Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1931-02-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 février 1931 20 février 1931
Description : 1931/02/20 (N232). 1931/02/20 (N232).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571520q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
6* ANNEE, « N 8
OS BOMBH3 i m OSSfiMM
VENDREDI » FEVRIER 1931.
■swffggj.
JCeifooUtaüie
Organe Régional C -J • i •
du Bloc Ouvrier et Paysan ^dMwîl
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION 8c ADMINISTRATION
16, Rue Damiette — ROUEW — Téléphone 45 78
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
25 Février, Journée de Lutte
Aidé des chefs socialistes, réformistes et
minoritaires, partisans plus ou moins avoués
de la collaboration des classes, malgré leur
phraséologie soit-disanl révolutionnaire, le pa
tronat s’apprête à faire supporter les frais de
la crise aux travailleurs.
Les renégats, les Valets du capitalisme,
veulent conserver l’os que la bourgeoisie leur
donne à ronger.
Et ils continuent à diviser les travailleurs,
voulant empêcher ceux-ci de former leur front
unique de classe dans la lutte pour les reven
dications immédiates.
Pendant que les employeurs de main-d’œu
vre du port du Havre veulent diminuer le
nombre de dockers par équipes, que sur le
port de Rouen, le patronat vise les salaires
des dockers.
Pendant que dans toute la région, le pa
tronal vise les conditions de travail, veut di
minuer les salaires et pousser à l’extrême la
rationalisation, les renégats demandent que
les ouvriers étrangers soient renvoyés chez eux,
ils demandent aux travailleurs d’attendre la
fin de la crise.
Avec le patronat , ils sont pour la dimi
nution des salaires, pour accentuer la rationa
lisation, pour la guerre impérialiste.
Nous alertons les travailleurs du danger
qu’il y aurait à suivre ces mauvais bergers.
Le patronat alors, pourrait faire pression
sur les ouvriers qui sont encore au travail avec
la masse des chômeurs, pour diminuer les sa
laires. Il pourrait, accentuant sa rationalisa
tion, remplacer l’adulte par la femme ou l’en
fant.
Il pourrait se servir de la main-d’œuvre
étrangère, non seulement pour diminuer les
salaires, mais aussi pour allonger la journée
de travail.
Ce que nous demandons aux travailleurs
de toutes tendances sans distinction d’âge, de
sexe , de nationalité et de race, chômeurs ou
non chômeurs, c’est qu’ils comprennent que
leur intérêt réside dans la lutte commune.
A Rouen, au Havre, à notre appel, les
chômeurs se sont groupés, ils ont élu leur
comité chargé de défendre leurs revendica
tions et ils sont bien décidés à arracher leurs
20 francs, premier pas vers l’assurance-chô
mage égale au salaire.
L’organisation des chômeurs sous notre ini
tiative doit donner aux ouvriers encore em
ployés dans les usines, la confiance nécessaire
pour que ceux-ci engagent la lutte contre les
diminutions de salaires et J -our la journée de
7 heures.
Dans les usines, sur les chantiers, partout,
il faut créer des comités de lutte, qui doivent
rapidement entrer en liaison avec les comités
de chômeurs.
Aujourd’hui à l’usine, demain sur le pavé,
voilà ce qui attend les travailleurs.
La lutte commune des chômeurs et non
chômeurs se pose donc, car les revendications
leurs sont communes.
Notre Parti indique aux ouvriers, que seule,
l’action directe peut faire reculer le patronat.
Le 25 février, tous les travailleurs, avec
les militants du Parti et de la Ç.G.T.U.,
seront dans la rue pour manifester leur Vo
lonté de ne pas faire les frais de la crise, en
luttant pour leurs revendications.
M. Dupont.
Les revendications des chômeurs
Nous avons examiné les trois premières
revendications dans le dernier « Prolétaire »
Pas un sou de diminution des salaires;
Journée de 7 heures sans diminution des
salaires;
Paiement de la semaine complète aux chô
meurs partiels.
Nous avons montré que ces revendica
tions étaient communes aux chômeurs com
plets ou partiels, Français et étrangers, jeu
nes, femmes et adultes, ainsi qu'aux chô
meurs en sursis, les ouvriers encore em
ployés dans les usines.
Ces' revendications communes nécessitent
pour leur réalisation l’effort commun et
énergique de toute la classé ouvrière.
Nos militants ne doivent cesser de le ré
péter, non plus qu’ils doivent cesser d’aler
ter la classe ouvrière contre les manœuvres
des diviseurs partisans d’unité entre les tê
tes réformistes ennemies de toute action,
des politiciens qui tablent sur la misère
pour assurer leur reélection, des maires et
des préfets, le tout au service du patronat.
Voyons pour aujourd’hui quelques autres
revendications.
Indemnité de 20 francs par jour aux chô
meurs complets.
Après l’intervention du minoritaire de
Dunkerque qui eut l’audace d’affirmer
qu’Engler et Olivier n’avaient pas été bat
tus par les dockers de Dunkerque sur la
question des heures supplémentaires, En-
gler dans son exposé déclara, le 12 février,
qu’il fallait réclamer ce que la classe ou
vrière était capable d’obtenir.
Nous disons que l’indemnité de 20 francs
par jour est un minimum qu’il faut obtenir.
Nous devons rechercher l’organisation et les
moyens d’action qui nous le permettront.
Contrairement à ce que déclare Engler, ce
n’est pas « flatter les bas instincts des mas
ses » que de réclamer pour les travailleurs
une part des bénéfices qu’ils ont produits
quand ils sont plongés dans la misère par
l’anarchie du régime et l’insatiable égoïsme
des patrons.
Nous disons que l’attitude des minoritai
res abandonnant toute lutte en faveur des
« sans pain » et « sans travail », c’est dé
fendre « les bas instincts patronaux ».
Pour les 20 francs des chômeurs com
plets, tous les travailleurs seront debout le
25 février.
Lutte pour de véritables-assurances socia
les, comportant l’assurance Ghômage égale
au salaire.
C’est impossible, déclare Engler ! La
classe ouvrière n’est pas capable d’arracher
cela. 11 ne dit pas que les masses sont ava
chies, il se défend même de l’avoir dit.
Les chômeurs allemands ont obtenu 300
francs par mois, les chômeurs anglais 700
fr. et les chômeurs français devraient se
contenter de secours-aumône ou d’alloca
tion de famine.
Les 20 francs représentent la revendica
tion immédiate , mais la lutte plus énergi
que devra être continuée pour le salaire
moyen.
