Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1931-02-13
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 13 février 1931 13 février 1931
Description : 1931/02/13 (N231). 1931/02/13 (N231).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45715192
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
6* ANNEE. ~N° 23!,
PS ÈSUMëHÙ î 40 CW.TÏMÜ
VENDREDI 13 FEVRIER I93L
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an
Six mois
RÉDACTION Sc ADMINISTRATION
18 francs
10 francs
16, Rue Damiette — ROUK' — Téléphone 45 78
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
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Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
Luttons pour Vivre
DEUX MONDES
Chez l Bolcheviks
De nombreux travailleurs pensent encore
que l/a crise capitaliste qui sévit actuellement
dans tous les pays n’est pas une crise déter
minante de grands conflits sociaux, au moins
en France.
Même les membres du Parti, de bons ca
marades envisagent les mois de mars et avril
sous le signe de la reprise des affaires.
C’est une fausse conception très dangereuse.
Indéniablement, on sent très bien que la presse
bourgeoise {la presse socialiste comprise) réus
sit à créer un certain optimisme parmi les tra
vailleurs.
Il est certain que l’on ne peut affirmer que,
régulièrement, chaque jour en France, il y
aura plusieurs milliers de chômeurs en plus.
Mais il est non moins sûr que, malgré des
moments de reprise partielle, le chômage ira
en se développant.
El nous voulons citer ici, un passage de
l’Usine, revue du Comité des Forges. Dans
le supplément n° 5 du 31 janvier 1931, l’au
teur de l’article écrit :
Le 16 janvier 1931, il y avait en Angle
terre, 2.608.406 sans-travail, soit TJ .ICI de
moins que la semaine précédente, mais I mil
lion 135.004 de plus que l’année précédente
à la même époque.
En Allemagne, au 15 janvier 1931, il y
avait 400.000 chômeurs de plus qu’au 31 dé
cembre 1931.
En France, le chômage continue à s’accroî
tre, malgré les renvois de main-d’œuvre étran-
gère.
Les chiffres donnés sur le nombre de chô
meurs sont ceux des sans-travail secourus.
Avec une pareille situation dans le monde
capitaliste, comment est-il possible de croire
à une reprise des affaires ? Est-ce que le
marché intérieur français est autonome du
monde capitaliste ? Mais non.
Le marché extérieur est le prolongement
du marché intérieur.
La France produit trop d’automobiles, de
fer, de tissus, etc. etc., relativement à la puis
sance d’absorption des consommateurs fran
çais dont la grande masse sont les travailleurs
des villes et des champs.
Elle doit donc vendre à l’extérieur le sup
plément de marchandises produites.
Mais tous les grands pays impérialistes sont
dans la même situation.
Alors, c’est la concurrence par la baisse
des prix, ou par la conquête de zones d’in
fluence à coups d’emprunt, et puis la guerre.
Citons encore l’Usine du 23 janvier 1931; :
Comparées à l’exportation de 1929, nos
expçirtations de produits fabriqués ont dimi
nué pendant les 11 premiers mois de 1930 de
3 milliards 674 millions, alors que les impor
tations de ces produits se sont accrues, pen
dant la même période, de 1 milliard 350 mil
lions. Ainsi, notre commerce mondial est en
déficit de 8 milliards 350 millions pour les
1 1 premiers mois de l’année 1930.
Quelles mesures pensez-vous que le capita-
Nous croyons utile de reprendre point
par point les revendications immédiates des
chômeurs et non chômeurs et montrer l’in
térêt qu’il y a pour l’ensemble des travail
leurs de les défendre avec la plus grande
énergie.
Pas un sou die diminution des salaires.
Les prolétaires que la crise a épargnés
jusque-là sont contre la diminution des sa
laires parce qu’ils sont insuffisants, parce
que le coût de la vie, des loyers, des trans
ports augmentent sans cesse en compagnie
des impôts. Nous n’avons pas besoin d’in
sister pour ceux-là, ils ne sont pas d’accord
avec les patrons, les compagnies, les muni
cipalités et les politiciens de droite et de
gauche.
Les chômeurs sont contre la diminution
des salaires également parce que ce serait
la diminution de leurs moyens financiers
de propagande. Ce serait faire entrer une
nouvelle couche de la classe ouvrière dans
la misère, au bénéfice exclusif du patronat,
le responsable de la crise économiquê. Ce
serait surtout, une diminution de la con
sommation qui ne peut donner comme ré
sultat que l’augmentation du chômage.
Plus il y aura de chômeurs, plus le gou
vernement devra en prendre sur ses scan
daleux budgets de guerre et de police. Plus
la lutte sera dure.
Tous les travailleurs sont d’accord pour
reconnaître que le développement de la cri
se, c’est la course à la guerre. Ils lutte
ront tous ensemble contre la diminution
des salaires.
Journée de 7 heures sans diminution des
salaires. ,
Pendant que des milliers d’ouvriers chô
ment complètement ou n.c font que de 24
lisme de chaque pays envisage pour conserver
le marché intérieur ?
Tout simplement des droits de douane de
plus en plus élevés, au seul profit des capi
talistes qui font payer au prix fort les produits
aux consommateurs.
Tous les pays impérialistes, avec leur mas
se de produits ne trouvent plus d’acheteurs,
alors des usines ferment, des ouvriers font 1,
2, 3 jours par semaine, le patronat cherche à
diminuer les salaires.
Et ces mesures restreignent encore la ca
pacité d’absorption du marché, de nouveau,
des usines ferment.
Crise générale du capitalisme.
Sans solution pour le capitalisme, qui tourne
dans un cercle vicieux et qui se resserre de
plus en plus.
Seuls, les travailleurs peuvent et doivent
apporter une fin à la crise par la prise du
pouvoir et l’instauration de la dictature du
prolétariat.
Les ouvriers au pouvoir sont seuls capables
d’organiser la production pour sa juste répar
tition entre eux.
Nous suivrons l’exemple de nos frères rus
ses qui, eux, ont le pouvoir en main, dirigent
les usines, les grandes fermes collectives, et
voient leurs > conditions de vie chaque jour
s’améliorer.
Que nos camarades réfléchissent un peu sur
l’attitude des Pouvoirs publics.
