Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1931-05-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 mai 1931 22 mai 1931
Description : 1931/05/22 (N245). 1931/05/22 (N245).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571533b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
■■■■
6 e ANNEE. — N° 245.
LE NUMERO : 40 CENTIMES.
VENDREDI 22 MAI 193 L
JCeifaoiétaüte
Organe Régional C* J • l;
du Bloc Ouvrier et Paysan ^OxàmAX/iv
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
16, Rue Damiette — BOIJEM — Téléphone 45 78
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
A ax Ouvriers et Ouvrières du textile de la région
120.000 TEXTILES DU NORD LUTTENT CONTRE LA
DIMINUTION ET POUR L’ AUGMENTATION DE LEURS SALAIRES
En juillet dernier, dans la lutte contre la loi d’escroquerie des Assurances Sociales, grâce à votre lutte, avec les
textiles du Nord, vous avez obtenu des augmentations de salaires.
Le Parti Communiste vous appelle au soutien effectif
des textiles du Nord par votre entrée dans la luttem
Æfln de briser l'attaque contre vos salaires et arracher
des auffmentationsm
A bas la fête Jeanne d’Arc
Ce qu'elle sera
Une fête essentiellement bourgeoise.
Les badauds viendront en grand nombre de
la campagne.
Mais le plus grand afflux de voyageurs
sera celui des bourgeois arrivant de toute la
France et de l’étranger.
Dams la fête, deux ou trois attractions sont
seules destinées au plus large public.
Et encore, dans la mesure, toujours ré
duite où on laissera le populaire jouir (?) du
spectacle.
On sait que la classe ouvrière ne peut se
distraire pendant une semaine.
Il n’en est pas de même pour les bourgeois.
Ils pleurent misère : la crise, la crise...
Pourtant, MM. les Profiteurs, même en ce
temps de crise, auront encore la possibilité
de fêter une semaine durant.
Et ils se reposeront ensuite des fatigues de
la bombance.
Car ce sera la bombance.
Pas pour les 130.000 ouvriers et ouvrières
du textile du Nord.
Pas pour ceux de la région rouennaise.
Pas pour ceux qui gagnent moins de 500 fr.
par mois.
Pas pour ceux qui chôment.
Pas pour ceux à qui Métayer verse des ma
gnifiques secours de chômage.
Pas pour ceux qui se demandent avec an
goisse et colère si leurs conditions de vie si
misérables ine vont pas se trouver encore ag
gravées par les diminutions de salaires.
Pas pour les milliers d’enfants aux joues
pâles qui peuplent les rues les plus sombres
du Rouen des taudis et des églises.
Ce sera la grande bombance pour les Sei-
gneureries invitées par l’Archevêque, pour
les officiers de la Marine de guerre, de l’Ar
mée et aussi de la Garde mobile, pour les
hauts fonctionnaires et tous les politiciens de
la bourgeoisie, en y ajoutant quelques socia
listes de solide cuvée, pour les représentants
du patronat et de la mercante.
La bourgeoisie noiera ses inquiétudes gran
dissantes.
L’adjoint Richard, grand organisateur de
la réjouissance, avec l’aide de l’abbé Leser-
geant, déclarait l’autre jour à des journalistes
que la fête conserverait un caractère marqué
de gravité, que la joie populaire n’aurait li
bre cours que d’une façon très limitée.
Qu’il a bien dit cela.
Richard sait que la joie populaire, si joie
populaire il peut y avoir dans une fête chau
vine, est limitée aux possibilités du porte-
monnaie.
Il sait aussi que les 3 millions ne sont pas
précisément destinés à réjouir tout bonnement
le peuple, même celui qui se dérangera pour
la chose.
La grosse part va dans la poche d’entrepre
neurs qui s’en donnent à cœur joie.
Et l’argent est surtout consacré aux ré
jouissances <( réservées ».
Les représentations théâtrales, les confé
rences, le Congrès historique, les excursions
aux abbayes, la fête militaire, etc.
Sans parler'des banquets copieux où le pa
triotisme et l’amour pour Jeanne auront le
. goût de la cuisine des grands hôtels et brasse
ries de Rouen.
C’est la crise, mais on ne chômera pas,
dans cçs établissements.
C’est la crise, mais des millions seront dé
pensés en ripailles.
Pleurons une sainte, brûlée vive, mais ap
précions ce caneton rouennais, cuit à point.
L’Eglise fait comme Métayer. Elle tape
dans toutes les paroisses, les fidèles les plus
pauvres, mais elle fait payer ses représenta
tions 40 fr. par tête.
Comme Jeanne d’Arc, attraction pourtant
fameuse, n’est peut-être pas susceptible d’at
tirer suffisamment la clientèle, on a joint un
certain nombre d’attractions.
La fête militaire, manifestation éminem
ment pacifiste.
L’exposition florale, le concours agricole
et hippique.
Les visiteurs se souviendront de la belle
collection d’animaux gras des fêtes Jeanne
d’Arc.
Et l’inauguration de l’Hôtel de Ville,
cette autre réparation des dégâts faits par un
bûcher où les Anglais, cette fois, n’ont eu
aucune responsabilité.