Les chômeurs complets ou partiels, avec
l'ensemble de la classe ouvrière, manifeste
ront pour le projet d’assurances sociales de
là C.GjT'.U. comportant l’assurance chôma-'’
ge. égale au salaire moveû.
Lu bîakse oirv'ricVe dielWa l'a fnwtkftj liffk
lementairs du P. C. lorsque celle-ci défenr
dra le projet sous les cris des avocats pa
tronaux de la droite à l’extrême gauche so
cialiste.
Exonération immédiate du prix des loyers
et des impôts.
Par leur action, les chômeurs ont obtenu
à Rouen que les propriétaires ne puissent
les renvoyer pour non-paiement de leur
loyer. Avec une organisation meilleure, un
nombre plus élevé, des manifestations plus
énergiques, avec toutes les victimes pré
sentes et futures du chômage, ils obtien
dront l’exonération du prix des loyers et des
impôts.
■ Nous, leur disons, et nous leur répéterons
sans cesse : « C’est une question de force ».
La force, ce n’est pas seulement le nom
bre, c’est aussi l’organisation, c’est la com
préhension nette de la lutte à mener et la
volonté inébranlable de tous d’atteindre les
revendications, quels que soient les sacrifi
ces.
Le 25 février doit voir la classe ouvrière
avancer d’un pas contre le patronat; il doit
être le départ d’une action de masse contre
le capitalisme.
Jean RIVIERE.
>-<»»-<
Quand ou est socialiste...
...Et qu’on s’appelle Weil-Raynal, pen
dant que le petit canard socialiste de la lo
calité semble protester contre la mascarade
Jeanne d’Arc, on travaille, en compagnie
de prélats, au sein d’une commission créée
pour célébrer la puceile.
Quand on est socialiste et qu’on s’appel
le Reinhoid, on arbore une belle Légion
d’honneur, tandis que le joyeux fumiste
Paul Faure éGrit dans le « Populaire » que
cette décoration s’achète et que les socia
liste® sont contre les rubans;
Quand on est socialiste et qu’on s’appel
le Lebret, au lieu d’écrire dans le pauvre
canard de son parti, on écrit dans un jour
nal qui célèbre en même temps Montigny,
Flandin, Laval, le roi sanglant Carol II...
et Paul Boncour premier...;
Quand on est socialiste et qu’on s’appelle
Weii-Raynal, on est décoré du ruban violet
en même temps que l’aumônier du même
établissement pour « service® rendus »...
au socialisme révolutionnaire, probable
ment;
Quand on est socialiste et qu’on s’appelle
Reinhoid, on n’a qu'insultes grossières pour
les communistes qui ne vivent pas comme
le bourgeois Reinhoid, et surtout qui n’ont
pas voulu faire gagner les 60.000 à ce fa
rouche révolutionnaire;
Quand on est socialiste et qu’on s'appelle
Lebret, on lise de son influence « révolu
tionnaire » pour faire obtenir à un particu
lier un emploi de garde mobile, d’enfant de
Paul Boncour.
(C’est à suivre, toujours!)
A NOS LECTEURS HAVRAIS
La 4 ' nage est réservée à Ja Chronique
Navra.
LfSEÏ-LA, FAITES-t* LIRE.
Le concours
d’Abonnements
DU
U
Prolétaire
»
Le Classement au 15 Février
C’est toujours notre camarade
Vimart, de Louviers, qui tient la
tête du classement avec 138
mois.
Mais le camarade Larcher, de
Pont-Authou, a trouvé un sérieux
concurrent avec le camarade Be
noist, d’Infreville, qui arrive à
78 mois.
Et un nouveau concurrent sur
git : c’est le camarade James, de
Monthaure, avec 57 mois.
Si notre camarade Rose Brière,
du Havre, ne Veut pas se laisser
distancer, il est grand temps
quelle double ses 33 mois.
Dans la région rouennaise, nous n’a
vons pas encore un seul abonneur.
Est-ce que nos amis de Rouen veu
lent laisser enlever l’appareil de T.
S.F., la bicyclette par les amis de
l’Eure ?
De la région de Dieppe, nous n’a
vons reçu que deux abonnements, il
y a moyen de faire mieux.
Tous au travail et au prochain clas
sement, il y aura des surprises !
Nous jugeons utile de rappeler les
conditions du concours :
I er Prix :
UN APPAREIL DE T. S. F.
au camarade qui aura fait un minimum
de 240 mois d’abonnements avec le
pourcentage suivant :
15 abonnements d’un an et 10 de 6
mois.
2 e Prix :
UNE BICYCLETTE
avec un minimum de 204 mois d’a
bonnements, avec le pourcentage sui
vant :
13 abonnements d’un an et S de 6
mois.
3 e Prix :
LES ŒUVRES DE LENINE
avec un minimum de 120 mois d’abon
nements, dont 7 d’un an et 6 de six
mois.
EN TOUT IL Y A 20 PRIX
Pour les 17 autres prix, les camara
des doivent avoir un minimum de 60
mois d’abonnements, soit 3 d’un an et
4 de six mois.
Tous les abonnements doivent être
adressés au camarade Trouillard, 16,
rue Damiette, Rouen, Compte Chè
ques 122-90.
Nos camarades doivent, sur la lettre
ou la feuille d’abonnement, mettre le
nom et l’adresse exacte de Vabonneur
et de l’abonné.
Le classement sera fait par une com
mission comprenant des camarades des
Comités de Défense de 1’ « Huma »
et du « Prolo », et un membre de
l’administration du « Prolétaire Nor
mand ».
N’EST-CE PAS VOTRE AVIS ?
La Guerre Joyeuse
Vous souvenez-vous de la formule 7
« Fraîche et joyeuse ! »
Le « Journal de Rouen », entre deux éloges
du sinistre Alphonse XIII, la renouvelle.
L’humoriste de la maison a été chargé de
la besogne.
M. F.M.L., dans le « Journal de Rouen »
du 12 février, sous la rubrique gaie (? ?)
« N’est-ce pas votre avis ? », nous sert son
premier plat de « guerre joyeuse ».
Magnifique début dans ce genre. Le Con
seil Supérieur de la Guerre (Paul-Boncour),
le Gouvernement (Steeg ou Laval ?), ont
adressé des instructions aux municipalités.
Bientôt, on « répétera », pour l’attaque
aérienne,
La représentation comportera deux actes :
la descente à la cave, l’exercice du masque
à gaz.
Meyer, Métayer, Lebret ont été invités à
prendre toutes dispositions en vue de ces pro
chaines distractions.
