Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1931-05-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 mai 1931 15 mai 1931
Description : 1931/05/15 (N244). 1931/05/15 (N244).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571532x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
6 e ANNEE. — N° 244.
LE NUMERO : 40 CENTIMES.
VENDREDI 15 MAI 1934.
£eifooUtaVie
Organe Régional C J;l*
du Bloc Ouvrière! Paysan ^OTXAamÏW/
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an v 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
16, Rue Damiette — ROUE IV — Téléphone 45 78
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
étage).
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
A bas la fête Jeanne d’Arc
s
III. - Les anticléricaux à genoux
Ils sont loin les temps héroïques du com-
bisme, de la Séparation de l’Eglise et de
l’Etat, de l’expulsion des frères.
Pendant plus d’un siècle, pendant tout son
essor, la bourgeoisie française fut voltérienne.
Parce que l’Eglise s’entêta à défendre,
même quand il était condamné, le régime
féodal.
La religion est le préservatif de la classe
au pouvoir.
L’athéisme est une arme pour ceux qui lut
tent vers leur émancipation.
Le capitalisme touche à son déclin.
Il s’accroche aux crucifix.
C’est seulement par le bouddhisme, l’isla
misme, le fétichisme, le christianisme que des
centaines de millions de malheureux de l’A
sie, de l’Afrique, de l’Europe supportent en
core le plus effroyable régime d’exploitation.
xxx
Désormais un bourgeois conscient ne peut
pas plus crier : « A bas la calotte » qu’un
ouvrier conscient ne peut croire aux boniments
des représentants de la papauté.
Dans la crise économique, le fossé creusé
entre la bourgeoisie dite de gauche et l’E
glise se comble rapidement.
Les radicaux comme Herriot, André Ma
rie, Meyer, Métayer, défenseurs avisés de
leur classe, les socialistes comme Boncour,
Blum, Fiancette, Lebret, Tilloy ont depuis
longtemps ejessé de « manger du curé ».
Ils multiplient au contraire les manifesta
tions symboliques de rapprochement avec les
ensoutanés : ambassade au Vatican, retour
des congrégations, fêtes du 1 )i novembre et
autres cérémonies patriotiques.
Et les délégués de l’Eglise leur rendent
hommage, à Elbeuf, au Havre, à Rouen.
xxx
La fête Jeanne d’Arc est le couronnement
de la politique des radicaux rouennais.
Us logeaient les curés pour rien, ne refu
saient aucune messe solennelle, entretenaient
les meilleures relations avec l’Archevêché.
Pour le cinq centenaire, l’accord fut vite
réalisé.
La Municipalité radicale, pour calmer l’é
motion des petits radicaillons anticléricaux re
tardataires de 25 ans, fit semblant de s’op
poser à la sortie du clergé en tenue sacer
dotale.
Le gouvernement, celui de Steeg, impose
comme condition le défilé du clergé muni de
ses attributs.
Métayer était couvert par ses pairs. Il s’in
clina d’autant plus facilement qu’il était d’a
vance à genoux.
C’est « l’anticlérical » Richard qui diri
gea la préparation, des fêtes, en collaboration
avec l’abbé Lesergeant, curé de la Cathé
drale, homme de confiance de Monseigneur,
et qui fit, il y a quelque temps, condamner
notre Prolétaire Normand.
D’autre part, les socialistes prêtaient leur
concours par l’intermédiaire de leur leader
rouennais, le professeur Weil-Raynal.
Ce dernier fait partie du Comité d’orga
nisation du Congrès Historique, aux côtés du
chanoine Jouen ; le Congrès sera présidé par
le très nationaliste et très clérical académi
cien Gabriel Hanotaux.
Dans le programme, la part de l’Eglise
est soigneusement faite.
En plus de sa participation aux parades
officielles, le temps est aménagé pour ses pro
pres cérémonies auxquelles assisteront d’ail
leurs les huiles radicales.
La Municipalité Métayer n’est pas regar
dante.
Alors que son dernier budget s’est enflé
dans des conditions impressionnantes, alors
que les ressources budgétaires sont menacées
par les moins-values des rentrées d’impôts,
alors que les travaux Gandillon, de la voirie,
des eaux, alors que le renflouement de la
Compagnie des Tramways creusent toujours
plus le gouffre à millions, d’énormes frais
sont faits pour la fête Jeanne d’Arc.
Le gouvernement a dit : « Je donne 1 mil
lion 100.000 francs, mais il faut que la ville
en dépense autant » !
En suite de quoi Métayer, qui est un calcu
lateur normand, a fait voter à son Conseil un
crédit de 1 million 100.000 francs.
Mais sans y compter les 250.000 francs
déjà votés.
S’y ajoutent encore les 250.000 francs du
département.
Qu’on ne croie pas que cela s’arrête là.
Métayer a fait faire toutes sortes de travaux
par les divers services municipaux, travaux
spécialement destinés aux fêtes Jeanne d’Arc,
et sans autre nécessité immédiate, qui se mon
tent certainement à plusieurs centaines de
mille francs.
Le Conseil radical a, en plus, voté une
part du nettoyage de la Cathédrale pour le
concert de Monseigneur à 40 francs par tête.
II a encore voté 20.000 francs pour l’ex-l
position d’art religieux.
On pourrait ainsi trouver sûrement d’autres
suppléments camouflés aux millions officiels.
C’est assez pour édifier Ise ouvriers oui
ne cachent d’ailleurs pas leur opinion.
Les gens du bloc des gauches savent s’age
nouiller.
Dieu reconnaît les siens.
A. CoSTENTN
Ep riposte aux fêtes Jeanne J Arc
Travailleurs et Travailleuses de notre région
participez à. la
Garantie Souscription
organisée var la Région Communiste de Basse-Seine
Pour souscrire:
SYMPATHISANTS, LECTEURS, ABONNES, CORRESPONDANTS,
Réclamez des listes de souscription, faites-les circuler partout, dans vos ateliers,
chantiers, dans vos quartiers.