On allumera chaque jour la flamme de
Jeanne d’Arc, la flamme du patriotisme, qui
s’éteint si facilement.
Facilement chez les capitalistes, quand il
faut sacrifier sa peau. Ou quand il y a du
profit à tirer en se liant à « l’étranger abomi
nable ».
Facilement chez les travailleurs qui s’aper
çoivent de plus en plus que les exploités n’ont
pas de patrie.
On fera participer les écoliers à ces retours
de flamme en l’honneur de Jeanne d’Arc.
Car les Pouvoirs publics, le patronat, l’Ar
mée, l’Eglise, cela ne suffit pas.
Il faut compléter la démonstration nationa
liste avec l’Ecole, avec les écoliers, les com
battants de demain.
Devant le bûcher de Jeanne d’Arc, la bour
geoisie veut montrer par quels moyens tou
jours plus perfectionnés elle a depuis tant
d’années maintenu sa domination.
Mais elle branle dans le monde, cette do
mination.
Il n’y aura plus de Jeanne d’Arc, pour la
patrie bourgeoise.
Il y aura des Louise Mich.el pour le pro
létariat.
A. COSTENTIN.
L’OM
CLASSEMENT
de notre concours
d’Abonnements
19 Mai
I er Vimart, 594 mois.
2 e Baudry, 429 mois.
3° James, 399 mois.
4° Rose Brière, 321 mois.
5 e Graneau, 309 mois.
6° Benoist, 198 mois.
7 e Larcher, 156 mois.
8 e Meuront, 138 mois.
Encore deux semaines pour la clôture du
concours ! Il semble bien que notre camarade
Vimart tient bon l’appareil de T.S.F.
Autour de la bicyclette on se dispute beau
coup.
C’est entre Rose Brière et Graneau que la
lutte est chaude.
Qui va l’emporter ?
Les gros actionnaires des chemins de fer
et les parlementaires à leur solde sont en
train de méditer un mauvais coup contre les
usagers et les cheminots.
Pour les usagers la compression du per
sonnel signifie dangers d’accident plus
grand, du fait que le matériel (voie et wa
gons) seront moins bien entretenus.
Pour les cheminots, licenciement, mise en
retraite, réforme.
12.000 kilomètres de voies vont être sup
primés et remplacés par un service automo
bile et les cheminots qui seront versés dans
ce service ne seront pas assurés de garder
le même salaire, déjà bien insuffisant.
La crise économique, comme dans les au
tres industries, se fait sentir, et comme re
mèdes les magnats du rail ne trouvent que
la diminution des salaires et l’augmentation
de la rationalisation.
C’est au nom de la rationalisation sacro-
sainte, selon Spinasse, chef socialiste, que
des milliers d’emplois vont être supprimés
et que des dizaines de milliers de chemi
nots vont être encore davantage astreints à
augmenter leur production individuelle.
Mais notre Parti, qui a dénoncé aux tra
vailleurs tous les méfaits de la rationalisa
tion, prend la défense des cheminots.
Notre fraction communiste à la Chambre
dénoncera devant tous les travailleurs les
affameurs des cheminots.
Notre Parti, en même temps, appelle tous
les cheminots à la lutte.
Tous unis, confédérés, professionnels,
unitaires, inorganisés, suivant les mots d’or
dre de la Fédération Unitaire, ils vaincront
les magnats du rail.
Nos camarades du dépôt du Havre ont
pris le bon chemin.
L’ensemble des cheminots doit faire com
me eux, réaliser pour la lutte sur des reven
dications bien établies l’unité d’action pour
la victoire des travailleurs et la création du
syndicat unique pour la lutte de classe.
4 LA POINTE DU COUTEAU
DEDIE A JEANNE D’ARC
On a trouvé enfin une jeune fille pour per
sonnifier Jeanne. En toute garantie.
★
★ ★
Le rallumage de la flamme aura lieu pen
dant g jours : une neuvaine laïque et apos
tolique.
★
★ ★
On paiera 3 fr. pour; voir ça d’une tribu
ne. Une flamme pour 3 fr., c’est cher, quand
il y en a qui donnent la leur pour rien.
*
★ ★
Le camelot du roy Réal del Sarte est venu
barbouiller sa Jeanne. Il l’a emmenée chez
Chiquita. Mais chut!... la légende...
★
★ ★
Il manque de logements. Si nos lecteurs
en connaissent? Prière aux logeurs de la
rue du Rosier de s’abstenir, à cause de la
largeur de la rue.
-*
★ ★
Le projet de discours de Métayer a été
approuvé par le Saint-Office.
★
★ ★
La conférence de Weil-Raynal sera insé
rée dans les bulletins paroissiaux — avec
la photographie pathétique de l’auteur.
★
★ ★
On jettera dans la Seine des fleurs odo
rantes. Le Robec aussi.
★
★ ★
Les voix de Sainte Jeanne d’Arc sont im
pénétrables.
★
★ ★
Patriotes, à vos postes !
En riposte aux
fêtes chauvines et calotines
de Jeanne d’Arc
Travailleurs !