Un service spécial de mouchardage (com
posé des éléments fascistes, patriotards) sur
veillera l’exécution de l’alerte aux gaz.
Le F.M.L. du « Journal de Rouen », dans
un article qu’il veut très drôle, nous expli
que tout cela d’un ton badin., comme un amu
sement sans importance, un jeu.
Un jeu.. ! ! !
Le jeu qui nous conduit tout droit à la
tuerie.
La plaisanterie qui prépare 1 extermination.
La rigolade des croix de bois.
k ,v Los manœuvres se 1 approcheront le plus
possible de la réalité », disent les ordres de
l’Etat-Major.
Oui. Toujours plus près de la réalité.
Elle sera bientôt là, cette réalité.
Les travailleurs anciens combattants l’ont
touchée de près, de 14 à 18.
Ils ont porté l’accoutrement qui fait la
joie de F.M.L.
Ils portaient autre chose ; la faim, la soif,
le froid, la boue, l’insomnie, la fièvre, la
peur.
Ceux d’entre eux qui vont « répéter » pour
la prochaine ont vu les corps déchiquetés,
la chair broyée ; ils ont marché sur les cada
vres puants, ils ont accroché de leur pioche,
en creusant leur sale trou, des membres, des
corps décomposés ; ils ont connu les corps
noircis, brûlés par l’ypérite ; ils ont entendu,
ils entendent encore, plus que l’effroyable ca
nonnade, les cris d’épouvante et de souffran
ce...
... Ils ont vu disparaître tant de compa
gnons, de camarades, tant que leur mémoire
ne les reconnaît plus distinctement.
Ils ont vu ceux d’en face, aussi misérables,
frères rapprochés, si près, pour s’exterminer.
Ils ont connu les conseils de guerre, le pe
loton d’exécutioin.
il se souviennent des gens de la « fraîche
et joyeuse », gras profiteurs, dansant sur les
cadavres, se saoulant du sang des combat
tants, s’empiffrant de leur souffrance, jus
qu’auboutistes en trop bonne santé, capita
listes comptant le profit pendant que inous
comptions leurs assassinats.
C’étaient là des spectacles, Monsieur F.
M.L., qui « ne manquaient ni de gaîté, ni
d’originalité », n’est-ce pas votre avis ?
De quoi nous inciter à accepter joyeuse
ment, comme M. F.M.L., les exercices qui
« nous rapprocheront le plus possible de la
réalité ».
F.M.L. est payé pour activer la prépara
tion de la nouvelle tuerie, qui est plus pro
che de iidus qu’e celle de 14-iô.
Pour les coffres-forts capitalistes, on nous
demande dp préparer notre testament, avec
le sourire.
La plaisanterie du « Journal de Rouen »
est légèrement macabre.
Nous ne marchons pas. Le devoir des tra
vailleurs est clair. Ils seront contre la guerre
dans leur action, dans toute leur action.
Avant, et pendant.
Un de l’Arac.
SLR LE PORT DD HAVRE
A tous nos amis abonneurs
.— 0 —
Nous insistons près de tous nos amis par
ticipant à notre concours d’abonnements
pour qu’ils prennent bonne note :
T) De bien indiquer l’adresse exacte et
complète des nouveaux abonnés (avec pré
nom et numéro de la rue);
2°) De tenir compte que nous ne faisons
pas, sauf cas tout à fait exceptionnel,
d’abonnements de trois mois. Seuls les
abonnements de 1 an et 6 mois seront en
registrés. Par exception, nous notons les
quelques-uns qui nous sont parvenus ces
jours-ci;
3") Que seuls sont décomptés dans le con
cours les abonnements payés.- Nous insis-
tons â os sujet pour que nos camarades
abonneur® noua envoient le montant des
nouveaux abonnement» etn même temps que
JS» fifohtd®.
Les Gardes Mobiles
ont chargé
Nos camarades liront en 4' page l’article
de noire camarade Legagneux sur la manœu
vre des employeurs de main-d’œuvre du Ha
vre.
Les dockers havrais, au passé révolution
naire, que Legall a voulu entraîner dans le ré
formisme, sont entrés de nouveau dans l’ac
tion directe tous en bloc, sans distinction de
tendances, suivant ainsi la voie révolution
naire tracée par la C.G.T.U.
Nos camarades de la minorité révolution
naire n’ont pas été les moins combatifs.
Par des descentes sur les bateaux où tra
vaillaient des jaunes, les dockers ont montré
qu’ils n’accepteraient pas sans résister toute
atteinte à leurs conditions de vie.
Que les dockers de Rouen, également trom
pés par la démagogie d’Engler, prennent
exemple sur leurs camarades du Havre.
Les employeurs de main-d’œuvre de Rouen
préméditent une diminution de salaires de 1 fr.
par jour, seule, l’action énergique des doc
kers chômeurs et non chômeurs peut empê
cher cëla.
Et avec eux, se dressera toute la classe ou
vrière qui chôme partiellement dans sa grosse
majorité et qui subit la crise capitaliste.
EN ESPAGNE
La monarchie espagnole est bien malade.
La crise qui sévit dans le monde capitaliste, a
touché depuis longtemps déjà l’Espagne.
Le chômage pour les travailleurs et la misère pour
les petits paysans, voilà ce que le régime a donné.
Mais les travailleurs ont entrepris la lutte. Comme
dans les autres pays capitalistes, ils ne veulent pas
faire les frais de la crise.
Les grèves se succèdent, et elles ont de plus en
plus un caractère révolutionnaire.
Tous les adversaires de la dictature du prolétariat
s emploient à briser le mouvement des masses ou
vrières en marche vers leur libération.
Républicains, chefs socialistes et anarchistes veu
lent instaurer la « démocratie » bourgeoise. Dans leur
déclaration, ils se sont prononcés pour la république
démocratique basée sur le respect de la propriété
privée.
Que Sanchez Guerra remplace le général Beren-
guer.
Que la monarchie soit renversée et remplacée par
une démocratie bourgeoise, les travailleurs espagnols
11 ’ont rien à gagner et Us le savent bien.
Seul notre parti hère d’Espagne pourra guider les
travailleurs espagnols dans la bonne voie, celle de
réraantipatèop totale‘par le rtrtvopscvntvit du capi-
talidrjk.
Les réformistes
et le chômage
— Q —
C’est aux actes que la classe ouvrière peut
reconnaître ses défenseurs, ceux qui mettent
en application les mots d’ordre d’action qu’ils
préconisent, dans l’intérêt des ouvriers.