Si à Rouen et au Havre, malgré les ma
nifestations de chômeurs, le fonds de chômage
n’est pas créé, c’est que les capitalistes savent
très bien que la .crise qui se développe va
avoir des conséquences comme jamais Jes
crises précédentes en ont eu , et quelle sera
de longue durée.
Pensez, camarades, que demain, comme en
Allemagne, en Angleterre, des milliers d’en
tre vous quitteront leur lieu de travail pour ne
plus travailler pendant des mois, des années.
Voilà les perspectives, elles ne sont pas à
dessein trop noires, c’est ce qui attend les tra
vailleurs.
Les capitalistes ne peuvent plus vous donner
de travail.
Allez-vous vous mettre dans un coin pour
crever de manière à ne pas gêner la digestion
de vos exploiteurs ?
Non, le gosse à la maison réclame du pain,
la faim vous tenaille le ventre.
Il faut lutter pour manger, pour vivre. Nous,
communistes, nous vous appelons à la lutte
commune, et nous avons confiance en vous,
travailleurs.
Le 25 février, avec nous dans la rue, vous
manifesterez votre volonté de vivre, contre les
capitalistes affameurs.
Déjà à Rouen, au Havre, les chômeurs se
sont organisés pour la lutte.
C’est un indice précieux qui montre que les
travailleurs, de plus en plus , se rangent à nos
solutions.
à 36 heures de travail par semaine, non
seulement la classe ouvrière ne peut pas et
ne doit pas permettre que dans certaines
usines des métaux, comme « Pradier et
Guillotin », aux « Chantiers de Norman
die » etc..., on continue à faire 10 heures
par jour, mais encore pour freiner le chô
mage, il faut réclamer, s’organiser et lutter
pour les 7 heures.
Suffit-il de réclamer les 7 heures? Non!
Il faut lutter pour que l’application des
7 heures ne soit pas une diminution de
salaire. Si la réduction de la durée du tra
vail entraînait une réduction du salaire, le
patronat qui s’est enrichi sur le dos de la
classe ouvrière ferait payer les frais de
la crise aux travailleurs.
Le patronat est responsable de la crise :
qu’il paie !
Chômeurs et non chômeurs, unis dans
leurs « comité de chômeurs » et « comité
de lutte » lui arracheront les 7 heures, sans
diminution de salaire.
Paiement cia la semaine complète aux chô
meurs partiels.
Malgré la réduction de la durée du travail
à 7 heures, sans diminution de salaire que
nous obtiendrons par la lutte, des indus
tries fortement touchées par la crise, tra
vailleront de moins en moins d’heures par
semaine. Ces chômeurs partiels ne sont pas
responsables, ils doivent refuser d’être vic
times.
Les chômeurs sont avec eux, leur misère
s e ressemble et les rassemble. Les non-
chômeurs regardent avec colère où les mène
le capitalisme. Ils seront tous unis par la
même haine, sur les mêmes revendications,
pour la même lutte, derrière la C.G.T.U.
et le Parti Communiste, le 25 février.
J. Rivière.
Le concours
d’Abonnements
DU
“ Prolétaire ”
—0:0—
C'est notre camarade Vimart,
de Louüiers, qui tient la tête du
classement, avec 126 mois.
Vient ensuite notre camarade
Larcher, cheminot, de Pont-Au-
thou, avec 96 mois.
Le camarade B. Benoist, d’In-
freville, avec 54 mois.
La vendeuse de T « Humani
té » et du « Prolétaire du Ha
vre », notre camarade Rose
Briëre, avec 24 mois.
D’autres camarades sont entrés en
compétition avec 18 mois, 12 mois,
6 mois.
Mais il faut l’avouer, en dehors de
nos camarades de l’Eure, il n’y a pas
encore de véritable émulation. Un bon
nombre de camarades du Parti ne se
sont pas encore intéressés fortement à
la campagne d’abonnements.
D’autres camarades se satisfont en
lisant chaque semaine les résultats ac
quis par d’autres camarades.
Allons, tous au travail. Qui rattra
pera les camarades Larcher et Vimart ?
Pour développer notre Prolétaire et
afin qu’il, fasse face à se* difficultés
et tâches nouvelles, nous devons attein
dre
les 1.000 abonnés nouveaux
N’oublions pas qu’il y a
Vn appareil de T.S.p.
Due bicyclette
et de nombreux autres prix à gagner.
Cherchez bien autour de vous quels
sont les camarades et amis que vous
pourriez abonner et sans tarder faites-
leur remplir le bulletin d’abonnement
qui se trouve en 2 e page.
Prisons ‘‘républicaines”
et “ laïques ”
ANDRÉ MARTY DENONCE
Notre camarade André Marty ne perd pas
de temps.
Sans prendre de repos, il a déjà participé
à plusieurs meetings magnifiques.
11 a aussi fait son travail de député com
muniste.
Son intervention sur le régime des prisons
en France a été décisive.
Comment opposer le simple démenti à un
homme qui a été enfermé 8 ans sur 12, qui
a éprouvé par sa souffrance personnelle l’o
dieux régime des prisons d’un Raoul Péret
et d’un Barthou ?
Régime politique violé partout, droit com
mun ignoble et aggravé pour les militants,
brimades de toutes sortes et même violences,
voilà ce que Marty a dénoncé à la tribune
de la Chambre, vo.là ce que le Journal Offi
ciel a dû imprimer.
Fouaillés par cette dénonciation sans pitié,
les députés bourgeois, aidés des social-dé-
mocrates, ont tenté en vain de saboter l’in
tervention de Marty.
Ils ont été dominés par les faits que notre
camarade leur a jetés à la figure.
Il faut souligner la réponse très embarras
sée du ministre, impuissant à défendre le
régime actuel des prisons françaises.
Il faut marquer que seul, notre Parti com
muniste intervint là-dessus.
A la Chambre et dans leur journal, les
socialistes ne se sont pas contentés d’un si
lence complice de la répression, mais ils ont
injurie Marty et Berthon parce qu’ils dénon
çaient le régime infect subi par les empri
sonnés .
Les social-flics français du Parlement et
du «Popu », valent ceux des gouvernements
prussien et anglais.
A NOS LECTEURS HAVRAIS
La 4 e page est réservée à la Chronique
du Havre.
LISEZ-LA, FAITES-LA LIRE.