SOUSCRIVEZ en GRAND NOMBRE
VERSEZ VOTRE OBOLE
A LA SOUSCRIPTION
organisée par le Parti Communiste
Il est le seul qui dénonce la « cher »
parade chauvine, la collusion des par
tis de droite et de gauche pour la pré
paration et Vorganisation de cette jête
chauvine de préparation à la guerre.
Il est le seul qui aide les ouvriers à
lutter pour une amélioration de leur
sort.
Le seul qui prend la défense des fils
de travailleurs habillés en marins et
soldats que Ion prend pour des figu
rants dans le cortège de carnaval des
cardinaux et officiels.
AIDEZ-LE DANS SA PROPA
GANDE.
Faites bon accueil aux listes qui vous
sont présentées.
Réclamez-en à nos permanences.
Camarades éloignés des grands cen-
tyres, envoyez votre obole par Compte-
Chèque : Trouillard, 122-90, Rouen,
16, rue Damiette.
On souscrit :
A ROUEN : Maison du Peuple, 16, rue
Damiette, de 6 h. à 7 h., tous les soirs.
A SOTTEVILLE : Maison du Peuple, 2 e
étage, de 5 h. à 7 h., tous les soirs.
AU HAVRE : Cercle Franklin, 2 e étage,
tous les soirs, de 5 h. à 7 h.
ÇA & ImA
La Révolution espagnole suit son cours et conti
nuera à se développer si le Parti Communiste sait
grandir et se mettre à la tête des opprimés en lutte
contre les monarchistes, la République sociale-bour-
geoise des profiteurs, et l’Eglise.
XXX
Pendant que par dizaines de mille, les textiles du
Nord se défendent, les centaines de mille de mineurs
de la Ruhr se préparent, sous la direction de l’op
position syndicale révolutionnaire, à une gigantesque
et prochaine lutte contre les exploiteurs.
Les batailles de classe effraient la bourgeoisie. Elle
cherche partout la main de Moscou. Ainsi, la police
française a arrêté un « agent du Komintern » ; c’est
en grosses lettres dans les journaux. Voilà encore un
coup le péril révolutionnaire écarté.
XXX
La « Dépêche de Rouen », par contre, découvre
que le bolchevisme pourrait bien se trouver renforcé
par les conditions économiques. C’est ce qu’elle ap
pelle le « bolchevisme sans Moscou ». Une décou
verte.
XXX
Herriot discute avec Blum qui le traite de farou
che nationaliste, de successeur à Franklin-Bouillon,
de baise-Tardieu ; et Blum, en conséquence, approuve
les socialistes lyonnais d’aVoir réélu maire de Lyon
le mangeur de « boches » ami de Lebret,
dans les tramways de Rouen
Dans leur dernière réunion, les employées,
employés et ouvriers de Rouen ont décidé
d arracher leurs revendications par tous les
moyens.
Un compte rendu des délégations qui se
rendirent auprès de Vente et Métayer fut fait
par les délégués qui n’oublièrent pas l’attitude
piteuse de ces représentants des actionnaires.
L’ensemble des travailleuses et travailleurs
des tramways comprirent que l’embarras du
directeur et du maire avait surtout pour cau
se, 1 attitude décidée de la délégation, ses
arguments solides et la volonté unanime du
personnel préférant la lutte plutôt que de cé
der la moindre parcelle de leurs revendica
tions. ^
Cette dernière réunion fut marquée par une
affluence inaccoutumée d’auditeurs. De tous
les services, organisés et inorganisés sont ve
nus avec cet esprit qui permet de préparer
sans crainte la bataille et d’envisager avec
certitude la victoire.
Le puissant front unique que la propagande
de la Fédération et de la Région Unitaires
a réalisé, sur la base des mots d’ordre de la
C.G.T.U., a redonné confiance aux exploi
tés des tramways.
Certes les manœuvres ne manquèrent point.
Du côté patronal, après avoir méprisé les
revendications, il a fallu changer de méthode,
adopter une tactique plus souple.
Après les promesses qui ne trompent plus
personne, les Vente, les Métayer accordent
quelques revendications secondaires et accep
tent de discuter les autres.
La crainte d’une grève est pour eux le
commencement de la sagesse.
C est aussi une manœuvre qu’il convient
de dénoncer.
Ces messieurs qui trouvent le plus naturel
du monde de dépenser des millions pour
enrichir des conseillers municipaux industriels,
pour recevoir des évêques, pour illuminer la
ville et les édifices religieux, pour fêter la
pucelle d’Orléans, pour achet.er tout un ma
tériel neuf ne visant que la compression du
personnel, pour embellir les stations, aux ap
plaudissements des faces apoplectiques qui
vont défiler dans ces jours de carnaval, ces
mêmes messieurs qui paieront 40 francs leur
place dans la Cathédrale, manœuvrent pour
refuser les 3 francs par jour aux travailleurs
des tramways.
Ceux-ci n’abandonneront pas un seul centi
me de leur augmentation. Il y a déjà fléchis
sement du côté patronal, il faut intensifier
la propagande, il faut refuser de tomber dans
les pièges des promesses, il faut combattre
les pessimistes qui voudraient freiner la com
bativité des travailleurs des tramways, il faut
par la lutte arracher toutes les revendications.