La bataille des chômeurs et non chômeurs
contre les municipalités, contre le patronat,
contre les pouvoirs publics permet d’éclair
cir cela et montre sous leur véritable jour les
réformistes de tout acabit.
Le silence des confédérés dans cette pé
riode de lutte aiguë pour le morceau de pain
est une attitude qui démontre que ces parti
sans de la collaboration entendent ne con
trecarrer en rien les projets de la bourgeoi
sie, faire dérouler la crise sur le dos des
ouvriers.
Dès que la lutte va se préciser, les Reine,
les Lemercier essayeront de faire ce qu’ils
ont fait au moment des Assurances sociales
et de lutte des cheminots contre le système
Bedeau ; ils interviendront pour briser et di
viser l’unité de la classe ouvrière dans l’ac
tion, aidant par là même la bourgeoisie aux
prises avec le prolétariat qu’elle affame.
Ils seront reçus ! avec le même accueil
qu ils l’ont été en juillet dernier. Lemercier
s’en souvient !
Et les autonomes 7 tout comme les minori
taires de la C.G.T.U., ils observent passive
ment le patronat attaquer les salaires et les
conditions de travail des ouvriers.
La lutte des chômeurs, cela n’intéresse
ni Legall au Havre, ni Engler à Rouen.
C’est l’Union Locale LInitaire du Havre
et la 19 e Région pour Rouen qui ont groupé
les chômeurs et les ont aidés à constituer leurs
comités pour arracher les indemnités néces
saires de chômage.
Engler s’est borné à faire une intervention
aux chômeurs pour annoncer qu’il donnerait
sur la caisse du syndicat un secours de chô
mage aux syndiqués, manœuvre tendant à di
viser les chômeurs syndiqués des non syndi
qués, .et ceux-ci sont les plus nombreux à
l’heure actuelle par l’inaction du Syndicat du
Port. Manœuvre destinée à aider le politi
cien Métayer, maire de Rouen, qui cherche
le moyen de ne pas ouvrir de fonds de chô
mage et qui voudrait voir les chômeurs à la
merci de la charité publique, comme des
mendiants.
Alors que quotidiennement les chômeurs
manifestent dans les rues de Rouen \ï du
Havre, se heurtant déjà violemment à la po-
hcflr, '<# IjeçfefF', bttf Un
NOTRE OPINION
Chômeurs de Rouen
Dockers du Havre
Le prolétariat français ne se laissera
pas faire.
Dans notre région, la lutte directe
est engagée contre les premières con
séquences de la crise.
Engagée avec les méthodes préco
nisées par la C.G.T.U.
Le Comité des Chômeurs de Rouen
est en pleine activité.
Dès mercredi, plus de 1.300 chô
meurs avaient pris la carte de pointa-
A part cela, tout petit chômage, dé
clarent Pouvoirs Publics et presse
bourgeoise.
Les maires, Métayer comme Meyer,
ont d’abord refusé tout secours.
« Il nous faut l’ordre de la Préfec
ture », racontaient-ils.
Et le Préfet répond: « la chose ne
me regarde pas, adressez-vous aux
maires ».
Donc, pas encore de caisse de chô
mage, ni municipale, ni départemen
tale.
Métayer a fait distribuer des au
mônes par le Bureau de bienfaisance.
Beaucoup n’ont rien eu.
Mais l’action des chômeurs de plus
en plus nombreux, leurs manifesta
tions obligeront bien les Desmars, Mé
tayer, Meyer à créer les fonds de chô
mage.
Pour le secours immédiat des 20 fr.
par jour, pour les revendications des
chômeurs, la lutte va s’intensifier.
A tous de soutenir cette lutte par
tous les moyens, de préparer un 25 fé
vrier de bataille contre le chômage.
I XXX
Le patronat, profitant du nombre de
chômeurs, s’attaque férocement aux
salaires.
Les exploiteurs des ports sont à la
tête de l’offensive.
Ils viennent à Rouen, après avoir
aggravé les conditions de travail, de
diminuer les salaires d’un franc.
Ils espèrent faire accepter cette di
minution, puis de nouvelles, en utili
sant les chômeurs et la position êqui
voque du syndicat dirigé par Engler,
Au Havre, ils ont créé un organisme
d embauchage avec des conditions qui
sont un contrat d’esclavage.
Les méthodes collaboratrices et ca-
pitulardes de Le Gall leur avaient fait
espérer la réussite dans leur machina
tion.
Mais ils comptaient sans l’admira
ble combativité des travailleurs du
port du Havre, qui sont passés à l’ac
tion directe.
Une riude bataille est engagée entre
le patronat soutenu par Meyer, et
les dockers.
L action de masse de ces derniers,
qui ont magnifiquement tenu en face
des enfants de Paul-Boncour, peut
seule amener une victoire.
Là encore ce sont les méthodes pré
conisées par la C.G.l.U. qui triom
phent.
A nous d’accroître notre activité
pour organiser les luttes que le prolé
tariat Va soutenir dans les prochaines
semaines. BREMONT.
chambre, proclament qu’ils ne veulent pas
faire matraquer les ouvriers.
Formule qui masque leur frousse et s’ap
parente très bien avec celles des socialistes
qui déclarent que c’est le Parti Communiste
et la C.G.T.U. les responsables de la ré
pression odieuse qui s’abat sur le mouvemenl
révolutionnaire, alors que ce sont les mili
tants unitaires et communistes qui sont les plu;
frappés.
Ainsi, voici l’attitude et les méthodes
qu utilisent les réformistes en face de la si
tuation qui est créée à la classe ouvrière.
Attitude de trahison envers la classe ou
vrière devant l’offensive générale contre les
salaires que mène le patronat, devant la ca
rence des municipalités qui refusent les se
cours aux chômeurs.
Malgré eux, par-dessus leur tête, les tra
vailleurs chômeurs et non chômeurs de toutes
tendances organisés, dans leur comité de lutte
et en chômeurs, guidés par le Parti Commu
niste et la C.G. T.U. t sauront réaliser leui
front unique de classe et résister à l'offensive
patronale et gouvernementale.
Odette Brière.
ÇA & Z. A
Dans le centre industriel de Cours, dans le Rhône,
3.000 ouvriers et ouvrières du textile sont en grève
depuis 15 jours contre les diminutions de salaires.
Malgré 1 influence réformiste, ils se sont groupés
autour du syndicat unitaire.
Il faut admirer et appuyer ces exploités qui, en
pleine crise, ne craignent pas d’entamer la lutte di
recte contre leurs exploiteurs.
XXX
L'affaire Quôüic est en bonne voie d'enter'emect.