Chez lies Capitalistes
Il y a chez les capitalistes crise écono
mique et déclin de la production tant dans
l’industrie que dans l’agriculture.
Il y a chez eux aggravation de la situa
tion matérielle des travailleurs, diminution
des salaires des ouvriers et accroissement
du chômage.
Il y a chez eux extension du mouvement
gréviste et des manifestations entraînant la
perte de millions! de journées de travail.
Il y a chez eux aggravation de la situation
intérieure et maturation d’un mouvement
révolutionnaire contre le régime capitaliste.
41 y a chez eux aggravation de la question
nationale et croissance du mouvement d’é
mancipation national aux Indes, en Indo
chine et ailleurs; ce mouvement se trans
forme en guerres nationales.
Il y a chez eux, chez les capitalistes, dé
sarroi et perspective d’aggravation.
Le « Populaire » socialiste et son Rosenfeld chan
tent hosanna parce que le chancelier dictateur d’Al
lemagne Brüning a été victorieux au Reichstag.
Encore une fois, avec les fascistes populistes de la
grosse industrie, les socialistes allemands ont voté
la confiance aux ministres bourgeois qui gouvernent
Ç; ■, les décrets-lpis et la triaue. aui laissent partout
assassiner les ouvriers par les hitlériens armés, qui af
fament chaque jour davantage les millions d’exploités
allemands.
De plus en plus les ouvriers allemands vont tour
ner le dos à la social-démocratie et venir au com
munisme.
XXX
Ça saute, la banque!
Il y a encore une douzaine de banquiers qui, la
semaine dernière, ont fait faillite ou levé le pied
avec la galette.
La banque Mendès frères a fermé ses portes... et
ses coffres-forts.
Elle avait une succursale dans la rue aux Ours, à
Rouen. Encore quelques bas de laine de Français
moyens confiants qui Vont être nettoyés.
Le capitalisme, c’est le vol.
XXX
Le « journal de Rouen » a de grosses inquiétudes.
L’accroissement du nombre des chômeurs et de la
misère lui font craindre les légitimes révoltes.
Aussi, non content des 28 nouveaux flics de Mé
tayer et du nouveau garde-mobile de Lebret, le
J. de R. réclame instamment le renforcement de la
police rouennaise.
Pourquoi les frères Lafond ne s'embaucheraient-ils
pas dans cet honorable corps ?
Ils passeraient du bourrage de crânes au bourrage
des côtes!
XXX
L’éphémère ministère Steeg, fichu par terre par
ces méchants communistes qui en avaient fait au
tant à Tardieu et en feront autant à Laval, avait
pourtant consolidé les amitiés par une distribution
tout à fait exceptionnelle de décorations.
Rubans rouges, violets et verts fleurissent les or
gueilleuses boutonnières.
Et la distribution s’est faite à « droite » comme à
« gauche ».
On trouve Jean Baudouin, ministre de l’extérieur
de l archevêché. Ce qu’il doit se rengorger !
On trouve Piétrera, commissaire central de Rouen:
services rendus à l’enseignement (de la boxe et du
chausson probablement).
Jusqu’à l’aumônier du lycée Corneille, pour ser
vices rendus à l’école laïque de laquelle il fait par
tie et pour faire pendant au socialiste Weil-Raynal,
de la même maison.
Quand on est socialiste...
...Et qu’on s’appelle Léon Blum, on se
fait richement payer par le Lederlin à Ous-
tric pour plaider comme avocat sa vilaine
cause de profiteur;
Quand on est socialiste et qu’on s’appel
le Léon Blum,, on sauve le « Populaire »
avec l’argent de banquiers comme les Bé
nard aujourd’hui en faillite;
Quand en est socialiste et qu’on s’appel
le Léon Blum, on va gueuletonner en com
pagnie de MM. Oustric et Tardieu;
Quand on est socialiste et qu’on s’appel
le Léon Blum, on raconte dans le « Popu »
que la Russie subit un régime pire que ce
lui de l’Italie, la Pologne, la Hongrie et on
réclame la suppression de l’Etat soviéti
que.
Mais quand on est socialiste et qu’on est
un ouvrier de la base, on finit par trouver
tout cela bien peu révolutionnaire.
(La suite dans 8 jours).
—o—
Il y a chez nous, dans TU.R.S-S., essor
économique et croissance de la production,
dans tous les domaines de l’économie.
Il y a chez nous amélioration marquée de
la situation des travailleurs, augmentation
des salaires et disparition du chômage.
Il y a chez nous essor du travail chez les
ouvriers et les paysans, ce qui procure à
notre régime des millions de journées de
travail supplémentaires et pas de grèves.
Il y a chez nous affermissement de la si
tuation intérieure et accroissement de la
cohésion des masses ouvrières attachées au
pouvoir des Soviets.
Il y a chez nous consolidation des bases
dé la fraternité des nations, paix assurée
entre les nationalités et cohésion grandis
sante des peuples de l’U.R.S.S. attachés
au pouvoir des Soviets.
Il y a chez nous, dans l’U.R.S.S., foi en
nos foreras et perspectives d’amélioration
continue.
GE QU'ILS EN FONT
Les Maires radicaux Meyer et Métayer,
« grands amis des ouvriers », disent-ils, se
refusent à créer un véritable fonds de chô
mage au Havre et à Rouen.
Le Préfet agit encore jfius brutalement
refuse même de discuter avec les délégués
des chômeurs.
Ces affameurs prétendent ne pouvoir trou
ver les crédits nécessaires.
Pas d’argent, affirment-ils, en invoquant
leurs budgets bouclés de justesse.
Pas d’argent pour ceux qui ont faim, faut-
il traduire.
Meyer, Métayer et le Préfet en ont trou
vé, sans difficulté aucune, pour d’autres usa
ges.
On ne peut secourir les chômeurs, leur
famille, leurs enfants.
Mais l’or va couler à flots pour les fêtes
de Sainte Jeanne d’Arc pour l’attendrissan
te réconciliation des radicaux francs-maçons
et de la saine Eglise catholique aux sons de
la « Marseillaise » et du « TeJDeum ».
Pas de caisse de chômage, mais la gran
de caisse Jeanne d’Arc se garnit.
Déjà 350.oco francs au Conseil Municipal
de Rouen.