J. Rivière.
vwvwwwvwvwvwvwvwvwvwwvwwwwvvwvvw
Tous à l’Eldorado de Sotteville
l/VVVVVVVVVVVVVVVVA/VVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVV
NOTRE OPINION
Pendant une semaine, va se dérou
ler à Rouen la fête Jeanne d’Arc.
Des millions prélevés sur la classe
ouvrière sont dépensés.
Leur Jeanne d’Arc? une légende, le
mensonge historique faisant loi.
Leur fête ? avant tout la glorification
de la patrie capitaliste qui a, avec Y ai
de de l’Eglise, et de la franc-maçonne
rie encore unis cette fois, jeté au char
nier de la guerre des millions de jeunes
vies.
La patrie capitaliste de Métayer,
Dubois de Mirabelle et Weill-Raynal,
c’est le chômage, l’attaque aux salai
res, la misère.
On va fêter à Rouen.
A Lille - Roubaix - Tourcoing - Hal-
luin, 120.000 ouvriers et ouvrières, à
qui le patronat veut escroquer un peu
plus du produit de leur dur travail,
120.000 sans-le-sou sont en grève, se
serrent un peu plus la ceinture.
Leurs exploiteurs capitalistes, avec
les Badin, Blin, Fraenc\el, Fromage,
Lavoisier viendront ici en auto luxueu
se fêter « leur » patrie et « leur »
Jeanne d’Arc.
Les ouvriers de Rouen, qui ne man
gent guère à leur faim, paieront les
banquets officiels, engraisseront un
peu plus politiciens, prélats et officiers.
Les textiles de la vallée du Cailly,
de la vallée de YAustreberthe, de Dar-
nétal, de Saint-Etienne, Quevilly, Sot
teville, Rouen, d’Elbeuf - Caudebec
sentent leurs salaires menacés.
Ils savent qu après ceux du Nord,
ça va être leur tour.
Les textiles de notre région n’ont
pas le cœur, ni le porte-monnaie à la
réjouissance.
Ils en ont assez d’une exploitation
qui s’aggrave encore.
Les textiles normands, comme les
autres travailleurs, crient ensemble:
« A bas la fête Jeanne d’Arc, à bas
la fête d’une Patrie qui apporte aux
travailleurs les bas salaires, le chôma
ge, le fascisme, la guerreI »
« A bas l’union bourgeoise des pa
trons, des curés et des politiciens de
« gauche » I
« Vive la solidarité prolétarienne I »
« Vive la lutte des textiles du Nordl
« En avant pour leur assurer un suc
cès qui sera le nôtre! »
« En avant contre les capitalistes
affameurs l »
Brémont.
en Indo-China
Depuis de nombreux mois le prolétariat et
la paysannerie: pauvre de l’Indochine, plus
exploités que nous, vivant dans une misère
atroce, ont entrepris la lutte contre leurs afïa-
meurs.
Guidés par le Parti communiste ayant
l’exemple de la Russie soviétique et du sud
de la Chine où, sur un territoire peuplé par
60 millions d’habitants, le régime soviétique
existe, nos camarades indochinois sauront chas
ser de chez eux l’impérialisme français, abat
tre leur propre bourgeoisie et instaurer la dic
tature du prolétariat.
Les manifestations d’ouvriers et de pay
sans pauvres, pour le dépôt de leurs reven
dications aux autorités locales se succèdent.
Elles sont accueillies à coups de fusil. Les
villages sont bombardés, détruits, femmes et
enfants et adultes sont tués par centaines.
Les (< meneurs », les gens suspects de sym
pathie pour le Parti sont torturés puis assassi
nés. Aux ouvriers et paysans qui demandent
du pain, la France des coffres-forts, celle à
qui profite F exploitation des colonies, donne
du fer.
Les atrocités commises en Indochine sont
tellement évidentes et monstrueuses que même
des gens qui n’ont rien de commun avec nous,
communistes, clament leur révolte de voir la
férocité de l’appareil répressif.
Pendant ce temps, les officiels avec tous les
Varenne de la S.F.I.O., célèbrent la civilisa
tion française et ses bienfaits dans les colo
nies.
Pendant ce temps, notre camarade Tao et
quantité de ses camarades indochinois, mili
tants révolutionnaires qui, en France, fai
saient leur travail en alertant les ouvriers fran
çais sur les événements d’Indochine sont ra
patriés de force. Là-bas, en Indochine, la
guillotine les attend. Il faut sauver nos ca
marades.
Sou venez-vous que vous aussi, ouvriers du
Havre, de Rouen, etc., quand vous deman
dez du pain, la bourgeoisie vous donne du
plomb et des coups de matraque, 26 août
1922, 27 juillet 1930.
Souvenez-vous que, vous aussi, ouvriers du
anime contre nos exploiteurs soude tous les
exploités dans la lutte commune.
Travailleurs, tenez-vous prêts à répondre
à l’appel des organisations révolutionnaires :
P.C., S.R.I., etc. Donnez votre adhésion
au Secours Rouge international, qui prend la
défefise de tous les emprisonnés et de leur
famille.
y
6 e ANNEE. — N° 245.