Lé corbillard est commandé et Renaudel et Marin
tiendront les cordons d© poêle.
OS BOMBH3 i m OSSfiMM
VENDREDI » FEVRIER 1931.
■swffggj.
JCeifooUtaüie
Organe Régional C -J • i •
du Bloc Ouvrier et Paysan ^dMwîl
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION 8c ADMINISTRATION
16, Rue Damiette — ROUEW — Téléphone 45 78
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
25 Février, Journée de Lutte
Aidé des chefs socialistes, réformistes et
minoritaires, partisans plus ou moins avoués
de la collaboration des classes, malgré leur
phraséologie soit-disanl révolutionnaire, le pa
tronat s’apprête à faire supporter les frais de
la crise aux travailleurs.
Les renégats, les Valets du capitalisme,
veulent conserver l’os que la bourgeoisie leur
donne à ronger.
Et ils continuent à diviser les travailleurs,
voulant empêcher ceux-ci de former leur front
unique de classe dans la lutte pour les reven
dications immédiates.
Pendant que les employeurs de main-d’œu
vre du port du Havre veulent diminuer le
nombre de dockers par équipes, que sur le
port de Rouen, le patronat vise les salaires
des dockers.
Pendant que dans toute la région, le pa
tronal vise les conditions de travail, veut di
minuer les salaires et pousser à l’extrême la
rationalisation, les renégats demandent que
les ouvriers étrangers soient renvoyés chez eux,
ils demandent aux travailleurs d’attendre la
fin de la crise.
Avec le patronat , ils sont pour la dimi
nution des salaires, pour accentuer la rationa
lisation, pour la guerre impérialiste.
Nous alertons les travailleurs du danger
qu’il y aurait à suivre ces mauvais bergers.
Le patronat alors, pourrait faire pression
sur les ouvriers qui sont encore au travail avec
la masse des chômeurs, pour diminuer les sa
laires. Il pourrait, accentuant sa rationalisa
tion, remplacer l’adulte par la femme ou l’en
fant.
Il pourrait se servir de la main-d’œuvre
étrangère, non seulement pour diminuer les
salaires, mais aussi pour allonger la journée
de travail.
Ce que nous demandons aux travailleurs
de toutes tendances sans distinction d’âge, de
sexe , de nationalité et de race, chômeurs ou
non chômeurs, c’est qu’ils comprennent que
leur intérêt réside dans la lutte commune.
A Rouen, au Havre, à notre appel, les
chômeurs se sont groupés, ils ont élu leur
comité chargé de défendre leurs revendica
tions et ils sont bien décidés à arracher leurs
20 francs, premier pas vers l’assurance-chô
mage égale au salaire.
L’organisation des chômeurs sous notre ini
tiative doit donner aux ouvriers encore em
ployés dans les usines, la confiance nécessaire
pour que ceux-ci engagent la lutte contre les
diminutions de salaires et J -our la journée de
7 heures.
Dans les usines, sur les chantiers, partout,
il faut créer des comités de lutte, qui doivent
rapidement entrer en liaison avec les comités
de chômeurs.
Aujourd’hui à l’usine, demain sur le pavé,
voilà ce qui attend les travailleurs.
La lutte commune des chômeurs et non
chômeurs se pose donc, car les revendications
leurs sont communes.
Notre Parti indique aux ouvriers, que seule,
l’action directe peut faire reculer le patronat.
Le 25 février, tous les travailleurs, avec
les militants du Parti et de la Ç.G.T.U.,
seront dans la rue pour manifester leur Vo
lonté de ne pas faire les frais de la crise, en
luttant pour leurs revendications.
M. Dupont.
Les revendications des chômeurs
Nous avons examiné les trois premières
revendications dans le dernier « Prolétaire »
Pas un sou de diminution des salaires;
Journée de 7 heures sans diminution des
salaires;
Paiement de la semaine complète aux chô
meurs partiels.
Nous avons montré que ces revendica
tions étaient communes aux chômeurs com
plets ou partiels, Français et étrangers, jeu
nes, femmes et adultes, ainsi qu'aux chô
meurs en sursis, les ouvriers encore em
ployés dans les usines.
Ces' revendications communes nécessitent
pour leur réalisation l’effort commun et
énergique de toute la classé ouvrière.
Nos militants ne doivent cesser de le ré
péter, non plus qu’ils doivent cesser d’aler
ter la classe ouvrière contre les manœuvres
des diviseurs partisans d’unité entre les tê
tes réformistes ennemies de toute action,
des politiciens qui tablent sur la misère
pour assurer leur reélection, des maires et
des préfets, le tout au service du patronat.
Voyons pour aujourd’hui quelques autres
revendications.
Indemnité de 20 francs par jour aux chô
meurs complets.
Après l’intervention du minoritaire de
Dunkerque qui eut l’audace d’affirmer
qu’Engler et Olivier n’avaient pas été bat
tus par les dockers de Dunkerque sur la
question des heures supplémentaires, En-
gler dans son exposé déclara, le 12 février,
qu’il fallait réclamer ce que la classe ou
vrière était capable d’obtenir.
Nous disons que l’indemnité de 20 francs
par jour est un minimum qu’il faut obtenir.
Nous devons rechercher l’organisation et les
moyens d’action qui nous le permettront.
Contrairement à ce que déclare Engler, ce
n’est pas « flatter les bas instincts des mas
ses » que de réclamer pour les travailleurs
une part des bénéfices qu’ils ont produits
quand ils sont plongés dans la misère par
l’anarchie du régime et l’insatiable égoïsme
des patrons.
Nous disons que l’attitude des minoritai
res abandonnant toute lutte en faveur des
« sans pain » et « sans travail », c’est dé
fendre « les bas instincts patronaux ».
Pour les 20 francs des chômeurs com
plets, tous les travailleurs seront debout le
25 février.
Lutte pour de véritables-assurances socia
les, comportant l’assurance Ghômage égale
au salaire.
C’est impossible, déclare Engler ! La
classe ouvrière n’est pas capable d’arracher
cela. 11 ne dit pas que les masses sont ava
chies, il se défend même de l’avoir dit.
Les chômeurs allemands ont obtenu 300
francs par mois, les chômeurs anglais 700
fr. et les chômeurs français devraient se
contenter de secours-aumône ou d’alloca
tion de famine.
Les 20 francs représentent la revendica
tion immédiate , mais la lutte plus énergi
que devra être continuée pour le salaire
moyen.
Les chômeurs complets ou partiels, avec
l'ensemble de la classe ouvrière, manifeste
ront pour le projet d’assurances sociales de
là C.GjT'.U. comportant l’assurance chôma-'’
ge. égale au salaire moveû.
