Titre : L'Universel : l'Évangile c'est la liberté ! / direction H. Huchet
Auteur : Mouvement pacifique chrétien de langue française. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1902-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32885496v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juin 1902 01 juin 1902
Description : 1902/06/01 (N2)-1902/06/30. 1902/06/01 (N2)-1902/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4565363r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-45090
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2017
'
Organe du Mouvement Pacifique Chrétien
de Langue Française
PAIX SUR LA TERRE!
ABONNEMENTS
RÉDACTION
DlltE(T!0\ :
ADMINISTRATION
PROPAGANDE :
France 1 Fr.
H. Huchet
Paul ALLEGRET
Yves Le Hail
Des abonnements Gratuits
seront servis à tous ceux
Union Postale... 2 —
#
]VL me H. Huchet
AU HAVRE
M me Yves Le Ha il
qui en feront la demande
Pour tout ce qui concerne la Rédaction et /Administration, s'adresser au bureau de / Universel, 1!), Place de l'Hotcl-dc-Villc. LE HAVRE
;• th SOMMAIRE -■>
La Paix ! P. Allêgret.
En tournée H. Huchet.
Les Amis de 1’ « Universel »
Correspondance Comte , Borel, Ivanvnslti.
Croix et Drapeau C Bleuie -Milsaud.
Parlons de la Paix H. Follin.
Léon Bourgeois P. Allêgret.
Chronique de la Paix.
Utile question.
Mousset.
L.-D. Peitrequin.
Laxenaire.
Arnoulet.
AVIS
Nous ne ferons pas présenter de rccouvre-
ment postal à domicile. Nous lirions don c
ceux de nos lecteurs qui désirent continuer à
recevoir fUniversel de nous faire parvenir
directement le prix de leur abonnement. Le
système le plus pratique est le mandat-carte.
Nous remercions nos confrères de la presse
religieuse ou pacifique qui nous ont accueilli
avec bienveillance : nous serons reconnais
sants à ceux que nos idées intéressent, de
faire connaître à leurs lecteurs notre existence
et notre adresse.
LA PAIX !
Enfin les horreurs de la guerre viennent
de cesser dans le sud de l’Afrique
En d’autres circonstances, nous aurions
pu nous entretenir ici de certains détails
des rapports du président Steijn et des
généraux Delarey et Smuts, concernant
les dernières opérations de la guerre. Nous
aurions pu aussi étudier les conditions de
la paix, et exprimer les sentiments si di
vers qui nous agitent : humiliation devant
la longue impassibilité de l’Europe; dou
leur devant tant de souffrances et de ruines
accumulées; mélancoliques regrets à la
pensée que les Boërs, malgré leurs efforts
désespérés, n’ont pu conserver qu’une
sorte de demi-indépendance, sous un ré
gime politique qui rappelle celui du Ca
nada.
Mais à quoi bon maintenant? Laissons
plutôt monter de nos cœurs vers Dieu un
cri de reconnaissance et de joie. La lutte
qui, depuis bientôt trois ans, ensanglan
tait un coin de notre terre; la lutte qui a
coûté, à une seule des nations en présence,
vingt mille de ses enfants et cinq milliards
de son argent, est enfin terminée. L’inter
dit qui devait peser — quoi qu’aient pu
dire ou écrire les impérialistes d’aujour
d’hui — sur la conscience de beaucoup
d’Anglais, est ôté. Nous attendons de la
puissante et libérale Angleterre d’autrefois
qu’elle use de bienveillance à l’égard du
vaillantpeuple qui a si longtemps défendu,
en une lutte inégale, son droit inaliénable
de disposer librement de lui-même. Et
nous, pacifiques chrétiens, nous voyons
disparaître de notre route le scandale qui
paralysait notre effort, s’évanouir le nuage
qui nous voilait à l’horison l’azur de l’es
pérance. Nous pensons aux prochaines
fêtes de Noël qui verront réunis dans un
labeur pacifique et fécond, sur une terre
pacifiée, les frères ennemis d’hier Nous
pensons qu’ils pourront alors invoquer
ensemble leur Dieu et leur Sauveur, sans
que leurs prières, sous'le sapin illuminé
en l’honneur du Prince de la Paix, ne res
semblent à un douloureux outrage! Oui,
nous bénissons la Paix.
Et si vous voulez voir nettement, amis
pacifiques, combien la guerre, non seule
ment est cruelle, mais au fond est sotte et
bête, observez bien ce qui se passe actuel
lement en Angleterre. Vous avez lu dans
les journaux que les chefs boërs et les chefs
anglais avaient échangé d’aimables paroles
Vous avez lu que dans certaines villes du
Transvaal, les soldats anglais avaient ac
clamé les généraux ennemis au moment
où s’ébranlait le train qui les emportait.