LE NUMERO : 40 CENTIMES.
VENDREDI 22 MAI 193 L
JCeifaoiétaüte
Organe Régional C* J • l;
du Bloc Ouvrier et Paysan ^OxàmAX/iv
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
16, Rue Damiette — BOIJEM — Téléphone 45 78
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
A ax Ouvriers et Ouvrières du textile de la région
120.000 TEXTILES DU NORD LUTTENT CONTRE LA
DIMINUTION ET POUR L’ AUGMENTATION DE LEURS SALAIRES
En juillet dernier, dans la lutte contre la loi d’escroquerie des Assurances Sociales, grâce à votre lutte, avec les
textiles du Nord, vous avez obtenu des augmentations de salaires.
Le Parti Communiste vous appelle au soutien effectif
des textiles du Nord par votre entrée dans la luttem
Æfln de briser l'attaque contre vos salaires et arracher
des auffmentationsm
A bas la fête Jeanne d’Arc
Ce qu'elle sera
Une fête essentiellement bourgeoise.
Les badauds viendront en grand nombre de
la campagne.
Mais le plus grand afflux de voyageurs
sera celui des bourgeois arrivant de toute la
France et de l’étranger.
Dams la fête, deux ou trois attractions sont
seules destinées au plus large public.
Et encore, dans la mesure, toujours ré
duite où on laissera le populaire jouir (?) du
spectacle.
On sait que la classe ouvrière ne peut se
distraire pendant une semaine.
Il n’en est pas de même pour les bourgeois.
Ils pleurent misère : la crise, la crise...
Pourtant, MM. les Profiteurs, même en ce
temps de crise, auront encore la possibilité
de fêter une semaine durant.
Et ils se reposeront ensuite des fatigues de
la bombance.
Car ce sera la bombance.
Pas pour les 130.000 ouvriers et ouvrières
du textile du Nord.
Pas pour ceux de la région rouennaise.
Pas pour ceux qui gagnent moins de 500 fr.
par mois.
Pas pour ceux qui chôment.
Pas pour ceux à qui Métayer verse des ma
gnifiques secours de chômage.
Pas pour ceux qui se demandent avec an
goisse et colère si leurs conditions de vie si
misérables ine vont pas se trouver encore ag
gravées par les diminutions de salaires.
Pas pour les milliers d’enfants aux joues
pâles qui peuplent les rues les plus sombres
du Rouen des taudis et des églises.
Ce sera la grande bombance pour les Sei-
gneureries invitées par l’Archevêque, pour
les officiers de la Marine de guerre, de l’Ar
mée et aussi de la Garde mobile, pour les
hauts fonctionnaires et tous les politiciens de
la bourgeoisie, en y ajoutant quelques socia
listes de solide cuvée, pour les représentants
du patronat et de la mercante.
La bourgeoisie noiera ses inquiétudes gran
dissantes.
L’adjoint Richard, grand organisateur de
la réjouissance, avec l’aide de l’abbé Leser-
geant, déclarait l’autre jour à des journalistes
que la fête conserverait un caractère marqué
de gravité, que la joie populaire n’aurait li
bre cours que d’une façon très limitée.
Qu’il a bien dit cela.
Richard sait que la joie populaire, si joie
populaire il peut y avoir dans une fête chau
vine, est limitée aux possibilités du porte-
monnaie.
Il sait aussi que les 3 millions ne sont pas
précisément destinés à réjouir tout bonnement
le peuple, même celui qui se dérangera pour
la chose.
La grosse part va dans la poche d’entrepre
neurs qui s’en donnent à cœur joie.
Et l’argent est surtout consacré aux ré
jouissances <( réservées ».
Les représentations théâtrales, les confé
rences, le Congrès historique, les excursions
aux abbayes, la fête militaire, etc.
Sans parler'des banquets copieux où le pa
triotisme et l’amour pour Jeanne auront le
. goût de la cuisine des grands hôtels et brasse
ries de Rouen.
C’est la crise, mais on ne chômera pas,
dans cçs établissements.
C’est la crise, mais des millions seront dé
pensés en ripailles.
Pleurons une sainte, brûlée vive, mais ap
précions ce caneton rouennais, cuit à point.
L’Eglise fait comme Métayer. Elle tape
dans toutes les paroisses, les fidèles les plus
pauvres, mais elle fait payer ses représenta
tions 40 fr. par tête.
Comme Jeanne d’Arc, attraction pourtant
fameuse, n’est peut-être pas susceptible d’at
tirer suffisamment la clientèle, on a joint un
certain nombre d’attractions.
La fête militaire, manifestation éminem
ment pacifiste.
L’exposition florale, le concours agricole
et hippique.
Les visiteurs se souviendront de la belle
collection d’animaux gras des fêtes Jeanne
d’Arc.
Et l’inauguration de l’Hôtel de Ville,
cette autre réparation des dégâts faits par un
bûcher où les Anglais, cette fois, n’ont eu
aucune responsabilité.
