Titre : L'Universel : l'Évangile c'est la liberté ! / direction H. Huchet
Auteur : Mouvement pacifique chrétien de langue française. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1901-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32885496v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 mars 1901 01 mars 1901
Description : 1901/03/01 (N3)-1901/03/31. 1901/03/01 (N3)-1901/03/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4565349g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-45090
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2017
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y
GUERRE .A. LA GUERRE
3 e Année. N # 3.
MENSUEL,
MARS 1901.
Celui qui m’aime, dit Jésus, gardera ma Parole,
L’ÉVANGILE, C’EST E.A. EIBEE.TÉ !
ABONNEMENTS :
France 1 Fr.
Etranger 2 »
Société : La Croix-Bleue
DIRECTION :
H. HUCHET et C. HÉBERT
Evangélistes
43, rue Frédéric-Bellanger (Le Havre)
PROPAGANDE :
100 exemplaires pris au Havre.. 4 Fr. 25
» franco à domicile 2 » 50
Société : Les Amis de la Paix
TROISI ÈME ANNÉE
Je ne veux pas cette fois
vous voir en passant, mais
j’espère demeurer quelque
temps auprès de vous, si le
Seigneur le permet.
I, Corinthiens, XVI, 7.
La voici donc revenue la tournée annuelle
qui nous permet de nous revoir entre cama
rades d’évangélisation et amis dévoués au
règne de Dieu ; c'est là une bien grande joie
pour des gens qui s’aiment. Et lors même
que, parfois, on rencontre au cours de nos
visites quelques adversaires irréconciliables,
ce qui est fort heureusement très rare, nous
n’en sommes pas moins joyeux, sachant que
nous combattons le bon combat en condam
nant :
Le Militarisme, l’Alcoolisme, le Pau
périsme. Cependant, il nous faut conve
nir que la guerre à la guerre a été cause
d’une véritable levée de boucliers qui a eu
pour effet : la fermeture de bien des cœurs et
de pas mal de bourses. Eh bien! qu’à cela
ne tienne, nous préférerions mieux voir
L’Universel disparaître, que de nous taire
sur les iniquités sociales. Si certains de nos
lecteurs nous désapprouvent, qu’ils le ma-
manifestent en nous retournant le journal
avec la mention refusé. Peut-être restera-t-
il encore assez de chrétiens, amis de la paix,
de la tempérance, et partisans convaincus
d’un christianisme s’appliquant aussi bien à
la recherche du salut des âmes, qu’au bon
heur matériel et spirituel des individus, pour
nous accorder : amitié, hospitalité et libé
ralités, en Christ et pour Christ.
★
* *
Comme l’écrivait naguère M. Jean Roth :
a Assez ! assez menti, assez péché ! Oui,
assez ! Et à nous à la rescousse pour la guerre
à la guerre! A nous, toutes les bonnes
volontés, tous les cœurs droits, tous les paci
fiques ! Plus on grincera de fureur, plus on
outragera, menacera — car cela ne pourra
manquer de venir ; elle a la vie dure la
gueuse ! — plus nous aurons à nous réjouir :
on nous donnera la preuve que nous avons
touché juste et fort !
★
* *
Or, comment résoudre cette question paci
fique et toutes celles se rattachant à la paix
sociale, si ce n’est par la bonté et la justice,
en contribuant au relèvement moral et maté
riel de la classe laborieuse, par de meilleurs
salaires, par la réduction des heures de tra
vail, et autant que possible par
Le liegtos du Dimanche
C’est, à notre humble avis, le véritable
moyen de procurer plus de bien-être aux
'travailleurs, d’aider efficacement à les faire
sortir des logements insalubres, réceptacle
de la misère et de la 'débauche qui déshonore
notre civilisation ; l’aisance, la quiétude d’es
prit, permettant seule aux joies de l’intérieur
de venir s’asseoir au foyer de la famille.
Utopies diront les uns, folies penseront
les autres, soit, nous n’en demeurerons pas
moins intransigeants dâns nos'idées, tout en
restant les amis de tous.