Vous avez lu que fermiers burghers et
Anglais du peuple, s’étaient jetés dans les
bras les uns des autres en apprenant la
paix. Vous avez lu dans les journaux de la
Grande-Bretagne, qui hier étaient le plus
fanatiquement anti-Boërs, des témoigna-
gnages admirables rendus à la vaillance, à
la générosité, à la droiture et à la bonté
de leurs ennemis. On les traite en frères
maintenant : on est fier d’avoir eu à se
rencontrer avec d’aussi nobles adver
saires.
Et quand je me rappelle ce que j’enten
dais dire il n’y a pas un mois encore, sur
les procédés honteux et déloyaux des
Boërs, sur leur cruauté et leur fourberie,
par ces mêmes Anglais qui les louent au
jourd’hui... Oh! je me prends à haïr la
guerre plus encore que par le passé. Non
seulement elle sème le sang, les ruines et
les larmes sur les champs de bataille et les
villes désolées, mais elle sème l’injustice
et le parti-pris dans les âmes. Elle rétrécit
et dessèche les cœurs !
P. ALLÉGKET.
EN" TOURNEE
Mon voyage dans l’Est de la France a été
des plus réjouissants : partout des encou
ragements. On s’accorde à dire que nous
avons fait de bonne besogne. Pourtant il y
a un mais...
On a trouvé parfois nos attaques contre
le cléricalisme ironiques ou acerbes : « Dé
noncez les abus si vous le croyez opportun,
démasquez Je cléricalisme, mais faites-le
aussi sérieusement que sévèrement. »
Le nouveau conseil de Y Universel reçoit
un excellent accueil. M. le pasteur Allêgret
est le bienvenu : on l’attend, on le de
mande dans le pays de Montbéliard : avis
à i'intéressé.
Nos camarades Le Bail ne sont pas des
inconnus; les réformistes se souviennent
particulièrement de Mme Le Bail. Ils ont
déjà été le moyen de nous gagner la sym
pathie de certains adversaires.
Il était pourtant utile et bon que je
vienne rendre visite à nos amis éloignés.
Certains d’entre eux ne s’imaginaient-ils
pas que j'avais eu l’intention de me débar
rasser de Y Universel en le supprimant ou
en le remplaçant par un autre organe ?
Certes, cela était incompréhensible pour
beaucoup de nos lecteurs, qui ont souffert
de ce malentendu parce qu’ils n’ont connu
toute notre transformation que par un trop
court résumé. Il convient toutefois d’ajou
ter que ceux de nos correspondants et amis
qui furent témoins des débuts de Y Uni
versel, en août 1898, à Neufchâtel, atten
daient avec impatience ma venue, persua
dés d’avance que je ne reculerais devant
aucun sacrifice pour assurer l’avenir de
notre journal. Ils ont eu raison : je les
remercie de leur confiance et de leur appui.
La tâche a été parfois lourde, puisque
nous avons connu, comme d’autres œuvres
plus prospères que la nôtre, les angoisses
du passif.
Mais il n’en demeure pas moins vrai que
Dieu a été avec nous, qu’il a répondu à
nos prières, étendu l’influence de notre
feuille, suscité de précieuses et courageuses
collaborations. Et comme le disait fort bien
une sœur dévouée à notre programme :
« La barque est au large, bon vent ! » Oui,
bon vent, mettons le cap sur le port de la
Paix ; nous toucherons bientôt la terre du
Royaume de Dieu.
H. HUCIIET.
Tribune de 1’ “Universel’
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En tournée H. Huchet.
Les Amis de 1’ « Universel »
Correspondance Comte , Borel, Ivanvnslti.
Croix et Drapeau C Bleuie -Milsaud.
Parlons de la Paix H. Follin.
Léon Bourgeois P. Allêgret.
Chronique de la Paix.
Utile question.
Mousset.
L.-D. Peitrequin.
Laxenaire.
Arnoulet.
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religieuse ou pacifique qui nous ont accueilli
avec bienveillance : nous serons reconnais
sants à ceux que nos idées intéressent, de
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et notre adresse.
LA PAIX !
Enfin les horreurs de la guerre viennent
de cesser dans le sud de l’Afrique
En d’autres circonstances, nous aurions
pu nous entretenir ici de certains détails
des rapports du président Steijn et des
généraux Delarey et Smuts, concernant
les dernières opérations de la guerre. Nous
aurions pu aussi étudier les conditions de
la paix, et exprimer les sentiments si di
vers qui nous agitent : humiliation devant
la longue impassibilité de l’Europe; dou
leur devant tant de souffrances et de ruines
accumulées; mélancoliques regrets à la
pensée que les Boërs, malgré leurs efforts
désespérés, n’ont pu conserver qu’une
sorte de demi-indépendance, sous un ré
gime politique qui rappelle celui du Ca
nada.