On allumera chaque jour la flamme de
Jeanne d’Arc, la flamme du patriotisme, qui
s’éteint si facilement.
Facilement chez les capitalistes, quand il
faut sacrifier sa peau. Ou quand il y a du
profit à tirer en se liant à « l’étranger abomi
nable ».
Facilement chez les travailleurs qui s’aper
çoivent de plus en plus que les exploités n’ont
pas de patrie.
On fera participer les écoliers à ces retours
de flamme en l’honneur de Jeanne d’Arc.
Car les Pouvoirs publics, le patronat, l’Ar
mée, l’Eglise, cela ne suffit pas.
Il faut compléter la démonstration nationa
liste avec l’Ecole, avec les écoliers, les com
battants de demain.
Devant le bûcher de Jeanne d’Arc, la bour
geoisie veut montrer par quels moyens tou
jours plus perfectionnés elle a depuis tant
d’années maintenu sa domination.
Mais elle branle dans le monde, cette do
mination.
Il n’y aura plus de Jeanne d’Arc, pour la
patrie bourgeoise.
Il y aura des Louise Mich.el pour le pro
létariat.
A. COSTENTIN.
L’OM
CLASSEMENT
de notre concours
d’Abonnements
19 Mai
I er Vimart, 594 mois.
2 e Baudry, 429 mois.
3° James, 399 mois.
4° Rose Brière, 321 mois.
5 e Graneau, 309 mois.
6° Benoist, 198 mois.
7 e Larcher, 156 mois.
8 e Meuront, 138 mois.
Encore deux semaines pour la clôture du
concours ! Il semble bien que notre camarade
Vimart tient bon l’appareil de T.S.F.
Autour de la bicyclette on se dispute beau
coup.
C’est entre Rose Brière et Graneau que la
lutte est chaude.
Qui va l’emporter ?
Les gros actionnaires des chemins de fer
et les parlementaires à leur solde sont en
train de méditer un mauvais coup contre les
usagers et les cheminots.
Pour les usagers la compression du per
sonnel signifie dangers d’accident plus
grand, du fait que le matériel (voie et wa
gons) seront moins bien entretenus.
Pour les cheminots, licenciement, mise en
retraite, réforme.
12.000 kilomètres de voies vont être sup
primés et remplacés par un service automo
bile et les cheminots qui seront versés dans
ce service ne seront pas assurés de garder
le même salaire, déjà bien insuffisant.
La crise économique, comme dans les au
tres industries, se fait sentir, et comme re
mèdes les magnats du rail ne trouvent que
la diminution des salaires et l’augmentation
de la rationalisation.
C’est au nom de la rationalisation sacro-
sainte, selon Spinasse, chef socialiste, que
des milliers d’emplois vont être supprimés
et que des dizaines de milliers de chemi
nots vont être encore davantage astreints à
augmenter leur production individuelle.
Mais notre Parti, qui a dénoncé aux tra
vailleurs tous les méfaits de la rationalisa
tion, prend la défense des cheminots.
Notre fraction communiste à la Chambre
dénoncera devant tous les travailleurs les
affameurs des cheminots.
Notre Parti, en même temps, appelle tous
les cheminots à la lutte.
Tous unis, confédérés, professionnels,
unitaires, inorganisés, suivant les mots d’or
dre de la Fédération Unitaire, ils vaincront
les magnats du rail.
Nos camarades du dépôt du Havre ont
pris le bon chemin.
L’ensemble des cheminots doit faire com
me eux, réaliser pour la lutte sur des reven
dications bien établies l’unité d’action pour
la victoire des travailleurs et la création du
syndicat unique pour la lutte de classe.
4 LA POINTE DU COUTEAU
DEDIE A JEANNE D’ARC
On a trouvé enfin une jeune fille pour per
sonnifier Jeanne. En toute garantie.
★
★ ★
Le rallumage de la flamme aura lieu pen
dant g jours : une neuvaine laïque et apos
tolique.
★
★ ★
On paiera 3 fr. pour; voir ça d’une tribu
ne. Une flamme pour 3 fr., c’est cher, quand
il y en a qui donnent la leur pour rien.
*
★ ★
Le camelot du roy Réal del Sarte est venu
barbouiller sa Jeanne. Il l’a emmenée chez
Chiquita. Mais chut!... la légende...
★
★ ★
Il manque de logements. Si nos lecteurs
en connaissent? Prière aux logeurs de la
rue du Rosier de s’abstenir, à cause de la
largeur de la rue.
-*
★ ★
Le projet de discours de Métayer a été
approuvé par le Saint-Office.
★
★ ★
La conférence de Weil-Raynal sera insé
rée dans les bulletins paroissiaux — avec
la photographie pathétique de l’auteur.
★
★ ★
On jettera dans la Seine des fleurs odo
rantes. Le Robec aussi.
★
★ ★
Les voix de Sainte Jeanne d’Arc sont im
pénétrables.
★
★ ★
Patriotes, à vos postes !
En riposte aux
fêtes chauvines et calotines
de Jeanne d’Arc
Travailleurs !