250.000 fr. par le département.
Et ce n’est pas fini.
Pas d’argent.
Mais bientôt 20 millions pour le bac de
Berville, pour les « chômeurs » profession
nels clients du Casino de Deauville.
Millions payés par la ville du Havre et le
département.
On.a dépensé 80.000 fr. à Rouen pour un
banquet avec Doumergue, banquet tenu
dans ce même Palais de Justice où l’on con
damne sévèrement le malheureux qui vole
un pain.
On a dépensé à Rouen, au Havre et au
Département des centaines de mille francs
pour les terrains d’aviation de la prochaine
guerre.
On a dépensé la grosse somme au Havre
et à Rouen pour les fêtes cocardières et mi
litaristes.
Et l’argent distribué largement aux ac
tionnaires et administrateurs des sociétés
capitalistes concessionnaires.
Et l’argent de la police dont la force est
toujours accrue.
Meyer, Métayer, le Préfet et sa Commis
sion départementale donnent les millions
par dizaines aux gens de leur classe, les
dépensent au bénéfice des bourgeois.
C’est l’argent qui est payé par les contri
buables, c’est-à-dire surtout par la classe
ouvrière.
C’est une partie de cet argent que maires
et préfet, entre deux plantureux banquets,
refusent de distribuer à ceux que le régime
capitaliste réduit à la famine.
Jusqu’à ce que les chômeurs solidement
organisés arrachent de force leur dû.
QUEL CHIC !
— On dit qu il est en relation d’affaires avec
plusieurs banquiers véreux et qu’il sera du prochain
ministère.
M. Dupont.
Les revendications des chômeurs
et des ncn-chcmears
(STALINE, août 1930).
ÇTA dè XmA>
PAS D’ARGENT!
NOTRE OPINION
WEYGAND
Le gouvernement Laval a nommé
Weygand généralissime de l’armée
française.
Les communistes ne sauraient en
être surpris.
Depuis quelques années, quels que
soient les gouvernants, les postes prin
cipaux de la « Défense nationale »
sont attribués peu à peu aux plus fé
roces ennemis du prolétariat, aux
hommes de coup d’Etat.
Avant d’être désigné par le gouver
nement, Weygand était déjà le chef
véritable.
La presse bourgeoise a compris, à la
Veille des événements graves causés
par la crise économique, ce que repré
sentait cette nomination de généralis
sime.
C’est en grosses manchettes que
s’est étalée la nouvelle.
Les derniers préparatifs de guerre
s’achèvent.
L’armement existe, le matériel hu
main également.
On travaille activement au moral.
Et Voilà prêt le commandement.
Prêt pour les deux guerres : la guer
re contre l’étranger, contre la Russie,
et la guerre civile.
Un homme qui s’y connaissait a ju
gé Weygand « ...enfoncé dans les cu
rés jusqu’au cou, homme dangereux,
capable, dans un moment de crise,
d aller très loin, de se jeter là-de
dans... ».
Celui qui a écrit cela est Clemen
ceau.
La guerre la plus menaçante est cel
le de la Pologne contre la Russie so
viétique.
Weygand est un spécialiste des
questions polonaises.
En fait, Weygand est aussi le géné
ralissime de l’armée polonaise.
Weygand interdit aux soldats de se
mêler à la politique.
Mais il ne craint pas, en tant que
général, de manifester ses sentiments
fascistes en participant en uniforme à
une réunion publique réactionnaire.
Les socialistes du « Populaire », de
plus en plus infâmes à l’adresse des
ropimunistes , nous accusent d’être la
cause de la nomination de Weygand.
Ils abusent de l’ignorance des lec
teurs.
La nomination de Weygand satis
fait les bourgeois de gauche autant
que ceux de droite et la démagogie n’y
changera rien.
On sait fort bien qu’en fait de pré
paration à la guerre, en fait d’arme
ments, d’organisation des forces mili
taires, ce n’est pas en vérité ni le Par
lement, ni le Gouvernement qui sont
les maîtres.
C’est le Conseil Supérieur de la
Guerre dont fait partie, aux côtés de
Weygand, le socialiste Paul Boncour.
,Et la Commission de l’Armée, prési
dée par le même Boncour exécute do
cilement les ordres de Weygand.
Pour la guerre, Boncour complète
Weygand.
BREMONT.
>-•••-<
Gomment est organisé
le Comité des chômeurs
de Rouen
Les travailleurs de notre Région connaissent les
faits. Le 4 février, la 19 e Union réunissait les chô
meurs de Rouen. 200 victimes de la surproduction
se déclarèrent d’accord pour l’organisation. Une
dé.égation fut envoyée à la Mairie pour réclamer
1 ouverture d un fonds de chômage et la répartition
immédiate de secours. 350 manifestants l’accom
pagnaient.
Le Maire refusa l’ouverture d’un fonds de chô
mage sous prétexte qu’il n’était pas reconnu offi
ciellement par la préfecture et l’Etat.
Les chômeurs comprirent que c’était une question
de force. Parmi eux, des camarades manquaient de
travail depuis 2 et 3 semaines, d’autres n’avaient
pas mangé depuis 3 jours. La crise économique leur
apparut avec toute la misère qu’elle comporte et la
constitution d’un comité de chômeurs, pour diriger
la lutte, comme une nécessité immédiate.
25 camarades désignés par l’assemblée constituè
rent ce comité sous la présidence du docker Duhamel,
membre de notre C.E.
Le comité se mit au travail sans attendre. Les
manifestations nécessaires pour obtenir des résultats
furent envisagées. Elles eurent lieu ; des secours
furent obtenus.
Au sein du comité, différentes commissions furent
nommées : la Commission d’organisation qui s’occupe
de 1 entretien des salles, la rédaction d’affiches, de
tracts, d un journal mural, l’affichage des rensei
gnements. Elle doit orienter ses efforts vers l’adhé
sion des chômeurs au syndicat. La‘carte de chô
meur coûte 0 fr. 50 et le timbre, le même prix.
Avec une propagande sérieuse, pas un des chômeurs
qui voient notre action journalière, ne refusera ce
sacrifice financier nécessaire pour donner du pain à
ses enfants et voir aboutir ses revendications immé
diates.