Vous trouverez des listes à nos permanences ; à ROUEN, 16, rue Damiette; à SOT-
TEVILLE, à la Maison du Peuple (2 e étage), le soir de 5 h. à 7 h.; au HAVRE, Cercle
Franklin (2° étage).
Vous pouvez également en réclamer aux membres du Parti que vous connaissez.
POUR LES CAMARADES ELOIGNES DES GRANDS CENTRES
Souscrivez par Compte Chèque Trouillard 122-90, Rouen, 16, rue Damiette.
Demandiez des listes, elles vous seront envoyées par retour du courrier. *
iiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiimiimmmi
Le Conseil général
de la Seine-Inférieure
ÇÀ, éi IkJL
Briand a encore joué un petit air de violoncelle sur
sa politique extérieure d’organisation, avec la Polo
gne, la Roumanie, la Yougo-Slavie du front de
guerre antisoviétique. Encore un coup, la presque
unanimité des bourgeois l’a approuvé.
XXX
Blum et Grumbach ont été ses meilleurs soutiens
et les députés socialistes, devant l’ordre du jour de
confiance au gouvernement Laval-Tardieu-Briand, se
sont abstenus; manière discrète de le soutenir.
XXX
D’ailleurs, il s’est trouvé 7 députés socialistes,
dont Paul Boncour, Varenne, Ramadier, Frot pour
voter la confiance. Faut-il parier qu’ils ne seront pas
exclus? Ils ne sont qu’un peu en avance sur leurs
collègues.
XXX
En parlant d’exclusion, le fameux Uhry, député
de Creil, qui avait été exclu par sa Fédération pour
trafic d’influence, avait réussi ce tour de force de se
faire réintégrer par les chefs socialistes et de faire
exclure à sa place le secrétaire fédéral.
Mais les sections de l’Oise se révoltent. Elles ont
organisé un Comité d’action des récités et publient
une brochure qui contient de fameuses révélations
sur Uhry, bourgeois taré.
C’est intéressant, quand c’est signé de 18 secré
taires de sections. A qui le tour?_
XXX
Un des collègues d’Uhry, le 'Marseillais Ambro-
sini a accompli à la Chambre son premier acte révolu
tionnaire en attaquant par derrière et en frappant
violemment notre camarade André Marty. Tactique
classe contre classe du parti Socialiste.
XXX
La tactique du parti pupiste n’en diffère pas beau
coup. Le député pupiste Lesesne, de Saint-Ouen,
menace les ouvriers de l’application du code pénal,
tandis que le Conseil municipal d’Athis-Mons vomit
son maire pupiste Paquereaux pour ses collusions
avec la bourgeoisie.
Le 27 mai, à 20 h. 30
SALLE DE L’ELDORADO
DE SOTTEVILLE
aura lieu un
Grand meeting
organisé par le Syndicat unitaire
de l’enseignement laïc, la 19 e Union
Régionale et la Libre Pensée Prolé
tarienne.
Orateurs :
Professeur agrégé
Secrétaire de la Libre Pensée Prolé
tarienne.
MARCELLE DURAND
Institutrice de la Seine
A. COSTENTIN
Instituteur à Rouen
A l’ordre du jour :
La vérité sur l’école laïque et les
fêtes Jeanne d’Arc.
Participation aux frais : 1 fr.
VVVVWVWVAA/VVVVfyVVVVVVVWl/l/VVVVVVVWl/VVVVVVVVVVW
La clôture du Concours
est reculée au 31 mai.
Profitons-eri pour accélérer ta course
Et trouver de nouveaux coursiers
A/WV\VVWVVvVVV\VVVVVVVVCVVV\AA'VVVVVVVVVVVVVVVVVV>
Motions d’unanimité
On -commença par voter un ordre du jour
d’hommage à Doumergue. Pour cela, unani
mité.
Gautier ne trouva rien à dire et ne s’af
firma même pas comme votant contre. Mais
nous reviendrons particulièrement sur F at
titude du conseiller général pupiste au cours
de la session
Puis une motion de confiance au gouver
nement Tardieu-Laval, déposée par la droi
te, fut adoptée de la même façon, personne
ne votant contre..
C’est dire toute la flagornerie démagogi
que étalée devant leurs électeurs par les ra
dicaux.
Enfin, le Conseil Général, à l’unanimité,
Gautier y compris, adresse son salut à la ré
publique -espagnole des capitalistes, des
banquiers et des curés, qui fait massacrer
les ouvriers à Madrid pour protéger des as
sassins royalistes.
En même temps, et la chose n’est pas con
tradictoire, les bons républicains du Conseil
Général envoient leur hommage à Alfonso,
joueur de baccara, noceur et chef massa
creur en congé.
Il ne s’est pas trouvé un radical pour vo
ter contre le salut à Alphonse XIII.
Et par dessus le marché, le Conseil Gé
néral a encore voté, sans une seule opposi
tion, les « vœux ardents pour le succès du
nouveau régime ».
En effet, ce succès s’est manifesté à Ma
drid, à coups de fusil.
Le chômage en Seine-Inférieure
La Préfecture a été bien obligée de pré
senter un rapport sur cette question.
Inutile de dire que nous mettons forte
ment en doute les chiffres présentés.
Sur 115.000 ouvriers, il y aurait 2.000
chômeurs complets, c’est-à-dire près de cinq
pour cent.
Mais ils sont sûrement beaucoup plus
nombreux.
Le Préfet avoue 31.500 chômeurs partiels,
c’est-à-dire près de vingt-cinq pour cent.
La réalité est qu’il y en a sûrement plus
du double.
Le rapport indique seulement trois fonds
le chômage : Rouen, Sotteville, Déville.
Et comme le département ne donne sa
participation de 10 % que là où les muni
cipalités versent aux chômeurs, on peut
constater quelle est la sollicitude de tout ce
beau monde pour les chômeurs.