SOUSCRIVEZ en GRAND NOMBRE
VERSEZ VOTRE OBOLE
A LA SOUSCRIPTION
organisée par le Parti Communiste
Il est le seul qui dénonce la « cher »
parade chauvine, la collusion des par
tis de droite et de gauche pour la pré
paration et Vorganisation de cette jête
chauvine de préparation à la guerre.
Il est le seul qui aide les ouvriers à
lutter pour une amélioration de leur
sort.
Le seul qui prend la défense des fils
de travailleurs habillés en marins et
soldats que Ion prend pour des figu
rants dans le cortège de carnaval des
cardinaux et officiels.
AIDEZ-LE DANS SA PROPA
GANDE.
Faites bon accueil aux listes qui vous
sont présentées.
Réclamez-en à nos permanences.
Camarades éloignés des grands cen-
tyres, envoyez votre obole par Compte-
Chèque : Trouillard, 122-90, Rouen,
16, rue Damiette.
On souscrit :
A ROUEN : Maison du Peuple, 16, rue
Damiette, de 6 h. à 7 h., tous les soirs.
A SOTTEVILLE : Maison du Peuple, 2 e
étage, de 5 h. à 7 h., tous les soirs.
AU HAVRE : Cercle Franklin, 2 e étage,
tous les soirs, de 5 h. à 7 h.
ÇA & ImA
La Révolution espagnole suit son cours et conti
nuera à se développer si le Parti Communiste sait
grandir et se mettre à la tête des opprimés en lutte
contre les monarchistes, la République sociale-bour-
geoise des profiteurs, et l’Eglise.
XXX
Pendant que par dizaines de mille, les textiles du
Nord se défendent, les centaines de mille de mineurs
de la Ruhr se préparent, sous la direction de l’op
position syndicale révolutionnaire, à une gigantesque
et prochaine lutte contre les exploiteurs.
Les batailles de classe effraient la bourgeoisie. Elle
cherche partout la main de Moscou. Ainsi, la police
française a arrêté un « agent du Komintern » ; c’est
en grosses lettres dans les journaux. Voilà encore un
coup le péril révolutionnaire écarté.
XXX
La « Dépêche de Rouen », par contre, découvre
que le bolchevisme pourrait bien se trouver renforcé
par les conditions économiques. C’est ce qu’elle ap
pelle le « bolchevisme sans Moscou ». Une décou
verte.
XXX
Herriot discute avec Blum qui le traite de farou
che nationaliste, de successeur à Franklin-Bouillon,
de baise-Tardieu ; et Blum, en conséquence, approuve
les socialistes lyonnais d’aVoir réélu maire de Lyon
le mangeur de « boches » ami de Lebret,
dans les tramways de Rouen
Dans leur dernière réunion, les employées,
employés et ouvriers de Rouen ont décidé
d arracher leurs revendications par tous les
moyens.
Un compte rendu des délégations qui se
rendirent auprès de Vente et Métayer fut fait
par les délégués qui n’oublièrent pas l’attitude
piteuse de ces représentants des actionnaires.
L’ensemble des travailleuses et travailleurs
des tramways comprirent que l’embarras du
directeur et du maire avait surtout pour cau
se, 1 attitude décidée de la délégation, ses
arguments solides et la volonté unanime du
personnel préférant la lutte plutôt que de cé
der la moindre parcelle de leurs revendica
tions. ^
Cette dernière réunion fut marquée par une
affluence inaccoutumée d’auditeurs. De tous
les services, organisés et inorganisés sont ve
nus avec cet esprit qui permet de préparer
sans crainte la bataille et d’envisager avec
certitude la victoire.
Le puissant front unique que la propagande
de la Fédération et de la Région Unitaires
a réalisé, sur la base des mots d’ordre de la
C.G.T.U., a redonné confiance aux exploi
tés des tramways.
Certes les manœuvres ne manquèrent point.
Du côté patronal, après avoir méprisé les
revendications, il a fallu changer de méthode,
adopter une tactique plus souple.
Après les promesses qui ne trompent plus
personne, les Vente, les Métayer accordent
quelques revendications secondaires et accep
tent de discuter les autres.
La crainte d’une grève est pour eux le
commencement de la sagesse.
C est aussi une manœuvre qu’il convient
de dénoncer.
Ces messieurs qui trouvent le plus naturel
du monde de dépenser des millions pour
enrichir des conseillers municipaux industriels,
pour recevoir des évêques, pour illuminer la
ville et les édifices religieux, pour fêter la
pucelle d’Orléans, pour achet.er tout un ma
tériel neuf ne visant que la compression du
personnel, pour embellir les stations, aux ap
plaudissements des faces apoplectiques qui
vont défiler dans ces jours de carnaval, ces
mêmes messieurs qui paieront 40 francs leur
place dans la Cathédrale, manœuvrent pour
refuser les 3 francs par jour aux travailleurs
des tramways.
Ceux-ci n’abandonneront pas un seul centi
me de leur augmentation. Il y a déjà fléchis
sement du côté patronal, il faut intensifier
la propagande, il faut refuser de tomber dans
les pièges des promesses, il faut combattre
les pessimistes qui voudraient freiner la com
bativité des travailleurs des tramways, il faut
par la lutte arracher toutes les revendications.