Et c’est comme tels, que nous nous présen
terons dans les « Maisons de paix » c’est-à-
dire, chez les enfants de Dieu, pour recueillir
des abonnements, mais le paiement est tout
à fait facultatif. Quiconque désire recevoir
L’Universel n’a qu’à nous en informer :
nous lui ferons le service gratuitement.
★
* *
Pendant la seconde année, nous avons tiré
plus de 25,000 exemplaires, dont une grande
partie a été répandue par nos chers collabo
rateurs en Normandie, Paris, Côte-d’Or,
Doubs, Bretagne, etc., etc. C’est aveclesdons
spontanés que nous avons reçus deschrétiens,
que nous avons pu aider à la création de
nouveaux centres de Lumière. Pour peu que
le zèle de nos abonnés et amis se maintienne,
nous espérons pouvoir étendre notre propa-
gande par la presse , le meilleur moyen que
nous puissions employer pour répandre la
bonne nouvelle du Royaume de Dieu.
IL IIuciiet
LE VIN GTIÈME SIÈCLE
Beau-coup de journalistes, d’écrivains dis
tingués ont écrit l’oraison funèbre du siècle
défunt. Ils ont analysé son œuvre, apprécié
ses mérites et ses fautes et avec l’indulgente
pitié qui s’attache à la mémoire de ceux qui
ne sont plus, ils ont cherché surtout à faire
ressortir le bien et les progrès qu’il a réa
lisés dans le monde.
Ne nous attardons pas davantage sur les
bords d’une tombe qui renferme tant de sou
venirs doux et douloureux, qui renferme une
partie de nous-mêmes. Laissons, comme dit
l’Evangile, « les morts ensevelir leurs morts. »
Ne regardons pas en arrière ; mais en avant.
Approchons-nous du berceau du nouveau
siècle et, agenouillés devant Dieu, deman
dons Lui sa bénédiction et sa protection pour
le vingtième siècle.
Nous savons tous avec quel amour, quelle
anxiété parents et amis entourent le berceau
d’un nouveau-né. Que de questions se pres
sent sinon sur les lèvres, du moins dans les
cœurs. Qu’adviendra-t-il de ce petit enfant?
Réalisera-t-il les rêves d’ambition ou d’idéal
de sa famille ? Sera-t-il grand un jour ? Sera-
t-il tout au moins honnête homme? Le bon
heur ou le malheur sera-t-il son partage ?
Réussira-t-il à éviter le mal et à accomplir
le bien ? Oh ! s’il était donné au moins à cette
heure de pouvoir lire dans l’avenir, avec
quel empressement, ce père, cette mère sou
lèveraient-ils le voile qui le dérobe à leurs
yeux! Peut-être pour beaucoup est-ce une
grâce de ne pouvoir prévoir. Ce que Dieu
, fait est bien fait.
Dans les contes de fées, si appréciés de nos
enfants, et qui contiennent parfois de bons
enseignements, nous voyons autour du ber
ceau des princes et des princesses (car dans
les contes il n’y-a que des princes et des
princesses) accourir de puissantes fées qui
attribuent au nouveau-né des dons divers :
la beauté, l’intelligence, la bonté, le bon-
hèur. Parfois il est vrai, quelque mauvais
génie, quëlque fée acariâtre viennent pré
dire à l'enfant un malheur, une catastrophe,
que détourne presque toujours une fée pro
tectrice et bienveillante.
Eh ! bien, je me demande quelle fée a pré
sidé à la naissance du vingtième siècle.
Certes, un mauvais génie semble plutôt avoir
plané sur son berceau. C’est dans le sang
qu’il est né, au milieu des cris de haine et
de fureur. La lueur des incendies a éclairé
ses premières heures, et à cette lueur qu’a
vons-nous aperçu ? — des cadavres mutilés,
des mourants, des blessés, des veuves sans
pain, des orphelins en pleurs. En Chine, en
Afrique, aux Philippines, partout la guerre.
