignon
e! sa noble compagnie, soit fqit pour vous
tirer de la misère ; c’est surtout pour parer
au danger que court l’économie bourgeoise
pendant ces crises économiques.
. Voici pour vous en convaincre quelques
épisodes de cette discussion sur le chômage
au Conseil Général.
MM. Marie et Thoumyre (voici une
alliance qui devrait éclairer pas mal de tra
vailleurs) déposent le voeu suivant : « Que
les chômeurs qui n’ont pas les versements
suffisants touchent les secours de maladie, si
cela ne grève pas trop le budget des Assu
rances sociales, recommandent aux chômeurs
partiels de chercher à .payer, malgré leurs
diminutions de salaire les mêmes cotisations
pour garder les mêmes prestations ».
Ces messieurs s’occupent des chômeurs,
aux prochaines élections législatives, cela
peut leur servir, il y a bien le : « Si cela
ne grève pas trop le budget desAssurances
sociales », mais pour M. Marie ce sera un
jeu de faire disparaître ces quelques mots.
Les travailleurs peuvent être sûrs d’une cho
se : cela grèvera le budget des A.S. et la
première partie du vœu ne sera jamais ap
pliquée.
C’est avec de telles phrases que l’on dupe
les électeurs. Ouvriers, qui suivez la politi
que de M. Marie, rappelez-vous du : « Si
cela ne grève pas le budget des A.S. ».
La 2 e partie du vœu est plus cynique en
core, vouloir faire payer le maximum: à des
malheureux qui ont souvent toutes les peines
du monde, non pas à boucler leur budget
(cela est impossible dans leur situation), mais
à vivre. Vraiment M. Marie n’a jamais dû
voir le budget d’un chômeur.
M. Lebret étant ou surtout paraissant un
peu plus à gauche que M. Marie, il est vrai
qu’il faut avoir de bons yeux pour faire une
différence entre radical et concentration des
gauches, a demandé que dans les A.S. on
introduise l’assurance chômage.
M. Thoumyre a répondu que c’était com
me cela que l’Allemagne se trouvait en fail
lite et que les A.S. ne devaient pas servir au
chômage.
Moralité ; que les ouvriers crèvent de faim,
tant pis pour eux, mais que la bourgeoisie
ne soit pas en faillite.
Que voulez-vous, que M. Lebret de la
concentration des gauches réponde à cela ?
M. Lebret a remis son vœu dans sa poche.
M. Thoumyre l’avait convaincu de la jus
tesse de sa moralité.
Il apparaît donc et clairement que nos
conseillers généraux essaient surtout de faire
supporter les frais de la crise par les travail-
lurs, à eux de chercher où sont leurs défen
seurs.
[A suivre)
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DANS LA VALLÉE DE OAILLY
A qui la faute ?
Dans cette vallée textile il y a actuelle
ment des milliers d’ouvriers et ouvrières qui
gagent 100, 150 francs la quinzaine et mê
me moins !
Depuis un an on chôme dans les usines,
plus ça va, pire c est... Ainsi cette semaine
certaines usines, telle Thaon, à Bondeville,
ne travaillent que 2 jours !
Comment vivre et faire vivre sa famille
avec de tels salaires ! Patronat et municipa
lités s en fichent. Chez Deménibus, le patron
n a-t-il pas eu 1 audace, il y a quelques
jours, de diminuer les salaires de 2 %, et
ce patron aussi rapace que les autres malgré
ses apparences bo,n garçon, n’embauche-t-il
pas à 1 ,35 au lieu de 1,50 !
C est encore chez Deménibus que vient
d etre instituée ung prime à la production
provisoire, qui a pour but d’augmenter le
rendement et à meilleur marché.
La misère s est installée dans les foyers
ouvriers. Chacun se demande combien de
temps ça durera. 11 y a un an on nous di
sait bien que c était un mauvais moment à
passer et que le boulot reprendrait, mais il
faut se rendre à l’évidence.
Ils mentaient les patrons quand ils disaient
cela et ils le savaient bien.
L'Usine, le journal des patrons métallur
gistes écrit cette semaine : « Il faut agir
comme si la crise de chômage devait se pro
longer et s’accentuer ».
C’est net !
Du côté patronal ils sont fixés, du côté
gouvernemental aussi. Jusqu’à présent ils
n ont pas donné de secours de chômage, ils
ne veulent pas réduire les dépenses de guer
re, ils attendent peut-être que des milliers
d’ouvriers soient morts de faim !
Travailleurs du textile, il est grand temps
d agir. Dites-le et redites-le autour de vous,
c est le patronat, ce sont nos gouvernements
les responsables de la situation actuelle.
L ouvrier, quelles que soit ses conceptions,
n en est que la victime.
Il faut résister aux diminutions de salaires,
il faut refuser d’augmenter le rendement.
Chômeurs partiels, il faut vous rassembler
par usine, par localité, vous rendre en grou
pe aux mairies et exiger l’inscription de tous
les chômeurs, l’ouverture de fonds de chô
mage.
Elisez vos délégués, constituez vos comi
tés de chômeurs, vos comités de lutte.
Si vous ne voulez pas périr d’inanition, il
faut agir car la crise va s’accentuer.
Au moment où notre journal paraît,
se terminent les débats du Congrès de
la C. G. T. U.