J. Rivière.
vwvwwwvwvwvwvwvwvwvwwvwwwwvvwvvw
Tous à l’Eldorado de Sotteville
l/VVVVVVVVVVVVVVVVA/VVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVV
NOTRE OPINION
Pendant une semaine, va se dérou
ler à Rouen la fête Jeanne d’Arc.
Des millions prélevés sur la classe
ouvrière sont dépensés.
Leur Jeanne d’Arc? une légende, le
mensonge historique faisant loi.
Leur fête ? avant tout la glorification
de la patrie capitaliste qui a, avec Y ai
de de l’Eglise, et de la franc-maçonne
rie encore unis cette fois, jeté au char
nier de la guerre des millions de jeunes
vies.
La patrie capitaliste de Métayer,
Dubois de Mirabelle et Weill-Raynal,
c’est le chômage, l’attaque aux salai
res, la misère.
On va fêter à Rouen.
A Lille - Roubaix - Tourcoing - Hal-
luin, 120.000 ouvriers et ouvrières, à
qui le patronat veut escroquer un peu
plus du produit de leur dur travail,
120.000 sans-le-sou sont en grève, se
serrent un peu plus la ceinture.
Leurs exploiteurs capitalistes, avec
les Badin, Blin, Fraenc\el, Fromage,
Lavoisier viendront ici en auto luxueu
se fêter « leur » patrie et « leur »
Jeanne d’Arc.
Les ouvriers de Rouen, qui ne man
gent guère à leur faim, paieront les
banquets officiels, engraisseront un
peu plus politiciens, prélats et officiers.
Les textiles de la vallée du Cailly,
de la vallée de YAustreberthe, de Dar-
nétal, de Saint-Etienne, Quevilly, Sot
teville, Rouen, d’Elbeuf - Caudebec
sentent leurs salaires menacés.
Ils savent qu après ceux du Nord,
ça va être leur tour.
Les textiles de notre région n’ont
pas le cœur, ni le porte-monnaie à la
réjouissance.
Ils en ont assez d’une exploitation
qui s’aggrave encore.
Les textiles normands, comme les
autres travailleurs, crient ensemble:
« A bas la fête Jeanne d’Arc, à bas
la fête d’une Patrie qui apporte aux
travailleurs les bas salaires, le chôma
ge, le fascisme, la guerreI »
« A bas l’union bourgeoise des pa
trons, des curés et des politiciens de
« gauche » I
« Vive la solidarité prolétarienne I »
« Vive la lutte des textiles du Nordl
« En avant pour leur assurer un suc
cès qui sera le nôtre! »
« En avant contre les capitalistes
affameurs l »
Brémont.
en Indo-China
Depuis de nombreux mois le prolétariat et
la paysannerie: pauvre de l’Indochine, plus
exploités que nous, vivant dans une misère
atroce, ont entrepris la lutte contre leurs afïa-
meurs.
Guidés par le Parti communiste ayant
l’exemple de la Russie soviétique et du sud
de la Chine où, sur un territoire peuplé par
60 millions d’habitants, le régime soviétique
existe, nos camarades indochinois sauront chas
ser de chez eux l’impérialisme français, abat
tre leur propre bourgeoisie et instaurer la dic
tature du prolétariat.
Les manifestations d’ouvriers et de pay
sans pauvres, pour le dépôt de leurs reven
dications aux autorités locales se succèdent.
Elles sont accueillies à coups de fusil. Les
villages sont bombardés, détruits, femmes et
enfants et adultes sont tués par centaines.
Les (< meneurs », les gens suspects de sym
pathie pour le Parti sont torturés puis assassi
nés. Aux ouvriers et paysans qui demandent
du pain, la France des coffres-forts, celle à
qui profite F exploitation des colonies, donne
du fer.
Les atrocités commises en Indochine sont
tellement évidentes et monstrueuses que même
des gens qui n’ont rien de commun avec nous,
communistes, clament leur révolte de voir la
férocité de l’appareil répressif.
Pendant ce temps, les officiels avec tous les
Varenne de la S.F.I.O., célèbrent la civilisa
tion française et ses bienfaits dans les colo
nies.
Pendant ce temps, notre camarade Tao et
quantité de ses camarades indochinois, mili
tants révolutionnaires qui, en France, fai
saient leur travail en alertant les ouvriers fran
çais sur les événements d’Indochine sont ra
patriés de force. Là-bas, en Indochine, la
guillotine les attend. Il faut sauver nos ca
marades.
Sou venez-vous que vous aussi, ouvriers du
Havre, de Rouen, etc., quand vous deman
dez du pain, la bourgeoisie vous donne du
plomb et des coups de matraque, 26 août
1922, 27 juillet 1930.
Souvenez-vous que, vous aussi, ouvriers du
anime contre nos exploiteurs soude tous les
exploités dans la lutte commune.
Travailleurs, tenez-vous prêts à répondre
à l’appel des organisations révolutionnaires :
P.C., S.R.I., etc. Donnez votre adhésion
au Secours Rouge international, qui prend la
défefise de tous les emprisonnés et de leur
famille.
y
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