Lu bîakse oirv'ricVe dielWa l'a fnwtkftj liffk
lementairs du P. C. lorsque celle-ci défenr
dra le projet sous les cris des avocats pa
tronaux de la droite à l’extrême gauche so
cialiste.
Exonération immédiate du prix des loyers
et des impôts.
Par leur action, les chômeurs ont obtenu
à Rouen que les propriétaires ne puissent
les renvoyer pour non-paiement de leur
loyer. Avec une organisation meilleure, un
nombre plus élevé, des manifestations plus
énergiques, avec toutes les victimes pré
sentes et futures du chômage, ils obtien
dront l’exonération du prix des loyers et des
impôts.
■ Nous, leur disons, et nous leur répéterons
sans cesse : « C’est une question de force ».
La force, ce n’est pas seulement le nom
bre, c’est aussi l’organisation, c’est la com
préhension nette de la lutte à mener et la
volonté inébranlable de tous d’atteindre les
revendications, quels que soient les sacrifi
ces.
Le 25 février doit voir la classe ouvrière
avancer d’un pas contre le patronat; il doit
être le départ d’une action de masse contre
le capitalisme.
Jean RIVIERE.
>-<»»-<
Quand ou est socialiste...
...Et qu’on s’appelle Weil-Raynal, pen
dant que le petit canard socialiste de la lo
calité semble protester contre la mascarade
Jeanne d’Arc, on travaille, en compagnie
de prélats, au sein d’une commission créée
pour célébrer la puceile.
Quand on est socialiste et qu’on s’appel
le Reinhoid, on arbore une belle Légion
d’honneur, tandis que le joyeux fumiste
Paul Faure éGrit dans le « Populaire » que
cette décoration s’achète et que les socia
liste® sont contre les rubans;
Quand on est socialiste et qu’on s’appel
le Lebret, au lieu d’écrire dans le pauvre
canard de son parti, on écrit dans un jour
nal qui célèbre en même temps Montigny,
Flandin, Laval, le roi sanglant Carol II...
et Paul Boncour premier...;
Quand on est socialiste et qu’on s’appelle
Weii-Raynal, on est décoré du ruban violet
en même temps que l’aumônier du même
établissement pour « service® rendus »...
au socialisme révolutionnaire, probable
ment;
Quand on est socialiste et qu’on s’appelle
Reinhoid, on n’a qu'insultes grossières pour
les communistes qui ne vivent pas comme
le bourgeois Reinhoid, et surtout qui n’ont
pas voulu faire gagner les 60.000 à ce fa
rouche révolutionnaire;
Quand on est socialiste et qu’on s'appelle
Lebret, on lise de son influence « révolu
tionnaire » pour faire obtenir à un particu
lier un emploi de garde mobile, d’enfant de
Paul Boncour.
(C’est à suivre, toujours!)
A NOS LECTEURS HAVRAIS
La 4 ' nage est réservée à Ja Chronique
Navra.
LfSEÏ-LA, FAITES-t* LIRE.
Le concours
d’Abonnements
DU
U
Prolétaire
»
Le Classement au 15 Février
C’est toujours notre camarade
Vimart, de Louviers, qui tient la
tête du classement avec 138
mois.
Mais le camarade Larcher, de
Pont-Authou, a trouvé un sérieux
concurrent avec le camarade Be
noist, d’Infreville, qui arrive à
78 mois.
Et un nouveau concurrent sur
git : c’est le camarade James, de
Monthaure, avec 57 mois.
Si notre camarade Rose Brière,
du Havre, ne Veut pas se laisser
distancer, il est grand temps
quelle double ses 33 mois.
Dans la région rouennaise, nous n’a
vons pas encore un seul abonneur.
Est-ce que nos amis de Rouen veu
lent laisser enlever l’appareil de T.
S.F., la bicyclette par les amis de
l’Eure ?
De la région de Dieppe, nous n’a
vons reçu que deux abonnements, il
y a moyen de faire mieux.
Tous au travail et au prochain clas
sement, il y aura des surprises !
Nous jugeons utile de rappeler les
conditions du concours :
I er Prix :
UN APPAREIL DE T. S. F.
au camarade qui aura fait un minimum
de 240 mois d’abonnements avec le
pourcentage suivant :
15 abonnements d’un an et 10 de 6
mois.
2 e Prix :
UNE BICYCLETTE
avec un minimum de 204 mois d’a
bonnements, avec le pourcentage sui
vant :
13 abonnements d’un an et S de 6
mois.
3 e Prix :
LES ŒUVRES DE LENINE
avec un minimum de 120 mois d’abon
nements, dont 7 d’un an et 6 de six
mois.
EN TOUT IL Y A 20 PRIX
Pour les 17 autres prix, les camara
des doivent avoir un minimum de 60
mois d’abonnements, soit 3 d’un an et
4 de six mois.
Tous les abonnements doivent être
adressés au camarade Trouillard, 16,
rue Damiette, Rouen, Compte Chè
ques 122-90.
Nos camarades doivent, sur la lettre
ou la feuille d’abonnement, mettre le
nom et l’adresse exacte de Vabonneur
et de l’abonné.
Le classement sera fait par une com
mission comprenant des camarades des
Comités de Défense de 1’ « Huma »
et du « Prolo », et un membre de
l’administration du « Prolétaire Nor
mand ».
N’EST-CE PAS VOTRE AVIS ?
La Guerre Joyeuse
Vous souvenez-vous de la formule 7
« Fraîche et joyeuse ! »
Le « Journal de Rouen », entre deux éloges
du sinistre Alphonse XIII, la renouvelle.
L’humoriste de la maison a été chargé de
la besogne.
M. F.M.L., dans le « Journal de Rouen »
du 12 février, sous la rubrique gaie (? ?)
« N’est-ce pas votre avis ? », nous sert son
premier plat de « guerre joyeuse ».
Magnifique début dans ce genre. Le Con
seil Supérieur de la Guerre (Paul-Boncour),
le Gouvernement (Steeg ou Laval ?), ont
adressé des instructions aux municipalités.
Bientôt, on « répétera », pour l’attaque
aérienne,
La représentation comportera deux actes :
la descente à la cave, l’exercice du masque
à gaz.
Meyer, Métayer, Lebret ont été invités à
prendre toutes dispositions en vue de ces pro
chaines distractions.
Un service spécial de mouchardage (com
posé des éléments fascistes, patriotards) sur
veillera l’exécution de l’alerte aux gaz.