Dans les semaines qui suivront,
nous donnerons dans notre « Prolé »
la plus large publicité à ce Congrès.
Contre les adversaires, la majorité
confédérale a formé un bloc solide.
La minorité n’est pas à l’aise, ron
gée par ses propres divisions, mais
surtout atteinte par le déroulement des
événements tout à fait contraire aux
prévisions de son « grand théoricien »
Chambelland.
Magic-City vient après le Japy des
réformistes.
A Japy, unanimité des cadres de la
C. G. i T. pour approuver la collabora
tion et décider de continuer, vu les
beaux résultats pour la classe ouvriè
re!
A Japy, capitulation des 22; Du-
moulin-Dlgat, fessés par Jouhaux,
tombent dans ses bras.
La minorité de la C. G. T. U. s’est
trouvée g^ ndement atteinte par cette
capitulation que les ouvriers entraînés
par les chefs minoritaires ont fort mal
encaissée.
Les syndiqués unitaires de la base,
fussent-ils minoritaires, n’acceptent
pas l’unité à la mode de la C. G. T.
et de Dumoulin-Rambaud, c’est-à-dire
par la rentrée dans la C. G. T. sous la
férule de Jouhaux.
Ils Veulent une C. G. T. unique,
non de collaboration f mais de lutte.
Seul? ceux qui ont des visées ina
vouables peuvent s’opposer au Con
grès d’Unité de tous les syndicats des
deux C. G. T. et autonomes.
Les réformistes, les chefs minoritai
res ont eu de vains espoirs de liquida
tion, avant le Congrès de Magic-City.
Les congressistes leur donnent, par
une très importante majorité, la ré
plique qui convient.
Est-ce à dire, après avoir justement
défait nos adversaires de tendance,
que tout aille pour le mieux dans no
tre C. G. T. U., qu’il n’y ait pas lieu
de s’en faire, qu’il n’y ait pas à re
chercher de meilleures méthodes, des
mots d’ordre mieux adaptés ?
Non. Il y a beaucoup à faire. Il y a
tant à faire. Mais ce qu’il y a à faire
pour obtenir de meilleurs résultats ne
peut être fait qu’en combattant le ré
formisme avec acharnement.
BREMONT.
Quand vous avez lu votre « Prolétaire »,
ne le déchirez pas!
DONNEZ-LE A UN AMI !
ASU HA.VEB
l«a lui te des eH.ûmeiMM*s
Revendiquons l'inscription de TOUS les chômeurs.
Le rélévement de l’indemnité
C est le 28 janvier que sur appel de l’U-
n:on Locale Unitaire, les chômeurs se réu
nissaient pour la première fois au Cercle
Franklin et désignaient une délégation char
gée d aller déposer à la mairie les reven
dications des chômeurs.
Dès cette première démonstration depuis
la crise, le maire du Havre voulut ajouter
un chevro.i de plus à sa réputation bien
assise « d’ami des ouvriers » en envoyant
ses flics aux abords de Franklin (ce qu’il
n a jamais cessé de faire d’ailleurs, et en
core à présent).
A la première entrevue, le virtuose de la
démagogie lanterna les chômeurs et au cours
de la période allant de fin janvier jusqu’au
19 octobre (lendemain du scrutin des élec
tions cantonales), le député-maire promit à
toutes les délégations, et elles furent fré
quentes, l’ouverture prochaine du fonds de
chômage.
Finalement, devant le mécontentement
grandissant des ouvriers et par pur souci
électoral, le fonds de chômage fut ouvert
alors que quelques jours auparavant M.
Meyer niait encore l’existence du chômage
au Havre.
A présent donc, une partie des chômeurs
touche la maigre allocation, sept francs par
jour pour les dockers, six francs pour les
ouvriers des autres corporations.
Avant de « bénéficier du secours », l’ou
vrier en chômage doit remplir toute une
foule de conditions, posséder notamment la
carte d’assurances sociales et un certificat
portant une mention attestant que l’ouvrier
a été débauché pour baisse de travail.
Le chômeur doit en outre subir les pires
humiliations, c est ainsi par exemple qu’il
doit déclarer s’il a quelquefois encouru des
contraventions pour ivresse ou s’il s’eni
vre ? !... C’est presque incroyable, mais
c est ainsi.
Quand, après avoir fait la navette de bu
reau en bureau, le chômeur touche enfin,
il lui faut faire la queue durant toute une
matinée pour le pointage et recommencer
1 après-midi la même comédie à grelotter de
froid et souvent sous la flotte.
L’intervention évidente des pouvoirs pu
blics, c’est d’éliminer le plus grand nombre
possible de chômeurs.
Les chômeurs n’ont aucun contrôle, pas
même celui auquel, dans le cadre restreint
de la légalité, ils ont droit.
Pourquoi cela ? Parce qu’il n’existe pas
de comité de chômeurs, parce que les chô
meurs n ont pas encore saisi que par la for
ce ils obtiendraient gain de cause.
Avec un comité des chômeurs la munici
palité n écarterait pas, comme elle le fait,
les nombreux chômeurs dont la situation est
aussi navrante que celle des autres camara
des et n’ayant pas commis d’autre crime,
hors celui de ne pas être en règle avec la
loi.
Par conséquent, pour ces raisons et pour
d autres encore, il faut que les chômeurs
s organisent, il faut que sans aucune distinc
tion, dockers, marins, métallos, gars du bâ-
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