Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1931-08-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 14 août 1931 14 août 1931
Description : 1931/08/14 (N257). 1931/08/14 (N257).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571545j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
6* ANNEEE. — N* 257.
LE NUMERO : 40 CENTIMES.
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
REDACTION
ADM
11 ST R ATI O N
16, Rue Damiette — BOUK!^ — Téléphone 45 78
Adresser le montant des abonnements et tou* fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
~ Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
C. P.
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
LA SITUATION
APRÈS LE
EN ALLEMAGNE
PLÉBISCITE
Les ouvriers révolutionnaires de notre ré
gion doivent alerter tous les travailleurs et en
particulier les travailleurs socialistes sur les
événements d’Allemagne.
La presse bourgeoise de France, la presse
socialiste, est très heureuse des résultats du
plébiscite au cours duquel 63 % des élec
teurs se sont prononcés contre la dissolution
du Landtag prussien.
Si le plébiscite, si les électeurs en majo
rité s’étaient prononcés pour la dissolution,
c’était la crise ministérielle en Allemagne,
au moment où ce pays traverse d’énorme
difficultés économiques.
La bourgeoisie allemande a donc bloqué
ses forces avec celles de la social-démocratie
son meilleur soutien.
Cependant, 10 millions d’électeurs ont voté
contre le Landtag de Prusse, contre le Gou
vernement.
Il ne faut pas croire que le résultat du
plébiscite est en faveur de la social-démocra
tie allemande, de la politique gouvernemen
tale. Non, l’opposition à la politique des
gouvernants grandit de plus en plus.
Le parti d’Hitler qui représente le fas
cisme avoué et qui fait la politique brutale
des gros industriels allemands, des grandes
banques et qui assassinent les militants com
munistes, avait réussi à tromper des travail
leurs, ceux-ci se ressaisissent et le quittent.
La seule opposition, qui se renforce sans
cesse, c’est le parti communiste et c’est vers
lui que la bourgeoisie allemande et ses servi
teurs Severing e( Hitler portent leurs coups.
La crise allemande n’est pas résolue; le
capitalisme allemand veut faire payer aux
travailleurs les frais de cette crise; les événe
ments qui viennent de se produire en Alle
magne prouvent une fois de plus qu’il met
comme mesure préliminaire l’écrasement du
communisme en Allemagne.
Le jour même des élections à Berlin, la
police a dispersé à coups de mitrailleuses les
ouvriers qui étaient venus devant la maison
du parti communiste pour connaître les ré
sultats.
Les habitants de ce quartier ouvrier étaient
obligés de fermer leurs fenêtres ou bien les
policiers tiraient des coups de revolver dans
les maisons.
Puis le Gouvernement socialiste aux ordres
duquel la police a massacré les ouvriers dans
les rues de Berlin, vient de fermer la maison
du parti pour 10 jours.
Les quartiers ouvriers sont en état de
siège.
1918, 1923, 1929, 1931, dates aux
quelles les chefs socialistes allemands au
service du capitalisme, ont fait couler le sang
des travailleurs qui luttaient pour leur libéra
tion. Cette politique de conservation de sou
tien du capitalisme contre la volonté des tra
vailleurs, la misère des masses ouvrières alle
mandes, le travail formidable accompli par
notre parti frère d’Allemagne, pour la dé
fense des intérêts de classe du prolétariat, sont
des facteurs qui augmentent la poussée des
masses allemandes vers la solution révolution
naire, vers la prise du pouvoir par la violence
prolétarienne.
Suivons attentivement les événements d’Al
lemagne, ne perdons pas de vue que malgré
leurs différends les impérialistes s’entr’aident
quand le danger'révolutionnaire est chez l’un
de leurs voisins.
Que les ouvriers français viennent en aide
au prolétariat allemand pour l’aider à triom
pher. C’est leur devoir de classe de s’orga
niser pour briser l’intervention armée et de se
servir des armes pour leur libération qui met
tra fin en France également à la crise dont
les capitalistes sont les seuls responsables.
M. DUPONT.
Les impérialistes
veulent assassiner les militants
du Secrétariat Pacifique
Nous alertons nos organisations uni
taires contre le crime qui se prépare en
Chine.
Le Bureau du Secrétariat Pacifique
qui dirige ie mouvement syndical de
plusieurs pays et dont la C, G. T. U.
est membre, a son siège à Shanghaï.
Le bureau vient d’être détruit; les
membres sont arrêtés et livrés aux
bourreaux de Tchang-Kaï-Chek. Le
procès est commencé et la peine de
mort est certaine si le prolétariat ne
réagit pas.
Défendons nos organisations et nos
militants.
Que chaque syndicat envoie des
protestations aux adresses suivantes :
Ministère des Affaires Etrangères,
quai d’Orsay; Consulat de Chine, 5,
rue Daniel-Lesueur, Paris.
Le Secrétariat
de la 19 e Union Régionale.
Pour les grévistes du Nord
Liste n" 1263, Rouen-Nord, Craneau 30 fr.
Liste n° 1224, Louviers, Vimard .. 19 fr.
Liste n° 823, Louviers, Rouyer ... 11 fr.
Total précédent 3.159-45
Total général .
3.219.45
A NOS CORRESPONDANTS
Çaiyxarades, la semaine prochaine,
le « Prolétaire » Va sûrement reparaî
tre sur 4 pages, nous vous demandons
(donc d’envoyer de la copie en consé
quence et de faire en sorte qu’elle
nous parvienne le lundi soir.
La Rédaction.
I ROUEN
AU CONSEIL MUNICIPAL
GES MESSIEURS EN VACANCES
18 conseillers municipaux sut 35
étaient présents à la dernière séance.
C’est que nos élus sont en vacances.
Si le Conseil Municipal était composé
d’ouvriers, il y aurait eu plus de pré
sents, car les ouvriers, pour la bonne
raison qu’ils en ont le plus besoin,
n’ont pas de vacances.
La moitié de nos élus se repose donc
de ses fatigues bourgeoises et laisse le
soin à l’autre moitié de délibérer à la
muette sur les questions municipales.