Le F.M.L. du « Journal de Rouen », dans
un article qu’il veut très drôle, nous expli
que tout cela d’un ton badin., comme un amu
sement sans importance, un jeu.
Un jeu.. ! ! !
Le jeu qui nous conduit tout droit à la
tuerie.
La plaisanterie qui prépare 1 extermination.
La rigolade des croix de bois.
k ,v Los manœuvres se 1 approcheront le plus
possible de la réalité », disent les ordres de
l’Etat-Major.
Oui. Toujours plus près de la réalité.
Elle sera bientôt là, cette réalité.
Les travailleurs anciens combattants l’ont
touchée de près, de 14 à 18.
Ils ont porté l’accoutrement qui fait la
joie de F.M.L.
Ils portaient autre chose ; la faim, la soif,
le froid, la boue, l’insomnie, la fièvre, la
peur.
Ceux d’entre eux qui vont « répéter » pour
la prochaine ont vu les corps déchiquetés,
la chair broyée ; ils ont marché sur les cada
vres puants, ils ont accroché de leur pioche,
en creusant leur sale trou, des membres, des
corps décomposés ; ils ont connu les corps
noircis, brûlés par l’ypérite ; ils ont entendu,
ils entendent encore, plus que l’effroyable ca
nonnade, les cris d’épouvante et de souffran
ce...
... Ils ont vu disparaître tant de compa
gnons, de camarades, tant que leur mémoire
ne les reconnaît plus distinctement.
Ils ont vu ceux d’en face, aussi misérables,
frères rapprochés, si près, pour s’exterminer.
Ils ont connu les conseils de guerre, le pe
loton d’exécutioin.
il se souviennent des gens de la « fraîche
et joyeuse », gras profiteurs, dansant sur les
cadavres, se saoulant du sang des combat
tants, s’empiffrant de leur souffrance, jus
qu’auboutistes en trop bonne santé, capita
listes comptant le profit pendant que inous
comptions leurs assassinats.
C’étaient là des spectacles, Monsieur F.
M.L., qui « ne manquaient ni de gaîté, ni
d’originalité », n’est-ce pas votre avis ?
De quoi nous inciter à accepter joyeuse
ment, comme M. F.M.L., les exercices qui
« nous rapprocheront le plus possible de la
réalité ».
F.M.L. est payé pour activer la prépara
tion de la nouvelle tuerie, qui est plus pro
che de iidus qu’e celle de 14-iô.
Pour les coffres-forts capitalistes, on nous
demande dp préparer notre testament, avec
le sourire.
La plaisanterie du « Journal de Rouen »
est légèrement macabre.
Nous ne marchons pas. Le devoir des tra
vailleurs est clair. Ils seront contre la guerre
dans leur action, dans toute leur action.
Avant, et pendant.
Un de l’Arac.
SLR LE PORT DD HAVRE
A tous nos amis abonneurs
.— 0 —
Nous insistons près de tous nos amis par
ticipant à notre concours d’abonnements
pour qu’ils prennent bonne note :
T) De bien indiquer l’adresse exacte et
complète des nouveaux abonnés (avec pré
nom et numéro de la rue);
2°) De tenir compte que nous ne faisons
pas, sauf cas tout à fait exceptionnel,
d’abonnements de trois mois. Seuls les
abonnements de 1 an et 6 mois seront en
registrés. Par exception, nous notons les
quelques-uns qui nous sont parvenus ces
jours-ci;
3") Que seuls sont décomptés dans le con
cours les abonnements payés.- Nous insis-
tons â os sujet pour que nos camarades
abonneur® noua envoient le montant des
nouveaux abonnement» etn même temps que
JS» fifohtd®.
Les Gardes Mobiles
ont chargé
Nos camarades liront en 4' page l’article
de noire camarade Legagneux sur la manœu
vre des employeurs de main-d’œuvre du Ha
vre.
Les dockers havrais, au passé révolution
naire, que Legall a voulu entraîner dans le ré
formisme, sont entrés de nouveau dans l’ac
tion directe tous en bloc, sans distinction de
tendances, suivant ainsi la voie révolution
naire tracée par la C.G.T.U.
Nos camarades de la minorité révolution
naire n’ont pas été les moins combatifs.
Par des descentes sur les bateaux où tra
vaillaient des jaunes, les dockers ont montré
qu’ils n’accepteraient pas sans résister toute
atteinte à leurs conditions de vie.
Que les dockers de Rouen, également trom
pés par la démagogie d’Engler, prennent
exemple sur leurs camarades du Havre.
Les employeurs de main-d’œuvre de Rouen
préméditent une diminution de salaires de 1 fr.
par jour, seule, l’action énergique des doc
kers chômeurs et non chômeurs peut empê
cher cëla.
Et avec eux, se dressera toute la classe ou
vrière qui chôme partiellement dans sa grosse
majorité et qui subit la crise capitaliste.
EN ESPAGNE
La monarchie espagnole est bien malade.
La crise qui sévit dans le monde capitaliste, a
touché depuis longtemps déjà l’Espagne.
Le chômage pour les travailleurs et la misère pour
les petits paysans, voilà ce que le régime a donné.
Mais les travailleurs ont entrepris la lutte. Comme
dans les autres pays capitalistes, ils ne veulent pas
faire les frais de la crise.
Les grèves se succèdent, et elles ont de plus en
plus un caractère révolutionnaire.
Tous les adversaires de la dictature du prolétariat
s emploient à briser le mouvement des masses ou
vrières en marche vers leur libération.
Républicains, chefs socialistes et anarchistes veu
lent instaurer la « démocratie » bourgeoise. Dans leur
déclaration, ils se sont prononcés pour la république
démocratique basée sur le respect de la propriété
privée.
Que Sanchez Guerra remplace le général Beren-
guer.
Que la monarchie soit renversée et remplacée par
une démocratie bourgeoise, les travailleurs espagnols
11 ’ont rien à gagner et Us le savent bien.
Seul notre parti hère d’Espagne pourra guider les
travailleurs espagnols dans la bonne voie, celle de
réraantipatèop totale‘par le rtrtvopscvntvit du capi-
talidrjk.
Les réformistes
et le chômage
— Q —
C’est aux actes que la classe ouvrière peut
reconnaître ses défenseurs, ceux qui mettent
en application les mots d’ordre d’action qu’ils
préconisent, dans l’intérêt des ouvriers.
La bataille des chômeurs et non chômeurs
contre les municipalités, contre le patronat,
contre les pouvoirs publics permet d’éclair
cir cela et montre sous leur véritable jour les
réformistes de tout acabit.