Il ne s’est trouvé personne pour dénoncer
l’absence de fonds de chômage dans quel
ques 50 villes ouvrières du département et
pour en réclamer l’établissement.
Le Conseil Général, pour venir en aide
aux dizaines de mille de chômeurs de la
Seine-Inférieure, a voté 210.000 fr. pour 7
mois, 40.000 fr. de moins que pour la fête
Jeanne d’Arc.
Cela fait pour chacun des 2.000 chômeurs
reconnus officiellement (et les autres?), la
somme de 100 fr. par chômeur, 10 sous par
jour pour la part de 10 %, donc en tout 100
sous par jour.
Cela fait, si l’on y ajoute les 31.500 chô
meurs partiels reconnus officiellement, 6 fr.
pour chacun d’eux, et pour une période de
200 jours : 3 centimes par jour.
Ce n’est pas le tarif des conseillers géné
raux pour leur allocation journalière de ses
sion.
Quant à Gautier, il proposait 1 million,
Nous en recauserons. Mais on pourrait dé
jà lui appliquer la fameuse formule :
« Faites ce que je . vous dis (à Rouen),
mais ne faites pas ce que je fais (à Oissel) ».
Il reçut d’ailleurs les éloges du rappor
teur et de la Commission du Conseil Géné
ral qui rendit hommage « à ses intentions,
généreuses ».
Ah ! s’il était encore communiste, il aurait
droit à un autre genre d’hommages.
Inutile de dire que les radicaux, les Marie-
La repression
Malade, aotre
camarade Lemarchand
est emprisonné
Notre camarade Lemarchand a été
arrêté samedi dernier pour faire la
contrainte par corps des amendes au-
quelles les tribunaux Vont condamné
pendant les grèves de juillet dernier.
Déjà avant le premier mai, pour pa
ralyser notre préparation de cette jour
née de lutte, la police aux ordres du
patronat recherchait Lemarchand.
Nous avions su déjouer les recher
ches de la police et Lemarchand conti
nuait son activité de militant, jusqu’à
ce jour. Les travailleurs doivent savoir
que notre camarade est sérieusement
malade et ceux d’entre eux qui le con
naissent, l’ont remarqué certainement.
A la prison, Lemarchand Va £tre
brimé, comme le sont tous nos mili
tants. Que nos camarades se tiennent
prêts à protester contre son emprison
nement qui, avec le régime des pri
sons, aggrave son état de santé.
Le gouvernement poursuit avec
acharnement sa politique contre les or
ganisations révolutionnaires.
Il veut décapiter notre mouvement.
Monmousseau arrêté avant le P T mai.
Thao, militant indochinois, vient
d’être rapatrié de force pour être livré
aux bourreaux de cette colonie qui,
déjà, ont les mains souillées de sang
de centaines et de centaines d’ouvriers
et de paysans exécutés.
Le refus de nous accorder les salles
municipales, comme à Barentin, alors
que les pouvoirs publics les accordent
aux chefs confédérés et socialistes.
La saisie de « l’Humanité » le 1 er
mai...
Tous ces coups que nous porte la
bourgeoisie prouvent bien quelle n est
pas rassurée, qu’elle sent un courant
de lutte chez les ouvriers. Ceux-ci doi
vent réagir. Ils doivent s’organiser
dans le Secours Rouge International
qui soutient les emprisonnés et se pré
parer à manifester pour arracher des
prisons ses militants.
Marcel DUPONT.
Contre le chauvinisme
et la calotte participez à notre
grande souscription
Hier, je, parlais avec un bon camarade sym
pathisant qui est scandalisé (il y a de quoi)
des millions dépensés, par les pouvoirs publics
pour la préparation des fêtes Jeanne d’Arc .
Mon vieux, me disait-il, la Municipalité
la'tquo-radicale-socialiste donne 7 francs aux
chômeurs (et encore pas à tous).
Les patrons donnent à l’archevêché plus de
300.000 francs en reconnaissance aux curés
qui prêchent et prêcheront encore la résigna
tion aux ouvriers, en leur promettant le ciel.
Pendant ce temps nous avons, nous travail
leurs, à peine de quoi bouffer du pain. Mais
en dehors du côté financier, il y a le carac
tère nationaliste et calotin de la fête. Tous
les journaux en font des tartines, un battage
formidable.
Jeanne d’Arc, c’est l’héroïne qui débar
rassa la France des Anglais, et les descen
dants de Cauchon adorent aujourd’hui ce que
leur père a brûlé.
Notre belle France' n’a pas mal de héros
qui, sélon les intérêts de nos capitalistes, ont
vaincu tour à tour les Allemands, etc., etc...,
avec la peau des travailleurs.
Devant le déploiement de cette < propagande
chauvine, qu avons-nous pour en dénoncer le
caractère ?
Notre Parti avec son Prolétaire Normand,
et l’Humanité.
Et mon camarade me demcÊdait une liste
de souscription et s’inscrivait pour dix francs.
Avant de me quitter, il me dit :
(( J’espère que de nombreux lecteurs du
Prolo feront comme moi. ».
Camarades, voilà un bon exemple que vous
devez suivre.
Malgré toutes les difficultés que vous ren
contrez, il faut que le Prolo vive, car c’est
un puissant outil pour dénoncer les préparatifs
à la guerre de l’impérialisme français, et les
manœuvres patronales contre les conditions de
vie des travailleurs.
NOTRE OPINION
République de réaction
Monarchistes, calotins, toutes les
forces réactionnaires sont devenues ré
publicaines, donnant ainsi aux yeux
des travailleurs du monde entier le
contenu exact de la jeune République
Espagnole.
République de réaction, de fascis-
voilà la réalité.
me.
Métayer, ces « amis des ouvriers », furent
entièrement d’accord avec la droite.
Et tout le monde aussi fut d’accord pour
s’en prendre aux travailleurs étrangers et
réclamer contre eux les sévérités préfecto
rales.