LE PONT TRANSBORDEUR
On demandait l’avis du C. M. sur
une augmentation d’un sou du prix du
passage. Le démagogue-fumiste Pois
sant en profita pour se livrer à ses ha
bituelles surenchères et le C. M. n’osa
voter l’augmentation.
Mais que les ouvriers usagers iraient
pas d’illusion. C’est pour la frime,
parce que ce n’est qu’un avis. Bientôt,
cette augmentation pèsera sur le dos
des usagers s’ils n’élèvent la plus vive
protestation contre elle.
MINIMUM DE LOYER
NON IMPOSABLE
Sur ce point la municipalité Métayer
donne toute sa mesure.
On sait que les loyers augmentent,
qu’au 15 juillet dernier, les proprios
ont pu les augmenter de 15 % et que
ce n’est pas fini.
Malgré cela, le Conseil radical a
maintenu le chiffre du minimum de
loyer imposable à 200 fr., ce qui signi
fie pour tous les locataires une aggra
vation des impôts.
La Municipalité contre les locatai
res, voilà ce que cela signifie. Aux
locataires d’en faire leur profit.
LE TRAM DE BONDEVILLE
Ou les radicaux de Rouen contre
les radicaux de Bonde ville.
Les amis rouennais d’André Marie
ont voté la suppression du tram de
Bonde ville.
L’avis des principaux intéressés, ça
ne compte pas. Notre « Prolétaire »
avait bien raison de dénoncer le carac
tère volontairement tardif de la délibé
ration protestataire du conseil munici
pal de Bondeville.
La municipalité Métayer est aux or
dres de la Compagnie des tramways,
elle vient encore de le prouver.
LE FLIC 42-C
L’agen tcycliste 42-C abuse un peu. L’au
tre jour, rue aux Ours, des déménageurs dé
chargeaient le mobilier pour un habitant de
la rue.
On connaît la largeur de nos belles rues,
La voiture tenait de la place, mais fallait-il
qu’ils viennent avec le seul véhicule qui soit
à la mesure de nos artères, c’està-dire une
brouette ?
Le flic 42-C, qui veut de l’avancement,
Voulait faire une contravention et il prit nom
et numéro.
Inutile de dire que les nombreux badauds
faisaient des commentaires tout à fait flat
teurs pour la police à Métayer.
S’il s’était agi d’une énorme limousine de
gros capitaliste, le 42-C serait resté bien
tranquille et aurait remisé carnet et crayon.
Allons, une médaille pour l’intelligent po-
icier !
CANTON DE SOTTEVILLE
SOTTEVILLE
ORPHELINAT NATIONAL
DES CHEMINS DE FER ET P. T. T.
(Groupe Mixte de Sotteville)
Le Comité de la Fête du Groupe Mixte
de 1 Orphelinat National des Chemins de fer
et des Ouvriers des lignes des P.T.T. de
Sotteville, remercie le public qui, malgré le
mauvais temps, a assuré le succès de la ker
messe organisée au bois de la Garenne, di
manche 2 août, au profit de l’œuvre.
Il adresse également ses remerciements au
Comité de Normandie de la Fédération Spor
tive du Travail et à la sélection féminine de
la région parisienne ; la société de gymnasti
que La Sottevillaise, qui ont offert gracieu
sement leur concours, sans oqblier l’Amicale
des Pêcheurs Sottevijlais pou? leur magnifi
que défilé et concours de pêche à l’île Long-
boël, conduits par la fanfare de Sotteville.
A cet effet, le Comité remercie tout spé
cialement les commerçants et personnes de
Sotteville et de la région pour leur obole ou
lots offerts gracieusement.
Il remercie également toutes les personnes
et les camarades qui ont prêté leur concours
pour la réussite de la fête, de même que les
organisations ouvrières qui chaque année nous
aident financièrement sans oublier nos vendeu
ses et vendeurs qui rivalisèrent d’empressement
pour apporter un peu de bien-être à nos petits
orphelins.
Nous rendons hommage aux bonnes tradi
tions des sociétés de musique, L’Harmonie de
Rouen Saint-Sever et La Société Musicale
de Sotteville, pour leur ristourne à la caisse
de l’Orphelinat.
Liste des numéros gagnants de la tombola :
320 455 73 125 84 2 344 182 233
67 253 106 464 141 103 41W 160 447
279 385 444 377 200 104 169 162 469
185 425 281 243 322 235 391 284
N.-B. — Le Comité s’excuse de l’omis
sion qu’il aurait pu commettre dans les re
merciements qu’il adresse à tous en général.
vriers et d ouvrières qui sous peu vont être où
sont déjà licenciés par leurs patrons.
Ainsi les vieux qui sous la houlette d’un
Legagneur, protecteur politique du fief, qui
avaient cru à la sincérité protectrice de ce sé
lectionneur du Bureau de Bienfaisance, s’a
perçoivent-ils aujourd’hui du rôle qu’on leur
faisait jouer sous le manteau du médaillé !
Les belles phrases ne nourrissent pas leur
homme et encore moins maintenant qu’avant.
Sachez donc, ouvriers, que la Médaille du
Travail n’est que l’apothéose de la fortune de
vos exploiteurs.
Z
k,_J
OISSEL
AUX CITES DES BRUYERES
Nous avons dénoncé dans le Prolé
taire du 7, le manque de gaz et d’élec
tricité ainsi que l’état des routes. Dé
nonçons cette semaine un petit article
du fameux contrat qui nous oblige à
être assuré à la Cie « La Confiance ».
Il y a de fortes chances que les ac
tionnaires de la « Confiance » et ceux
de nos cités sont les mêmes. Les pe
tits bénéfices font boule de neige. C’est
ce qu’on appelle pour nous la liberté
individuelle.
[A suivre )
ELBEUF
Après la conférence du poulain à Devil-
lers, le jeune réactionnaire Gérin-Roze, ce
gommeux bourgeois s’intitulant le défenseur
de la classe ouvrière, le philanthrope à faux
nez qui oublie de faire payer ses audiences
au social-boxeur Soudais.