Commission des Logements. — Elle est chargée de
relever les noms et adresses des chômeurs menacés
d’expulsion. De saisir l’assemblée générale de la
décision du propriétaire et d’inviter les chômeurs,
PS ÈSUMëHÙ î 40 CW.TÏMÜ
VENDREDI 13 FEVRIER I93L
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
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C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
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s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
Luttons pour Vivre
DEUX MONDES
Chez l Bolcheviks
De nombreux travailleurs pensent encore
que l/a crise capitaliste qui sévit actuellement
dans tous les pays n’est pas une crise déter
minante de grands conflits sociaux, au moins
en France.
Même les membres du Parti, de bons ca
marades envisagent les mois de mars et avril
sous le signe de la reprise des affaires.
C’est une fausse conception très dangereuse.
Indéniablement, on sent très bien que la presse
bourgeoise {la presse socialiste comprise) réus
sit à créer un certain optimisme parmi les tra
vailleurs.
Il est certain que l’on ne peut affirmer que,
régulièrement, chaque jour en France, il y
aura plusieurs milliers de chômeurs en plus.
Mais il est non moins sûr que, malgré des
moments de reprise partielle, le chômage ira
en se développant.
El nous voulons citer ici, un passage de
l’Usine, revue du Comité des Forges. Dans
le supplément n° 5 du 31 janvier 1931, l’au
teur de l’article écrit :
Le 16 janvier 1931, il y avait en Angle
terre, 2.608.406 sans-travail, soit TJ .ICI de
moins que la semaine précédente, mais I mil
lion 135.004 de plus que l’année précédente
à la même époque.
En Allemagne, au 15 janvier 1931, il y
avait 400.000 chômeurs de plus qu’au 31 dé
cembre 1931.
En France, le chômage continue à s’accroî
tre, malgré les renvois de main-d’œuvre étran-
gère.
Les chiffres donnés sur le nombre de chô
meurs sont ceux des sans-travail secourus.
Avec une pareille situation dans le monde
capitaliste, comment est-il possible de croire
à une reprise des affaires ? Est-ce que le
marché intérieur français est autonome du
monde capitaliste ? Mais non.
Le marché extérieur est le prolongement
du marché intérieur.
La France produit trop d’automobiles, de
fer, de tissus, etc. etc., relativement à la puis
sance d’absorption des consommateurs fran
çais dont la grande masse sont les travailleurs
des villes et des champs.
Elle doit donc vendre à l’extérieur le sup
plément de marchandises produites.
Mais tous les grands pays impérialistes sont
dans la même situation.
Alors, c’est la concurrence par la baisse
des prix, ou par la conquête de zones d’in
fluence à coups d’emprunt, et puis la guerre.
Citons encore l’Usine du 23 janvier 1931; :
Comparées à l’exportation de 1929, nos
expçirtations de produits fabriqués ont dimi
nué pendant les 11 premiers mois de 1930 de
3 milliards 674 millions, alors que les impor
tations de ces produits se sont accrues, pen
dant la même période, de 1 milliard 350 mil
lions. Ainsi, notre commerce mondial est en
déficit de 8 milliards 350 millions pour les
1 1 premiers mois de l’année 1930.
Quelles mesures pensez-vous que le capita-
Nous croyons utile de reprendre point
par point les revendications immédiates des
chômeurs et non chômeurs et montrer l’in
térêt qu’il y a pour l’ensemble des travail
leurs de les défendre avec la plus grande
énergie.
Pas un sou die diminution des salaires.
Les prolétaires que la crise a épargnés
jusque-là sont contre la diminution des sa
laires parce qu’ils sont insuffisants, parce
que le coût de la vie, des loyers, des trans
ports augmentent sans cesse en compagnie
des impôts. Nous n’avons pas besoin d’in
sister pour ceux-là, ils ne sont pas d’accord
avec les patrons, les compagnies, les muni
cipalités et les politiciens de droite et de
gauche.
Les chômeurs sont contre la diminution
des salaires également parce que ce serait
la diminution de leurs moyens financiers
de propagande. Ce serait faire entrer une
nouvelle couche de la classe ouvrière dans
la misère, au bénéfice exclusif du patronat,
le responsable de la crise économiquê. Ce
serait surtout, une diminution de la con
sommation qui ne peut donner comme ré
sultat que l’augmentation du chômage.
Plus il y aura de chômeurs, plus le gou
vernement devra en prendre sur ses scan
daleux budgets de guerre et de police. Plus
la lutte sera dure.
Tous les travailleurs sont d’accord pour
reconnaître que le développement de la cri
se, c’est la course à la guerre. Ils lutte
ront tous ensemble contre la diminution
des salaires.
Journée de 7 heures sans diminution des
salaires. ,
Pendant que des milliers d’ouvriers chô
ment complètement ou n.c font que de 24
lisme de chaque pays envisage pour conserver
le marché intérieur ?
Tout simplement des droits de douane de
plus en plus élevés, au seul profit des capi
talistes qui font payer au prix fort les produits
aux consommateurs.
Tous les pays impérialistes, avec leur mas
se de produits ne trouvent plus d’acheteurs,
alors des usines ferment, des ouvriers font 1,
2, 3 jours par semaine, le patronat cherche à
diminuer les salaires.
Et ces mesures restreignent encore la ca
pacité d’absorption du marché, de nouveau,
des usines ferment.
Crise générale du capitalisme.
Sans solution pour le capitalisme, qui tourne
dans un cercle vicieux et qui se resserre de
plus en plus.
Seuls, les travailleurs peuvent et doivent
apporter une fin à la crise par la prise du
pouvoir et l’instauration de la dictature du
prolétariat.
Les ouvriers au pouvoir sont seuls capables
d’organiser la production pour sa juste répar
tition entre eux.
Nous suivrons l’exemple de nos frères rus
ses qui, eux, ont le pouvoir en main, dirigent
les usines, les grandes fermes collectives, et
voient leurs > conditions de vie chaque jour
s’améliorer.
Que nos camarades réfléchissent un peu sur
l’attitude des Pouvoirs publics.
Si à Rouen et au Havre, malgré les ma
nifestations de chômeurs, le fonds de chômage
n’est pas créé, c’est que les capitalistes savent
très bien que la .crise qui se développe va
avoir des conséquences comme jamais Jes
crises précédentes en ont eu , et quelle sera
de longue durée.