Ce contre quoi Gautier, collaborateur avec
Baudouin d’un vœu xénophobe resté célè
bre, ne trouva rien à dire.
(A suivre).
Notre campagne d’abonnements
Les abonnements continuent à rentrer à un
rythme trop lent malheureusement.
Nos camarades ne doivent pas s’arrêter au
contraire, car notre situation exige la réalisa
tion rapide de notre objectif.
1.000 abonnés nouveaux, nous en avons 250
avec la participation d’une dizaine de cama
rades.
Que font les membres du Parti ?
Beaucoup n’ont encore rien fait pour les
abonnements, malgré toutes les explications
que nous avons fournies.
Cette situation est intolérable.
Dans tous les coins de notre région, ce que
les camarades de Louviers, de Rouen-Nord
ont fait est possible à faire.
A Rouen-Nord des ouvriers confédérés se
sont abonnés.
Au point de vue politique, c’est une bonne
opération, car se sont des ouvriers qui, en
lisant notre presse,, deviendront de bons mili
tards révolutionnaires.
Allons, camarades, au travail, ne nous
arrêtons pas, augmentons le cercle de nos
abonneurs.
Demandez au Prolétaire Normand, 16, rue
Damiette, à Rouen, des carnets d’abonne
ment et des listes de souscriptions a Réponse
aux fêtes chauvines de Jeanne d’Arc ».
Classement au 12 mai 193Ï
I e1 Vimart, 594 mois ; 2 e ' Baudry, 417
mois ; 3 e James, 399 ; 4 e Rose Brière, 309
mois ; 5 e Graneau, 303 mois ; 6 e Benoist,
198 mois ; 7° Larcher, 156 mois ; 8 e Meu-
rant, 150 mois.
CEUX QU! PROFITENT DE LA CRISE
— Tu comprends, mon loup ! Ce n’est pas parce
que ton usine chôme que je Vais aller toute nue..
Je n’en ai que pour 5.000 francs ! !
Nos Blum et consorts saluent bien
bas cette république qui déjà a fait
parler d’elle.
Ouvriers et paysans avaient espéré
une amélioration à leur sort avec le
changement de régime. Mais sous la
république comme sous la monarchie
les propriétaires fonciers possèdent la
terre et les capitalistes, les usines, mi
nes et chemins de fer.
Seule la Révolution prolétarienne
qui avance rapidement pourra, com
me elle l’a fait en Union Soviétique,
débarrasser le prolétariat et la paysan
nerie des exploiteurs.
Quels sont les premiers actes du
gouvernement républicain espagnol ?
A Tétouan, les indigènes qui récla
maient l’égalité de droits avec les Es
pagnols furent accueillis à coups de fu
sils. Des poursuites sont ordonnées
contre le journal communiste « El Mun-
do Obrero ».
, Puis ce sont les événements de Ma
drid, le 11 mai.
La police républicaine est interve
nue pour garder et défendre la réac
tion.
D’où sont nées les manifestations du
prolétariat espagnol ?
Du fait que ta république n’a rien
réalisé de son programme. Que la mi
sère est grande au sein de la classe ou
vrière et paysanne.
La grève générale fut effective à Ma
drid; puis les manifestants sont partis
à l’assaut des édifices de la réaction,
imprimeries de journaux réactionnai
res et églises.
Les événements de Madrid nous dé
montrent le degré de combativité des
ouvriers espagnols, qui veulent abat
tre, faire disparaître les choses qui per
sonnifient la réaction.
Le gouvernement, devant cette for
ce, a reculé.
Le journal réactionnaire « A.B.C. »
est interdit.
Les monarchistes ont été arrêtés.
Berenguer, ancien dictateur, qui
avait été relâché, vient d’être de nou
veau emprisonné.
Ces mesures, qui ne donnent pas de
pain aux travailleurs espagnols, n ar
rêteront pas la marche des ouvriers et
paysans vers la révolution prolétarien
ne.
Notre Parti Communiste Français
aidera de toutes ses forces notre Parti
frère Espagnol à guider les prolétaires
d’Espagne vers leur émancipation to
tale par la prise des moyens de pro
duction et l’instauration de la dictature
ouvrière et paysanne.
BREMONT
r
Les Employés des tramways
de Rouen préparent la lutte
Nos camarades des tramways ont usé de
tous les moyens pacifiques pour arracher leurs
revendications.
Il ne leur reste que l’action.
Les responsables, ce sont ceux qui refusent
de faire droit à des revendications absolument
justifiées, les Vente, les Métayer , aussi dé
voués aux intérêts des actionnaires insatiables
qu’à ceux non moins insupportables de l’E
glise.
Les responsables, ce sont ceux qui enga
gent des millions pour fêter 500 ans après sa
mort, une sainte q,ui fut considérée par ces
mêmes « fêtards » comme une hérétique pen
dant 490 ans.
Les employés et employées des tramways
constatent avec colère que ceux qui leur ré
pondaient toujours : « Nous ne pouvons pas
augmenter vos salaires, car il faudrait aug
menter les tarifs », ont augmenté les tarifs et
continuent de refuser l’augmentation des sa
laires.
Avec 24 fr. 50 par jour, les employés et
employées de tramways doivent vivre, travail
ler, fêter Jeanne d’Arc et se taire.
Les employées menacées de licenciement
n’auront plus qu’à répondre : « Amen ».
Les employés et employées sont bien déci
dés. Unitaires, inorganisés, de toutes tendan
ces et de toute opinions veulent arracher
leur cahier de revendications. Ils triomphe
ront avec l’aide de tous l,es travailleurs, des
usagers des tramways et de toutes les orga
nisations unitaires.
Camarades des ' tramways, pour vos reven
dications, pour vos 3 francs par jour, contre
le licenciement des femmes, en avant.
Vous montrerez votre volonté de lutte à
vos exploiteurs en assistant tous et toutes à la
grande réunion qui aura lieu le samedi 16
mai, à 20 h. 30, salle de la Bourse du
Travail.