Ce fut un joli débat à la tribune ; chacun
lavant son linge sale en public, c’était vrai
ment intéressant. Heureusement notre cama
rade Costentin avait apporté un peu d’air frais
sur cette pourriture politique. Le danseur Gé
rin-Roze s agitait telle une Joséphine Baker,
et le valet de plume à Lebret était dans tous
ses états. Depuis, quelle musique dans le
Journal d'Elbeuf et l’Elbeuvien, c’est du bat
tage électoral dont il ne reste que du vent
et deux asticots autour d’un fromage. Le réac
traitant Lebret de Grésiljon, et Grésil Ion,
Gérin-Roze, de jeunes prétentieux et d’autres
mots charmants,
Un renégat du parti communiste qui fut
candidat aux élections municipales de mai
1929, était du bureau et fut quelque peu
enguirlandé par la foule écœurée. Certain
Valais se Vendit à Lebret pour un fonds de
commerce ; celui-là, Fouet, se vend à Gérin-
Roze pour une place de rotaviste au Journal
d’Elbeuf ; il fut un peu chahuté dans l’El-
béuoieh par les socialos et se débat depuis
dans la presse pourrie en tant que consomma
teur de gaz associé avec son patron, et Gé
rin-Roze pour la soi-disant défense de ses
intérêts. Ah que c’est malpropre !
LOUVIERS
GESTION MUNICIPALE
La grande séance est passée et cette fois
quelques décisions ont été prises, les travail
leurs une fois de plus jugeront, la grande
majorité du Conseil a renouvelé la conces
sion aux Pompes funèbres, ceci pour 18 ans ;
on s’est mis à genoux devant la « Société »
et accepté une augmentation des tarifs, on
n’a tenu aucun compte du commerce local et
tout le monde devra passer où voudront les
dirigeants des Pompes funèbres, comme a dit
un conseiller, on s’est rallié à la politique du
moindre effort. Nous reviendrons sur les con
séquences de ce vote.
La grande question du « Théâtre » a été
posée et résolue sans l’être, on va dépenser
à nouveau 50 à 60 billets pour restaurer ce
lui-ci et ce sont les spectateurs et sociétés qui
auront besoin de la salle qui paieront ; enfin
on a voté le principe de l’édification d’une
salle de fêtes, projet qui déjà est combattu
par le patronat et les manitous de la salle
Saint-Pierre ; on fait déjà circuler des péti
tions, donc on peut dès maintenant conclure
que la Salle des Fêtes est mal partie sur ce
point il faut de suite que les travailleurs qui
sont la grande majorité donnent leur avis et
fassent, eux aussi, circuler des listes de péti
tions pour la construction d’une Bourse du
Travail ou Maison du Peuple, chose néces
saire dans notre cité laborieuse ; nous soutien
drons cette position et ferons le maximum
d’efforts avec appui du Prolétaire.
Pour terminer, on a pu constater que la
caisse émet les subventions aux fêtes de quar
tiers et aux sociétés locales, était vide, chose
régulière, car pour les petits, il est inutile de
les aider ; une fois de plus, le Conseil a prou
vé qu’il était en toutes circonstances pour le
soutien des intérêts bourgeois et contre tout
ce qui peut venir en aide aux travailleurs.
Cette séance fera l’objet de nouveaux arti
cles, car nous prouverons l’incapacité de la
Municipalité et son dévouement à soutenir
tout ce qui est contraire à la défense de la
classe ouvrière.
SAINT-ETIENNE-DU.ROUVRAY
LA MEDAILLE D’ARGENT!
Comme nous le prévoyons, la Coto sem
ble acculée dans une impasse, où elle ne pa-
! raît pas prête d’être tirée.
N a-t-on point fait connaître, cçs derniers
jours, aux pauvres vieux qui allaient chaque
mois toucher une maigre pension à l’usine,
que ce serait pour eux la dernière, il n’y a
plus d’argent! leur dit-on. Usés, finis par
une vie de peines et de fatigues pendant quel
que 30 ou 40 annéçs d’esçlavage, après avoir
construit la fortune de leurs opulents maîtres,
ceux-ci leur offrent pour tout recours, l’hospi
talisation finale de leur commune.
Et pour comble. O ironie, on présente pom
la Médaille du Travail une soixantaine d’ou
BARENTIN
A VOS POCHES
Dimanche 2 août, une fête avait lieu
pour envoyer les enfants à la mer.
Il est sûr que chaque travailleur ver
rait avec joie ses enfants partir passer
plusieurs semaines sur une plage, afin
qu’ils respirent l’air du large et puis
sent s’ébattre librement.
Mais en être réduit à demander que
ce soit les travailleurs qui fassent les
frais par une entrée payante, cela in
dique bien la mentalité des bourgeois
qui nous dirigent.
Œuvre philanthropique ? non, ma
nœuvre électorale destinée à tromper
les travailleurs. En Russie soviétique,
les gosses de travailleurs n’ont pas be
soin d’aumône pour aller sur les pla
ges, ils y vont avec leurs parents pen
dant 15 jours ou un mois, aux frais du
gouvernement.
Signalons en passant le zèle d’un
gros plein de soupe qui voulut faire
payer deux fois des ouvriers et ouvriè
res qui venaient au bal, et la présence
du fameux Marie, qui prépare sa ré
élection... ou sa veste.
CQNCHES
APRES LA REUNION SOCIALISTE
L’orateur socialiste passa au crible les ca
pitalistes, les Tardieu et les Laval. Mais ce
n’était que des paroles, de belles paroles mê
me ; mais, camarades, voyez un peu leurs
actes. L’orateur se vantait du nombre d’élus
S.F.I.O., mais ne dit pas que Bouisson, Bon-
cour, Jardel, Simounet et d’autres furent élus
avec les voix réactionnaires ! C’est facile de
rappeler le passé chargé d’un coquin comme
Tardieu, lorsque l’on cache que Léon Blum
dînait en sa compagnie chez Mme Abel
Ferry. Le citoyen Klotz a dénoncé les four
nitures d’armes effectuées à la Roumanie et à
a Pologne (et Locquin-Boncour ?), mais n’a
pas dit (et pour cause) que ces armes étaient
destinées à abattre la république du travail.