Mais à quoi bon maintenant? Laissons
plutôt monter de nos cœurs vers Dieu un
cri de reconnaissance et de joie. La lutte
qui, depuis bientôt trois ans, ensanglan
tait un coin de notre terre; la lutte qui a
coûté, à une seule des nations en présence,
vingt mille de ses enfants et cinq milliards
de son argent, est enfin terminée. L’inter
dit qui devait peser — quoi qu’aient pu
dire ou écrire les impérialistes d’aujour
d’hui — sur la conscience de beaucoup
d’Anglais, est ôté. Nous attendons de la
puissante et libérale Angleterre d’autrefois
qu’elle use de bienveillance à l’égard du
vaillantpeuple qui a si longtemps défendu,
en une lutte inégale, son droit inaliénable
de disposer librement de lui-même. Et
nous, pacifiques chrétiens, nous voyons
disparaître de notre route le scandale qui
paralysait notre effort, s’évanouir le nuage
qui nous voilait à l’horison l’azur de l’es
pérance. Nous pensons aux prochaines
fêtes de Noël qui verront réunis dans un
labeur pacifique et fécond, sur une terre
pacifiée, les frères ennemis d’hier Nous
pensons qu’ils pourront alors invoquer
ensemble leur Dieu et leur Sauveur, sans
que leurs prières, sous'le sapin illuminé
en l’honneur du Prince de la Paix, ne res
semblent à un douloureux outrage! Oui,
nous bénissons la Paix.
Et si vous voulez voir nettement, amis
pacifiques, combien la guerre, non seule
ment est cruelle, mais au fond est sotte et
bête, observez bien ce qui se passe actuel
lement en Angleterre. Vous avez lu dans
les journaux que les chefs boërs et les chefs
anglais avaient échangé d’aimables paroles
Vous avez lu que dans certaines villes du
Transvaal, les soldats anglais avaient ac
clamé les généraux ennemis au moment
où s’ébranlait le train qui les emportait.
Vous avez lu que fermiers burghers et
Anglais du peuple, s’étaient jetés dans les
bras les uns des autres en apprenant la
paix. Vous avez lu dans les journaux de la
Grande-Bretagne, qui hier étaient le plus
fanatiquement anti-Boërs, des témoigna-
gnages admirables rendus à la vaillance, à
la générosité, à la droiture et à la bonté
de leurs ennemis. On les traite en frères
maintenant : on est fier d’avoir eu à se
rencontrer avec d’aussi nobles adver
saires.
Et quand je me rappelle ce que j’enten
dais dire il n’y a pas un mois encore, sur
les procédés honteux et déloyaux des
Boërs, sur leur cruauté et leur fourberie,
par ces mêmes Anglais qui les louent au
jourd’hui... Oh! je me prends à haïr la
guerre plus encore que par le passé. Non
seulement elle sème le sang, les ruines et
les larmes sur les champs de bataille et les
villes désolées, mais elle sème l’injustice
et le parti-pris dans les âmes. Elle rétrécit
et dessèche les cœurs !
P. ALLÉGKET.
EN" TOURNEE
Mon voyage dans l’Est de la France a été
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avons fait de bonne besogne. Pourtant il y
a un mais...
On a trouvé parfois nos attaques contre
le cléricalisme ironiques ou acerbes : « Dé
noncez les abus si vous le croyez opportun,
démasquez Je cléricalisme, mais faites-le
aussi sérieusement que sévèrement. »
Le nouveau conseil de Y Universel reçoit
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est le bienvenu : on l’attend, on le de
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Nos camarades Le Bail ne sont pas des
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particulièrement de Mme Le Bail. Ils ont
déjà été le moyen de nous gagner la sym
pathie de certains adversaires.
Il était pourtant utile et bon que je
vienne rendre visite à nos amis éloignés.
Certains d’entre eux ne s’imaginaient-ils
pas que j'avais eu l’intention de me débar
rasser de Y Universel en le supprimant ou
en le remplaçant par un autre organe ?
Certes, cela était incompréhensible pour
beaucoup de nos lecteurs, qui ont souffert
de ce malentendu parce qu’ils n’ont connu
toute notre transformation que par un trop
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La tâche a été parfois lourde, puisque
nous avons connu, comme d’autres œuvres
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Mais il n’en demeure pas moins vrai que
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