Et dans nos pays civilisés, chrétiens, tout est
prêt pour la guerre de demain. Les arsenaux
sont remplis de munitions, les ports regor
gent de cuirassés, les poudrières de poudre
meurtrière. Sur nos places, dans nos rues,
des officiers, des soldats, des hommes desti
nés à tuer ou à être tués, nous rappellent
que, comme l’épée de Damoclès, la guerre
est suspendue au-dessus de nos têtes, prête
à éclater pour le motif le plus futil Et non-
seulement on se bat entre nations, mais
entre le-; partis, entre les classes, entre les
sectes religieuses lègue l’intolérance. Les
mots à la mode sont antisémitisme , a nti-
protestautisme, anticléricalisme, etc. Sur
nos murs s’étalent impudemment des appels
au meurtre : mort aux Juifs, mort aux curés,
mort aux Anglais ! Que deviendra donc notre
pauvre siècle au milieu de tout ce déploie
ment de violence et de haine ? Est-ce un
rêve, une illusion ?
Il me semble voir planer au-dessus de
toutes ces horreurs, un ange aux blanches
ailes, l’ange de la Paix. Les nuages se dissi
pent, et dans un rayon de lumière apparaît
une fée radieuse, qui touche de sa baguette
le vingtième siècle, et laisse tomber ces pa
roles consolatrices : Tu seras le siècle de la
Paix, de la Fraternité des peuples, de l’A
mour !
C’est un fantôme ! diront les uns, comme
jadis les disciples en voyant le Christ mar
cher sur les eaux. Impossible ! diront lè s
.autres. On a dit que le mot impossible n’é
tait pas français , ne pourrait-on pas diëe
plutôt qu’il n’est pas chrétien. Quel est donc
le levier qui peut lever des montagnes ? — la
Foi. Croyons à la Paix, et nous la réalise
rons, croyons à la Fraternité et nous la pra
tiquerons, croyons à l’Amour et nous aime
rons. ■ 1
Oui, aimons notre siècle, travaillons à réa
liser ce qui n’est encore qu’un rêve, appor
tons chacun notre pierre à l’édifice de la
Paix et de l’Amour. Puisse le siècle qui
suivra le nôtre trouver pour berceau des
roses et des épis dorés, au lieu de sang et de
baïonnettes, n’entendre que des cantiques de
paix au lieu de cris de guerre et de haine. Ce
sera le règne de Dieu et Christ pourra cette
fois revenir sur la terre, non pour y être cru
cifié, mais pour y être servi et adoré.
Toutes choses sont possibles pour celui
qui croit Marc IX, 23. Crois seulement.
Luc VIII, 50. ... -
C.-B. Milsând;’ *
•LA' -,Lv "-U
KÊm(
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GUERRE .A. LA GUERRE
3 e Année. N # 3.
MENSUEL,
MARS 1901.
Celui qui m’aime, dit Jésus, gardera ma Parole,
L’ÉVANGILE, C’EST E.A. EIBEE.TÉ !
ABONNEMENTS :
France 1 Fr.
Etranger 2 »
Société : La Croix-Bleue
DIRECTION :
H. HUCHET et C. HÉBERT
Evangélistes
43, rue Frédéric-Bellanger (Le Havre)
PROPAGANDE :
100 exemplaires pris au Havre.. 4 Fr. 25
» franco à domicile 2 » 50
Société : Les Amis de la Paix
TROISI ÈME ANNÉE
Je ne veux pas cette fois
vous voir en passant, mais
j’espère demeurer quelque
temps auprès de vous, si le
Seigneur le permet.
I, Corinthiens, XVI, 7.