Redoublons notre propagande, le succès
est assuré.
J. Rivière.
LE NUMERO : 40 CENTIMES.
VENDREDI 15 MAI 1934.
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Organe Régional C J;l*
du Bloc Ouvrière! Paysan ^OTXAamÏW/
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an v 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
16, Rue Damiette — ROUE IV — Téléphone 45 78
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
étage).
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
A bas la fête Jeanne d’Arc
s
III. - Les anticléricaux à genoux
Ils sont loin les temps héroïques du com-
bisme, de la Séparation de l’Eglise et de
l’Etat, de l’expulsion des frères.
Pendant plus d’un siècle, pendant tout son
essor, la bourgeoisie française fut voltérienne.
Parce que l’Eglise s’entêta à défendre,
même quand il était condamné, le régime
féodal.
La religion est le préservatif de la classe
au pouvoir.
L’athéisme est une arme pour ceux qui lut
tent vers leur émancipation.
Le capitalisme touche à son déclin.
Il s’accroche aux crucifix.
C’est seulement par le bouddhisme, l’isla
misme, le fétichisme, le christianisme que des
centaines de millions de malheureux de l’A
sie, de l’Afrique, de l’Europe supportent en
core le plus effroyable régime d’exploitation.
xxx
Désormais un bourgeois conscient ne peut
pas plus crier : « A bas la calotte » qu’un
ouvrier conscient ne peut croire aux boniments
des représentants de la papauté.
Dans la crise économique, le fossé creusé
entre la bourgeoisie dite de gauche et l’E
glise se comble rapidement.
Les radicaux comme Herriot, André Ma
rie, Meyer, Métayer, défenseurs avisés de
leur classe, les socialistes comme Boncour,
Blum, Fiancette, Lebret, Tilloy ont depuis
longtemps ejessé de « manger du curé ».
Ils multiplient au contraire les manifesta
tions symboliques de rapprochement avec les
ensoutanés : ambassade au Vatican, retour
des congrégations, fêtes du 1 )i novembre et
autres cérémonies patriotiques.
Et les délégués de l’Eglise leur rendent
hommage, à Elbeuf, au Havre, à Rouen.
xxx
La fête Jeanne d’Arc est le couronnement
de la politique des radicaux rouennais.
Us logeaient les curés pour rien, ne refu
saient aucune messe solennelle, entretenaient
les meilleures relations avec l’Archevêché.
Pour le cinq centenaire, l’accord fut vite
réalisé.
La Municipalité radicale, pour calmer l’é
motion des petits radicaillons anticléricaux re
tardataires de 25 ans, fit semblant de s’op
poser à la sortie du clergé en tenue sacer
dotale.
Le gouvernement, celui de Steeg, impose
comme condition le défilé du clergé muni de
ses attributs.
Métayer était couvert par ses pairs. Il s’in
clina d’autant plus facilement qu’il était d’a
vance à genoux.
C’est « l’anticlérical » Richard qui diri
gea la préparation, des fêtes, en collaboration
avec l’abbé Lesergeant, curé de la Cathé
drale, homme de confiance de Monseigneur,
et qui fit, il y a quelque temps, condamner
notre Prolétaire Normand.
D’autre part, les socialistes prêtaient leur
concours par l’intermédiaire de leur leader
rouennais, le professeur Weil-Raynal.
Ce dernier fait partie du Comité d’orga
nisation du Congrès Historique, aux côtés du
chanoine Jouen ; le Congrès sera présidé par
le très nationaliste et très clérical académi
cien Gabriel Hanotaux.
Dans le programme, la part de l’Eglise
est soigneusement faite.
En plus de sa participation aux parades
officielles, le temps est aménagé pour ses pro
pres cérémonies auxquelles assisteront d’ail
leurs les huiles radicales.
La Municipalité Métayer n’est pas regar
dante.
Alors que son dernier budget s’est enflé
dans des conditions impressionnantes, alors
que les ressources budgétaires sont menacées
par les moins-values des rentrées d’impôts,
alors que les travaux Gandillon, de la voirie,
des eaux, alors que le renflouement de la
Compagnie des Tramways creusent toujours
plus le gouffre à millions, d’énormes frais
sont faits pour la fête Jeanne d’Arc.
Le gouvernement a dit : « Je donne 1 mil
lion 100.000 francs, mais il faut que la ville
en dépense autant » !
En suite de quoi Métayer, qui est un calcu
lateur normand, a fait voter à son Conseil un
crédit de 1 million 100.000 francs.
Mais sans y compter les 250.000 francs
déjà votés.
S’y ajoutent encore les 250.000 francs du
département.
Qu’on ne croie pas que cela s’arrête là.
Métayer a fait faire toutes sortes de travaux
par les divers services municipaux, travaux
spécialement destinés aux fêtes Jeanne d’Arc,
et sans autre nécessité immédiate, qui se mon
tent certainement à plusieurs centaines de
mille francs.
Le Conseil radical a, en plus, voté une
part du nettoyage de la Cathédrale pour le
concert de Monseigneur à 40 francs par tête.
II a encore voté 20.000 francs pour l’ex-l
position d’art religieux.
On pourrait ainsi trouver sûrement d’autres
suppléments camouflés aux millions officiels.
C’est assez pour édifier Ise ouvriers oui
ne cachent d’ailleurs pas leur opinion.
Les gens du bloc des gauches savent s’age
nouiller.
Dieu reconnaît les siens.
A. CoSTENTN
Ep riposte aux fêtes Jeanne J Arc
Travailleurs et Travailleuses de notre région
participez à. la
Garantie Souscription
organisée var la Région Communiste de Basse-Seine
Pour souscrire:
SYMPATHISANTS, LECTEURS, ABONNES, CORRESPONDANTS,
Réclamez des listes de souscription, faites-les circuler partout, dans vos ateliers,
chantiers, dans vos quartiers.