Enfin pour supprimer les guerres et le capita
lisme, votez pour le Parti S.F.I.O. en 1932.
ais messieurs les chefs socialistes, vous avez
été au pouvoir en Belgique, en Allemagne et
vous y êtes encore dans le Royaume-Uni, où
vous appliquez avec zèle les directives de
'impérialisme anglais (Indes, Egypte). Donc
en promettant l’avénement du socialisme par
votre arrivée au pouvoir en 1932, vous trahi
rez une fois de plus la classe ouvrière.
Ouvriers socialistes sincères, un seul pays
construit le Socialisme, c’est la Russie, contre
qui vos chefs à la Rosenfed bavent quoti
dienmement.
Ouvriers socialistes, nous vous tendons fra
ternellement la main pour l’organisation de la
lutte contre le patronat, pour la transforma
tion du régime capitaliste en société collecti
viste.
ÇA A X.A
Le train Bâle-Berlin a déraillé; aussitôt
les Chiappe social-démocrates allemands
crient à l’attentat communiste pour cacher les
responsabilités de l’Etat allemand, car l’ac
cident est dû au mauvais état du matériel.
Comme on peut voir, la tactique inaugurée
après l’accident de Montereau fait du che
min.
Les travailleurs ne croiront pas à ces bo
bards destinés à leur faire apparaître le parti
comme une organisation terroriste.
xxx
En Angleterre la situation est sérieuse.
Malgré que le gouvernement français lui ait
accordé un emprunt de 6 milliards, les diffi-
VENDREDI 14 AOUT I93L
NOTRE OPINION
Renforçons notre lutte
pour le “ PROLO ■
C’est en effet une véritable lutte
que nous menons, amis lecteurs, en
ce moment critique de la vie du Prolé
taire.
Nous voulons garder notre journal de
combat contre le patronat et ses séïdes .
Nous voulons garder notre journal,
outil d’émancipation ouvrière.
Comme vous allez le voir dans la
liste que nous publions ci-dessous, des
camarades ont compris et nous ont
apporté ensemble 2.047 fr. 10.
Nous espérons que ceux qui sont
restés silencieux jusqu’à maintenant
nous réservent une bonne surprise,
mais il ne faudrait pas qu’ils attendent
trop longtemps.
Cette semaine, nous sommes obligés
de faire paraître encore une fois notre
journal sur deux pages.
La semaine prochaine, nous espé
rons qu’il paraîtra sur quatre pages,
parce que nos camarades lecteurs et
membres du parti vont nous faire l’en
voi de leur souscription; nous comp
tons absolument sur eux.
D’autre part, nous examinons en ce
moment un projet de publicité pour
notre journal.
Que nos camarades se tranquillisent,
notre journal restera toujours l’arme
de combat qu’il a été jusqu’à mainte
nant.
La publicité ne nous fera pas dévier
du chemin de la lutte de classe, les
faits en seront la preuve.
Notre opinion, c’est qu’il faut que
nous arrivions à assurer à notre jour
nal des ressources suffisantes pour
équilibrer notre budget.
Nous demandons encore une fois
aux camarades qui n’ont pas répondu
à notre appel, de ne plus tarder et de
suivre l’exemple des camarades dont
nous publions la liste.
Brémont.
Devant le danger de nombreux
à l’aide du “ Prolétaire ”
Liste de Souscription
Cellule 10, Sotteville, 117 fr.; Cellule lîl,
Sotteville, 112 fr.; Cellule 28, Sotteville,
9/ fr.; Permanence Sous-Rayom de Sottevil-
e, 385 fr. 50; Un ex-camarade de Maurice
Gautier, révolté par son attitude, 100 fr.;
Syndicat Unitaire de Rouen-Etat, 100 fr.;
Syndical Locataires. Le Havre, 200 fr. ;
Quête faite par Lecadre, à Déville, 9 fr. ;
Cellule Douanes Rouen, 267 fr.; Cellule
57, Rouen, 240 fr. 50; Cellule Le Houlme,
36 fr.; Versé par 7 membres de la cellule
56, de Rouen, 70 fr.; Vimart, 10 fr. ;
Acompte sur liste Ménard, 20 fr.; 2 sym
pathisants d’Amfreville-la-Mi-Voie, 20 fr.;
Lefranc, à Rouen, 20 fr.; Cellule Gaillon,
versé par False, 67 fr.; Versé par Gardien
pour deux copains d’Elbeuf, 10 fr.; Ouvriers
des P. T.T., versé par Delattre, 27 fr. 50;
Kléber, à Ivry, 5 fr.; Anonyme, Rouen, 5
fr.; Beaufils, à Petit-Quevilly, 10 fr.; Rayon
Le Havre, 59 fr. 60; Un groupe d’adhérents
de VA. R. A. C., à Sotteville, 22 fr.; Le-
perrier, à Suippes, 5 fr.; David, à Rouen,
5 fr.; Philippart, à Rouen, 20 fr.; A. Har-
nisch, à St-Pierre, 7 fr.
Total : 2.047 fr. 10.
xxx
Hardi camarades! Que chacun en mette
un bon coup et les « fossoyeurs » du Prolé
taire se mordront les pouces... jusqu’aux lar
mes.
iiiiiiigsiiimiiiimiiiiiBissüiiiniHimiiiiiiiisi
cul tés croissent sans cesse. Dans les logis
ouvriers des nombreux chômeurs c’est la mi
sère noire, et les patrons, comme en France,
veulent diminuer les salaires.
Dans tous les pays, avec la crise, de
grands combats de classe se préparent; les
ouvriers veulent vivre en travaillant.
xxx
En Espagne les grèves se succèdent mal
gré les mesures de répression du gouverne
ment social-républicaiin.
Les ouvriers commencent à s’apercevoir
que le gouvernement actuel fait la politique
des industriels, et qu’il ne réalise rien de son
programme.
La réforme agraire, le chômage, les sa
laires, autant de problèmes qui restent à ré
soudre. Depuis que le gouvernement est au
pouvoir, les ouvriers espagnols ont reçu de
lui que du plomb.
xxx
En Grèce, Venizelos prépare les élec
tions en faisant appel aux forces réactionnai
res de tout le pays contre le mouvement ou
vrier. Il fait appel directement à la violence
fasciste pour écraser par l’assassinat en mas
se des militants le mouvement révolutionnaire
Venizelos suit les traces de Mussolini. Les
travailleurs grecs, avec l’appui des travailleurs
du monde, feront reculer les bandes fascistes.