La voici donc revenue la tournée annuelle
qui nous permet de nous revoir entre cama
rades d’évangélisation et amis dévoués au
règne de Dieu ; c'est là une bien grande joie
pour des gens qui s’aiment. Et lors même
que, parfois, on rencontre au cours de nos
visites quelques adversaires irréconciliables,
ce qui est fort heureusement très rare, nous
n’en sommes pas moins joyeux, sachant que
nous combattons le bon combat en condam
nant :
Le Militarisme, l’Alcoolisme, le Pau
périsme. Cependant, il nous faut conve
nir que la guerre à la guerre a été cause
d’une véritable levée de boucliers qui a eu
pour effet : la fermeture de bien des cœurs et
de pas mal de bourses. Eh bien! qu’à cela
ne tienne, nous préférerions mieux voir
L’Universel disparaître, que de nous taire
sur les iniquités sociales. Si certains de nos
lecteurs nous désapprouvent, qu’ils le ma-
manifestent en nous retournant le journal
avec la mention refusé. Peut-être restera-t-
il encore assez de chrétiens, amis de la paix,
de la tempérance, et partisans convaincus
d’un christianisme s’appliquant aussi bien à
la recherche du salut des âmes, qu’au bon
heur matériel et spirituel des individus, pour
nous accorder : amitié, hospitalité et libé
ralités, en Christ et pour Christ.
★
* *
Comme l’écrivait naguère M. Jean Roth :
a Assez ! assez menti, assez péché ! Oui,
assez ! Et à nous à la rescousse pour la guerre
à la guerre! A nous, toutes les bonnes
volontés, tous les cœurs droits, tous les paci
fiques ! Plus on grincera de fureur, plus on
outragera, menacera — car cela ne pourra
manquer de venir ; elle a la vie dure la
gueuse ! — plus nous aurons à nous réjouir :
on nous donnera la preuve que nous avons
touché juste et fort !
★
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Or, comment résoudre cette question paci
fique et toutes celles se rattachant à la paix
sociale, si ce n’est par la bonté et la justice,
en contribuant au relèvement moral et maté
riel de la classe laborieuse, par de meilleurs
salaires, par la réduction des heures de tra
vail, et autant que possible par
Le liegtos du Dimanche
C’est, à notre humble avis, le véritable
moyen de procurer plus de bien-être aux
'travailleurs, d’aider efficacement à les faire
sortir des logements insalubres, réceptacle
de la misère et de la 'débauche qui déshonore
notre civilisation ; l’aisance, la quiétude d’es
prit, permettant seule aux joies de l’intérieur
de venir s’asseoir au foyer de la famille.
Utopies diront les uns, folies penseront
les autres, soit, nous n’en demeurerons pas
moins intransigeants dâns nos'idées, tout en
restant les amis de tous.
Et c’est comme tels, que nous nous présen
terons dans les « Maisons de paix » c’est-à-
dire, chez les enfants de Dieu, pour recueillir
des abonnements, mais le paiement est tout
à fait facultatif. Quiconque désire recevoir
L’Universel n’a qu’à nous en informer :
nous lui ferons le service gratuitement.
★
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Pendant la seconde année, nous avons tiré
plus de 25,000 exemplaires, dont une grande
partie a été répandue par nos chers collabo
rateurs en Normandie, Paris, Côte-d’Or,
Doubs, Bretagne, etc., etc. C’est aveclesdons
spontanés que nous avons reçus deschrétiens,
que nous avons pu aider à la création de
nouveaux centres de Lumière. Pour peu que
le zèle de nos abonnés et amis se maintienne,
nous espérons pouvoir étendre notre propa-
gande par la presse , le meilleur moyen que
nous puissions employer pour répandre la
bonne nouvelle du Royaume de Dieu.
IL IIuciiet
LE VIN GTIÈME SIÈCLE
Beau-coup de journalistes, d’écrivains dis
tingués ont écrit l’oraison funèbre du siècle
défunt. Ils ont analysé son œuvre, apprécié
ses mérites et ses fautes et avec l’indulgente
pitié qui s’attache à la mémoire de ceux qui
ne sont plus, ils ont cherché surtout à faire
ressortir le bien et les progrès qu’il a réa
lisés dans le monde.
Ne nous attardons pas davantage sur les
bords d’une tombe qui renferme tant de sou
venirs doux et douloureux, qui renferme une
partie de nous-mêmes. Laissons, comme dit
l’Evangile, « les morts ensevelir leurs morts. »
Ne regardons pas en arrière ; mais en avant.
Approchons-nous du berceau du nouveau
siècle et, agenouillés devant Dieu, deman
dons Lui sa bénédiction et sa protection pour
le vingtième siècle.