Vous trouverez des listes à nos permanences ; à ROUEN, 16, rue Damiette; à SOT-
TEVILLE, à la Maison du Peuple (2 e étage), le soir de 5 h. à 7 h.; au HAVRE, Cercle
Franklin (2° étage).
Vous pouvez également en réclamer aux membres du Parti que vous connaissez.
POUR LES CAMARADES ELOIGNES DES GRANDS CENTRES
Souscrivez par Compte Chèque Trouillard 122-90, Rouen, 16, rue Damiette.
Demandiez des listes, elles vous seront envoyées par retour du courrier. *
iiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiimiimmmi
Le Conseil général
de la Seine-Inférieure
ÇÀ, éi IkJL
Briand a encore joué un petit air de violoncelle sur
sa politique extérieure d’organisation, avec la Polo
gne, la Roumanie, la Yougo-Slavie du front de
guerre antisoviétique. Encore un coup, la presque
unanimité des bourgeois l’a approuvé.
XXX
Blum et Grumbach ont été ses meilleurs soutiens
et les députés socialistes, devant l’ordre du jour de
confiance au gouvernement Laval-Tardieu-Briand, se
sont abstenus; manière discrète de le soutenir.
XXX
D’ailleurs, il s’est trouvé 7 députés socialistes,
dont Paul Boncour, Varenne, Ramadier, Frot pour
voter la confiance. Faut-il parier qu’ils ne seront pas
exclus? Ils ne sont qu’un peu en avance sur leurs
collègues.
XXX
En parlant d’exclusion, le fameux Uhry, député
de Creil, qui avait été exclu par sa Fédération pour
trafic d’influence, avait réussi ce tour de force de se
faire réintégrer par les chefs socialistes et de faire
exclure à sa place le secrétaire fédéral.
Mais les sections de l’Oise se révoltent. Elles ont
organisé un Comité d’action des récités et publient
une brochure qui contient de fameuses révélations
sur Uhry, bourgeois taré.
C’est intéressant, quand c’est signé de 18 secré
taires de sections. A qui le tour?_
XXX
Un des collègues d’Uhry, le 'Marseillais Ambro-
sini a accompli à la Chambre son premier acte révolu
tionnaire en attaquant par derrière et en frappant
violemment notre camarade André Marty. Tactique
classe contre classe du parti Socialiste.
XXX
La tactique du parti pupiste n’en diffère pas beau
coup. Le député pupiste Lesesne, de Saint-Ouen,
menace les ouvriers de l’application du code pénal,
tandis que le Conseil municipal d’Athis-Mons vomit
son maire pupiste Paquereaux pour ses collusions
avec la bourgeoisie.
Le 27 mai, à 20 h. 30
SALLE DE L’ELDORADO
DE SOTTEVILLE
aura lieu un
Grand meeting
organisé par le Syndicat unitaire
de l’enseignement laïc, la 19 e Union
Régionale et la Libre Pensée Prolé
tarienne.
Orateurs :
Professeur agrégé
Secrétaire de la Libre Pensée Prolé
tarienne.
MARCELLE DURAND
Institutrice de la Seine
A. COSTENTIN
Instituteur à Rouen
A l’ordre du jour :
La vérité sur l’école laïque et les
fêtes Jeanne d’Arc.
Participation aux frais : 1 fr.
VVVVWVWVAA/VVVVfyVVVVVVVWl/l/VVVVVVVWl/VVVVVVVVVVW
La clôture du Concours
est reculée au 31 mai.
Profitons-eri pour accélérer ta course
Et trouver de nouveaux coursiers
A/WV\VVWVVvVVV\VVVVVVVVCVVV\AA'VVVVVVVVVVVVVVVVVV>
Motions d’unanimité
On -commença par voter un ordre du jour
d’hommage à Doumergue. Pour cela, unani
mité.
Gautier ne trouva rien à dire et ne s’af
firma même pas comme votant contre. Mais
nous reviendrons particulièrement sur F at
titude du conseiller général pupiste au cours
de la session
Puis une motion de confiance au gouver
nement Tardieu-Laval, déposée par la droi
te, fut adoptée de la même façon, personne
ne votant contre..
C’est dire toute la flagornerie démagogi
que étalée devant leurs électeurs par les ra
dicaux.
Enfin, le Conseil Général, à l’unanimité,
Gautier y compris, adresse son salut à la ré
publique -espagnole des capitalistes, des
banquiers et des curés, qui fait massacrer
les ouvriers à Madrid pour protéger des as
sassins royalistes.
En même temps, et la chose n’est pas con
tradictoire, les bons républicains du Conseil
Général envoient leur hommage à Alfonso,
joueur de baccara, noceur et chef massa
creur en congé.
Il ne s’est pas trouvé un radical pour vo
ter contre le salut à Alphonse XIII.
Et par dessus le marché, le Conseil Gé
néral a encore voté, sans une seule opposi
tion, les « vœux ardents pour le succès du
nouveau régime ».
En effet, ce succès s’est manifesté à Ma
drid, à coups de fusil.
Le chômage en Seine-Inférieure
La Préfecture a été bien obligée de pré
senter un rapport sur cette question.
Inutile de dire que nous mettons forte
ment en doute les chiffres présentés.
Sur 115.000 ouvriers, il y aurait 2.000
chômeurs complets, c’est-à-dire près de cinq
pour cent.
Mais ils sont sûrement beaucoup plus
nombreux.
Le Préfet avoue 31.500 chômeurs partiels,
c’est-à-dire près de vingt-cinq pour cent.
La réalité est qu’il y en a sûrement plus
du double.
Le rapport indique seulement trois fonds
le chômage : Rouen, Sotteville, Déville.
Et comme le département ne donne sa
participation de 10 % que là où les muni
cipalités versent aux chômeurs, on peut
constater quelle est la sollicitude de tout ce
beau monde pour les chômeurs.
Il ne s’est trouvé personne pour dénoncer
l’absence de fonds de chômage dans quel
ques 50 villes ouvrières du département et
pour en réclamer l’établissement.