Pensez, camarades, que demain, comme en
Allemagne, en Angleterre, des milliers d’en
tre vous quitteront leur lieu de travail pour ne
plus travailler pendant des mois, des années.
Voilà les perspectives, elles ne sont pas à
dessein trop noires, c’est ce qui attend les tra
vailleurs.
Les capitalistes ne peuvent plus vous donner
de travail.
Allez-vous vous mettre dans un coin pour
crever de manière à ne pas gêner la digestion
de vos exploiteurs ?
Non, le gosse à la maison réclame du pain,
la faim vous tenaille le ventre.
Il faut lutter pour manger, pour vivre. Nous,
communistes, nous vous appelons à la lutte
commune, et nous avons confiance en vous,
travailleurs.
Le 25 février, avec nous dans la rue, vous
manifesterez votre volonté de vivre, contre les
capitalistes affameurs.
Déjà à Rouen, au Havre, les chômeurs se
sont organisés pour la lutte.
C’est un indice précieux qui montre que les
travailleurs, de plus en plus , se rangent à nos
solutions.
à 36 heures de travail par semaine, non
seulement la classe ouvrière ne peut pas et
ne doit pas permettre que dans certaines
usines des métaux, comme « Pradier et
Guillotin », aux « Chantiers de Norman
die » etc..., on continue à faire 10 heures
par jour, mais encore pour freiner le chô
mage, il faut réclamer, s’organiser et lutter
pour les 7 heures.
Suffit-il de réclamer les 7 heures? Non!
Il faut lutter pour que l’application des
7 heures ne soit pas une diminution de
salaire. Si la réduction de la durée du tra
vail entraînait une réduction du salaire, le
patronat qui s’est enrichi sur le dos de la
classe ouvrière ferait payer les frais de
la crise aux travailleurs.
Le patronat est responsable de la crise :
qu’il paie !
Chômeurs et non chômeurs, unis dans
leurs « comité de chômeurs » et « comité
de lutte » lui arracheront les 7 heures, sans
diminution de salaire.
Paiement cia la semaine complète aux chô
meurs partiels.
Malgré la réduction de la durée du travail
à 7 heures, sans diminution de salaire que
nous obtiendrons par la lutte, des indus
tries fortement touchées par la crise, tra
vailleront de moins en moins d’heures par
semaine. Ces chômeurs partiels ne sont pas
responsables, ils doivent refuser d’être vic
times.
Les chômeurs sont avec eux, leur misère
s e ressemble et les rassemble. Les non-
chômeurs regardent avec colère où les mène
le capitalisme. Ils seront tous unis par la
même haine, sur les mêmes revendications,
pour la même lutte, derrière la C.G.T.U.
et le Parti Communiste, le 25 février.
J. Rivière.
Le concours
d’Abonnements
DU
“ Prolétaire ”
—0:0—
C'est notre camarade Vimart,
de Louüiers, qui tient la tête du
classement, avec 126 mois.
Vient ensuite notre camarade
Larcher, cheminot, de Pont-Au-
thou, avec 96 mois.
Le camarade B. Benoist, d’In-
freville, avec 54 mois.
La vendeuse de T « Humani
té » et du « Prolétaire du Ha
vre », notre camarade Rose
Briëre, avec 24 mois.
D’autres camarades sont entrés en
compétition avec 18 mois, 12 mois,
6 mois.
Mais il faut l’avouer, en dehors de
nos camarades de l’Eure, il n’y a pas
encore de véritable émulation. Un bon
nombre de camarades du Parti ne se
sont pas encore intéressés fortement à
la campagne d’abonnements.
D’autres camarades se satisfont en
lisant chaque semaine les résultats ac
quis par d’autres camarades.
Allons, tous au travail. Qui rattra
pera les camarades Larcher et Vimart ?
Pour développer notre Prolétaire et
afin qu’il, fasse face à se* difficultés
et tâches nouvelles, nous devons attein
dre
les 1.000 abonnés nouveaux
N’oublions pas qu’il y a
Vn appareil de T.S.p.
Due bicyclette
et de nombreux autres prix à gagner.
Cherchez bien autour de vous quels
sont les camarades et amis que vous
pourriez abonner et sans tarder faites-
leur remplir le bulletin d’abonnement
qui se trouve en 2 e page.
Prisons ‘‘républicaines”
et “ laïques ”
ANDRÉ MARTY DENONCE
Notre camarade André Marty ne perd pas
de temps.
Sans prendre de repos, il a déjà participé
à plusieurs meetings magnifiques.
11 a aussi fait son travail de député com
muniste.
Son intervention sur le régime des prisons
en France a été décisive.
Comment opposer le simple démenti à un
homme qui a été enfermé 8 ans sur 12, qui
a éprouvé par sa souffrance personnelle l’o
dieux régime des prisons d’un Raoul Péret
et d’un Barthou ?
Régime politique violé partout, droit com
mun ignoble et aggravé pour les militants,
brimades de toutes sortes et même violences,
voilà ce que Marty a dénoncé à la tribune
de la Chambre, vo.là ce que le Journal Offi
ciel a dû imprimer.
Fouaillés par cette dénonciation sans pitié,
les députés bourgeois, aidés des social-dé-
mocrates, ont tenté en vain de saboter l’in
tervention de Marty.
Ils ont été dominés par les faits que notre
camarade leur a jetés à la figure.
Il faut souligner la réponse très embarras
sée du ministre, impuissant à défendre le
régime actuel des prisons françaises.
Il faut marquer que seul, notre Parti com
muniste intervint là-dessus.
A la Chambre et dans leur journal, les
socialistes ne se sont pas contentés d’un si
lence complice de la répression, mais ils ont
injurie Marty et Berthon parce qu’ils dénon
çaient le régime infect subi par les empri
sonnés .
Les social-flics français du Parlement et
du «Popu », valent ceux des gouvernements
prussien et anglais.
A NOS LECTEURS HAVRAIS
La 4 e page est réservée à la Chronique
du Havre.
LISEZ-LA, FAITES-LA LIRE.
Chez lies Capitalistes
Il y a chez les capitalistes crise écono
mique et déclin de la production tant dans
l’industrie que dans l’agriculture.