Nous savons tous avec quel amour, quelle
anxiété parents et amis entourent le berceau
d’un nouveau-né. Que de questions se pres
sent sinon sur les lèvres, du moins dans les
cœurs. Qu’adviendra-t-il de ce petit enfant?
Réalisera-t-il les rêves d’ambition ou d’idéal
de sa famille ? Sera-t-il grand un jour ? Sera-
t-il tout au moins honnête homme? Le bon
heur ou le malheur sera-t-il son partage ?
Réussira-t-il à éviter le mal et à accomplir
le bien ? Oh ! s’il était donné au moins à cette
heure de pouvoir lire dans l’avenir, avec
quel empressement, ce père, cette mère sou
lèveraient-ils le voile qui le dérobe à leurs
yeux! Peut-être pour beaucoup est-ce une
grâce de ne pouvoir prévoir. Ce que Dieu
, fait est bien fait.
Dans les contes de fées, si appréciés de nos
enfants, et qui contiennent parfois de bons
enseignements, nous voyons autour du ber
ceau des princes et des princesses (car dans
les contes il n’y-a que des princes et des
princesses) accourir de puissantes fées qui
attribuent au nouveau-né des dons divers :
la beauté, l’intelligence, la bonté, le bon-
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génie, quëlque fée acariâtre viennent pré
dire à l'enfant un malheur, une catastrophe,
que détourne presque toujours une fée pro
tectrice et bienveillante.
Eh ! bien, je me demande quelle fée a pré
sidé à la naissance du vingtième siècle.
Certes, un mauvais génie semble plutôt avoir
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qu’il est né, au milieu des cris de haine et
de fureur. La lueur des incendies a éclairé
ses premières heures, et à cette lueur qu’a
vons-nous aperçu ? — des cadavres mutilés,
des mourants, des blessés, des veuves sans
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Afrique, aux Philippines, partout la guerre.
Et dans nos pays civilisés, chrétiens, tout est
prêt pour la guerre de demain. Les arsenaux
sont remplis de munitions, les ports regor
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meurtrière. Sur nos places, dans nos rues,
des officiers, des soldats, des hommes desti
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à éclater pour le motif le plus futil Et non-
seulement on se bat entre nations, mais
entre le-; partis, entre les classes, entre les
sectes religieuses lègue l’intolérance. Les
mots à la mode sont antisémitisme , a nti-
protestautisme, anticléricalisme, etc. Sur
nos murs s’étalent impudemment des appels
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mort aux Anglais ! Que deviendra donc notre
pauvre siècle au milieu de tout ce déploie
ment de violence et de haine ? Est-ce un
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Il me semble voir planer au-dessus de
toutes ces horreurs, un ange aux blanches
ailes, l’ange de la Paix. Les nuages se dissi
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une fée radieuse, qui touche de sa baguette
le vingtième siècle, et laisse tomber ces pa
roles consolatrices : Tu seras le siècle de la
Paix, de la Fraternité des peuples, de l’A
mour !
C’est un fantôme ! diront les uns, comme
jadis les disciples en voyant le Christ mar
cher sur les eaux. Impossible ! diront lè s
.autres. On a dit que le mot impossible n’é
tait pas français , ne pourrait-on pas diëe
plutôt qu’il n’est pas chrétien. Quel est donc
le levier qui peut lever des montagnes ? — la
Foi. Croyons à la Paix, et nous la réalise
rons, croyons à la Fraternité et nous la pra
tiquerons, croyons à l’Amour et nous aime
rons. ■ 1
Oui, aimons notre siècle, travaillons à réa
liser ce qui n’est encore qu’un rêve, appor
tons chacun notre pierre à l’édifice de la
Paix et de l’Amour. Puisse le siècle qui
suivra le nôtre trouver pour berceau des
roses et des épis dorés, au lieu de sang et de
baïonnettes, n’entendre que des cantiques de
paix au lieu de cris de guerre et de haine. Ce
sera le règne de Dieu et Christ pourra cette
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cifié, mais pour y être servi et adoré.
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