Le Conseil Général, pour venir en aide
aux dizaines de mille de chômeurs de la
Seine-Inférieure, a voté 210.000 fr. pour 7
mois, 40.000 fr. de moins que pour la fête
Jeanne d’Arc.
Cela fait pour chacun des 2.000 chômeurs
reconnus officiellement (et les autres?), la
somme de 100 fr. par chômeur, 10 sous par
jour pour la part de 10 %, donc en tout 100
sous par jour.
Cela fait, si l’on y ajoute les 31.500 chô
meurs partiels reconnus officiellement, 6 fr.
pour chacun d’eux, et pour une période de
200 jours : 3 centimes par jour.
Ce n’est pas le tarif des conseillers géné
raux pour leur allocation journalière de ses
sion.
Quant à Gautier, il proposait 1 million,
Nous en recauserons. Mais on pourrait dé
jà lui appliquer la fameuse formule :
« Faites ce que je . vous dis (à Rouen),
mais ne faites pas ce que je fais (à Oissel) ».
Il reçut d’ailleurs les éloges du rappor
teur et de la Commission du Conseil Géné
ral qui rendit hommage « à ses intentions,
généreuses ».
Ah ! s’il était encore communiste, il aurait
droit à un autre genre d’hommages.
Inutile de dire que les radicaux, les Marie-
La repression
Malade, aotre
camarade Lemarchand
est emprisonné
Notre camarade Lemarchand a été
arrêté samedi dernier pour faire la
contrainte par corps des amendes au-
quelles les tribunaux Vont condamné
pendant les grèves de juillet dernier.
Déjà avant le premier mai, pour pa
ralyser notre préparation de cette jour
née de lutte, la police aux ordres du
patronat recherchait Lemarchand.
Nous avions su déjouer les recher
ches de la police et Lemarchand conti
nuait son activité de militant, jusqu’à
ce jour. Les travailleurs doivent savoir
que notre camarade est sérieusement
malade et ceux d’entre eux qui le con
naissent, l’ont remarqué certainement.
A la prison, Lemarchand Va £tre
brimé, comme le sont tous nos mili
tants. Que nos camarades se tiennent
prêts à protester contre son emprison
nement qui, avec le régime des pri
sons, aggrave son état de santé.
Le gouvernement poursuit avec
acharnement sa politique contre les or
ganisations révolutionnaires.
Il veut décapiter notre mouvement.
Monmousseau arrêté avant le P T mai.
Thao, militant indochinois, vient
d’être rapatrié de force pour être livré
aux bourreaux de cette colonie qui,
déjà, ont les mains souillées de sang
de centaines et de centaines d’ouvriers
et de paysans exécutés.
Le refus de nous accorder les salles
municipales, comme à Barentin, alors
que les pouvoirs publics les accordent
aux chefs confédérés et socialistes.
La saisie de « l’Humanité » le 1 er
mai...
Tous ces coups que nous porte la
bourgeoisie prouvent bien quelle n est
pas rassurée, qu’elle sent un courant
de lutte chez les ouvriers. Ceux-ci doi
vent réagir. Ils doivent s’organiser
dans le Secours Rouge International
qui soutient les emprisonnés et se pré
parer à manifester pour arracher des
prisons ses militants.
Marcel DUPONT.
Contre le chauvinisme
et la calotte participez à notre
grande souscription
Hier, je, parlais avec un bon camarade sym
pathisant qui est scandalisé (il y a de quoi)
des millions dépensés, par les pouvoirs publics
pour la préparation des fêtes Jeanne d’Arc .
Mon vieux, me disait-il, la Municipalité
la'tquo-radicale-socialiste donne 7 francs aux
chômeurs (et encore pas à tous).
Les patrons donnent à l’archevêché plus de
300.000 francs en reconnaissance aux curés
qui prêchent et prêcheront encore la résigna
tion aux ouvriers, en leur promettant le ciel.
Pendant ce temps nous avons, nous travail
leurs, à peine de quoi bouffer du pain. Mais
en dehors du côté financier, il y a le carac
tère nationaliste et calotin de la fête. Tous
les journaux en font des tartines, un battage
formidable.
Jeanne d’Arc, c’est l’héroïne qui débar
rassa la France des Anglais, et les descen
dants de Cauchon adorent aujourd’hui ce que
leur père a brûlé.
Notre belle France' n’a pas mal de héros
qui, sélon les intérêts de nos capitalistes, ont
vaincu tour à tour les Allemands, etc., etc...,
avec la peau des travailleurs.
Devant le déploiement de cette < propagande
chauvine, qu avons-nous pour en dénoncer le
caractère ?
Notre Parti avec son Prolétaire Normand,
et l’Humanité.
Et mon camarade me demcÊdait une liste
de souscription et s’inscrivait pour dix francs.
Avant de me quitter, il me dit :
(( J’espère que de nombreux lecteurs du
Prolo feront comme moi. ».
Camarades, voilà un bon exemple que vous
devez suivre.
Malgré toutes les difficultés que vous ren
contrez, il faut que le Prolo vive, car c’est
un puissant outil pour dénoncer les préparatifs
à la guerre de l’impérialisme français, et les
manœuvres patronales contre les conditions de
vie des travailleurs.
NOTRE OPINION
République de réaction
Monarchistes, calotins, toutes les
forces réactionnaires sont devenues ré
publicaines, donnant ainsi aux yeux
des travailleurs du monde entier le
contenu exact de la jeune République
Espagnole.
République de réaction, de fascis-
voilà la réalité.
me.
Métayer, ces « amis des ouvriers », furent
entièrement d’accord avec la droite.
Et tout le monde aussi fut d’accord pour
s’en prendre aux travailleurs étrangers et
réclamer contre eux les sévérités préfecto
rales.
Ce contre quoi Gautier, collaborateur avec
Baudouin d’un vœu xénophobe resté célè
bre, ne trouva rien à dire.