LE NUMERO : 40 CENTIMES.
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s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
LA SITUATION
APRÈS LE
EN ALLEMAGNE
PLÉBISCITE
Les ouvriers révolutionnaires de notre ré
gion doivent alerter tous les travailleurs et en
particulier les travailleurs socialistes sur les
événements d’Allemagne.
La presse bourgeoise de France, la presse
socialiste, est très heureuse des résultats du
plébiscite au cours duquel 63 % des élec
teurs se sont prononcés contre la dissolution
du Landtag prussien.
Si le plébiscite, si les électeurs en majo
rité s’étaient prononcés pour la dissolution,
c’était la crise ministérielle en Allemagne,
au moment où ce pays traverse d’énorme
difficultés économiques.
La bourgeoisie allemande a donc bloqué
ses forces avec celles de la social-démocratie
son meilleur soutien.
Cependant, 10 millions d’électeurs ont voté
contre le Landtag de Prusse, contre le Gou
vernement.
Il ne faut pas croire que le résultat du
plébiscite est en faveur de la social-démocra
tie allemande, de la politique gouvernemen
tale. Non, l’opposition à la politique des
gouvernants grandit de plus en plus.
Le parti d’Hitler qui représente le fas
cisme avoué et qui fait la politique brutale
des gros industriels allemands, des grandes
banques et qui assassinent les militants com
munistes, avait réussi à tromper des travail
leurs, ceux-ci se ressaisissent et le quittent.
La seule opposition, qui se renforce sans
cesse, c’est le parti communiste et c’est vers
lui que la bourgeoisie allemande et ses servi
teurs Severing e( Hitler portent leurs coups.
La crise allemande n’est pas résolue; le
capitalisme allemand veut faire payer aux
travailleurs les frais de cette crise; les événe
ments qui viennent de se produire en Alle
magne prouvent une fois de plus qu’il met
comme mesure préliminaire l’écrasement du
communisme en Allemagne.
Le jour même des élections à Berlin, la
police a dispersé à coups de mitrailleuses les
ouvriers qui étaient venus devant la maison
du parti communiste pour connaître les ré
sultats.
Les habitants de ce quartier ouvrier étaient
obligés de fermer leurs fenêtres ou bien les
policiers tiraient des coups de revolver dans
les maisons.
Puis le Gouvernement socialiste aux ordres
duquel la police a massacré les ouvriers dans
les rues de Berlin, vient de fermer la maison
du parti pour 10 jours.
Les quartiers ouvriers sont en état de
siège.
1918, 1923, 1929, 1931, dates aux
quelles les chefs socialistes allemands au
service du capitalisme, ont fait couler le sang
des travailleurs qui luttaient pour leur libéra
tion. Cette politique de conservation de sou
tien du capitalisme contre la volonté des tra
vailleurs, la misère des masses ouvrières alle
mandes, le travail formidable accompli par
notre parti frère d’Allemagne, pour la dé
fense des intérêts de classe du prolétariat, sont
des facteurs qui augmentent la poussée des
masses allemandes vers la solution révolution
naire, vers la prise du pouvoir par la violence
prolétarienne.
Suivons attentivement les événements d’Al
lemagne, ne perdons pas de vue que malgré
leurs différends les impérialistes s’entr’aident
quand le danger'révolutionnaire est chez l’un
de leurs voisins.
Que les ouvriers français viennent en aide
au prolétariat allemand pour l’aider à triom
pher. C’est leur devoir de classe de s’orga
niser pour briser l’intervention armée et de se
servir des armes pour leur libération qui met
tra fin en France également à la crise dont
les capitalistes sont les seuls responsables.
M. DUPONT.
Les impérialistes
veulent assassiner les militants
du Secrétariat Pacifique
Nous alertons nos organisations uni
taires contre le crime qui se prépare en
Chine.
Le Bureau du Secrétariat Pacifique
qui dirige ie mouvement syndical de
plusieurs pays et dont la C, G. T. U.
est membre, a son siège à Shanghaï.
Le bureau vient d’être détruit; les
membres sont arrêtés et livrés aux
bourreaux de Tchang-Kaï-Chek. Le
procès est commencé et la peine de
mort est certaine si le prolétariat ne
réagit pas.
Défendons nos organisations et nos
militants.
Que chaque syndicat envoie des
protestations aux adresses suivantes :
Ministère des Affaires Etrangères,
quai d’Orsay; Consulat de Chine, 5,
rue Daniel-Lesueur, Paris.
Le Secrétariat
de la 19 e Union Régionale.
Pour les grévistes du Nord
Liste n" 1263, Rouen-Nord, Craneau 30 fr.
Liste n° 1224, Louviers, Vimard .. 19 fr.
Liste n° 823, Louviers, Rouyer ... 11 fr.
Total précédent 3.159-45
Total général .
3.219.45
A NOS CORRESPONDANTS
Çaiyxarades, la semaine prochaine,
le « Prolétaire » Va sûrement reparaî
tre sur 4 pages, nous vous demandons
(donc d’envoyer de la copie en consé
quence et de faire en sorte qu’elle
nous parvienne le lundi soir.
La Rédaction.
I ROUEN
AU CONSEIL MUNICIPAL
GES MESSIEURS EN VACANCES
18 conseillers municipaux sut 35
étaient présents à la dernière séance.
C’est que nos élus sont en vacances.
Si le Conseil Municipal était composé
d’ouvriers, il y aurait eu plus de pré
sents, car les ouvriers, pour la bonne
raison qu’ils en ont le plus besoin,
n’ont pas de vacances.
La moitié de nos élus se repose donc
de ses fatigues bourgeoises et laisse le
soin à l’autre moitié de délibérer à la
muette sur les questions municipales.
LE PONT TRANSBORDEUR
On demandait l’avis du C. M. sur
une augmentation d’un sou du prix du
passage. Le démagogue-fumiste Pois
sant en profita pour se livrer à ses ha
bituelles surenchères et le C. M. n’osa
voter l’augmentation.