Il y a chez eux aggravation de la situa
tion matérielle des travailleurs, diminution
des salaires des ouvriers et accroissement
du chômage.
Il y a chez eux extension du mouvement
gréviste et des manifestations entraînant la
perte de millions! de journées de travail.
Il y a chez eux aggravation de la situation
intérieure et maturation d’un mouvement
révolutionnaire contre le régime capitaliste.
41 y a chez eux aggravation de la question
nationale et croissance du mouvement d’é
mancipation national aux Indes, en Indo
chine et ailleurs; ce mouvement se trans
forme en guerres nationales.
Il y a chez eux, chez les capitalistes, dé
sarroi et perspective d’aggravation.
Le « Populaire » socialiste et son Rosenfeld chan
tent hosanna parce que le chancelier dictateur d’Al
lemagne Brüning a été victorieux au Reichstag.
Encore une fois, avec les fascistes populistes de la
grosse industrie, les socialistes allemands ont voté
la confiance aux ministres bourgeois qui gouvernent
Ç; ■, les décrets-lpis et la triaue. aui laissent partout
assassiner les ouvriers par les hitlériens armés, qui af
fament chaque jour davantage les millions d’exploités
allemands.
De plus en plus les ouvriers allemands vont tour
ner le dos à la social-démocratie et venir au com
munisme.
XXX
Ça saute, la banque!
Il y a encore une douzaine de banquiers qui, la
semaine dernière, ont fait faillite ou levé le pied
avec la galette.
La banque Mendès frères a fermé ses portes... et
ses coffres-forts.
Elle avait une succursale dans la rue aux Ours, à
Rouen. Encore quelques bas de laine de Français
moyens confiants qui Vont être nettoyés.
Le capitalisme, c’est le vol.
XXX
Le « journal de Rouen » a de grosses inquiétudes.
L’accroissement du nombre des chômeurs et de la
misère lui font craindre les légitimes révoltes.
Aussi, non content des 28 nouveaux flics de Mé
tayer et du nouveau garde-mobile de Lebret, le
J. de R. réclame instamment le renforcement de la
police rouennaise.
Pourquoi les frères Lafond ne s'embaucheraient-ils
pas dans cet honorable corps ?
Ils passeraient du bourrage de crânes au bourrage
des côtes!
XXX
L’éphémère ministère Steeg, fichu par terre par
ces méchants communistes qui en avaient fait au
tant à Tardieu et en feront autant à Laval, avait
pourtant consolidé les amitiés par une distribution
tout à fait exceptionnelle de décorations.
Rubans rouges, violets et verts fleurissent les or
gueilleuses boutonnières.
Et la distribution s’est faite à « droite » comme à
« gauche ».
On trouve Jean Baudouin, ministre de l’extérieur
de l archevêché. Ce qu’il doit se rengorger !
On trouve Piétrera, commissaire central de Rouen:
services rendus à l’enseignement (de la boxe et du
chausson probablement).
Jusqu’à l’aumônier du lycée Corneille, pour ser
vices rendus à l’école laïque de laquelle il fait par
tie et pour faire pendant au socialiste Weil-Raynal,
de la même maison.
Quand on est socialiste...
...Et qu’on s’appelle Léon Blum, on se
fait richement payer par le Lederlin à Ous-
tric pour plaider comme avocat sa vilaine
cause de profiteur;
Quand on est socialiste et qu’on s’appel
le Léon Blum,, on sauve le « Populaire »
avec l’argent de banquiers comme les Bé
nard aujourd’hui en faillite;
Quand en est socialiste et qu’on s’appel
le Léon Blum, on va gueuletonner en com
pagnie de MM. Oustric et Tardieu;
Quand on est socialiste et qu’on s’appel
le Léon Blum, on raconte dans le « Popu »
que la Russie subit un régime pire que ce
lui de l’Italie, la Pologne, la Hongrie et on
réclame la suppression de l’Etat soviéti
que.
Mais quand on est socialiste et qu’on est
un ouvrier de la base, on finit par trouver
tout cela bien peu révolutionnaire.
(La suite dans 8 jours).
—o—
Il y a chez nous, dans TU.R.S-S., essor
économique et croissance de la production,
dans tous les domaines de l’économie.
Il y a chez nous amélioration marquée de
la situation des travailleurs, augmentation
des salaires et disparition du chômage.
Il y a chez nous essor du travail chez les
ouvriers et les paysans, ce qui procure à
notre régime des millions de journées de
travail supplémentaires et pas de grèves.
Il y a chez nous affermissement de la si
tuation intérieure et accroissement de la
cohésion des masses ouvrières attachées au
pouvoir des Soviets.
Il y a chez nous consolidation des bases
dé la fraternité des nations, paix assurée
entre les nationalités et cohésion grandis
sante des peuples de l’U.R.S.S. attachés
au pouvoir des Soviets.
Il y a chez nous, dans l’U.R.S.S., foi en
nos foreras et perspectives d’amélioration
continue.
GE QU'ILS EN FONT
Les Maires radicaux Meyer et Métayer,
« grands amis des ouvriers », disent-ils, se
refusent à créer un véritable fonds de chô
mage au Havre et à Rouen.
Le Préfet agit encore jfius brutalement
refuse même de discuter avec les délégués
des chômeurs.
Ces affameurs prétendent ne pouvoir trou
ver les crédits nécessaires.
Pas d’argent, affirment-ils, en invoquant
leurs budgets bouclés de justesse.
Pas d’argent pour ceux qui ont faim, faut-
il traduire.
Meyer, Métayer et le Préfet en ont trou
vé, sans difficulté aucune, pour d’autres usa
ges.
On ne peut secourir les chômeurs, leur
famille, leurs enfants.
Mais l’or va couler à flots pour les fêtes
de Sainte Jeanne d’Arc pour l’attendrissan
te réconciliation des radicaux francs-maçons
et de la saine Eglise catholique aux sons de
la « Marseillaise » et du « TeJDeum ».
Pas de caisse de chômage, mais la gran
de caisse Jeanne d’Arc se garnit.
Déjà 350.oco francs au Conseil Municipal
de Rouen.
250.000 fr. par le département.
Et ce n’est pas fini.
Pas d’argent.