Le silence des confédérés dans cette pé
riode de lutte aiguë pour le morceau de pain
est une attitude qui démontre que ces parti
sans de la collaboration entendent ne con
trecarrer en rien les projets de la bourgeoi
sie, faire dérouler la crise sur le dos des
ouvriers.
Dès que la lutte va se préciser, les Reine,
les Lemercier essayeront de faire ce qu’ils
ont fait au moment des Assurances sociales
et de lutte des cheminots contre le système
Bedeau ; ils interviendront pour briser et di
viser l’unité de la classe ouvrière dans l’ac
tion, aidant par là même la bourgeoisie aux
prises avec le prolétariat qu’elle affame.
Ils seront reçus ! avec le même accueil
qu ils l’ont été en juillet dernier. Lemercier
s’en souvient !
Et les autonomes 7 tout comme les minori
taires de la C.G.T.U., ils observent passive
ment le patronat attaquer les salaires et les
conditions de travail des ouvriers.
La lutte des chômeurs, cela n’intéresse
ni Legall au Havre, ni Engler à Rouen.
C’est l’Union Locale LInitaire du Havre
et la 19 e Région pour Rouen qui ont groupé
les chômeurs et les ont aidés à constituer leurs
comités pour arracher les indemnités néces
saires de chômage.
Engler s’est borné à faire une intervention
aux chômeurs pour annoncer qu’il donnerait
sur la caisse du syndicat un secours de chô
mage aux syndiqués, manœuvre tendant à di
viser les chômeurs syndiqués des non syndi
qués, .et ceux-ci sont les plus nombreux à
l’heure actuelle par l’inaction du Syndicat du
Port. Manœuvre destinée à aider le politi
cien Métayer, maire de Rouen, qui cherche
le moyen de ne pas ouvrir de fonds de chô
mage et qui voudrait voir les chômeurs à la
merci de la charité publique, comme des
mendiants.
Alors que quotidiennement les chômeurs
manifestent dans les rues de Rouen \ï du
Havre, se heurtant déjà violemment à la po-
hcflr, '<# IjeçfefF', bttf Un
NOTRE OPINION
Chômeurs de Rouen
Dockers du Havre
Le prolétariat français ne se laissera
pas faire.
Dans notre région, la lutte directe
est engagée contre les premières con
séquences de la crise.
Engagée avec les méthodes préco
nisées par la C.G.T.U.
Le Comité des Chômeurs de Rouen
est en pleine activité.
Dès mercredi, plus de 1.300 chô
meurs avaient pris la carte de pointa-
A part cela, tout petit chômage, dé
clarent Pouvoirs Publics et presse
bourgeoise.
Les maires, Métayer comme Meyer,
ont d’abord refusé tout secours.
« Il nous faut l’ordre de la Préfec
ture », racontaient-ils.
Et le Préfet répond: « la chose ne
me regarde pas, adressez-vous aux
maires ».
Donc, pas encore de caisse de chô
mage, ni municipale, ni départemen
tale.
Métayer a fait distribuer des au
mônes par le Bureau de bienfaisance.
Beaucoup n’ont rien eu.
Mais l’action des chômeurs de plus
en plus nombreux, leurs manifesta
tions obligeront bien les Desmars, Mé
tayer, Meyer à créer les fonds de chô
mage.
Pour le secours immédiat des 20 fr.
par jour, pour les revendications des
chômeurs, la lutte va s’intensifier.
A tous de soutenir cette lutte par
tous les moyens, de préparer un 25 fé
vrier de bataille contre le chômage.
I XXX
Le patronat, profitant du nombre de
chômeurs, s’attaque férocement aux
salaires.
Les exploiteurs des ports sont à la
tête de l’offensive.
Ils viennent à Rouen, après avoir
aggravé les conditions de travail, de
diminuer les salaires d’un franc.
Ils espèrent faire accepter cette di
minution, puis de nouvelles, en utili
sant les chômeurs et la position êqui
voque du syndicat dirigé par Engler,
Au Havre, ils ont créé un organisme
d embauchage avec des conditions qui
sont un contrat d’esclavage.
Les méthodes collaboratrices et ca-
pitulardes de Le Gall leur avaient fait
espérer la réussite dans leur machina
tion.
Mais ils comptaient sans l’admira
ble combativité des travailleurs du
port du Havre, qui sont passés à l’ac
tion directe.
Une riude bataille est engagée entre
le patronat soutenu par Meyer, et
les dockers.
L action de masse de ces derniers,
qui ont magnifiquement tenu en face
des enfants de Paul-Boncour, peut
seule amener une victoire.
Là encore ce sont les méthodes pré
conisées par la C.G.l.U. qui triom
phent.
A nous d’accroître notre activité
pour organiser les luttes que le prolé
tariat Va soutenir dans les prochaines
semaines. BREMONT.
chambre, proclament qu’ils ne veulent pas
faire matraquer les ouvriers.
Formule qui masque leur frousse et s’ap
parente très bien avec celles des socialistes
qui déclarent que c’est le Parti Communiste
et la C.G.T.U. les responsables de la ré
pression odieuse qui s’abat sur le mouvemenl
révolutionnaire, alors que ce sont les mili
tants unitaires et communistes qui sont les plu;
frappés.
Ainsi, voici l’attitude et les méthodes
qu utilisent les réformistes en face de la si
tuation qui est créée à la classe ouvrière.
Attitude de trahison envers la classe ou
vrière devant l’offensive générale contre les
salaires que mène le patronat, devant la ca
rence des municipalités qui refusent les se
cours aux chômeurs.
Malgré eux, par-dessus leur tête, les tra
vailleurs chômeurs et non chômeurs de toutes
tendances organisés, dans leur comité de lutte
et en chômeurs, guidés par le Parti Commu
niste et la C.G. T.U. t sauront réaliser leui
front unique de classe et résister à l'offensive
patronale et gouvernementale.
Odette Brière.
ÇA & Z. A
Dans le centre industriel de Cours, dans le Rhône,
3.000 ouvriers et ouvrières du textile sont en grève
depuis 15 jours contre les diminutions de salaires.
Malgré 1 influence réformiste, ils se sont groupés
autour du syndicat unitaire.
Il faut admirer et appuyer ces exploités qui, en
pleine crise, ne craignent pas d’entamer la lutte di
recte contre leurs exploiteurs.
XXX
L'affaire Quôüic est en bonne voie d'enter'emect.
Lé corbillard est commandé et Renaudel et Marin
tiendront les cordons d© poêle.
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