Mais que les ouvriers usagers iraient
pas d’illusion. C’est pour la frime,
parce que ce n’est qu’un avis. Bientôt,
cette augmentation pèsera sur le dos
des usagers s’ils n’élèvent la plus vive
protestation contre elle.
MINIMUM DE LOYER
NON IMPOSABLE
Sur ce point la municipalité Métayer
donne toute sa mesure.
On sait que les loyers augmentent,
qu’au 15 juillet dernier, les proprios
ont pu les augmenter de 15 % et que
ce n’est pas fini.
Malgré cela, le Conseil radical a
maintenu le chiffre du minimum de
loyer imposable à 200 fr., ce qui signi
fie pour tous les locataires une aggra
vation des impôts.
La Municipalité contre les locatai
res, voilà ce que cela signifie. Aux
locataires d’en faire leur profit.
LE TRAM DE BONDEVILLE
Ou les radicaux de Rouen contre
les radicaux de Bonde ville.
Les amis rouennais d’André Marie
ont voté la suppression du tram de
Bonde ville.
L’avis des principaux intéressés, ça
ne compte pas. Notre « Prolétaire »
avait bien raison de dénoncer le carac
tère volontairement tardif de la délibé
ration protestataire du conseil munici
pal de Bondeville.
La municipalité Métayer est aux or
dres de la Compagnie des tramways,
elle vient encore de le prouver.
LE FLIC 42-C
L’agen tcycliste 42-C abuse un peu. L’au
tre jour, rue aux Ours, des déménageurs dé
chargeaient le mobilier pour un habitant de
la rue.
On connaît la largeur de nos belles rues,
La voiture tenait de la place, mais fallait-il
qu’ils viennent avec le seul véhicule qui soit
à la mesure de nos artères, c’està-dire une
brouette ?
Le flic 42-C, qui veut de l’avancement,
Voulait faire une contravention et il prit nom
et numéro.
Inutile de dire que les nombreux badauds
faisaient des commentaires tout à fait flat
teurs pour la police à Métayer.
S’il s’était agi d’une énorme limousine de
gros capitaliste, le 42-C serait resté bien
tranquille et aurait remisé carnet et crayon.
Allons, une médaille pour l’intelligent po-
icier !
CANTON DE SOTTEVILLE
SOTTEVILLE
ORPHELINAT NATIONAL
DES CHEMINS DE FER ET P. T. T.
(Groupe Mixte de Sotteville)
Le Comité de la Fête du Groupe Mixte
de 1 Orphelinat National des Chemins de fer
et des Ouvriers des lignes des P.T.T. de
Sotteville, remercie le public qui, malgré le
mauvais temps, a assuré le succès de la ker
messe organisée au bois de la Garenne, di
manche 2 août, au profit de l’œuvre.
Il adresse également ses remerciements au
Comité de Normandie de la Fédération Spor
tive du Travail et à la sélection féminine de
la région parisienne ; la société de gymnasti
que La Sottevillaise, qui ont offert gracieu
sement leur concours, sans oqblier l’Amicale
des Pêcheurs Sottevijlais pou? leur magnifi
que défilé et concours de pêche à l’île Long-
boël, conduits par la fanfare de Sotteville.
A cet effet, le Comité remercie tout spé
cialement les commerçants et personnes de
Sotteville et de la région pour leur obole ou
lots offerts gracieusement.
Il remercie également toutes les personnes
et les camarades qui ont prêté leur concours
pour la réussite de la fête, de même que les
organisations ouvrières qui chaque année nous
aident financièrement sans oublier nos vendeu
ses et vendeurs qui rivalisèrent d’empressement
pour apporter un peu de bien-être à nos petits
orphelins.
Nous rendons hommage aux bonnes tradi
tions des sociétés de musique, L’Harmonie de
Rouen Saint-Sever et La Société Musicale
de Sotteville, pour leur ristourne à la caisse
de l’Orphelinat.
Liste des numéros gagnants de la tombola :
320 455 73 125 84 2 344 182 233
67 253 106 464 141 103 41W 160 447
279 385 444 377 200 104 169 162 469
185 425 281 243 322 235 391 284
N.-B. — Le Comité s’excuse de l’omis
sion qu’il aurait pu commettre dans les re
merciements qu’il adresse à tous en général.
vriers et d ouvrières qui sous peu vont être où
sont déjà licenciés par leurs patrons.
Ainsi les vieux qui sous la houlette d’un
Legagneur, protecteur politique du fief, qui
avaient cru à la sincérité protectrice de ce sé
lectionneur du Bureau de Bienfaisance, s’a
perçoivent-ils aujourd’hui du rôle qu’on leur
faisait jouer sous le manteau du médaillé !
Les belles phrases ne nourrissent pas leur
homme et encore moins maintenant qu’avant.
Sachez donc, ouvriers, que la Médaille du
Travail n’est que l’apothéose de la fortune de
vos exploiteurs.
Z
k,_J
OISSEL
AUX CITES DES BRUYERES
Nous avons dénoncé dans le Prolé
taire du 7, le manque de gaz et d’élec
tricité ainsi que l’état des routes. Dé
nonçons cette semaine un petit article
du fameux contrat qui nous oblige à
être assuré à la Cie « La Confiance ».
Il y a de fortes chances que les ac
tionnaires de la « Confiance » et ceux
de nos cités sont les mêmes. Les pe
tits bénéfices font boule de neige. C’est
ce qu’on appelle pour nous la liberté
individuelle.
[A suivre )
ELBEUF
Après la conférence du poulain à Devil-
lers, le jeune réactionnaire Gérin-Roze, ce
gommeux bourgeois s’intitulant le défenseur
de la classe ouvrière, le philanthrope à faux
nez qui oublie de faire payer ses audiences
au social-boxeur Soudais.