(A suivre).
Notre campagne d’abonnements
Les abonnements continuent à rentrer à un
rythme trop lent malheureusement.
Nos camarades ne doivent pas s’arrêter au
contraire, car notre situation exige la réalisa
tion rapide de notre objectif.
1.000 abonnés nouveaux, nous en avons 250
avec la participation d’une dizaine de cama
rades.
Que font les membres du Parti ?
Beaucoup n’ont encore rien fait pour les
abonnements, malgré toutes les explications
que nous avons fournies.
Cette situation est intolérable.
Dans tous les coins de notre région, ce que
les camarades de Louviers, de Rouen-Nord
ont fait est possible à faire.
A Rouen-Nord des ouvriers confédérés se
sont abonnés.
Au point de vue politique, c’est une bonne
opération, car se sont des ouvriers qui, en
lisant notre presse,, deviendront de bons mili
tards révolutionnaires.
Allons, camarades, au travail, ne nous
arrêtons pas, augmentons le cercle de nos
abonneurs.
Demandez au Prolétaire Normand, 16, rue
Damiette, à Rouen, des carnets d’abonne
ment et des listes de souscriptions a Réponse
aux fêtes chauvines de Jeanne d’Arc ».
Classement au 12 mai 193Ï
I e1 Vimart, 594 mois ; 2 e ' Baudry, 417
mois ; 3 e James, 399 ; 4 e Rose Brière, 309
mois ; 5 e Graneau, 303 mois ; 6 e Benoist,
198 mois ; 7° Larcher, 156 mois ; 8 e Meu-
rant, 150 mois.
CEUX QU! PROFITENT DE LA CRISE
— Tu comprends, mon loup ! Ce n’est pas parce
que ton usine chôme que je Vais aller toute nue..
Je n’en ai que pour 5.000 francs ! !
Nos Blum et consorts saluent bien
bas cette république qui déjà a fait
parler d’elle.
Ouvriers et paysans avaient espéré
une amélioration à leur sort avec le
changement de régime. Mais sous la
république comme sous la monarchie
les propriétaires fonciers possèdent la
terre et les capitalistes, les usines, mi
nes et chemins de fer.
Seule la Révolution prolétarienne
qui avance rapidement pourra, com
me elle l’a fait en Union Soviétique,
débarrasser le prolétariat et la paysan
nerie des exploiteurs.
Quels sont les premiers actes du
gouvernement républicain espagnol ?
A Tétouan, les indigènes qui récla
maient l’égalité de droits avec les Es
pagnols furent accueillis à coups de fu
sils. Des poursuites sont ordonnées
contre le journal communiste « El Mun-
do Obrero ».
, Puis ce sont les événements de Ma
drid, le 11 mai.
La police républicaine est interve
nue pour garder et défendre la réac
tion.
D’où sont nées les manifestations du
prolétariat espagnol ?
Du fait que ta république n’a rien
réalisé de son programme. Que la mi
sère est grande au sein de la classe ou
vrière et paysanne.
La grève générale fut effective à Ma
drid; puis les manifestants sont partis
à l’assaut des édifices de la réaction,
imprimeries de journaux réactionnai
res et églises.
Les événements de Madrid nous dé
montrent le degré de combativité des
ouvriers espagnols, qui veulent abat
tre, faire disparaître les choses qui per
sonnifient la réaction.
Le gouvernement, devant cette for
ce, a reculé.
Le journal réactionnaire « A.B.C. »
est interdit.
Les monarchistes ont été arrêtés.
Berenguer, ancien dictateur, qui
avait été relâché, vient d’être de nou
veau emprisonné.
Ces mesures, qui ne donnent pas de
pain aux travailleurs espagnols, n ar
rêteront pas la marche des ouvriers et
paysans vers la révolution prolétarien
ne.
Notre Parti Communiste Français
aidera de toutes ses forces notre Parti
frère Espagnol à guider les prolétaires
d’Espagne vers leur émancipation to
tale par la prise des moyens de pro
duction et l’instauration de la dictature
ouvrière et paysanne.
BREMONT
r
Les Employés des tramways
de Rouen préparent la lutte
Nos camarades des tramways ont usé de
tous les moyens pacifiques pour arracher leurs
revendications.
Il ne leur reste que l’action.
Les responsables, ce sont ceux qui refusent
de faire droit à des revendications absolument
justifiées, les Vente, les Métayer , aussi dé
voués aux intérêts des actionnaires insatiables
qu’à ceux non moins insupportables de l’E
glise.
Les responsables, ce sont ceux qui enga
gent des millions pour fêter 500 ans après sa
mort, une sainte q,ui fut considérée par ces
mêmes « fêtards » comme une hérétique pen
dant 490 ans.
Les employés et employées des tramways
constatent avec colère que ceux qui leur ré
pondaient toujours : « Nous ne pouvons pas
augmenter vos salaires, car il faudrait aug
menter les tarifs », ont augmenté les tarifs et
continuent de refuser l’augmentation des sa
laires.
Avec 24 fr. 50 par jour, les employés et
employées de tramways doivent vivre, travail
ler, fêter Jeanne d’Arc et se taire.
Les employées menacées de licenciement
n’auront plus qu’à répondre : « Amen ».
Les employés et employées sont bien déci
dés. Unitaires, inorganisés, de toutes tendan
ces et de toute opinions veulent arracher
leur cahier de revendications. Ils triomphe
ront avec l’aide de tous l,es travailleurs, des
usagers des tramways et de toutes les orga
nisations unitaires.
Camarades des ' tramways, pour vos reven
dications, pour vos 3 francs par jour, contre
le licenciement des femmes, en avant.
Vous montrerez votre volonté de lutte à
vos exploiteurs en assistant tous et toutes à la
grande réunion qui aura lieu le samedi 16
mai, à 20 h. 30, salle de la Bourse du
Travail.
Redoublons notre propagande, le succès
est assuré.
J. Rivière.
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