Mais bientôt 20 millions pour le bac de
Berville, pour les « chômeurs » profession
nels clients du Casino de Deauville.
Millions payés par la ville du Havre et le
département.
On.a dépensé 80.000 fr. à Rouen pour un
banquet avec Doumergue, banquet tenu
dans ce même Palais de Justice où l’on con
damne sévèrement le malheureux qui vole
un pain.
On a dépensé à Rouen, au Havre et au
Département des centaines de mille francs
pour les terrains d’aviation de la prochaine
guerre.
On a dépensé la grosse somme au Havre
et à Rouen pour les fêtes cocardières et mi
litaristes.
Et l’argent distribué largement aux ac
tionnaires et administrateurs des sociétés
capitalistes concessionnaires.
Et l’argent de la police dont la force est
toujours accrue.
Meyer, Métayer, le Préfet et sa Commis
sion départementale donnent les millions
par dizaines aux gens de leur classe, les
dépensent au bénéfice des bourgeois.
C’est l’argent qui est payé par les contri
buables, c’est-à-dire surtout par la classe
ouvrière.
C’est une partie de cet argent que maires
et préfet, entre deux plantureux banquets,
refusent de distribuer à ceux que le régime
capitaliste réduit à la famine.
Jusqu’à ce que les chômeurs solidement
organisés arrachent de force leur dû.
QUEL CHIC !
— On dit qu il est en relation d’affaires avec
plusieurs banquiers véreux et qu’il sera du prochain
ministère.
M. Dupont.
Les revendications des chômeurs
et des ncn-chcmears
(STALINE, août 1930).
ÇTA dè XmA>
PAS D’ARGENT!
NOTRE OPINION
WEYGAND
Le gouvernement Laval a nommé
Weygand généralissime de l’armée
française.
Les communistes ne sauraient en
être surpris.
Depuis quelques années, quels que
soient les gouvernants, les postes prin
cipaux de la « Défense nationale »
sont attribués peu à peu aux plus fé
roces ennemis du prolétariat, aux
hommes de coup d’Etat.
Avant d’être désigné par le gouver
nement, Weygand était déjà le chef
véritable.
La presse bourgeoise a compris, à la
Veille des événements graves causés
par la crise économique, ce que repré
sentait cette nomination de généralis
sime.
C’est en grosses manchettes que
s’est étalée la nouvelle.
Les derniers préparatifs de guerre
s’achèvent.
L’armement existe, le matériel hu
main également.
On travaille activement au moral.
Et Voilà prêt le commandement.
Prêt pour les deux guerres : la guer
re contre l’étranger, contre la Russie,
et la guerre civile.
Un homme qui s’y connaissait a ju
gé Weygand « ...enfoncé dans les cu
rés jusqu’au cou, homme dangereux,
capable, dans un moment de crise,
d aller très loin, de se jeter là-de
dans... ».
Celui qui a écrit cela est Clemen
ceau.
La guerre la plus menaçante est cel
le de la Pologne contre la Russie so
viétique.
Weygand est un spécialiste des
questions polonaises.
En fait, Weygand est aussi le géné
ralissime de l’armée polonaise.
Weygand interdit aux soldats de se
mêler à la politique.
Mais il ne craint pas, en tant que
général, de manifester ses sentiments
fascistes en participant en uniforme à
une réunion publique réactionnaire.
Les socialistes du « Populaire », de
plus en plus infâmes à l’adresse des
ropimunistes , nous accusent d’être la
cause de la nomination de Weygand.
Ils abusent de l’ignorance des lec
teurs.
La nomination de Weygand satis
fait les bourgeois de gauche autant
que ceux de droite et la démagogie n’y
changera rien.
On sait fort bien qu’en fait de pré
paration à la guerre, en fait d’arme
ments, d’organisation des forces mili
taires, ce n’est pas en vérité ni le Par
lement, ni le Gouvernement qui sont
les maîtres.
C’est le Conseil Supérieur de la
Guerre dont fait partie, aux côtés de
Weygand, le socialiste Paul Boncour.
,Et la Commission de l’Armée, prési
dée par le même Boncour exécute do
cilement les ordres de Weygand.
Pour la guerre, Boncour complète
Weygand.
BREMONT.
>-•••-<
Gomment est organisé
le Comité des chômeurs
de Rouen
Les travailleurs de notre Région connaissent les
faits. Le 4 février, la 19 e Union réunissait les chô
meurs de Rouen. 200 victimes de la surproduction
se déclarèrent d’accord pour l’organisation. Une
dé.égation fut envoyée à la Mairie pour réclamer
1 ouverture d un fonds de chômage et la répartition
immédiate de secours. 350 manifestants l’accom
pagnaient.
Le Maire refusa l’ouverture d’un fonds de chô
mage sous prétexte qu’il n’était pas reconnu offi
ciellement par la préfecture et l’Etat.
Les chômeurs comprirent que c’était une question
de force. Parmi eux, des camarades manquaient de
travail depuis 2 et 3 semaines, d’autres n’avaient
pas mangé depuis 3 jours. La crise économique leur
apparut avec toute la misère qu’elle comporte et la
constitution d’un comité de chômeurs, pour diriger
la lutte, comme une nécessité immédiate.
25 camarades désignés par l’assemblée constituè
rent ce comité sous la présidence du docker Duhamel,
membre de notre C.E.
Le comité se mit au travail sans attendre. Les
manifestations nécessaires pour obtenir des résultats
furent envisagées. Elles eurent lieu ; des secours
furent obtenus.
Au sein du comité, différentes commissions furent
nommées : la Commission d’organisation qui s’occupe
de 1 entretien des salles, la rédaction d’affiches, de
tracts, d un journal mural, l’affichage des rensei
gnements. Elle doit orienter ses efforts vers l’adhé
sion des chômeurs au syndicat. La‘carte de chô
meur coûte 0 fr. 50 et le timbre, le même prix.
Avec une propagande sérieuse, pas un des chômeurs
qui voient notre action journalière, ne refusera ce
sacrifice financier nécessaire pour donner du pain à
ses enfants et voir aboutir ses revendications immé
diates.
Commission des Logements. — Elle est chargée de
relever les noms et adresses des chômeurs menacés
d’expulsion. De saisir l’assemblée générale de la
décision du propriétaire et d’inviter les chômeurs,
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