Ce fut un joli débat à la tribune ; chacun
lavant son linge sale en public, c’était vrai
ment intéressant. Heureusement notre cama
rade Costentin avait apporté un peu d’air frais
sur cette pourriture politique. Le danseur Gé
rin-Roze s agitait telle une Joséphine Baker,
et le valet de plume à Lebret était dans tous
ses états. Depuis, quelle musique dans le
Journal d'Elbeuf et l’Elbeuvien, c’est du bat
tage électoral dont il ne reste que du vent
et deux asticots autour d’un fromage. Le réac
traitant Lebret de Grésiljon, et Grésil Ion,
Gérin-Roze, de jeunes prétentieux et d’autres
mots charmants,
Un renégat du parti communiste qui fut
candidat aux élections municipales de mai
1929, était du bureau et fut quelque peu
enguirlandé par la foule écœurée. Certain
Valais se Vendit à Lebret pour un fonds de
commerce ; celui-là, Fouet, se vend à Gérin-
Roze pour une place de rotaviste au Journal
d’Elbeuf ; il fut un peu chahuté dans l’El-
béuoieh par les socialos et se débat depuis
dans la presse pourrie en tant que consomma
teur de gaz associé avec son patron, et Gé
rin-Roze pour la soi-disant défense de ses
intérêts. Ah que c’est malpropre !
LOUVIERS
GESTION MUNICIPALE
La grande séance est passée et cette fois
quelques décisions ont été prises, les travail
leurs une fois de plus jugeront, la grande
majorité du Conseil a renouvelé la conces
sion aux Pompes funèbres, ceci pour 18 ans ;
on s’est mis à genoux devant la « Société »
et accepté une augmentation des tarifs, on
n’a tenu aucun compte du commerce local et
tout le monde devra passer où voudront les
dirigeants des Pompes funèbres, comme a dit
un conseiller, on s’est rallié à la politique du
moindre effort. Nous reviendrons sur les con
séquences de ce vote.
La grande question du « Théâtre » a été
posée et résolue sans l’être, on va dépenser
à nouveau 50 à 60 billets pour restaurer ce
lui-ci et ce sont les spectateurs et sociétés qui
auront besoin de la salle qui paieront ; enfin
on a voté le principe de l’édification d’une
salle de fêtes, projet qui déjà est combattu
par le patronat et les manitous de la salle
Saint-Pierre ; on fait déjà circuler des péti
tions, donc on peut dès maintenant conclure
que la Salle des Fêtes est mal partie sur ce
point il faut de suite que les travailleurs qui
sont la grande majorité donnent leur avis et
fassent, eux aussi, circuler des listes de péti
tions pour la construction d’une Bourse du
Travail ou Maison du Peuple, chose néces
saire dans notre cité laborieuse ; nous soutien
drons cette position et ferons le maximum
d’efforts avec appui du Prolétaire.
Pour terminer, on a pu constater que la
caisse émet les subventions aux fêtes de quar
tiers et aux sociétés locales, était vide, chose
régulière, car pour les petits, il est inutile de
les aider ; une fois de plus, le Conseil a prou
vé qu’il était en toutes circonstances pour le
soutien des intérêts bourgeois et contre tout
ce qui peut venir en aide aux travailleurs.
Cette séance fera l’objet de nouveaux arti
cles, car nous prouverons l’incapacité de la
Municipalité et son dévouement à soutenir
tout ce qui est contraire à la défense de la
classe ouvrière.
SAINT-ETIENNE-DU.ROUVRAY
LA MEDAILLE D’ARGENT!
Comme nous le prévoyons, la Coto sem
ble acculée dans une impasse, où elle ne pa-
! raît pas prête d’être tirée.
N a-t-on point fait connaître, cçs derniers
jours, aux pauvres vieux qui allaient chaque
mois toucher une maigre pension à l’usine,
que ce serait pour eux la dernière, il n’y a
plus d’argent! leur dit-on. Usés, finis par
une vie de peines et de fatigues pendant quel
que 30 ou 40 annéçs d’esçlavage, après avoir
construit la fortune de leurs opulents maîtres,
ceux-ci leur offrent pour tout recours, l’hospi
talisation finale de leur commune.
Et pour comble. O ironie, on présente pom
la Médaille du Travail une soixantaine d’ou
BARENTIN
A VOS POCHES
Dimanche 2 août, une fête avait lieu
pour envoyer les enfants à la mer.
Il est sûr que chaque travailleur ver
rait avec joie ses enfants partir passer
plusieurs semaines sur une plage, afin
qu’ils respirent l’air du large et puis
sent s’ébattre librement.
Mais en être réduit à demander que
ce soit les travailleurs qui fassent les
frais par une entrée payante, cela in
dique bien la mentalité des bourgeois
qui nous dirigent.
Œuvre philanthropique ? non, ma
nœuvre électorale destinée à tromper
les travailleurs. En Russie soviétique,
les gosses de travailleurs n’ont pas be
soin d’aumône pour aller sur les pla
ges, ils y vont avec leurs parents pen
dant 15 jours ou un mois, aux frais du
gouvernement.
Signalons en passant le zèle d’un
gros plein de soupe qui voulut faire
payer deux fois des ouvriers et ouvriè
res qui venaient au bal, et la présence
du fameux Marie, qui prépare sa ré
élection... ou sa veste.
CQNCHES
APRES LA REUNION SOCIALISTE
L’orateur socialiste passa au crible les ca
pitalistes, les Tardieu et les Laval. Mais ce
n’était que des paroles, de belles paroles mê
me ; mais, camarades, voyez un peu leurs
actes. L’orateur se vantait du nombre d’élus
S.F.I.O., mais ne dit pas que Bouisson, Bon-
cour, Jardel, Simounet et d’autres furent élus
avec les voix réactionnaires ! C’est facile de
rappeler le passé chargé d’un coquin comme
Tardieu, lorsque l’on cache que Léon Blum
dînait en sa compagnie chez Mme Abel
Ferry. Le citoyen Klotz a dénoncé les four
nitures d’armes effectuées à la Roumanie et à
a Pologne (et Locquin-Boncour ?), mais n’a
pas dit (et pour cause) que ces armes étaient
destinées à abattre la république du travail.
Enfin pour supprimer les guerres et le capita
lisme, votez pour le Parti S.F.I.O. en 1932.
ais messieurs les chefs socialistes, vous avez
été au pouvoir en Belgique, en Allemagne et
vous y êtes encore dans le Royaume-Uni, où
vous appliquez avec zèle les directives de
'impérialisme anglais (Indes, Egypte). Donc
en promettant l’avénement du socialisme par
votre arrivée au pouvoir en 1932, vous trahi
rez une fois de plus la classe ouvrière.
Ouvriers socialistes sincères, un seul pays
construit le Socialisme, c’est la Russie, contre
qui vos chefs à la Rosenfed bavent quoti
dienmement.
Ouvriers socialistes, nous vous tendons fra
ternellement la main pour l’organisation de la
lutte contre le patronat, pour la transforma
tion du régime capitaliste en société collecti
viste.
ÇA A X.A
Le train Bâle-Berlin a déraillé; aussitôt
les Chiappe social-démocrates allemands
crient à l’attentat communiste pour cacher les
responsabilités de l’Etat allemand, car l’ac
cident est dû au mauvais état du matériel.
Comme on peut voir, la tactique inaugurée
après l’accident de Montereau fait du che
min.
Les travailleurs ne croiront pas à ces bo
bards destinés à leur faire apparaître le parti
comme une organisation terroriste.
xxx
En Angleterre la situation est sérieuse.
Malgré que le gouvernement français lui ait
accordé un emprunt de 6 milliards, les diffi-
VENDREDI 14 AOUT I93L
NOTRE OPINION
Renforçons notre lutte
pour le “ PROLO ■
C’est en effet une véritable lutte
que nous menons, amis lecteurs, en
ce moment critique de la vie du Prolé
taire.
Nous voulons garder notre journal de
combat contre le patronat et ses séïdes .
Nous voulons garder notre journal,
outil d’émancipation ouvrière.
Comme vous allez le voir dans la
liste que nous publions ci-dessous, des
camarades ont compris et nous ont
apporté ensemble 2.047 fr. 10.
Nous espérons que ceux qui sont
restés silencieux jusqu’à maintenant
nous réservent une bonne surprise,
mais il ne faudrait pas qu’ils attendent
trop longtemps.
Cette semaine, nous sommes obligés
de faire paraître encore une fois notre
journal sur deux pages.
La semaine prochaine, nous espé
rons qu’il paraîtra sur quatre pages,
parce que nos camarades lecteurs et
membres du parti vont nous faire l’en
voi de leur souscription; nous comp
tons absolument sur eux.
D’autre part, nous examinons en ce
moment un projet de publicité pour
notre journal.
Que nos camarades se tranquillisent,
notre journal restera toujours l’arme
de combat qu’il a été jusqu’à mainte
nant.
La publicité ne nous fera pas dévier
du chemin de la lutte de classe, les
faits en seront la preuve.
Notre opinion, c’est qu’il faut que
nous arrivions à assurer à notre jour
nal des ressources suffisantes pour
équilibrer notre budget.
Nous demandons encore une fois
aux camarades qui n’ont pas répondu
à notre appel, de ne plus tarder et de
suivre l’exemple des camarades dont
nous publions la liste.
Brémont.
Devant le danger de nombreux
à l’aide du “ Prolétaire ”
Liste de Souscription
Cellule 10, Sotteville, 117 fr.; Cellule lîl,
Sotteville, 112 fr.; Cellule 28, Sotteville,
9/ fr.; Permanence Sous-Rayom de Sottevil-
e, 385 fr. 50; Un ex-camarade de Maurice
Gautier, révolté par son attitude, 100 fr.;
Syndicat Unitaire de Rouen-Etat, 100 fr.;
Syndical Locataires. Le Havre, 200 fr. ;
Quête faite par Lecadre, à Déville, 9 fr. ;
Cellule Douanes Rouen, 267 fr.; Cellule
57, Rouen, 240 fr. 50; Cellule Le Houlme,
36 fr.; Versé par 7 membres de la cellule
56, de Rouen, 70 fr.; Vimart, 10 fr. ;
Acompte sur liste Ménard, 20 fr.; 2 sym
pathisants d’Amfreville-la-Mi-Voie, 20 fr.;
Lefranc, à Rouen, 20 fr.; Cellule Gaillon,
versé par False, 67 fr.; Versé par Gardien
pour deux copains d’Elbeuf, 10 fr.; Ouvriers
des P. T.T., versé par Delattre, 27 fr. 50;
Kléber, à Ivry, 5 fr.; Anonyme, Rouen, 5
fr.; Beaufils, à Petit-Quevilly, 10 fr.; Rayon
Le Havre, 59 fr. 60; Un groupe d’adhérents
de VA. R. A. C., à Sotteville, 22 fr.; Le-
perrier, à Suippes, 5 fr.; David, à Rouen,
5 fr.; Philippart, à Rouen, 20 fr.; A. Har-
nisch, à St-Pierre, 7 fr.
Total : 2.047 fr. 10.
xxx
Hardi camarades! Que chacun en mette
un bon coup et les « fossoyeurs » du Prolé
taire se mordront les pouces... jusqu’aux lar
mes.
iiiiiiigsiiimiiiimiiiiiBissüiiiniHimiiiiiiiisi
cul tés croissent sans cesse. Dans les logis
ouvriers des nombreux chômeurs c’est la mi
sère noire, et les patrons, comme en France,
veulent diminuer les salaires.
Dans tous les pays, avec la crise, de
grands combats de classe se préparent; les
ouvriers veulent vivre en travaillant.
xxx
En Espagne les grèves se succèdent mal
gré les mesures de répression du gouverne
ment social-républicaiin.
Les ouvriers commencent à s’apercevoir
que le gouvernement actuel fait la politique
des industriels, et qu’il ne réalise rien de son
programme.
La réforme agraire, le chômage, les sa
laires, autant de problèmes qui restent à ré
soudre. Depuis que le gouvernement est au
pouvoir, les ouvriers espagnols ont reçu de
lui que du plomb.
xxx
En Grèce, Venizelos prépare les élec
tions en faisant appel aux forces réactionnai
res de tout le pays contre le mouvement ou
vrier. Il fait appel directement à la violence
fasciste pour écraser par l’assassinat en mas
se des militants le mouvement révolutionnaire
Venizelos suit les traces de Mussolini. Les
travailleurs grecs, avec l’appui des travailleurs
du monde, feront reculer les bandes fascistes.
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